Merci beaucoup pour cet article Prométhée, qui nous a été signalé par une de nos inscrites. Il a le grand avantage de présenter clairement, avec grande tolérance et sérénité, les aspects de l'asexualité à ceux qui ne connaissent pas (encore

)
Permettez-moi d'apporter quelques notes sur des phrases relevées en commentaires, qui peuvent compléter cet excellent article sur la question A.
Ray Steam a écrit :Si c'est vraiment le cas, Prométhée, après mûre réflexion, je crains qu'il ne faille me compter dans le club.
Cher Ray stream, une fois qu'on se reconnaît dans cette orientation, il n'y a plus rien à "craindre". On s'accorde légitimité, et on rejoint ceux qui vous la reconnaissent: tous les asexuels de France, de Navarre, et plus loin

Le plus dur est de trouver la personne avec qui on est sur le même registre. Mais je dirais que ça reste compliqué même chez les non-A
Ray Steam a écrit :
Reste à savoir si c'est une bonne ou une mauvaise chose
Mauvaise chose si on le vit dans la souffrance, en pensant que les S ont raison de nous traiter d'anormaux ou de malades.
Bonne chose dès lors que c'est assumé, et qu'on ne se perçoit plus comme une personne anormale qu'il faut soigner, mais comme une personne qui a autant le droit que toute autre d'assumer son ressenti en la matière, en accord avec elle-même.
Erual a écrit :
Ce qui me dérange quand même dans cet article, c'est la phrase elle s'est imposé à nous bla bla bla
Assez d'accord: personnellement, j'ai "évolué vers". Au sens où le poids sans cesse plus pesant de la sexualité a fini par m'en éloigner. Maintenant, ça me gonfle carrément. Avant la sexualité m'attirait bien plus.
Sapho a écrit :
Il faut que je me résigne à cet idée,
-> L'accepter en tant que possible, au même titre qu'une orientation plus "standard", ça devient "je m'épanouis et je me libère grâce à cette idée". Ce qui rejoins le commentaire de Erual plus haut "...accepter nos ressentis"
Nicodeme a écrit :
Une autre pensée m'est venue en lisant ton article, c'est l'idée que l'asexualité semblait répondre à une ambiance générale de la société (et non une ambiance de la société générale...désolée

) hypersexualisée. Le sexe est partout et très accessible. Comme si certaines personnes se protégeaient psychiquement de cette pression extérieure de cette manière.
C'est vrai pour certains, mais ça ne l'est pas pour d'autres, pour lesquels leur asexualité est une absolue évidence, depuis leur "entrée" -si je puis dire- dans le monde des "relations de couple" entre adultes.
Pour tous en revanche, l'hypersexualisation de la société pose un surcroît de contrainte et de souffrance, qui peut faire entrer "certains en guerre". Surtout si l'entourage, ou une longue période de vie à ne pas s'être identifiés comme asexuels, leur a renvoyé une image négative d'eux-mêmes, ou fait vivre des choses dont ils n'avaient profondément pas envie.
***** Expérience de la communauté
Pour notre communauté A, et au fil des discussions, ce qui est plus qu'évident, c'est de jouer le carte sur table avant de démarrer toute relation. Dans une relation A/S bien sûr. Mais
même entre asexuels: tout simplement parce qu'il y a différents ressentis, même du point de vue de l'asexualité. Certains recherchent le contact physique, voire érotique, d'autres sont des platoniques purs et durs (sans mauvais jeu de mot

), il existe ceux qui sont en quête d'une relation très axée sur le romantisme... bref autant de visions à la fois proches et divergentes, pouvant être source de conflits et de tensions si les objectifs de chacun ne sont pas clairement posés dès le départ.
Depuis la création de Aven, les choses évoluent, les mentalités aussi. Mais surtout, les A s'organisent pour se retrouver entre A, avec qui sait, la possibilité de rencontrer plus facilement un ou une partenaire A. C'est un peu plus difficile à mettre en place sur les forums, quand ils ne veulent pas être des sites de rencontres. Mais il existe quelques sites de rencontres dédiés aux asexuels.