Et alors ?

Comment une fillle un peu pommée devint instantanément l'amie du mec le plus sagace, intelligent, douée, mignon et sympa de sa promo. Et comment il lui fit découvrir les joies de la philosophie et plus particulièrement de la philosophie Nietzschéenne.

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Oiiiiin je veux lireuh l'artiiiicleuh !

Un khipe vite ! Mon royaume (que des cartons, des tonnes de cartons, des océans de cartons) pour un khiiiipeuh !

une histoire bien chouquette !
(je me suis permis de corriger les fautes de frappe)


ceci dit, c'est pas parce que vous n'êtes plus dans la même classe que tout est fini entre vous, hein ! ^^

ouais... une belle histoire d'amitié, une belle histoire qui parfois tu fais dérapait dans de l'admiration aveugle, de tout ton article le meilleur c'est ton rapport avec lui, le rapport le plus simple, le plus humain, le vrai, le reste cette déification est de trop, elle pourrait même fausser votre amitié, apprend de lui, la chose essentiel, c'est ton ami pas pour ce que tu représente mais pour ce que tu es, si il est si intelligent, fais lui confiance, il ne t'a pas choisi comme amie par défault, tu le perdras si tu continue a le regarder en levant les yeux... t'es pas si mauvaise en rédaction...

Merci Lestump et tu as sûrement raison^^
Comme souvent d'ailleurs!

C'est drôle, justement ce week end pendant le meating une fille m'a dit "Lestump c'est incroyable comme ses analyses sont toujours justes."

Mais c'est vrai qu'en relisant mon article, le côté "fan à genoux" ressort beaucoup et c'est vrai que ça fait un peu trop mais je lui accorde des côtés assez admirables. Un "self-contrôl" que j'aimerais bien avoir. Une belle capacité de reflexion qui rend tout immédiatement comprehensible, qui enlève l'aspect angoissant que peuvent avoir les choses.

C'est drôle, justement ce week end pendant le meating une fille m'a dit "Lestump c'est incroyable comme ses analyses sont toujours justes."

C'était pas moi ça? En tout cas ça y ressemble.

Sinon j"ai kiffé l'article. Ouais, c'est ta star, mais du peu que t'en dis, je pense qu'il t'admire aussi.

Si, c'était toi. Quand on était à la pizzeria le premier soir.
Et ouais Antoine c'est un mec trop extra qui s'arrête pas aux apparences, même mieux, qui sait voir derrière les apparences je dirais.
Pour ce qui est de l'admiration mutuelle, c'est peut être vrai dans le sens ou je suis spontanée et que je suis un peu à part, comme on m'a dit ce week end par exemple, que j'avais beaucoup de personnalité, tout ça quoi...
Je pense que ce sont aussi les valeurs que lui il a, être soi même, s'imposer, pas être un mouton, pas se donner des faux semblants ect...

Merci en tout cas, pour l'article, parce que j'avais envie de consigner quelque chose de positif dans mon année qui par ailleurs a été difficile au niveau familiale, personnel, sentimental...c'est comme un petit rayon d'espoir Antoine quoi.

Mais c'est pas facile de se confier comme ça sur sa vie même si au final ça fait du bien. C'est comme aller à un meating, c'est pas facile comme démarche mais finalement on regrette pas d'être venu, même si on est pas trop comme les autres, parce que au lieu d'être seul chez soi, on peut s'amuser avec eux, se sortir un peu de son quotidien, mieux comprendre comment apprehender les relations sociales...

Tout plein de souvenirs

Cela vient, à poser les intentions dans la bonne direction - on finit par trouver le chemin des autres, et sans y perdre son âme.

La philosophie peut être d'une grande aide. Une mienne amie, qui y croit (et croît) bien plus que moi s'est fait un chemin de paix avec les stoïciens. Je n'ai pas de mal à penser que tu puisses trouver en Nietzsche la densité et la fluidité dont nous manquons tant. Au moins à ce titre, les philosophes ont-ils un sens - qu'il y faille alors grande coupe de rigueur et plâtrées d'intransigeance, je n'en saurais douter : on n'arrive à rien si on ne se coltine pas dans le détail à ce qui résiste (et le concept est une chose qui résiste). Puis s'en faire un lieu d'où l'on puisse rayonner.

Et les amitiés philosophiques sont alors bien de celles qui marquent, tant elles accompagnent finement les mouvements de nos ouvertures, forgées et animées par le travail de la pensée. C'est une chose qui m'a toujours manquée, et me manque encore, cette communauté de pensée, de travail et d'engouement - jadis, un immense malentendu, m'a épuisé et a épuisé une amitié, aussi.

Mais de ton côté, tout fait plaisir à lire !

Hey!

Je ne découvre que maintenant et avec grand plaisir ton message, à vrai dire je pensais que mon petit texte rédigé à la hâte en pleine période de rattrapage avait sombré dans l'oubli depuis longtemps.

Sacrée coincidence d'ailleurs!
Car en ce moment Nietzsche m'accompagne chaque jour, je ne cesse de me replonger dans "Humain trop humain" et dans un petit receuil de fragments classés par thêmes ainsi qu'un essai sur la probité Nietzschéenne. Par ailleurs, j'ai relu des passages de "Ainsi parlait Zarathoustra" sur la plage, (la seule fois ou j'y suis allée cette année d'ailleurs^^) et waouuuuuh, c'est tellement transcendant!

Il y a quelques mois j'ai commencé à annoter tout ses livres et je relis avec plaisir mes notes prises au crayon de bois qu'avec du recul je trouve même plutôt pertinentes.
C'est une sorte de sauveur pour moi, avec lui je trouve enfin un socle sous mes pas mal assurés. Quelqu'un que je peux interroger sur n'importe quel sujet essentiel et qui peut toujours me fournir la meilleure réponse.
Par ailleurs, j'aime son cynisme car qui dit cynisme dit aussi humour : le rire libérateur.
Souffrant, torturé car lucide, lui a osé se poser la question "quelle dose de vérité l'être humain peut supporter?"
A ce titre, d'ailleurs, petite reflexion que j'ai eu, peut être futile, mais il a vécu et pensé sans se préoccuper des valeurs chrétiennes dites morales : pitié, compassion, entraide ect...pourtant il a certainement aidé beaucoup plus de gens de façon indirecte que certains chrétiens qui agissaient par pure mimétisme religieux donc de façon impersonnel. Ce qui démontre bien que ce n'est pas l'intention qui compte dans une action comme le croyait Kant. Le parcours de vie de Nietzsche est révélateur de cette capacité qu'il avait a ne pas être lâche et à assumer ses convictions ou plutôt ses non convictions pour énoncer des vérités qui continueront de retentir à travers les époques.

J'en arrive même de plus en plus souvent, quand ça va pas, à me dire "mais au fait, de quoi je me plains? J'ai Nietzsche après tout et c'est l'essentiel..."
Au plan universitaire, j'éspère écrire une thèse sur lui dans quelques années si j'arrive jusque là, mais bon...un pas après l'autre.

En tout cas, Danke Kliban, ton message fait plaisir.

Je suis trop fatiguée pour écrire un long message juste je voulais consigner ces mots qu'il m'a dit aujourd'hui au cours d'une longue conversation philosophique sur la hantise d'autrui donc pas spécialement personnelle : "je n'aime pas les gens qui se donnent l'air d'être les meilleurs, d'être performants, d'être ceci ou cela, j'aime les gens qui sont juste ce qu'ils sont."

Le fait qu'il dise ces mots et qu'il soit pote avec moi, j'ai trouvé ça révélateur et ça m'a beaucoup touchée car j'ai toujours l'impression d'être une petite bonne femme minable, d'être la honte de la promo et même de la fac et cette amitié me redonne de la confiance et un peu d'espoir car je suis globalement assez déséspérée même si je n'aime pas l'avouer. Alors savoir que je peux être appréciée ou au moins ne pas être détéstée pour ce que je suis, c'est vraiment revigorant.

Je me sens toujours aussi flattée et heureuse de le fréquenter. Il y a un an je me demandais pourquoi ce garçon si génial me parlait à moi, un an plus tard avec cette phrase j'ai un début de réponse.