Vos textes et poèmes

Faites nous rêver : peintures, photos, sculptures, poèmes ou autre ! (il faut avoir posté 30 messages pour avoir accès à ce forum)
kataklopp
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Inscription : jeu. juin 30, 2005 4:48 pm

Message par kataklopp »

J'ai bien envie de mettre ceux-là... Je les ai pondus cet aprèm en jouant aux bouts-rimés avec un copain, donc c'est torché en cinq minutes et sans prétention (je rappelle la rêgle du jeu, on tire au hasard des rimes que l'autre a écrites deux par deux sur un bout de papier, et on fait un poème avec... on peut corser en imposant le thème ou la métrique du vers)

Par contre, je préviens les âmes sensibles que comme quasi tous les bouts rimés, c'est pas sans connotation sexuelle parfois !

Triste destin celui du banquier candauliste !
Au guichet il regarde un client bagarreur
Et, fantasme baveux sur son corps culturiste,
Il se paluche au rythme du tampon encreur....



Ayant levé sa Balinaise,
Le con se croyait à l'aise Blaise
Pourtant il dut manger son bob :
La Balinaise avait un zob !



Patricia a du mal à trouver le big love
Et pour se consoler, au lieu de lire Kafka,
Elle gave ses amis avec Barbapapa
Amis qui cherchent en elle, en vain, le bouton off...



Noël est fête nationale
Pour Noël faites un madrigal
Ah ! Noël c'est vraiment Noël
Mais après lui, c'est Salmonelle



Fais-nous un joli madrigal,
Ou un petit chant de Noël !
Chante tes crises de salmonelle
Qu'on en fasse un chant national !
maptitesoeur
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Inscription : dim. nov. 06, 2005 12:57 pm

Message par maptitesoeur »

Bon, mon poeme est pas aussi bien fait que les votres, mais jme lance quand même :)

La vie doit toujours continuer.
On ne vit qu'une fois,
Autant en profiter.
Vous devez donc faire vos propres choix,

Les miens sont déjà faits.
Quoi que les gens puissent dire,
Je vivrai.
Vous pouvez bien en rire,

Ou même en pleurer.
Moi je n'en en plus la force,
Je suis trop fatiguée.
Si avec vous c'est un vrai divorce

Parce que j'aime differement,
Je ne changerais pas pour vous,
Je ne suis pas un accident,
Je suis là et j'existe envers et contre tout.

Je ne veux pas de votre morale,
Elle ne me fait aucun bien.
Je ne veux pas de l'étiquette "normale",
Pour moi elle ne vaut vraiment rien.

Ne cherchez pas s'il vous plait à me guérir,
Ni à me mettre en dessous de tout,
Encore moins à me reconvertir.
Cela ne fera que provoquer mon dégout.

Vous pouvez l'accepter
Ou bien rejetter le tout,
Mais à présent vous le savez,
J'existerais malgré vous.
Ramux
Messages : 252
Inscription : jeu. août 04, 2005 1:52 pm

Message par Ramux »

^^

J'aime paticulièrement celui-çi .. :wink:

Il y presqu'un an j'avais écrit un texte du même thème que voiçi voilà:



Je veux la trouver
Celle qu'on appelle "l'âme soeur"
Que mon coeur batte à mille à l'heure
Si je la croise un beau matin
On se prendra main dans la main
L'amour sera plus fort que les regards indiscrets autrour

Aimer au grand jour...

Partager sa vie
Cela me fait peur
Mais je dois laisser parler mon coeur
Et non la raison
Les qu'en dira t'on
Ce ne sont que des conneries

Ne pas vivre pour les gens
Je ne cesse de me le repéter
Ne pas faire semblant
Mais c'est assez dur à accepter

Aimer au grand jour...

Alors dans ces moments
Je me sens seule au Monde
Je me pose mille et une questions
Se cacher encore longtemps
Est-ce la solution?
Au bout du compe
Toujours un point d'interrogation

Une chose claire et nette
Je ne perds pas la tête
Je ne viens pas d'une autre planète
Je ne suis pas malade ni anormale
Comme beaucoup le pensent
Je ne suis pas une pêcheresse
Comme les plus réligieux le croient
Je suis juste Moi..

Aimer au grand jour...
Viridis
Messages : 2350
Inscription : sam. juil. 02, 2005 12:30 pm

Message par Viridis »

Ne sens-tu pas ce métronome
Rigide
Qui se balance de cet homme
Aride
Tu sais que je parle de toi
Tu sais qu’il te reste encore le choix
De peindre cette vie monochrome
Fétide

N’entends-tu pas ce doux écho
Lointain
Qui se balance sur un beau
Matin
Tu sais pourquoi je te dis ça
Tu sais qu’il te reste encore le choix
Sans craindre que tu ne tombes à l’eau
Demain

Viens prendre le large
Que la brise t’emmène
A bord de cette barge
Puisque c’est la tienne
Il ne te reste plus qu’à dénouer
Ce nœud qui t’empêche de quitter
Le passé

Plus le temps passe et plus il est
Pesant
Plus le temps presse et plus tu fais
Semblant
Tu sais pourquoi tu n’y crois pas
Tu sais qu’il te reste encore le choix
Sans feindre cette envie et laisser
Le vent

Si tu prends ces deux chiffres
Pour pouvoir les lire une fois inversés
Si tu prends ces deux chiffres
Je pourrais te dire : impossible de tricher
Si tu prends ces deux chiffres
Tu verra, c’est pire d’année en année
Alors …

Viens prendre le large
Que la brise t’emmène
A bord de cette barge
Puisque c’est la tienne
Il ne te reste plus qu’à dénouer
Ce nœud qui t’empêche de quitter
Le passé


(Le blues du trentenaire ...)
Lotus
Messages : 22
Inscription : lun. août 29, 2005 12:41 pm

Message par Lotus »

Je n'ai qu'un mot Ray-D MAGNIFIQUE ta poèsie
sandoval

Message par sandoval »

Voilà donc quelques petites poèmes modestes :oops: :)

Monsieur Electron

Comme un réveil
Un œuf homosexuel
Dans un train plein d’université de costards
De filles et de sirènes faciles
Ici non juste un léger retard
Une cigogne qui s’emmêle entre trois coordonnées et un battement d’ailes
Pof
Ca éclot
Ca rigole
Ca gesticule et ça frivole
Le temps d’un somnifère
D’un bleu au genou
Et l’enfance éteint les yeux du marmot

Premiers émois
Etre ou ne pas naître rose et nu avec des désirs désobligeants
La vie à reculons ou l’amour pour les garçons
Singulier phénomène
Bête de foire gonflable prête à éclater
La moindre caresse les effusions d’une demoiselle
Effarouche et propulse l’électron loin devant

Je suis asymétrique
Je vibre au rythme des contusions
J’embrasse ma vie comme un électron
Daltonien sur les rives de mon île charmante
Pourtant je désèpère de te trouver un jour

La sortie du placard
Migraines en ascension dans un séisme proche de la destruction
Les mots les gestes se brouillent
Syncope en Mer Rouge
Hula Hoop comme unique discussion
Exclusion
Je suis en pleine cellulose
Je promets des choses
Je maquille le suicide parfait calé dans un grain d’apothéose
Jouet radioactif en constante mutation
J’allège mes déceptions
Je sombre dans la drogue

La pluie du célibat ruisselle sur l’existence albinos de Monsieur Electron
Qui serre contre lui les bras d’un garçon en plastique
Avec un pistolet en toc
Pour finir un dernier frisson de roses et d’opales
Attablés sur une tombe
On aura tôt fait d’oublier l’existence d’un jeune homme
Au cœur d’un tendre coton

Kangourou Blues

Le kangourou dans sa maison
Triste à genoux
Avec quelques remous au cœur
L’écran bleu fait des étincelles dans la chambre
Mais il a les paupières déjà fermées

Le kangourou amasse des dents d’ivoire
« Ca porte chance les jours de détresse »
Il pense à sa mère
Enfouie sous terre
Le kangourou à 32ans et beaucoup de choses encore à faire
Il lit la Fabuleuse Histoire Du Bijou Qui s’Ecaille
Enroulé autour d’un arbre la tête à l’envers

Récits de frégate et de mains belligérantes
Métacarpiens sauveurs du monde
Les ongles au tapis
Il ne s’étonne même plus du temps
Il laisse couler l’eau du robinet
Qui a des gouttelettes d’argent en suspension
Dans un bocal mélodique

Le kangourou dans un paquebot tiré par des éléphants de mer
Rencontre l’amour de sa vie
Garde son terrible secret dans sa poche ventrale
Ses amis le laissent tomber
Il se drogue avec des affres de bambou
Le kangourou s’enferme en lui-même comme un polochon
Il entonne sa berceuse d’enfance pour se redonner du courage
« Mes pattes foulent la terre, mes pattes foulent l’univers »

Puis il dépérit
La gangrène de la solitude perce le mur de sa maison
Avec pelleteuses et machines à combustion
Le kangourou aux yeux pochés plonge
Dans la lune rose pour fuir pour fuir

Dernier acte
Le kangourou tente la dernière solution
Autour de son cou un nœud coulant
Mais il est rapidement enlevé
Il termine en brochettes
Entre les frites
Et les doigts gras d’un obèse américain
Fin

Indigo

La mer avait des ailes soudain
Un murmure de jeune indien
Ta tiède barbe au matin
Comme frayeur de Russie

Sur un nocturne chloroforme rouge
Tu manges sans bruit
Des joncs de terre sableuse à tes mains vigoureuses
Qui pirouettent à la surface du monde
Viennent chatouiller le bout de mon nez

Ton baiser vient à ma rencontre comme file un radeau
De songes de goélands et d’océans
les pizzas joey
Messages : 138
Inscription : dim. avr. 02, 2006 1:12 pm

Message par les pizzas joey »

Parfum

Je peux attendre, je peux rêver, je peux voler et m’accrocher à son parfum. C’est la seule trace de son passage chez moi. Là sur l’oreiller, la marque de son corps immobilisé, et puis disparu, et puis fané. Ca reste comme une volute de fumée invisible, un courant d’air fruité que plus rien ne peut enlever. Ca ne s’évapore pas, ça reste comme une épine qui écorche mon cœur, ou comme un goéland qui effleure la mer avec ses ailes. Oui c’est ça, des ailes. Pour voler.
sandoval

Message par sandoval »

pat075 j'aime beaucoup ce que vous faites! Moi je m'y essaie (à la poésie) depuis que j'ai 15ans et bon ça va ça vient!

Je vais lire vos poèmes avec une grande attention :D

Voilà quelques petits poèmes en prose!

Cheval de sel

Un cheval de sel arpente la plage
Les sabots sur les vagues vertes
Incessants aller retours sur la grève
Des tortues sous les branchages
Flânent entre conques et coquillages

Tes yeux de corail
Tes mains posées sur les jupes
Sur un pied, derrière les portes bleues et les résédas
Dans la cour aux cailloux jaunes
Un enfant tourne en rond

Un phasme s’endort
Bercé par le vent rouge et chaud
Le cheval presse sa mâchoire contre des raisins d’eau
Gratte le sol et boit vite
Les abeilles de mer se préparent
Les ailes effilées glissent sur l’écume

Des champs roussis et quelques tournesols
Tu viens, tu viens ?
Un léger rire parmi les épis

Névrose végétale

Elle s’élance dans un torrent dorsal, d’éclosions trépidantes, de doryphores palpitants, nichés sur l’escalier de pierre.
Veines blanches de branches molles où d’étranges oiseaux sommeillent.
Dehors s’étale le vert négligé, muet et attentif.

Bruissement léger. Paupières rieuses. Souffle chaud des prédateurs.
Elle est à l’affût.
Chacune de ses tiges tournoient dans un souterrain marin et l’horizon moucheté suffoque.
Fredonnements tendus.
Clapotis circulaires.
Murmures aquatiques.
Friselis ruisseaux.
Deuil lunaire
Les visages de feuilles séchées rampent en quête de
Chaleur.

Ta main, tes yeux gravissent les creux indomptés, bouche bée.
Ma tête tourne autour d’un crépuscule impatient.
Les phalanges secouent en vain leurs ailes.
Arboricole matin aux mues successives, n’oublie les nuits, somptueuses, où fourmille la Louve. Dans la vapeur, elle plante ses griffes dans le ventre mou.

Ma boréale se fond dans l’obscurité
Je reconnais la tiédeur des traces
Du velours qui dans la nuit s’efface

Le complexe du marsupial

Rien ne manque ici
Non rien ne manque dans ma poche ventrale
Rien ne manque ici sauf toi
Sous ma fenêtre des kangourous empaillés
Jonchent la chaussée
Tu sais que je ne veux pas de ça ?

Les colibris sont entrés dans la ville
Des bébés bleus apprennent à compter sur leurs doigts
Des baleines voguent dans des aquariums
Rien ne manque ici
Mais sans toi où tout va ?

Des pandas mécaniques se promènent sur la côte
Des femmes en sueur accouchent de pamplemousses
Et des guêpes ont envahi la cité

Alors je me retourne, je change de côté et glisse les mains sur l’oreiller
Je te sens, tu n’es pas loin, lueur dauphine
Sur la pointe des pieds, tu te défiles, et je ne sais pas où tu vas
La police lunaire dort encore heureusement pour toi
Je glisse les mains sur l’oreiller
Déjà je m’éloigne
Déjà je m’éloigne de toi

Des hommes aux cils mauves s’ébrouent dans le matin
Des koalas vagabondent près du rivage
Les dernières nouvelles ?
Les coccinelles ont pris le pouvoir
Et l’on organise un génocide marsupial à travers tout le globe

Rien ne manque ici tu vois
Tu devrais venir voir
Car dehors j’entends déjà les éléphants blancs
Crépiter au soleil couchant
pat075
Messages : 52
Inscription : jeu. mars 30, 2006 11:39 am

Message par pat075 »

Merci Sandoval
La poésie c'est la lumière du coeur...
A chacun son style

bises :D
Mystique
Messages : 38
Inscription : dim. mars 19, 2006 1:09 pm

Message par Mystique »

Tu disparais

Tu l'aimes et essais de le lui montrer,
Mais à travers tes gestes, il ne percoit que de l'amitié.
Tu lui serts la main, un frisson te parcours,
Pour lui ce n'est qu'un simple bonjour.

Il te regarde et te souris,
Tu voudrais être plus qu'un ami.
Il te murmure quelque chose à l'oreille,
Tu prends ces mots pour monts et merveilles.

Tu aimerais pouvoir crier ton amour,
Mais les gens ne comprendraient pas.
Tu éspères lui dire chaque jour,
Mais sa beauté te laisse sans voix.

La peur de le perdre t'empêche d'avancer,
La peur des autres t'empêche de parler.
Tu gardes pour toi cet amour secret,
Et derrière un pesant masque, tu disparais.

Voilà, c'est pas super génial mais c'est un des seuls poèmes que j'ai fait!
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