Merci ordure, cela me touche beaucoup. Le but n'est pas de te faire pleurer bien sûr
Et t'inquiète pas Kefka a reçu une petite leçon. Il a appris que les apparences sont parfois trompeuses.
lu91 a écrit :Merci ordure, cela me touche beaucoup. Le but n'est pas de te faire pleurer bien sûr
Et t'inquiète pas Kefka a reçu une petite leçon. Il a appris que les apparences sont parfois trompeuses.
Je veux pas te mettre la pression mais... j'attend la suite. Ça me fait peut être pleurer mais ça me fait surtout du bien de lire ça !
OFF-Topic :
[spoiler]En fait je m'imagine juste que c'est ma belle qui parle de moi et de notre histoire impossible, du coup je me sens un peu moins seule dans ma mélancolie.[/spoiler]
J'aurais aimé savoir formuler les choses comme toi.
Parfois, il faut savoir ne pas se poser de question.
La folle danse de la pluie
Je laissais glisser mes doigts sur le clavier. Ils volaient de touche en touche. Je ne savais pas vraiment pourquoi j'écrivais mais je continuais. La musique résonnait dans mes oreilles. Mes lèvres fredonnaient cette chanson et mes mains tapaient tout autre chose. Comme si je ne sais pas très bien quoi, ni très bien pourquoi. Je devais juste le faire, juste écrire. Je voulais juste tout évacuer, tout sortir de moi. Comme si je le pouvais.
Je m'arrête. Mes doigts suspendus au-dessus du clavier. Je regarde fixement l'écran. Ces mots écrits sont là, mais en même temps pas. Comme si ce n'était pas les miens. Comme si quelqu'un d'autre les avait écrits. Je ne sais pas pourquoi mais cette impression me tenaille. J'ai encore cette musique qui tourne dans ma tête. Sans cesse. Je baisse l'écran de l'ordinateur et me lève. Je m'approche de la fenêtre et y colle mon front. Les voitures passent dans la rue, indifférentes au chaos dans ma tête.
« J'ai froid sans tes bras, sans ton corps et ta peau. » Encore et toujours cette chanson. Je voudrais tant la sortir de ma tête. Je suis perdue. Comme si je ne me reconnaissais plus. La pluie tombe dehors. Je regarde les gouttes coulées le long de la vitre. Qui suis-je ? Que fais-je ? Je me détache de la fenêtre. Je reviens vers l'ordinateur. Les mots n'ont toujours aucun sens. Je les lis mais ils ne veulent rien dire. Une suite de pensées incohérentes.
« Je sommeillerais bien, au doux baiser matin. » Je fredonne ces paroles. Mais pourquoi ? Je regarde mes mains. Comme si elles ne m'appartenaient pas. Je me lève. Je ne supporte plus ces mots sur l'écran. Qui les a écrits ? Je commence à paniquer. Où suis-je ? Je ne reconnais plus rien. Je regarde à droite et à gauche, cherchant en vain quelque chose que je reconnaitrais. Il n'y a rien.
« Peu importe. A une autre donnerais-tu la raison ? » Je veux sortir cette chanson de ma tête. Cesser de l'entendre en boucle. J'aperçois un miroir dans un coin. Je m'approche avec précaution. Je regarde le reflet qu'il me renvoie. Mes mains passent sur mon visage, dans mes cheveux. Qui suis-je ? Je me touche, mais ne me reconnais pas. Je pose une main sur le miroir. C'est bien moi et en même temps, ce n'est pas moi. Qu'est-ce qu'il se passe ? Je suis perdue. Complètement perdue.
« S'il me restait un jour, j'irais bâtir des ponts. » J'en peux plus de cette chanson. Ce n'est pas moi. Ce n'est pas possible. Je jette le miroir sur le sol. Cela ne se peut pas. Je regarde par la fenêtre. Il pleut toujours. Je reste captivée par les gouttes. Debout au milieu de la pièce, je regarde la pluie tombée. Je ne sais pas combien de temps. Je ne sais plus rien en fait. Rien du tout. Ni où je suis. Ni qui je suis. Ni ce que je fais là. Je ne sais rien.
« J'enlèverais ma voix, pour toi je me tairais. » Stop ! Arrêtez ! Je ne veux plus l'entendre ! Je veux sortir d'ici. De cet endroit. Je commence à tout lancer à travers la pièce. Puis je m'effondre dans un coin de la pièce. Je prends mes genoux entre mes bras. Je commence à me balancer. Je deviens folle. C'est cela je dois être folle. Complètement folle. Je glisse doucement. Je m'enfonce dans les abîmes.
« Nous avons vu les astres, les ombres nous ont suivis. » Il n'y a rien. Plus rien du tout. C'est le néant dans ma tête. Il n'y a plus que cette chanson. Encore et encore. Je ne connais plus que cela et la pluie qui tombe sur le carreau. Je regarde les gouttes en fredonnant. Il n'y a plus que cela. Je suis perdue à jamais, dans les abysses de mon esprit. Je me suis perdue à trop chercher. A vouloir savoir qui j'étais, je l'ai perdue. Cette identité. Je ne sais plus qui je suis, ce que je fais là, ni même où je suis. Le pire c'est que cela m'est égal. Je ne fais plus rien que fredonner cette chanson. Encore et encore. A tout jamais.
L'infirmier regarda par la petite fenêtre. Elle était calme et fredonnait sa chanson. Maintenant, il la connaissait par cœur. Il ne savait pas pourquoi, mais il l'aimait bien cette fille. Si elle n'était pas folle. Il s'éloigna pour finir sa ronde. Il posa un dernier regard sur cette jeune fille, autrefois si belle, et aujourd'hui enfermée dans cette chambre capitonnée à fredonner en boucle une chanson.
J'ai bien pris en compte ta demande, neanmoins je ne pense pas pouvoir y repondre avant septembre.
Je suis actuellement en Mongolie, et n'est pas vraiment acces a internet.
Desolee pour les fautes, probleme de clavier.
Bayer teh
lu91 a écrit :J'ai bien pris en compte ta demande, neanmoins je ne pense pas pouvoir y repondre avant septembre.
Je suis actuellement en Mongolie, et n'est pas vraiment acces a internet.
Desolee pour les fautes, probleme de clavier.
Bayer teh
Désolée pour l'attente. Je vous en laisse un petit pour vous faire attendre encore un peu.
Amaryllis
J'étais assise sur ce banc. Je regardais les gens passer. Je regardais le temps s'écouler comme le sable dans le sablier. Je regardais les vaguelettes à la surface de l'eau. Mes pensées dérivèrent alors jusqu'à toi. Tu avais hanté mes pensées tout le long du chemin, comme si tu marchais près de moi. Je fermai les yeux, laissant tout m'échapper. Laissant la musique s'insinuer en moi. Laissant ton souvenir m'imprégner.
Le temps disparut. Ce qui m'entourait disparut. Il ne restait plus que toi. Rien que toi.
Je te revis ce jour-là. Dans cette rue bondée, tu marchais en sens inverse. Tu portais une longue jupe fleurie, un foulard du même ton enserrait tes longs cheveux de jais. Tu avançais de cette démarche qui te caractérise tant. Je te regardais et te trouvais belle, mais l'histoire se serait sans doute arrêtée là, si je n'avais pas croisé ton regard. Je fus captivée par tes yeux ambrés. Il y avait cette profondeur immense, comme si tu venais du fond des âges. J'eus alors l'impression que tu lisais en moi comme dans un livre ouvert. Je ne pouvais pas détacher mon regard. Puis tu me frôlas et la foule t'engloutit à tout jamais.
Je ne pensais pas te revoir un jour. Tu étais cet ange qui croise un jour le chemin d'une personne ordinaire et qui disparaît ensuite. Tu étais mon ange. Mais le destin en avait décidé autrement.
Un soir, tu as franchis la porte du club. J'ai failli en lâcher mon verre. Puis tu t'es dirigée vers nous. Un ami nous a présenté. Amaryllis. Tu t'es insinuée encore plus profond dans mon cœur. Tu t'y es accrochée, de telle façon que plus jamais je ne pourrais t'en arracher.
Je ne pouvais pas me souvenir de la suite. Je ne voulais pas. Mais ton souvenir était là, dans chaque fibre de mon être. Tu étais là où personne d'autre ne pourrait aller. Au plus profond de mon cœur. Je souris et ouvris les yeux.
Tu étais là. Avec moi, sur ce banc. Tu me souriais. Je te souriais.. Je ne pouvais pas croire que tu sois là. Je tendis la main et pris la tienne. Je l'embrassai. Tu m'avais tellement manqué. Je ne pouvais pas lâcher ta main. J'avais trop peur que tu me quitte à nouveau. Mais mon autre main dessinait les courbes de ton visage. Elle s'attarda sur ta bouche, puis mes doigts glissèrent dans tes cheveux. Tu me regardas. Ta main libre suivit le même parcours que la mienne. Puis tu m'attira vers toi. Mes lèvres retrouvèrent les tiennes, comme on rentre chez soi après une longue absence. Tu m'avais tellement manqué. Je plongeai mes yeux dans les tiens et j'y retrouvai cette sagesse infinie, cette étincelle que j'aime tant. Ta main glissa le long de mon dos jusqu'à mes reins. Tu m'attiras contre toi. Je me noyai dans tes yeux. Tu libéras ta deuxième main. Elle ne rejoignit pas l'autre main, mais glissa doucement vers mes seins. Je quittai alors tes yeux. Mes mains suivirent à leur tour le même parcours que les tiennes. Ma bouche suivit les courbes de ton visage, de ton cou, descendit au creux de tes seins, puis parcourut ton ventre pour s'arrêter au creux de tes reins. Je sentais ton souffle sur ma peau. La douceur infinie ta peau légèrement ambrée. Tes doigts qui couraient sur tout mon corps. Le plaisir infini de te sentir de nouveau contre moi. Il n'y avait plus rien que nous deux. Puis tout s'arrêta.
J'ouvris les yeux. Tu n'étais pas là. Tu étais juste un souvenir. Une larme roula sur ma joue. Mon regard se fixa sur l'eau. Je ne voulais pas pleurer à nouveau, mais je ne pouvais oublier. Oublier que tu es le seul amour de ma vie. Oublier que tu n'es plus. Oublier que sans toi ma vie ne ressemblait plus à rien.
Je ne pouvais pas, je ne voulais pas. Je voulais juste hurler à la face du monde ma douleur. Je voulais juste savoir pourquoi. Pourquoi m'as-tu laissé seule ? Pourquoi es-tu partie si vite ? Pourquoi est-ce que je t'aime tant que je pourrais en crever ?
Mais cela ne servirait à rien, je n'obtiendrais pas de réponse. Tu étais partie et avec toi tout ce en quoi je croyais. Je voulais juste disparaitre. A jamais.
Je regardais le soleil se coucher. Ces doux rayons vinrent caresser mon visage. Je refermais les yeux, et vis ton visage. Tu me souris une dernière fois, puis tu disparus. Je savais ce que tu voulais. Que je continue. Alors je me levai de ce banc et continuai. Un pied devant l'autre, je continuai sur ce chemin abrupte, en espérant qu'un jour, je retrouverais ta main.
Il est parfait. Il ferait tout pour elle. Il irait jusqu’au bout du monde, s’il le fallait. Il le lui a prouvé de nombreuses fois. Il la surprend sans cesse. Il est l’homme le plus honnête, le plus droit et le plus aimant, qu’elle pouvait rencontrer.
Néanmoins, tout cela ne suffit pas. Tout cela ne suffira jamais. Et elle le sait très bien. Elle le sait, mais elle se voile la face. Elle veut croire qu’un jour elle l’aimera, qu’un jour il lui fera oublier l’autre.
Cet autre tapit dans l’ombre et qui attend patiemment son heure. Cet autre sait qu’un jour elle reviendra. Cet autre occupe la totalité de son cœur. Elle le sait mais elle ne peut le laisser faire. Parce que même s’il est son unique amour, il n’est pas bien pour elle. Il n’est pas comme lui. Il n’est pas honnête. Il n‘est pas droit. Il est aimant. Elle ne peut l’oublier.
Elle est déchirée entre ces deux hommes. Le parfait et l’imparfait. L’ami et l’amour. Le futur et le passé. Elle ne peut faire un choix entre les deux. Elle voudrait les deux. La stabilité et la passion. Le long fleuve tranquille et l’inattendu. La maison et l’aventure. Elle sait qu’elle ne peut.
Il est là. Il est là. Ils sont là. L’un devant l’autel et l’autre sur le seuil. L’un confus et l’autre téméraire. Elle se tient au milieu, dans l’allée avec sa robe blanche. Elle sent les regards posés sur elle. Elle ne peut choisir. Elle sait qu’elle ne peut l’aimer. Elle sait qu’il ne changera pas. Elle est déchirée.
Finalement, elle lâche le bouquet et cours vers la porte. Il descend les marches pour la rattraper, mais ne peut pas. Il s’avance avec un sourire, soudain confiant en l’avenir. Elle passe à côté de lui et cours dans la rue. Elle courait vers la porte et non vers lui. Ils se retrouvent, tous les deux sur le parvis de l’église, à la regarder partir.
Elle s’assoit sur un banc, avec sa robe de mariée. Des larmes roulent sur ses joues, mais pas de tristesse, de joie. Elle a enfin eu le courage de faire face. Elle est enfin qui elle veut être. Ni à l’un, ni à l’autre. Juste elle.
Il était parfait. Il ne l’était pas. Ils l’aimaient. Néanmoins, aucun n’était parfait pour elle.
Parce que parfois, on ne peut pas surmonter cette haine. Parce que parfois, il est bon de la faire sortir.
Je t'ai aimé. Peut-être trop.
Parce que tu me manques. Parce que je voudrais que tout redevienne comme avant. Parce que je t’en veux tellement.
J’aimerais tant pouvoir écrire toutes ces choses. Seulement, je ne sais pas si je le peux. Je ne peux les dire et je ne sais si je peux les écrire. En pensant à toi, j’ai la gorge nouée et ces larmes aux bords des yeux. Et tu ne peux rien faire pour que cela disparaisse.
Il y a tant de choses que je voudrais que tu entendes. Toutes ces choses, je te les ai déjà dites. Tu ne les as juste pas entendues. Tu ne veux pas les entendre. Il n’y a que toi. Rien que toi. Tu as choisi l’égoïsme, au lieu de nous.
Quand j’étais jeune, je t’idéalisais. Tu étais tellement grand. Pas seulement de taille, mais aussi d’âme. Tu étais cet homme que l’on regarde et que l’on admire. Cet homme indestructible, sur qui j’aurais toujours pu m’appuyer. Et puis un jour, il a suffit d’un mot pour que tout ce beau château dans lequel nous vivions ne soit plus qu’un château de carte, et d’un souffle pour que le château s’effondre.
« Peux-tu croire qu’aujourd’hui je te déteste ? »
Je ne pensais qu’à cela quand tu m’as demandé à quoi je pensais. Tu voulais le savoir parce que j’avais ce regard intense. Tu sais maintenant, à quoi je pensais. T’en soucies-tu seulement ? Je ne sais pas. Avec toi, je ne sais plus rien. Et parfois je voudrais en savoir le moins possible. Je voudrais que tu disparaisses complètement. Peux-tu seulement le comprendre ? Je ne pense pas que tu comprennes. Et qu’y aurait-il à comprendre de toute façon ?
Il n’y a rien à comprendre. Rien à part le cœur brisé d’une fillette qui ne souhaitait qu’une chose : toi, nous.
Aujourd’hui, je suis tombée sur cette citation :
« Parfois on se fait la guerre parce qu’on s’est aimés plus qu’on aurait dû. » de Cécile Ladjali.
Plus j’y pense et plus je me dis que cette phrase c’est nous.