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Mizc
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Re: Poèmes à énigmes , mystère à percer.

Message par Mizc »

Miamol a écrit : C'est à la fois un jeu et un poème [...]
Par ailleurs merci de participer. :^^: :gentil:
(Ah, il y a quelque chose à gagner :gn: ? )

Je ne participe pas, je m'interrogeais simplement sur la pertinence de cette idée de "jeu" qui pour moi s'apparente plus à une demande d'analyse textuelle sur une de tes production.

(Qu'un professeur s'amuse à faire tourner ses élèves en rond sur une strophe d'Apollinaire, je ne dis pas, c'est son métier. Mais le cadre me semble différent ici.)
Miamol
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Re: Poèmes à énigmes , mystère à percer.

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Re: Poèmes à énigmes , mystère à percer.

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Re: Poèmes à énigmes , mystère à percer.

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Régal Délice

Re: Poèmes à énigmes , mystère à percer.

Message par Régal Délice »

La réponse de l'énigme c'est... l'homme !

J'ai gagné ?? :biz:
Hum... :euh:
:jesors:
Miamol
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Re: Poèmes à énigmes , mystère à percer.

Message par Miamol »

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Nomis
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Re: Poèmes à énigmes , mystère à percer.

Message par Nomis »

De Luxe a écrit :La réponse de l'énigme c'est... l'homme !

J'ai gagné ?? :biz:
Hum... :euh:
:jesors:
Si la question est qu'est-ce qui marche à 4 pattes le matin, à 2 le midi et à 3 les soir, c'était ça :mrgreen:
Miamol
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Re: Poèmes à énigmes , mystère à percer.

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Kliban
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Re: Poèmes à énigmes , mystère à percer.

Message par Kliban »

Evidemment tout cela tourne, intimement dans la strophe encadrée du trépas. Strophe à strophe, pas à pas, dans l'enchaînement - et le retour - des signifiants.
Allons tourner, à notre façon, cette terre là sur le tour à concepts, et voyons quel vase on en pourrait susciter.

Rien que le texte. Et le jeu de la glose - ou de la glaise du potier, comme on voudra.
Je péris si je ne peux pas sentir l’amour
L’amour se moque du trouble qui envahit mes songes
Mes songes bousculent un idéal qui rend vite sourd
Un sourd entend bien se rendre au cœur du mensonge
Un mensonge qui pousse à penser que je péris.
On démarre sur une négation : hors l'amour senti, je péris. Puis se dévide le premier rouleau : l'amour, lui se moque. De quoi donc ? du trouble dans mes songes. On laissera là le trouble. Pourquoi ? Parce que l'attention poètesse se porte vite aux songes : mes songes vont à l'encontre et malmènent l'idéal dont l'issue est surdité. Le sourd voyage pourant, jusqu'au "coeur du mensonge". Que mensonge ? celui de mon trépas.

Donc :
Si amour ne se fait sentir, je meurs.
C'est qu'amour est au-delà de mes rêves inquiets, où l'idéal est malmené. Or l'idéal est une surdité qui désir le mensonge en son coeur : cette idée que je meurs.

Donc :
Dans mes rêves inquiets est malmené un idéal de surdité, qui, lui, perce le coeur de cette non vérité qui est : je meurs.
L'amour est hors cette inquiétude onirique. Il en rit. Il est du côté de surdité, qui cherche le mensonge en son coeur - donc en sa nature de mensonge - du côté donc de cette vérité qui est : je ne meurs pas.
Il va donc de soi qu'en amour je ne meurs. Et que la croyance inverse est mensonge entretenue dans les rêves.
Je péris sans un aveugle qui puisse lire en moi
Moi je tourne en rond à vouloir chercher le sourd
Le sourd bouscule mes songes en se moquant parfois
Parfois mon cœur me trouble de vouloir fuir l’amour
L’amour qui sait penser que nullement je péris.
Négation nouvelle et la litanie des signifiants en leur chaîne.
Je meurs, cette fois, non sans amour, mais sans un aveugle qui me dise ce qu'il lit en moi - l'aveugle lit, donc sait mieux que moi ce qui est vrai en moi : ce que je vois en moi, qui ne suis pas aveugle, est moins juste que ce que l'aveugle en lit.
En effet : je tourne, moi, en rond, à la recherche du sourd qui s'enfuie, on le sait, malmené par mes rêves.
Le sourd ? Il est dans mes rêves. Et les bousculent. Tout ça se bouscule au fond, : les rêves, l'idéal du sourd. Le sourd, les rêves, en retour. Mer agitée. Il se moque. Ici ou là.
Là ou ici encore mon coeur - qui n'est plus celui du mensonge, me trouble, quelle mer déchaînée, de ce que je souhaite fuir l'amour. L'amour qui me sait impérissable.

Donc :
Il me fallait l'amour, il me faut un aveugle. Pour lire en moi. Quoi ? Il est aveugle. Justement. La place vide au centre où ça tourne, en moi, en rond. Moi je ne vois pas, juste la litanie des signifiants sans raisons mais à trop de rimes. Et je ne vos pas la place aveugle, qui me lit mieux que moi à moi.
En moi, le sourd résiste aux songes brouillons, et les agite en retour, en rit comme aussi l'amour - mais moins souvent peut-être. Et le bouillon brouillon de mon coeur souillon, ne serait-ce pas que je m'éloigne d'amour, qui sait. Que je ne peut mourir.

Donc :
L'aveugle voit la place aveugle d'où je tourne en rond et me trouble de n'être pas en amour, de ne me savoir pas impérissable.

Je péris si le sourd est envahi de doutes
Des doutes que l’aveugle entend bien vite ressentir
Ressentir le mensonge, l’amour poursuit cette route
Cette route mène sans doute à ce que l’aveugle peut lire
Lire en eux comme ils lisent en moi ou je péris.
Place au sourd, dans le dédaleux décours !
Le sourd si connaisseur du mensonge en son coeur, s'il doute, s'il ne sait, alors je meurs.
Et dès lors, cela vient à l'aveugle, ce doute, l'aveugle qui, de façon sure, lisait en moi le recel obscur autour de quoi je tourne et me trouble loin d'amour.
Est-ce alors un enjambement ou une inversion dans la syntaxe ? Je partirai, là, sur la seconde hypothèse. L'amour est en route vers le ressenti du mensonge, le coeur du mensonge que le sourd connaît. Et qui mène aussi, on s'en doutait, à la place aveugle qu'il est donné à l'aveugle de lire en moi.
Et hors cette lecture, qui est tout aussi bien celle d'amour, aveugle et moi , je péris - je prends le ou comme une disjonction, pas comme un "où" à l'accent égaré.

Donc :
Si le sourd fait défaut, je meurt, et cela se propage à l'aveugle.
Or coeur du mensonge, place aveugle - tout cela est en moi et l'endroit où tout se dirige, ce qui demande à être connu mais, s'échappant d'une lecture sure me mène au trépas.
Aveugle et amour savent ce lieu où je ne meurs pas, tout comme ils se savent l'un l'autre.

Donc :
Ce que sait le sourd, aveugle et amour le voient. Que cela manque et je meurs.

Je péris ou je mens, nul doute qu’eux seuls le savent
Le savent ils que l’amour cherche du bien dans mon cœur ?
Mon cœur qui redoute à suivre la route de l’esclave
L’esclave contre le jeu, calmait les deux menteurs
Menteurs, l’aveugle et le sourd disent que je péris.
Ainsi eux seuls - aveugle, sourd ? - savent si je péris, ou si je mens. Le coeur du mensonge est la vérité qu'ils disent, la place aveugle, et sourde d'où je ne péris.
Mais que savent-ils donc, savent-il le bien (voilà qui est neuf "bien") qu'amour cherche ? Il y a une quête et un chemin et un désir vers, un espace orienté qui s'oppose au brouillon bouillon du trouble. Et mon coeur, qui lui ne tourne mais semble faire point, mon coeur recèle du bien qu'amour quête.
Et voilà qu'ici entre mon coeur - et c'est sa strophe, comme elle fut celle d'amour, aveugle et sourd. Mon coeur craint une route : celle de l'esclave. C'est aussi décidément, la strophe du chemin. Jusqu'au coeur du mensonge. Selon la voie de l'esclave. Une seule et même progression ? On verra. Tout cela vibre de signifiants en sympathie trine.
Qui est l'esclave ? On ne sait - sinon qu'il calme deux menteurs : aveugle et sourd - et contre le jeu.
Et voilà qu'aveugle et sourd, qui disaient la place aveugle et le coeur du mensonge, droit contre les bouillonnements du trouble, là où amour sait que je ne péris point. Mais aveugle et sourd _disent_. Et c'est le dire, qui n'est pas lire, qui fait mensonge.
Et c'est aussi ce qu'on sait, du début : au coeur du mensonge va le sourd, non pour le défaire. Mais, ai-je glosé, pour le savoir comme mensonge. Ainsi comme le menteur d'Epiménide, le sourd dit-il je mens, toujours. Je suis la vérité du mensonge. Et je dis donc que tu péris, rêveur inquiet, comme le dis le mensonge lui-même, une fois le coeur atteint.

Donc :
Mon coeur craint la voie à prendre, de l'esclave. Il faudrait sans doute la prendre, cette voie. En elle s'apaise les jeux de mensonge d'aveugle et sourd - ce qu'ils disent depuis le fond du mensonge. Que je meurs.
Mais amour au coeur cherche un bien (étrange bien qu'on n'a vu ni ne reverra). Sourd cherche le mensonge en son coeur. Aveugle la lecture de ce que je ne vois.
En cette recherche, sourd trouve mensonge et sourd influence aveugle en ses troubles. En la vérité du mensonge, ils disent alors ce qui n'est pas : que je meurs.

Donc :
Mentir ou périr - aveugle et sourd savent mais ne peuvent dire. Si je mens, ils disent que je péris, depuis le coeur du mensonge. Et savent que je ne trépasse. Il sont au droit du vrai, dont l'essence est un non qui se sait mais ne se dit.
Je péris au songe d’un amour qui soit mensonge
Le mensonge c’est peut être quand je fuis comme l’esclave
Esclave de deux démons qui me poussent à l’échange
L’échange d’un idéal calme contre des doutes braves
Braves, ils tournent en rond dans mes songes quand je péris.
Ainsi est-ce que je meurs dans le songe d'un amour-mensonge : fuir comme l'esclave de deux démons : aveugle et sourd ? qui m'incitent contre la paix (un idéal encore, mais le même que strophe 1 ?) à douter, braves, doutes qui sont l'en-rond des mouvements du bouillon brouillon où je me meurs.
Ici l'échange, ce fut remarqué, sort des rimes et, presqu'hapax, n'apparaît que peu. A côté de l'autre hapax qu'est "bien", isolé dans le poème, en rime et rythme, alors même que c'est là ce que cherche amour.
L'esclave ici ne calme plus, mais fuit et entretient le trouble. Nouveau retournement.

Donc :
Dans le mensonge tout se rencontre, et se nie. Sourd et aveugle y attisent le troc de l'idéal contre le bruit du doute. Rien n'est plus calme, et tourne en rond.

Donc :
A moins - ce qui est certain - que je n'ai mal compris certaines strophes, sourd et aveugle s'entre-entendent pour dire la vérité, et le mensonge, et créer le trouble et le cercle que par ailleurs ils percent en allant droit à ce que je ne peux ni lire ni entendre : la place aveugle, le coeur du mensonge.
Mais qu'ils flanchent, et je péris. Tout comme lorsque je me sens loin d'amour.
Ainsi aveugle et sourd ne délivrent une vérité qu'à engendrer le trouble qui l'obscurcit.
De ce trouble se moque amour. Sauf si d'amour je songe - et les songes sont trouble bouillon.

Ainsi :
Du songe au mensonge vibrent sourd et aveugle, dans la confusion agitée de l'en-rond que je ne sais lire. Et ceux qui savent sont aussi ceux qui ne disent pas et créent l'agitation. Mouvement rond du confus provoqué dans la droiture de la quête. Amour, lui surnage et cherche le bien. Mais cela fuis, l'esclave d'aveugle et sourd fuit. Et esclave, dans ce jeu du détour et du hasard, calmait auparavant, est mené désormais, dans cette route dont seul le bien cherché par amour reste libre des contours inquiets jusqu'au coeur du mensonge.
Tout s'intrique et s'embrouille et se fond dans un jeu où les places s'échangent. Seuls bien et amour restent libre de cela, tant que songe ne les prend.

On tentera : je ne péris que de ne pas me placer au coeur du mensonge où l'on me dit que je péris. Je péris de ne pas oser la voie de l'esclave, soumis au plus grand des périls. Je ne péris pas si j'ose percer mes rêves jusqu'au trouble le plus grand où se dit depuis une place que je ne sais pas voir "tu péris". Qui le dit ? Les auxiliaires d'amour - aveugle et sourd. Et ce qui se joue là aussi est le coeur de la quête, d'où rit amour : le bien qu'amour cherche.

""Là où croit le péril, croit aussi ce qui sauve."

L'amour est aveugle... et sourd : Ecce homo :content:

(C'est très certainement tout faux, j'ai d'autres idées d'interprétation de certaines strophes qui changent notamment le sens de "sourd". Mais bon. Ca suffit comme ça.)
Kliban
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Re: Poèmes à énigmes , mystère à percer.

Message par Kliban »

Ou encore :
Dans les songes, l'amour se perd en aveugle et sourd qui agitent sans recours la palinodie du trouble.
Mais amour cherche bien.
Sors des songes et tu trouveras l'ange ;)

(sinon l'esclave me reste obscur encore, les isotopies ne sont pas simples, surtout quad elles se mélangent)
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