Vos textes et poèmes
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Drlrleu a écrit :Les retrouvailles n’en seront que meilleures, dit le contrôleur.
- Oui. C’est là l’intérêt des maîtresses.
Du bout des doigts, le voyageur envoie un bouquet de baisers sur le quai.
- J’ai mal jugé ; c’est une autre qui l’a reçu. Voyez comme elle pleure !
- Est-elle vraiment votre maîtresse ?
- Peut-être, je ne sais pas ; en tout cas elle l’a été.
D’un revers de main, il tranche.
- Disons que oui. Si elle n’était qu’un souvenir je connaîtrais son prénom.
- Vous ne le connaissez donc pas ?
- Pas au point de le retenir. Je n’en ai pas besoin, son parfum m’assure de la reconnaître.
- Et son visage ?
- Quelconque.
- Son corps ?
- A peine moins.
- Quel intérêt, alors ?
- De ceux qui disparaissent, et que l'infidélité prolonge. Une touchante
maladresse, un oeil humide, une virginité sèche ; les prétextes ne manquent pas.
- Et votre femme ?
- A cette heure, elle ne nous entendra pas.
- Elle souffre ?
- Elle dort.
Le contrôleur s’éloigne ; l’homme au complet gris rajuste le pli de son pantalon. Comme il se penche, une larme échoue sur sa main.
- Vraiment, pense-t-il, c’est une chance qu’elle se soit trouvée là.

Tsss ... Et la politesse, c'est pour les chiens ?Thunder Bird a écrit :Moi j'aurais plus sobrement dit "c'est sincèrement à chier", ça aurait été plus sincère, mais sans doute un peu moins constructifMecheRebeL a écrit :Je voudrais faire une critique amicale à chouanne. Tu pourrais faire mieux en poésie si tu utilisais moins de rimes en é ou en i et que tu bannissais des rimes en coeur et peur ... voila la technique poétique y est mais on n'a rien de personnel sous les yeux. D'ailleurs c'est pour ça que tu peux ecrire autant de vers d'affilés car c'est juste des catalogues d'images bien pensées.
Euh je dois paraître super dur et méchante. Mais moi c'est ce genre dde reflexions qui m'ont aidé à un peu avancer.

Au risque de passer pour un "bon penseur politiquement correct", on peut se passer de ce genre de jugement purement contre-productif. A moins que tu n'aies des propositions de ton art à nous faire pour nous éclairer de tes lumières ?
Là ça n'est plus vraiment drôle...Thunder Bird a écrit :Voici un poème de ma création :Kefka a écrit :Tsss ... Et la politesse, c'est pour les chiens ?Thunder Bird a écrit : Moi j'aurais plus sobrement dit "c'est sincèrement à chier", ça aurait été plus sincère, mais sans doute un peu moins constructif![]()
Au risque de passer pour un "bon penseur politiquement correct", on peut se passer de ce genre de jugement purement contre-productif. A moins que tu n'aies des propositions de ton art à nous faire pour nous éclairer de tes lumières ?
Anus
Prépuce
Phallus.
J'y ai mis toute mon âme. Et Dieu sait que ça n'est pas évident, les rimes en "us".
Ca m'est venu, là, kliométrique :
Ce soir la femme au chignon vénitien toise la lune avec moins de morgue. Le printemps n'édicte rien qui ne siée à son pied menu. Elle rit, sauvage à la dent aigüe et libre. Son sexe luit comme un fanal aux grands sapiens à queue raide. Une odeur de feutre sûr marque le temps de leurs amours. Ma main trace sur la vitre les signes libèratoires des sueurs - plantes légères aux terres meubles accumulées dans l'hiver des gonades. Je glorifie la motte azur de son crâne grande ouverte au désir. Elle tisse l'air de son non désinvolte, paraît se reprendre, fuit enfin au balcon qui la dévore nue, liquide, rugissante, simple comme le repos, vaste comme un grand résineux sous l'orage. La rambarde se tord. Le sol bétonné régurgite quelques eaux, mais elle échappe d'un rire encore vierge vers les toilettes fumantes. Là, elle ôtera lentement son indolence pour reprendre ce quant-à-soi qu'on se donne en solitude. Je clos la ronde des signes sur son adieu contenu au papier toilette.
[Edité le 22/03/09]
Ce soir la femme au chignon vénitien toise la lune avec moins de morgue. Le printemps n'édicte rien qui ne siée à son pied menu. Elle rit, sauvage à la dent aigüe et libre. Son sexe luit comme un fanal aux grands sapiens à queue raide. Une odeur de feutre sûr marque le temps de leurs amours. Ma main trace sur la vitre les signes libèratoires des sueurs - plantes légères aux terres meubles accumulées dans l'hiver des gonades. Je glorifie la motte azur de son crâne grande ouverte au désir. Elle tisse l'air de son non désinvolte, paraît se reprendre, fuit enfin au balcon qui la dévore nue, liquide, rugissante, simple comme le repos, vaste comme un grand résineux sous l'orage. La rambarde se tord. Le sol bétonné régurgite quelques eaux, mais elle échappe d'un rire encore vierge vers les toilettes fumantes. Là, elle ôtera lentement son indolence pour reprendre ce quant-à-soi qu'on se donne en solitude. Je clos la ronde des signes sur son adieu contenu au papier toilette.
[Edité le 22/03/09]
Dernière modification par Kliban le dim. mars 22, 2009 10:03 pm, modifié 1 fois.
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- Inscription : mer. oct. 31, 2007 6:27 pm
Pareil!!!!j'adore!!!Rusalka a écrit :Drlrleu a écrit :Les retrouvailles n’en seront que meilleures, dit le contrôleur.
- Oui. C’est là l’intérêt des maîtresses.
Du bout des doigts, le voyageur envoie un bouquet de baisers sur le quai.
- J’ai mal jugé ; c’est une autre qui l’a reçu. Voyez comme elle pleure !
- Est-elle vraiment votre maîtresse ?
- Peut-être, je ne sais pas ; en tout cas elle l’a été.
D’un revers de main, il tranche.
- Disons que oui. Si elle n’était qu’un souvenir je connaîtrais son prénom.
- Vous ne le connaissez donc pas ?
- Pas au point de le retenir. Je n’en ai pas besoin, son parfum m’assure de la reconnaître.
- Et son visage ?
- Quelconque.
- Son corps ?
- A peine moins.
- Quel intérêt, alors ?
- De ceux qui disparaissent, et que l'infidélité prolonge. Une touchante
maladresse, un oeil humide, une virginité sèche ; les prétextes ne manquent pas.
- Et votre femme ?
- A cette heure, elle ne nous entendra pas.
- Elle souffre ?
- Elle dort.
Le contrôleur s’éloigne ; l’homme au complet gris rajuste le pli de son pantalon. Comme il se penche, une larme échoue sur sa main.
- Vraiment, pense-t-il, c’est une chance qu’elle se soit trouvée là.y'a pas d'autre "mot"!
Hier soir...
Koala noir
Koala noir
La dissidence des piscines
Je mange seul sur un banc bleu
Le pédipalpe dans la ruelle
Homme
La perte temporaire de tes genoux
L'homme-qui-préfère-les-tulipes
Vient pour m'emmener
Lobe frontal et sachet plastique
Moulin
Moulin noir
Je répète incessamment ton prénom
Ta main de taudis
La vitesse atone du porte-manteau
Je t'entends filer dans les taillis
Noctambule ébouillanté
Chien blanc
Le chien blanc douteux
Emerge avec insistance sur un coin de tes lèvres
La cigarette c'est le ravin oblique de ton torse
Présent
L'accident caillé
Ton écoute justifiée
Nouvelle fois
Crisse les yeux
L'impatience diptère
Erafle
La noyade d'un chat haret dans tes prémices
Involontaires
Dr
Fleur de plexus
Krill nocturne
Prends ton temps
Mais vise juste
Equille bicéphale
L'anophèle
Vient pour
T'acquitter
Encore une fois
Koala noir
Koala noir
La dissidence des piscines
Je mange seul sur un banc bleu
Le pédipalpe dans la ruelle
Homme
La perte temporaire de tes genoux
L'homme-qui-préfère-les-tulipes
Vient pour m'emmener
Lobe frontal et sachet plastique
Moulin
Moulin noir
Je répète incessamment ton prénom
Ta main de taudis
La vitesse atone du porte-manteau
Je t'entends filer dans les taillis
Noctambule ébouillanté
Chien blanc
Le chien blanc douteux
Emerge avec insistance sur un coin de tes lèvres
La cigarette c'est le ravin oblique de ton torse
Présent
L'accident caillé
Ton écoute justifiée
Nouvelle fois
Crisse les yeux
L'impatience diptère
Erafle
La noyade d'un chat haret dans tes prémices
Involontaires
Dr
Fleur de plexus
Krill nocturne
Prends ton temps
Mais vise juste
Equille bicéphale
L'anophèle
Vient pour
T'acquitter
Encore une fois
Ephéméride
(Edité le 28/03/09)
Au sortir de "Shortbus" (le film, pas le bar !)
je ne retiens jamais de toi que la forme d'un téton, d'une hanche, et le palais de tes yeux, ta bouche océanide, ton front de rire et d'été.
mon corps sait ta caresse, l'humanité de tes reins - tes odeurs et tes rythmes, peaux premières - la rondeur du temps accordé.
mon corps lui se souvient - je ne sais dire ce qui est sans pluriel
( )
tu es
qui
me donne
les
j
ours
Au sortir de "Shortbus" (le film, pas le bar !)
je ne retiens jamais de toi que la forme d'un téton, d'une hanche, et le palais de tes yeux, ta bouche océanide, ton front de rire et d'été.
mon corps sait ta caresse, l'humanité de tes reins - tes odeurs et tes rythmes, peaux premières - la rondeur du temps accordé.
mon corps lui se souvient - je ne sais dire ce qui est sans pluriel
( )
tu es
qui
me donne
les
j
ours
Dernière modification par Kliban le sam. mars 28, 2009 9:58 am, modifié 1 fois.
Re: Ephéméride
wow...j'adore!Kliban a écrit :Au sortir de "Shortbus" (le film, pas le bar !)
je ne retiens jamais de toi que la forme d'un téton, d'une hanche, et le palais de tes yeux, ta bouche océanide, ton front de rire et d'été.
mon corps sait ta caresse, l'humanité de tes reins - tes odeurs et tes rythmes, peaux premières - la rondeur du temps accordé.
mon corps lui se souvient - je ne sais dire ce qui est sans pluriel
(me taire)
tu es
qui
me donne
les
j
ours