Vos textes et poèmes

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MimiGeignarde
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Message par MimiGeignarde »

Au pied du cerisier en fleurs
l'engrais
est un oisillon
Rusalka
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Message par Rusalka »

Drlrleu a écrit :Les retrouvailles n’en seront que meilleures, dit le contrôleur.
- Oui. C’est là l’intérêt des maîtresses.
Du bout des doigts, le voyageur envoie un bouquet de baisers sur le quai.
- J’ai mal jugé ; c’est une autre qui l’a reçu. Voyez comme elle pleure !
- Est-elle vraiment votre maîtresse ?
- Peut-être, je ne sais pas ; en tout cas elle l’a été.
D’un revers de main, il tranche.
- Disons que oui. Si elle n’était qu’un souvenir je connaîtrais son prénom.
- Vous ne le connaissez donc pas ?
- Pas au point de le retenir. Je n’en ai pas besoin, son parfum m’assure de la reconnaître.
- Et son visage ?
- Quelconque.
- Son corps ?
- A peine moins.
- Quel intérêt, alors ?
- De ceux qui disparaissent, et que l'infidélité prolonge. Une touchante
maladresse, un oeil humide, une virginité sèche ; les prétextes ne manquent pas.
- Et votre femme ?
- A cette heure, elle ne nous entendra pas.
- Elle souffre ?
- Elle dort.
Le contrôleur s’éloigne ; l’homme au complet gris rajuste le pli de son pantalon. Comme il se penche, une larme échoue sur sa main.
- Vraiment, pense-t-il, c’est une chance qu’elle se soit trouvée là.
:amour: y'a pas d'autre "mot"!
Kefka
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Inscription : lun. févr. 11, 2008 10:43 pm

Message par Kefka »

Thunder Bird a écrit :
MecheRebeL a écrit :Je voudrais faire une critique amicale à chouanne. Tu pourrais faire mieux en poésie si tu utilisais moins de rimes en é ou en i et que tu bannissais des rimes en coeur et peur ... voila la technique poétique y est mais on n'a rien de personnel sous les yeux. D'ailleurs c'est pour ça que tu peux ecrire autant de vers d'affilés car c'est juste des catalogues d'images bien pensées.

Euh je dois paraître super dur et méchante. Mais moi c'est ce genre dde reflexions qui m'ont aidé à un peu avancer.
Moi j'aurais plus sobrement dit "c'est sincèrement à chier", ça aurait été plus sincère, mais sans doute un peu moins constructif :wink:
Tsss ... Et la politesse, c'est pour les chiens ? :roll:
Au risque de passer pour un "bon penseur politiquement correct", on peut se passer de ce genre de jugement purement contre-productif. A moins que tu n'aies des propositions de ton art à nous faire pour nous éclairer de tes lumières ?
Thunder Bird

Message par Thunder Bird »

[contribution effacée à la demande de son auteur]
sandoval

Message par sandoval »

Thunder Bird a écrit :
Kefka a écrit :
Thunder Bird a écrit : Moi j'aurais plus sobrement dit "c'est sincèrement à chier", ça aurait été plus sincère, mais sans doute un peu moins constructif :wink:
Tsss ... Et la politesse, c'est pour les chiens ? :roll:
Au risque de passer pour un "bon penseur politiquement correct", on peut se passer de ce genre de jugement purement contre-productif. A moins que tu n'aies des propositions de ton art à nous faire pour nous éclairer de tes lumières ?
Voici un poème de ma création :

Anus
Prépuce
Phallus.

J'y ai mis toute mon âme. Et Dieu sait que ça n'est pas évident, les rimes en "us".
Là ça n'est plus vraiment drôle...
Kliban
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Message par Kliban »

Ca m'est venu, là, kliométrique :

Ce soir la femme au chignon vénitien toise la lune avec moins de morgue. Le printemps n'édicte rien qui ne siée à son pied menu. Elle rit, sauvage à la dent aigüe et libre. Son sexe luit comme un fanal aux grands sapiens à queue raide. Une odeur de feutre sûr marque le temps de leurs amours. Ma main trace sur la vitre les signes libèratoires des sueurs - plantes légères aux terres meubles accumulées dans l'hiver des gonades. Je glorifie la motte azur de son crâne grande ouverte au désir. Elle tisse l'air de son non désinvolte, paraît se reprendre, fuit enfin au balcon qui la dévore nue, liquide, rugissante, simple comme le repos, vaste comme un grand résineux sous l'orage. La rambarde se tord. Le sol bétonné régurgite quelques eaux, mais elle échappe d'un rire encore vierge vers les toilettes fumantes. Là, elle ôtera lentement son indolence pour reprendre ce quant-à-soi qu'on se donne en solitude. Je clos la ronde des signes sur son adieu contenu au papier toilette.

[Edité le 22/03/09]
Dernière modification par Kliban le dim. mars 22, 2009 10:03 pm, modifié 1 fois.
Victorinox
Messages : 266
Inscription : mer. oct. 31, 2007 6:27 pm

Message par Victorinox »

Rusalka a écrit :
Drlrleu a écrit :Les retrouvailles n’en seront que meilleures, dit le contrôleur.
- Oui. C’est là l’intérêt des maîtresses.
Du bout des doigts, le voyageur envoie un bouquet de baisers sur le quai.
- J’ai mal jugé ; c’est une autre qui l’a reçu. Voyez comme elle pleure !
- Est-elle vraiment votre maîtresse ?
- Peut-être, je ne sais pas ; en tout cas elle l’a été.
D’un revers de main, il tranche.
- Disons que oui. Si elle n’était qu’un souvenir je connaîtrais son prénom.
- Vous ne le connaissez donc pas ?
- Pas au point de le retenir. Je n’en ai pas besoin, son parfum m’assure de la reconnaître.
- Et son visage ?
- Quelconque.
- Son corps ?
- A peine moins.
- Quel intérêt, alors ?
- De ceux qui disparaissent, et que l'infidélité prolonge. Une touchante
maladresse, un oeil humide, une virginité sèche ; les prétextes ne manquent pas.
- Et votre femme ?
- A cette heure, elle ne nous entendra pas.
- Elle souffre ?
- Elle dort.
Le contrôleur s’éloigne ; l’homme au complet gris rajuste le pli de son pantalon. Comme il se penche, une larme échoue sur sa main.
- Vraiment, pense-t-il, c’est une chance qu’elle se soit trouvée là.
:amour: y'a pas d'autre "mot"!
Pareil!!!!j'adore!!!
sandoval

Message par sandoval »

Hier soir...

Koala noir

Koala noir

La dissidence des piscines

Je mange seul sur un banc bleu

Le pédipalpe dans la ruelle

Homme

La perte temporaire de tes genoux

L'homme-qui-préfère-les-tulipes

Vient pour m'emmener

Lobe frontal et sachet plastique

Moulin


Moulin noir

Je répète incessamment ton prénom

Ta main de taudis

La vitesse atone du porte-manteau

Je t'entends filer dans les taillis

Noctambule ébouillanté

Chien blanc


Le chien blanc douteux

Emerge avec insistance sur un coin de tes lèvres

La cigarette c'est le ravin oblique de ton torse

Présent

L'accident caillé

Ton écoute justifiée

Nouvelle fois

Crisse les yeux

L'impatience diptère

Erafle

La noyade d'un chat haret dans tes prémices

Involontaires

Dr


Fleur de plexus
Krill nocturne
Prends ton temps
Mais vise juste
Equille bicéphale

L'anophèle
Vient pour
T'acquitter
Encore une fois
Kliban
Messages : 2089
Inscription : ven. janv. 16, 2009 9:19 pm

Ephéméride

Message par Kliban »

(Edité le 28/03/09)
Au sortir de "Shortbus" (le film, pas le bar !)



je ne retiens jamais de toi que la forme d'un téton, d'une hanche, et le palais de tes yeux, ta bouche océanide, ton front de rire et d'été.

mon corps sait ta caresse, l'humanité de tes reins - tes odeurs et tes rythmes, peaux premières - la rondeur du temps accordé.

mon corps lui se souvient - je ne sais dire ce qui est sans pluriel
( )


tu es

qui
me donne

les
j
ours
Dernière modification par Kliban le sam. mars 28, 2009 9:58 am, modifié 1 fois.
sandoval

Re: Ephéméride

Message par sandoval »

Kliban a écrit :Au sortir de "Shortbus" (le film, pas le bar !)


je ne retiens jamais de toi que la forme d'un téton, d'une hanche, et le palais de tes yeux, ta bouche océanide, ton front de rire et d'été.

mon corps sait ta caresse, l'humanité de tes reins - tes odeurs et tes rythmes, peaux premières - la rondeur du temps accordé.

mon corps lui se souvient - je ne sais dire ce qui est sans pluriel
(me taire)


tu es

qui
me donne

les
j
ours
wow...j'adore!
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