*Désolée de vous pourrir le topic avec ça...
*
Voici de loin la plus étrange histoire, d’un soir… Mon père s’amusait à la changer parfois, mais seule la tristesse de ses yeux, prouvais la vérité… Aujourd’hui il l’a revu, et il a pleuré… Je ne sais plus quoi faire… J’aimerais le tuer, mais mon père s’y opposerait dans une dureté effroyable. Pourtant il l’a aimé…
Petit nom, tendre douceur… Papa, pardonne moi mais sans lui tu n’es rien… Je t’aime et c’est pour ça que demain… Tu seras loin…
Folie de ce que j’ai voulut faire il y a bien longtemps, lorsque j’ai compris que tu ne serais plus miens… Je t’aime d’un amour illimité et toi tu ne vois que lui… Tu es mon père, tu m’aimes… Mais comme un fils… Je ne suis rien d’autre pour toi…
Oublie moi… Et jusqu'à mon être, ne reviens pas sur notre passé, celui ou je t’ai tant aimé… Des larmes sur mon visage, pourquoi je pleure ? Je ne sais pas… Promet moi d’accomplir de grandes choses papa… Oui de grandes choses rien que pour moi… Non ! Pour lui… Ton ange, celui qui m’a voler ton cœur… C’est bizarre non ?
Je vais devenir à ton regard invisible, pourtant je serais toujours là… Je vais me laisser petit à petit… Disparaître jusqu'à ce que tu voies enfin qu’en l’aimant, tu m’as perdu… Soit sans crainte… Lorsque tu liras cette lettre, moi je ne serais plus… Tu seras à lui et tu m’en voudras de t’aimer tant…
Ne m’en veux pas autant… Papa, pitié… Laisse moi du temps, celui de revenir, vers cette lumière ombragée… Qu’est la vie !
Sous ton regard dur… Sous ton regard froid, je m’égare dans les profondeurs d’un interdit… Papa, soit clément… Ne soit pas si dur, ne soit pas si froid… Je t’aime tant… Est-ce en cela une faute grave qui ne pourra jamais être pardonné ?
Loin de sa vue, glaciales paroles… Meurtrissures de mon cœur ouvert en une plaie béante, géante… Amère vision de l’horreur passée à t’aimer… Mourir demain sans raison… Deviendra une raison de plus de rigoler…
Moqueries infâme provenant de ton, de mon âme…
Je t’aime et t’aimerais à jamais dans un infini sans lendemain… Perfide inconscience d’une science infuse, divine, impénétrable… Tout comme les ronces d’une rose s’enfonçant dans la chair de mon âme…
Drôle de métaphore… Loin de ton si brutal geste, celui qui a marquer mon corps… Pourquoi ?
Venir me demander de te pardonner, comment as-tu pu penser une seule seconde que je t’en voulais ? Pardonner tu l’es depuis toujours et à jamais. Je t’aime papa depuis tellement d’année que mourir de ta main sera une délivrance à l’errance de mon âme sur terre… Ta vie auprès de lui est pour moi un enfer… Fais moi partir… C’est la seule chose que j’ose encore te dire…
Tes yeux, empli de larmes se déversant comme un torrent de culpabilité… Ne t’en veux pas… Ne m’en veux pas… J’ai prié pour toi ce matin à l’église, ton bonheur sera infini auprès de lui…
Imagine le nom de tes futurs enfants, adoptés… Ou comment deux hommes peuvent s’aimer ? Je n’ose te demander… De ne pas m’oublier…
Un dernier sourire, ma vie s’efface dans tes bras… Pour renaître à la vie dans quelques mois… Je serais différent je le sais déjà…
Cette période de long coma, me fera prendre conscience qu’un amour impossible et inimaginable dans une même famille…
Pitié, soyez clément avec votre enfant…
Me voilà parti dans le néant… Celui où tous les gens s’égards de peur, de voir mourir leur espoir…
Coma d’une vision, d’un être, je suis près de lui et mon amour n’a fait que grandir…
La tristesse de ton regard, la détresse de ton corps… Ne te laisse pas mourir, je veux encore… Non, il m’est impossible de te demander cela…
Imagine, imagine que je revienne près de toi… Ressaisi toi… Je t’aime… Comme un fils aime son père, comme deux amants peuvent s’aimer…
Tu es devant mon corps toujours endormi, cela fait maintenant quelques semaines que je suis comme ça… Comprends-tu mon geste ?
-Pourquoi ?
Souffle de sa voix, et me parvient trop tard… Je ne sais pas… J’ai envie de revenir… Je crois…
Mes membres bougent… Mes yeux s’affolent dans la noirceur de mes paupières closes… Je sais qu’il est là près de moi… Il est endormi…
-Pardonne- moi…
Souffle de ma voix, déformation du son qui sort de ma bouche par l’assèchement de ma gorge…Il remue je le sens… Papa… Aime moi…