Vos textes et poèmes
Re: Vos textes et poèmes
Des poèmes/textes récents.
Oiseau de voyage
as-tu l'âme d'un peuplier
d'un trappeur égaré
la force séculaire
des grands oiseaux de voyage ?
Crocodile
les larmes de crocodile
sont pour les enfants volubiles
les larmes de saurien
sont pour les gros chagrins
Un aérolithe
ses yeux noirs
sont les fragments
d'un aérolithe
tombé au hasard
dans ma vie
Minotaure
un Minotaure songeur
tressaillit
au moindre baiser
déposé
sur sa joue
il faut désormais
défaire
mon fil d'Ariane
les catacombes
de mes secrets
Poème pour les lilas
le poème pour les lilas
n'est qu'un amas
de bourdes
un trépas passager
un acte manqué
un souvenir de l'au-delà
qui persiste
malgré tout
un vol d'oiseaux muets
une promesse raturée
le poème pour les lilas
est une page offerte
sans décors ni apparats
pour toi
Oiseau de voyage
as-tu l'âme d'un peuplier
d'un trappeur égaré
la force séculaire
des grands oiseaux de voyage ?
Crocodile
les larmes de crocodile
sont pour les enfants volubiles
les larmes de saurien
sont pour les gros chagrins
Un aérolithe
ses yeux noirs
sont les fragments
d'un aérolithe
tombé au hasard
dans ma vie
Minotaure
un Minotaure songeur
tressaillit
au moindre baiser
déposé
sur sa joue
il faut désormais
défaire
mon fil d'Ariane
les catacombes
de mes secrets
Poème pour les lilas
le poème pour les lilas
n'est qu'un amas
de bourdes
un trépas passager
un acte manqué
un souvenir de l'au-delà
qui persiste
malgré tout
un vol d'oiseaux muets
une promesse raturée
le poème pour les lilas
est une page offerte
sans décors ni apparats
pour toi
Re: Vos textes et poèmes
Suite à discussion avec une amie qui me disait lire des magasines de pouf' aux chiottes, un poème m'a heurté le crâne. 30min et c'était "pondu" (fier de moi
).
Je l'ai intitulé Ode-Orante. Enjoy !
Magasine de pouf' entre les mains,
Affairée entre quiz intello de la semaine,
Et bons conseils sur repas sains,
Elle médite l'immédiat dessein.
Méprisante presse d'un monde sur le déclin,
Cependant instant peu propice pour se faire hautaine,
L'attention glisse sur le sujet prochain.
Soldes d'hiver annoncées page vingt !
Enfin se profile l'objet opportun,
Querant libération qu'elle sait soudaine,
Bientôt résonnera d'un écho tel lointain,
Le son étouffé entre marbre et arrière-train.
"PLOUF !"

Je l'ai intitulé Ode-Orante. Enjoy !
Magasine de pouf' entre les mains,
Affairée entre quiz intello de la semaine,
Et bons conseils sur repas sains,
Elle médite l'immédiat dessein.
Méprisante presse d'un monde sur le déclin,
Cependant instant peu propice pour se faire hautaine,
L'attention glisse sur le sujet prochain.
Soldes d'hiver annoncées page vingt !
Enfin se profile l'objet opportun,
Querant libération qu'elle sait soudaine,
Bientôt résonnera d'un écho tel lointain,
Le son étouffé entre marbre et arrière-train.
"PLOUF !"
Re: Vos textes et poèmes
Quelques poèmes écrits en 2014
*
premier voyage sans avion
ni train
je préfère la délicieuse liberté de la marche à pied
le souvenir d'un portrait que j'emmène
sans ratures
dans le ciel
de ton visage
j'ai pour seul guide
des anémones
des requiem de coquillages
*
dans mon lit de paille
rideaux tirés
j'écoute les manigances de l'ocelot
tes phrases
tes mots
*
des heures entières à rêvasser
à faire mentir les escaliers
des heures consacrées
aux craies échangées entre prisonniers
d'un même asile
*
as-tu un sourire du moins un regard pour moi
diminution de la nuit
états lents du sommeil
la conque cache-t-elle en son sein
des détonations
des souvenirs de ce que nous étions
*
j'apprends à désécrire
comme à retirer mes vêtements
ranger soigneusement
les étoffes qui font de moi
un homme lourd
mailles de songes sourds
*
si j'étais un cheval audacieux
qui ne connaît
ni enclos
ni maître
j'établirais
mon domaine
dans la paume
de
ta main
fragile
comme au premier éveil
*
premier voyage sans avion
ni train
je préfère la délicieuse liberté de la marche à pied
le souvenir d'un portrait que j'emmène
sans ratures
dans le ciel
de ton visage
j'ai pour seul guide
des anémones
des requiem de coquillages
*
dans mon lit de paille
rideaux tirés
j'écoute les manigances de l'ocelot
tes phrases
tes mots
*
des heures entières à rêvasser
à faire mentir les escaliers
des heures consacrées
aux craies échangées entre prisonniers
d'un même asile
*
as-tu un sourire du moins un regard pour moi
diminution de la nuit
états lents du sommeil
la conque cache-t-elle en son sein
des détonations
des souvenirs de ce que nous étions
*
j'apprends à désécrire
comme à retirer mes vêtements
ranger soigneusement
les étoffes qui font de moi
un homme lourd
mailles de songes sourds
*
si j'étais un cheval audacieux
qui ne connaît
ni enclos
ni maître
j'établirais
mon domaine
dans la paume
de
ta main
fragile
comme au premier éveil
Re: Vos textes et poèmes
J'aime beaucoup certaines de tes images, sando ...
Moi aussi, je récidive. Et exhume quelques trucs des derniers mois
*
Cerveaux hydrophiles serviteurs abreuvés
Perfusés abrégés dilatés en vase-clos
Coquilles de noix dérivant délicates
Aveuglés au néon confus cherchant comment
Contrarier les courants remonter le ruisseau
Terre en vue ! Mais cartographie manquante
Eau, céans :
Sans repère ni passé
Ici, maintenant, ne pleuvent plus se former
Ni figures baroques, aqueux fragments de pluie
Ni les perles nacrées de la mélancolie
Ici tombées du ciel pluriel tombées des yeux.
*
Et puis, et puis,
Et puis la nuit,
La lune est claire
Et l'air est gris
Et l'amant tant
Tant bien que si
Ne sait avant
D'être parti
En un éclair
Et sans un bruit
Que oui la nuit
Surtout la nuit
Tous les choix seront gris.
*
Alors j’y vais alors j’hiberne
Dans les déserts désorientés
Promènerai-je mon âme ignée
Aux printemps secs faits de bois vert.
Aux printemps secs verre après verre
Aux printemps secs qui vivent à blanc
(Aux printemps secs des gueules de bois.)
Il ne suffit pas ou plus de faire pousser des mots par terre
Phrases ou fraises en itinérance, et cerises en hiver
Desserts titubent sans certitudes, et la loi du marché
Si tu vends si tu veux, jachère.
La tonsure grise des jours de pluie tombés au front
Mots tus de velours noir tombés au sol sans un son
Coupe d'hiver, frange au carré pour les bégonias
Et la chut(!)(e), qui sans rire d'un geste muet délia
Samson.
Alors j'y vais alors j'hiberne.
Sur l'île sans doute me baignerai
Sans bouée, bouteille, ni message,
Fanfare cortège ou coquillages,
Noyant désirs désaccordés
(Soupirs, oublis de respirer)
Alors j'y vais.
*
Et j’ai en vain
(Et j’ai en vie)
Sortis de leur écrin,
Les chiens de fusil
Je dégringole
(Ils cavalcadent)
Ils délibèrent
(Je rétrograde)
De marelles en clé de sol
En syllabes - enclos de ciels
Je dévale (ils dévorent)
J’envisage (ils s’affairent)
En cabrioles - en fa, en si,
Tôt ou tard, ciel ou terre
Car j’ai enfin (Et j'ai envie)
L'acrobate ; mis hors de portée,
Même les loups dansent
Quand ils sont relâchés.
Moi aussi, je récidive. Et exhume quelques trucs des derniers mois
*
Cerveaux hydrophiles serviteurs abreuvés
Perfusés abrégés dilatés en vase-clos
Coquilles de noix dérivant délicates
Aveuglés au néon confus cherchant comment
Contrarier les courants remonter le ruisseau
Terre en vue ! Mais cartographie manquante
Eau, céans :
Sans repère ni passé
Ici, maintenant, ne pleuvent plus se former
Ni figures baroques, aqueux fragments de pluie
Ni les perles nacrées de la mélancolie
Ici tombées du ciel pluriel tombées des yeux.
*
Et puis, et puis,
Et puis la nuit,
La lune est claire
Et l'air est gris
Et l'amant tant
Tant bien que si
Ne sait avant
D'être parti
En un éclair
Et sans un bruit
Que oui la nuit
Surtout la nuit
Tous les choix seront gris.
*
Alors j’y vais alors j’hiberne
Dans les déserts désorientés
Promènerai-je mon âme ignée
Aux printemps secs faits de bois vert.
Aux printemps secs verre après verre
Aux printemps secs qui vivent à blanc
(Aux printemps secs des gueules de bois.)
Il ne suffit pas ou plus de faire pousser des mots par terre
Phrases ou fraises en itinérance, et cerises en hiver
Desserts titubent sans certitudes, et la loi du marché
Si tu vends si tu veux, jachère.
La tonsure grise des jours de pluie tombés au front
Mots tus de velours noir tombés au sol sans un son
Coupe d'hiver, frange au carré pour les bégonias
Et la chut(!)(e), qui sans rire d'un geste muet délia
Samson.
Alors j'y vais alors j'hiberne.
Sur l'île sans doute me baignerai
Sans bouée, bouteille, ni message,
Fanfare cortège ou coquillages,
Noyant désirs désaccordés
(Soupirs, oublis de respirer)
Alors j'y vais.
*
Et j’ai en vain
(Et j’ai en vie)
Sortis de leur écrin,
Les chiens de fusil
Je dégringole
(Ils cavalcadent)
Ils délibèrent
(Je rétrograde)
De marelles en clé de sol
En syllabes - enclos de ciels
Je dévale (ils dévorent)
J’envisage (ils s’affairent)
En cabrioles - en fa, en si,
Tôt ou tard, ciel ou terre
Car j’ai enfin (Et j'ai envie)
L'acrobate ; mis hors de portée,
Même les loups dansent
Quand ils sont relâchés.
- yellowthing
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Re: Vos textes et poèmes
+1Mizc a écrit :J'aime beaucoup certaines de tes images, sando ...

Je ne suis pas là, vous ne me voyez pas, ce n'est qu'une illusion. Rendormez-vous.
Re: Vos textes et poèmes
Un petit poème que j'ai écris
Et le matin,
Quand je me réveille
Du brouillard, mes yeux en sont pleins
C’est dur d’encore apercevoir les merveilles
Lassée,
Je me traine jusque dans la cour
Il m’arrive, tous ces gens, de les envier
Croyant stupidement d’être la seule à être frappée par l’amour
Et parce qu’il le faut
Qu’il ne faut plus regarder en arrière
J’en avais marre de ce chaos
Et de rester derrière
J’ai décidé de continuer
Le sourire au visage
De toute façon, tu avais déjà avancé
Dans ce long voyage
Pourtant,
Quand je te vois
Les papillons n’arrêtent pas pour autant
De virevolter, oh crois moi
Je ne suis pas certaine
De pouvoir les contrôler
Mes tentatives sont veines
Pas moyen de les éviter
Alors je prends mon temps
Pour t’oublier
J’en profite entre-temps
Pour, subtilement, te regarder

Et le matin,
Quand je me réveille
Du brouillard, mes yeux en sont pleins
C’est dur d’encore apercevoir les merveilles
Lassée,
Je me traine jusque dans la cour
Il m’arrive, tous ces gens, de les envier
Croyant stupidement d’être la seule à être frappée par l’amour
Et parce qu’il le faut
Qu’il ne faut plus regarder en arrière
J’en avais marre de ce chaos
Et de rester derrière
J’ai décidé de continuer
Le sourire au visage
De toute façon, tu avais déjà avancé
Dans ce long voyage
Pourtant,
Quand je te vois
Les papillons n’arrêtent pas pour autant
De virevolter, oh crois moi
Je ne suis pas certaine
De pouvoir les contrôler
Mes tentatives sont veines
Pas moyen de les éviter
Alors je prends mon temps
Pour t’oublier
J’en profite entre-temps
Pour, subtilement, te regarder
Re: Vos textes et poèmes
Je les vois
Des traces rouges sur ma peau qui s’emmêlent
Je détourne les yeux
Pour les rendre irréelles
Mais elles me démangent
Et alors, parfois,
Ignorer cette partie de moi
ne suffit pas.
Je n’essaie même plus de me retenir
Au fil du temps j’ai appris
Qu’en fin de compte,
Celui qui l’emporte est mon esprit
J’attrape alors dans mon tiroir
Le couteau qui mutile mon corps
Et de mes pensées
Est la métaphore.
C’est au moment où
Je suis prête à exploser,
La pression est à son comble
Que je vois le sang couler.
Mes muscles se détendent
L’impression d’avoir gagné
Même en sachant que j’ai perdu
J’arrive enfin à pleurer.
Je prends un coton
Le laisse s’imbiber
Colle un pansement
Je suis la meilleure pour tout cacher.
Pourtant les cicatrices
Qui se font bien présentes
Me rappellent constamment
Ma douleur envahissante
Et je les vois
Des traces rouges sur ma peau qui s’emmêlent
Je détourne les yeux
Pour les rendre irréelles
Bon c'est pas le texte le plus joyeux au monde non plus hein
Des traces rouges sur ma peau qui s’emmêlent
Je détourne les yeux
Pour les rendre irréelles
Mais elles me démangent
Et alors, parfois,
Ignorer cette partie de moi
ne suffit pas.
Je n’essaie même plus de me retenir
Au fil du temps j’ai appris
Qu’en fin de compte,
Celui qui l’emporte est mon esprit
J’attrape alors dans mon tiroir
Le couteau qui mutile mon corps
Et de mes pensées
Est la métaphore.
C’est au moment où
Je suis prête à exploser,
La pression est à son comble
Que je vois le sang couler.
Mes muscles se détendent
L’impression d’avoir gagné
Même en sachant que j’ai perdu
J’arrive enfin à pleurer.
Je prends un coton
Le laisse s’imbiber
Colle un pansement
Je suis la meilleure pour tout cacher.
Pourtant les cicatrices
Qui se font bien présentes
Me rappellent constamment
Ma douleur envahissante
Et je les vois
Des traces rouges sur ma peau qui s’emmêlent
Je détourne les yeux
Pour les rendre irréelles
Bon c'est pas le texte le plus joyeux au monde non plus hein

Re: Vos textes et poèmes
Dans le blanc de la neige
Dans l'odeur de ses cheveux
Dans le rouge de ses lèvres
Dans la couleur de ses yeux
Dans la chaleur de ses baisers
Dans le contact de son épaule
Dans l'éclat de son rire, si léger
Dans notre attraction, pôle à pôle
Dans chacun des souvenirs
Je revois sa silhouette
Dans chacun des mots martyrs
Mon coeur perd la tête
Dans ces moments de vide
Où tout me parait gris
Dans ces moments de vertige
Où je chavire, sans vie
Je ressens cette tristesse
Mon chagrin, mon malheur
Et je revois avec détresse
Cette fille briser mon coeur.
Pas très joyeux tout ça.
Mais je sais pas, moi les poèmes joyeux, j'y arrive pas.
ça ne m'inspire pas x)
Au plaisir.
Dans l'odeur de ses cheveux
Dans le rouge de ses lèvres
Dans la couleur de ses yeux
Dans la chaleur de ses baisers
Dans le contact de son épaule
Dans l'éclat de son rire, si léger
Dans notre attraction, pôle à pôle
Dans chacun des souvenirs
Je revois sa silhouette
Dans chacun des mots martyrs
Mon coeur perd la tête
Dans ces moments de vide
Où tout me parait gris
Dans ces moments de vertige
Où je chavire, sans vie
Je ressens cette tristesse
Mon chagrin, mon malheur
Et je revois avec détresse
Cette fille briser mon coeur.
Pas très joyeux tout ça.
Mais je sais pas, moi les poèmes joyeux, j'y arrive pas.
ça ne m'inspire pas x)
Au plaisir.
Re: Vos textes et poèmes
Salut salut...
J'ai assisté à quelques soirée scène ouverte poéme/slam et du coup ça m'a donné envie de participer.
Et je me suis dit que pour mon premier ce serait plus facile de parler de quelque chose que je connais bien.
Qu'en pensez-vous ?
J'ai assisté à quelques soirée scène ouverte poéme/slam et du coup ça m'a donné envie de participer.
Et je me suis dit que pour mon premier ce serait plus facile de parler de quelque chose que je connais bien.
Qu'en pensez-vous ?
Code : Tout sélectionner
PD, sale PD, obsédé, pédophile, pervers, malade mental, abomination, enculé...
L'Homme que je suis, par ces injures, peut se voir acculer.
C'est charmant, pour une chose qu'on a pas choisi,
d'être par des inconnus, jugé comme ceci.
Et bien voilà, je le dis, je suis gay !
Moi, ça ne m'a jamais posé de soucis,
ça fait pourtant pas mal d'années,
même à la campagne où j'ai grandis.
Il se trouve que ma mère et mon père,
ont toujours été des parents ouverts.
Grâce à eux je n'ai pas connu, par chance,
l'homophobie familiale à l'adolescence.
Je n'ai jamais été rejeté,
je n'ai pas été mis à la porte,
je n'ai jamais désiré,
d'en finir au bout d'une corde.
Et pourtant aujourd'hui,
en France, dans cette société,
qu'on dit moderne et évoluée,
je suis parfois témoins d'homophobie.
Un jour, dans ma rue, pas très loin,
un type discret mais apparemment pas assez,
s'est retrouvé nez à nez avec son voisin...
On l'a retrouvé gisant, agonisant, son seul tort était d'être gay !
Combien d'enfants, à l'école ou chez leurs parents,
apprennent l'injure « PD », avant même de savoir ce que c'est...
Et plus tard se découvrent homo avec l'impression d'être déviant,
et se détestent, et se haïssent,
comme si c'était leur faute de se sentir attiré...
Mais quel mal ont-ils fait,
si ce n'est d'être comme ils sont ?
Car pour eux l'homosexualité,
devient la pire des malédictions !
Cette lettre est adressée a toi,
le bolosse, le beauf, l'« homophobe ».
Toi qui te crois intelligent,
quand tu insulte sans vergogne,
celui qui pourrait être ton boulanger, ton frère,
voir même ton enfant !
Oui tu te crois intelligent,
mais en fait, tu dis pas mal de conneries.
Je t'ai emprunté quelques arguments,
devrais-je plutôt parler d'inepties...
Par exemple,
tu dis que, parce que je suis homosexuel,
je dois être un poil pédo.
Que mon penchant naturel,
serait d'être attirés par les marmots...
Que je ne devrais pas adopter,
« On ne touche pas aux enfants »,
à même gueulé un député à l'assemblée...
c'est dire, si mon cas est alarmant !
Pourtant si tu réfléchis (si si, fais un effort), ils n'étaient pas gays,
les Emile Louis, les Marc Dutrou...
Bref, tous ces gros porcs dégénérés,
hétéros jusqu'au bout du bout !
Et parlons de Christine Boutin,
qui se permet de juger mes relations :
C'est drôle, elle s'est mariée avec son cousin,
mais déteste qu'on en fasse mention !
Qui se dit pour le droit des enfants,
et copule avec son Germain.
Moi, je ne peux pas être adotant,
elle, elle a l'droit d'faire des consanguins !
Tu dis aussi que c'est un choix.
Comme si un beau matin, comme ça,
je m'étais levé en me disant :
« tiens, je vais être homo maintenant »
Avoue que c'est stupide et suicidaire,
cette manie qu'on choisirais d'être homo,
surtout quand on vit dans un pays sanguinaire,
où on risque la prison, le fouet ou l'échafaud.
Parfois tu me dis aussi,
que pour aimer il faut gouter.
Que je pourrais préférer les filles,
tu me conseille même d'essayer.
Désolé j'y crois pas...
Pourrais-tu me le démontrer ?
Par exemple, essaye avec moi,
comme tu dis, pour aimer il faut goûter...
Allez calme toi, je te charrie.
Si ça peut te rassurer, tu es loin de m'exciter.
Le physique a son importance, ce n'est pas moi qui le nie
ce qui me repousse en revanche, c'est ta façon de penser !
Tu affirme aussi que c'est une maladie...
Ne vous en déplaise chers pseudo-savants :
Au divan froid d'un psy,
je préfère le lit chaud d'un amant !
Et qui es-tu pour décider ce qu'est une maladie ?
As-tu un diplôme de médecine ?
Un certificat de psy ?
Ou le tiens-tu du concierge de ta cousine ?
Tu dis quoi aussi ? Que c'est... contre-nature ?
Hey mec, t'as vu ton PC, tes pilules, ta voiture ?
Tu sais ce que j'en pense moi vieille pourriture ?
J'crois que c'est ta mentalité qu'est contre-nature !
Puisqu'on parle de ton PC, Allan turing, tu connais ?
Un des pères de l'informatique, sans lui pas d'ordinateur...
Pourtant Allan Turing était gay,
et niveau intelligence, tu sais, t'es pas à la hauteur !
D'ailleurs en c'qui concerne l'intelligence,
même mon chat en a assez pour m'accepter.
Il se fout de savoir les relations que j'ai eu,
et toi t'es pas capable, espèce d'obsédé,
de m'imaginer autrement qu'avec une bite dans l'cul !
Et puis tiens, quand tu matte ton p'tit porno,
le soir dans ta petite chambre,
pour te tripoter ton petit membre,
les deux lesbiennes ensemble, tu t'en branle qu'elles soient homo !
Quand je te dis que je suis gay,
avec dégoût tu t'imagine, moi, entrain de sucer...
Pourtant une bonne pipe, ça n'a pas l'air de te déranger,
quand c'est ta copine, la pauvre, qui te la fait...
Et puis tant qu'à faire,
suivant ton raisonnement à la con,
tu sais, ta cousine, ta soeur ou ta mère,
elles aussi, pratiquent la fellation !
Houla je dérape, changeons de sujet...
Tu n'aime pas être avec des homos, tu dis que tu as peur de te faire violer...
T'es sérieux ? c'est carrément risible !
C'est pas parce que t'es un homme que j'ai forcément envie de te sauter.
Rassure-toi mon lapin, franchement, t'es pas irrésistible...
C'est comme si toi, parce que tu es hétéro,
tu sauterais bien sur toutes les femmes...
Ha oui pardon, c'est vrai que toi t'es un blaireau,
qui passe son temps à harceler les dames !
Et puis je repense à « contre-nature »... cette bonne blague... c'est tellement bête...
La vérité, c'est que l'amour n'a besoin d'aucun artifice,
on s'aime tout simplement.
Deux corps nus et du désir pour que ça glisse
ça ne regarde personne d'autre...
certainement pas les bien-pensants !
Mais oui tu sais, les bien-pensants,
les gens comme toi, pauvre taré,
qui sous prétexte de morale,
se permettent de juger ma sexualité
par le prisme de leur esprit bancal !
Et puis niveau morale, s'il te plait,
épargne-moi Dieu, Bouda, Allah ou Jéhovah.
D'abord, existent-t-il ? personne ne le sait,
c'est pas du tout ma came, je me fiche de vos lois !
Des entités pour qui on fait la guerre,
pour qui on tue, au nom de qui on viole,
voudraient me dicter les manières de faire
et en amour de choisir mes idôles ?
Mais vous êtes grave ma parole !!!
Et pourquoi devrais-je changer ?
Je me sens bien comme je suis !
Qui es-tu pour décider,
comment doit être ma vie ?
Peut-être que pour toi c'est mieux :
Hétéro, une femme, deux enfants et demi,
monospace et pavillon en banlieue...
Mais ton idéal, tu vois, c'est pas du tout l'rêve de ma vie.
Alors pour terminer cette lettre,
parce que c'est trop facile de te laminer,
je pourrais toujours te dire d'aller te faire mettre,
mais je suis trop poli pour ça... mon minet !
N'oublie pas que dans le monde
Personne n'est anormal,
nous sommes tous différents,
nous sommes tous complémentaires,
nous sommes tous nécessaires.
La gangrène de la société,
c'est la connerie humaine,
pas l'homosexualité.
Alors c'est pas la peine,
de nous faire porter le chapeau,
si t'es un gros frustré,
c'est pas la faute des homos !
CQFD, de la part d'un enculé !
Re: Vos textes et poèmes
Chacun ses manières de faire. Moi j'écris depuis vendredi. Des petits morceaux, de ci de là, sur des bouts de papiers.
Et ça fait du bien.
Et ça fait du bien.
Spoiler : :