Vos textes et poèmes

Faites nous rêver : peintures, photos, sculptures, poèmes ou autre ! (il faut avoir posté 30 messages pour avoir accès à ce forum)
xéxé
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Re: Vos textes et poèmes

Message par xéxé »

Je me lève, je marche, je regarde les passants, je souris. Je me lève, je marche, je regarde les passants, je rêve. Je me lève, je marche, je regarde les arbres, je souris. Tiens, le banc en bois et bien jolie sous c
e réverbère. Je me lève, je vais chez le coiffeur, j'espère voir cette charmante dame.

J'entends un son, il est agréable. Je regarde ma montre. Mais je n'en ai pas. Je regarde l'heure de cette petite église. Je suis en retard. Je marche ….. Vite. Je cherche l'heure. Je marche …… Plus vite. Tiens le même banc, il est moins beau, le jour ne lui donne pas vie. Je marche ….. Vite, l'heure passe.

Le soir est si sombre, j'entre, il est confortable ce siège. Je regarde autour de moi, je pense. Je suis seule. Je regarde autour de moi, le nuit est belle, il fait si sombre. Je me lève, je regarde les gens, il est tard. Je marche, je cherche l'heure. Je marche ….. je regarde les passants. Il est vraiment beau ce banc. Je marche ….. Tranquillement.

Un jour, deux jours, trois, quatre …
Je souris, je lui parle, je marche, elle regarde l'heure. Je la regarde, elle me regarde, je marche, Je lui parle. Tiens, nous avons déjà passé le banc en bois. Nous entrons, Ils sont bien ces sièges. C'est sombre, plus sombre. Je regarde autour de moi. Je l'aperçois. Tiens, je l'aperçois …. Je la regarde, encore. Je lui parle. Je la vois.

:ninja:
lestump
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Re: Vos textes et poèmes

Message par lestump »

comme une idée dans la pluie,
la coquette pute pleure,
elle n'a plus d'attente, comme un mot qui ne fut dit,
l'amant, le mari, l'enfant se sont enfuis,
elle aurait pu être mère, mais l'amour elle ne sait pas,
elle est devenue amante.

ainsi une femme qui se fane
séduit un amant hors service,
elle est maintenant seule,
avec ses odeurs transformées, ses souvenirs jaunis,
des lettres inutiles posées devant elle,
comme un mot qui ne fut dit.

petite elle est née, perdue elle est devenue
le poids des ans n'est plus qu'un doux regret,
elle ne se rappelle déja plus ses parfums d'enfance
le pire elle n'est plus sûre qu'ils l'aident,
hanté par le père qui ne réponde plus,
elle veut prendre le temps de se souvenir,
revenir a la naissance de ses erreurs.

elle s'éteint doucement, accrochés a des lettres
qu'elle ne relit plus,
le temps est venu pour une dernière utopie
le noeud coule autour de sa respiration.
comme elle, mes pieds se balancent vers les nuages
comme un mot qui ne fut dit.
comme un souvenir, elle, elle cogne mon visage.

atelier d'écriture avec le rédacteur en chef d'un magazine littéraire
texte a partir de photos, de déclinaison de mots, de sonorités, sur la thématique l'amour n'a pas d'âge, lû il y a 2 semaines sur une scène de théatre..
ouais je me la péte grave !!!
Mizc
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Re: Vos textes et poèmes

Message par Mizc »

Insomnier utile (ou pas) en raturant. C'est pas bien terrible du coup, enfin... ça atterrit ici néanmoins.


Nocturne - vivisection spontanée

Lorsque finissent par lasser les feux de la fête, lasser les fous rires à demi, les vapeurs qui entêtent. Peut-être est-ce les boissons qui défilent, ces éclats de rires trop bruyants. Les yeux trop grands ouverts, à en devenir rougeoyants.

Figer le masque et refluer, comme la mer, marée basse, refluer en soi, chez soi. Dire au revoir jovialement. On n’a peut-être proféré ce soir que des banalités. De celles qui réconfortent, mais interrogent le bout du jour : autant rentrer. Refermer la porte.

Dans mes oreilles hantent les guitares vaporeuses d’un air lancinant de shoegazing. Mais ce ne sont pas mes chaussures que je regarde. Il y a quelque chose de surnaturel dans cette heure du soir saturée d’air froid et baignée de lumière artificielle. Mon ombre, ma pauvre ombre si pleine et franche de jour, les réverbères t’ont émaciée et dupliquée en trois ou quatre, qui m’accompagnent en s’allongeant le long du pavé tandis que je marche les mains dans les poches.

1h30. Derniers transports. Qui ramassent quelques oiseaux de nuit. Je ne suis pas fatiguée. J’observe de côté, sans trop le vouloir. Avec ma gueule d’oiseau cassé. Joie de vivre, fatigue, détresse, ébrieté, drôle de palette. Groupes de tous-jeunes en goguette. La lumière blafarde du métro éclaire trop bien ces visages bouffis à l’heure de l’obscurité qui réconforte. Ce n’est pas tant la laideur qui est choquante, mais pourrait l’être la précision d’une cerne. La pâleur d’une joue. Peut-être est-ce les stations du métro qui défilent. Corvisart. Corps bizarres, comme désarticulés. Glacière. C’est vrai qu’on se les gèle ici. Saint Jacques. Frère Jacques, dormez-vous vraiment à cette heure là ? Denfert. C’est les autres, bien sûr. (...) Et enfin Montparnasse. Mon parnasse qui est bien désert en cette heure. La lumière pourtant y est presque aveuglante, reflétée par un sol qui pour une fois n’est occulté que par une seule paire de pieds : les miens. Personnel de nettoyage. Vigiles. Vigies. C’est un monde à l’envers qui s’active. Mais la bouche du monstre me recrache enfin à la surface. Il fait de nouveau noir. Mais il y a de nouveau de l’air et de l’espace.

Passage de la nuit. Des gens qui se croisent et s’entrecroisent. Des zonards, des trentenaires, des étudiants, et des fêtards qui patientent docilement en file indienne d’être admis dans la boîte de nuit du coin. Il y a des bus, il y a leurs phares, il y a les ponts, il y a ces clochards qui dorment là dans la rue, leurs couchages comme une forêt de champignons. Et moi qui attends là adossée contre un mur. Lumière crue sur les misères. Cruelle, sans fard, sans mystère. Sans armure.

Je marche encore et referme une porte. Puis une autre. Avant de fermer d'autres yeux.
Qui sont les miens.
muchomachomarlboro
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Re: Vos textes et poèmes

Message par muchomachomarlboro »

Petit pseudo sonnet qui m'est venu tel quel tout à l'heure, je n'ai pas compté les pieds, c'est certainement faux.

Le prisonnier


C'est par la meurtrière que j'entends la rumeur
En des voix si lointaines que je crois les penser
Rieuses, elles devisent, se plaisent à dépanser
Toutes ces plaies qui guérissent gonflées de viles humeurs.

Et sais-tu ce qu'elles disent? Elles célèbrent une défaite
Si l'histoire m'en renvient il s'agit d'une déesse
Tant ridicule et moche qu'on la moque à sa messe.
Un jour alors qu'elle souffrait de sa fête,

Tourmentée par l'espoir qu'on la respecte et craigne
Elle serra fort ses poings et ses paumes en saignèrent
"Tous ces traitres, hurla-t-elle, font bien trop de manières

A ma face, pauvre d'elle, de mon temple une tanière!
Il n'est guère un seul vice que céans ils n'étreignent!"
Sur ce, de rage, elle chût sur la foule et y brisa son règne.
Hamlet-Machine
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Re: Vos textes et poèmes

Message par Hamlet-Machine »

Deux femmes assises.

Je suis au haut de la colline, et je te vois. De mes mains perses s'écoulent les pierres. Mes deux yeux ombrés te voient, ils te voient, mes deux yeux, sous leurs ombres, leurs ombres rondes, qui les cachent, mes deux yeux. Prends, prends : je donne. Des fleurs, des ombres, des branches, des fleurs, des fleurs, des fleurs des ombres, des yeux, des fleurs, des fleurs, des fleurs, une fleur?

Je suis assise. Je te vois. Ma tête et mon cheveu se lèvent, se lèvent argentés, se lèvent toujours, vers la fleur, vers le ciel. Mes yeux rouges, tes mains, oh retiens-moi, je m'accroche, je tombe, la colonne, la rampe. Tu es là. Je bois tes cieux. Et tu ne dis rien?
albius21
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Re: Vos textes et poèmes

Message par albius21 »

Astré et Demeter

Le Cosmos est aujourd’hui en fête car prennent naissance ici Astré et Demeter, deux scintillements des lointaines horizons de l’espace. Le bel Astré vibre en toute liberté entouré de sa famille dont il est le cœur. Cœur, joyeux, cœur heureux, il contemple les facéties de tortueuses comètes oscillant et courant autour de notre bel astre. Mais voila, Astré n’en pipe mot car il est seul, trône au milieu de ce cône de lumière. Tel le paon, il couvre sa famille de mille lumières, fertilise les dociles planètes par ses feux édifiants. La Fierté est de mise pour ces rocheux amis.
Et le cycle du ciel passe, gonflant les splendeurs de notre adonis. Eclipsant et enterrant ses voisins, il se fait rugissant en massique glorifique. Bientôt, il rejoint le firmament de l’espace atteignant quelques contrées hostiles à toute chaleur. C’est ainsi la vie quand la jeunesse surpasse les cordes de l’espace et du temps.
On navigue, on oscille dans le noir sidéral pour au final rencontrer d’autres destinées. C’est ainsi que Astré affola Demeter.
Tout aussi vif et orgueilleux, titanesque et veloce, Demeter est l’amant parfait. De cette rencontre naquit un duo parfait Astré et Demeter, deux corps autrefois en toute liberté. Ils sont ce que l’espace a de plus beau, l’entremêlement d’un système double. Double gravité, double beauté pour une lumière gavant de feux cinglants les astres de ce quartier. L’équilibre en a fait un puit, une image si exceptionnelle et rare dans notre univers.
Et plus les jours avancent, plus les deux êtres se rapprochent, s’interpénètrent lançant des flots de lumières et de feux. Haute énergie et lente fusion pour un unique et même astre qui brillera jusqu’à la fin de ce système. Ainsi va la vie, une telle entente ne saurait faire oublier que le moteur s’épuise. Longue est l’agonie, longue est cette pulsion qui fronde les stabilités de notre espace. Bientôt ce sera la fin et la double étoile astré-Demeter fusionnera avec le néant emportant tout sur son passage après une dernière explosion de joie ou les deux amants expulseront leurs dernières réserves de vie.
Pour astré et Demeter, c’est bien la mort qui les attend, ils seront ensembles ici et la à vivre dans le noir d’un sommeil de plomb tellement lourd qu’il en déformera les contours de leur lit nuptial et cela pour la nuit des temps.
lestump
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Re: Vos textes et poèmes

Message par lestump »

rrrr' homme en tique

Hey jean luc raméne ton luc,
J’ai trouvé un nouvel abreuvoir
Viens voir y’a encore a boire
Le patron a la tête de marion
Qand elle donne dans le micheton
Commande je dois aller dégueuler
Avec ma gueule dans le guidon
J’ai failli me casser le fion
Et c’est pas a cause de toi
Raméne toi parle pas aux hommes
T’as llhaleine un peu jaune
t’es trop moche pov pomme
raconte moi encore une fois
pourquoi tu bois cette fois
il t’a quitté il reviendra plus
tant mieux il ne te baisait plus
j’ai pas bu depuis ce matin
j’avais besoin d’une raison
c’est trop con je m’étais arrêté
mais je laisse pas un ami tout seul
oh putain t’a tout renversé
faut pas gacher je vais lécher
tu es humide pour une vieille fille
plus d etunes faut qu’on file
allez viens mon ami c’est pas l’heure
d’aller pleurer sur cet enfoiré
allez viens mon ami c’est bonheur
j’ai déjà ma main dans le caleçon
on va joué comme avant
dans le noir comme dans le temps
allez viens tu vas monter le son
et je vais te déchirer tes pleurs
me rote pas sur mes notes
c’est ma chanson préféré
quand tu me tiens le bonheur
vas y doucement j’ai le mal de mer
j’veux pas gacher le souvenir
merde tu dors ! c’est pas le pire
je vais devoir me finir encore seul
WillTMG
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Re: Vos textes et poèmes

Message par WillTMG »

Roméo et Jules


Roméo à vingt ans et des yeux bleus océan
Il a rencontré Jules en boîte un soir de printemps
Entre eux le courant est passé au premier mot échangé
Quand le jour s’est levé c’est ensemble qu’ils sont rentrés

Roméo et Jules se baladent en amoureux
Main dans la main, les yeux dans les yeux
Aucun n’aperçoit les regards qui se posent sur eux
Ils avancent ensemble, petit couple bienheureux

Mais un soir dans la rue en embrassant son Jules
Roméo est tombé sur deux petites crapules
Eh toi le pédé, on va te le faire regretter,
Et les deux idiots se sont mit à frapper

Mais Jules le plus costaud des deux
A de son mieux, protégé son amoureux
Les deux agresseurs sont alors repartis
Têtes basses et yeux au beurre noir bien punis

Roméo et Jules ont maintenant trente ans
Ils sont désormais papas d’un petit enfant
Ils se lèvent la nuit chacun leur tour
Ils l’entourent de tout leur amour

Alors à toutes les Juliette et Julia, les Roméo et Jules
Que la vie parfois sans ménagement bouscule
N’oubliez pas que de notre vie on est seuls maîtres à bords
Et que tous les bien-pensants qui nous jugent ont tort


P’tit Bout…


A toi P’tit bout qui joue devant moi
Qui ignore les ennuis et les coups bas de la vie
A toi a qui on apprendra tout ce qu’il faut pour tes premiers pas
Je veux te dire que dans la vie il y a, des choses qu’on ne te dis pas

Je sais P’tit bout que la norme c’est pour toi
D’avoir une maman et un papa
Mais sache P’tit bout que la vie c’est pas toujours comme ça
Y a des papas ensemble et des mamans aussi
Tu sais P’tit bout c’est compliqué la vie

Toi tu joue sans te soucier
Reste innocente et joue à la poupée
Toi P’tit bout t’as la vie pour apprendre
Ce que les génération d’avant ne peuvent comprendre…

Peut-être qu’a l’école tu auras des copains
Qui eux sur leur dessins
Colorieront deux mamans, deux papas
Je t’en prie P’tit bout ne te moque pas

Ne leur fais pas sentir leur différence
Ne fais pas un enfer de leur enfance
Parce que tu sais ce qui les blessera
C’est pas d’avoir deux mamans ou deux papas
Mais ce qu’ils verront dans ton regard a toi…

Toi tu joue sans te soucier
Reste innocente et joue à la poupée
Toi P’tit bout t’as la vie pour apprendre
Ce que les génération d’avant ne peuvent comprendre…

Tu sais P’tit bout plutôt que la danse
On devrait t’apprendre la tolérance
T’es à l’âge où les préjugés
Dans ta tête n’ont pas le droit de citer.

Si on apprenait à tout les P’tit Bout comme toi
Que c’est pas la mort d’aimer quelqu’un du même sexe que soit
Que dans le fait d’avoir deux mamans, deux papas y a rien de mal
J’suis sûre que le monde se porterait moins mal

Toi tu joue sans te soucier
Reste innocente et joue à la poupée
Toi P’tit bout t’as la vie pour apprendre
Ce que les génération d’avant ne peuvent comprendre…

A travers les enfants, je m’adresse aux adultes
Ne faites pas de nos P’tit Bout des idiots incultes
Apprenez leurs plutôt que PD et Gouine ne sont pas des insultes
Faites d’eux des gens qui luttent
Contre la bêtise et l’inégalité
Des défenseurs de nos libertés…


J’aurais voulu

J’aurais voulu être un garçon
Pour jouer aux voitures et aux avions
J’aurais voulu être un garçon
Pour être un chevalier à la récréation

J’aurais voulu être un garçon
Pour être un pompier avec son camion
J’aurais voulu être un garçon
Pour pouvoir soulever des jupons

J’aurais voulu être un garçon
Même si ado ils sont très cons
J’aurais voulu être un garçon
Pour t’embrasser sans redouter les qu’en dira-t-on.
pheukiou
Messages : 200
Inscription : dim. janv. 02, 2011 7:27 pm

Re:

Message par pheukiou »

Brouzouf a écrit :
Drlrleu a écrit :Avant que ne sonnent les douze coups,
Je viens déposer au creux de ton cou
un nombre identique de mes baisers,
qui sont autant de présents adressés
-à mon effet.

Je pastiche Paul Géraldy avec un joie féroce, ce qui est en soit un crime contre la poésie : j'ai toute ma place ici !
:( C'est très mauvais en effet.
Brouzouf a écrit : Mon chou, si tu es mou du genou
tu ne l'es pas du bout,
et c'est tout un poème
quand tu balances la crème.
:lol:
Brouzouf
Messages : 2022
Inscription : ven. avr. 03, 2009 11:05 pm

Re: Vos textes et poèmes

Message par Brouzouf »

Oh god :roll: Et dire qu'ailleurs tu me fais la leçon en m'accusant de manquer de second degré... En ce qui te concerne, je me demande si tu arrives déjà à atteindre le premier.
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