J'écris encore et encore.

Faites nous rêver : peintures, photos, sculptures, poèmes ou autre ! (il faut avoir posté 30 messages pour avoir accès à ce forum)
lu91
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J'écris encore et encore.

Message par lu91 »

Je me sens bien dans ce forum, alors je voulais vous faire partager ce qui fais que je continue. Écrire est une des seules chose que je sais vraiment faire et dont je ne peux me passer. Je voudrais juste vous faire partager quelques unes de mes nouvelles. Dis moi ce que vous en pensez, si vous le voulez.

Dansez


Juliette ferma les yeux et se laissa porter. La musique envahit son cœur et son âme. Ses bras suivirent le rythme, tout en douceur. Elle fredonnait. La douce musique emplissait tout. Plus rien ne comptait à part ces sons. Juliette se leva et commença à danser. Elle se laissait porter par la musique, comme un bateau par les vagues. Elle suivait chacun des mouvements de la chanson. Elle tourbillonnait. Un sourire flottait sur ses lèvres. Elle était juste heureuse. Juliette enchainait les mouvements les un après les autres, sans y penser. Elle dansait comme si sa vie en dépendait. Elle dansait pour vivre à nouveau. Elle dansait pour elle. Les notes s'évanouirent et la musique mourut. Juliette s'arrêta et contempla son reflet dans le miroir. Son sourire s'évanouit. Elle prit ses affaires et sortit de la salle sans un bruit.

La pluie tombait. Juliette resserra les pans de son manteau, en frissonnant. Elle s'engouffra dans le flot des gens. Elle se laissa porter par leur cadence, sans imprimer la sienne. Elle n'était pas pressée. Elle n'avait plus rien. Plus rien hormis la danse. Elle ouvrit la porte de la salle. Les cours étaient finis à cette heure-là. Néanmoins, Juliette aperçut de la lumière. Quelqu'un dansait. Elle l'observa. Il dansait bien, malgré quelques imperfections. Lorsqu'il se rendit compte de sa présence, il s'arrêta brusquement et la fixa. Juliette s'avança vers lui. Elle posa ses affaires dans un coin de la salle et elle mit la musique. Les yeux fermés, elle laissa la musique coulée en elle. Elle dansait encore et encore, devant les yeux ébahis du jeune homme.

La musique s'arrêta et Juliette rouvrit les yeux. Elle détailla alors le jeune homme qui se tenait devant elle et qui la regardait avec de grands yeux ronds. Il était plutôt élancé, avec une carrure honorable. Il avait des cheveux bruns et les yeux verts. Juliette s'approcha du poste et remit la musique. Elle le regarda alors avec insistance. Il comprit qu'il devait danser. Il ne se fit pas prier. Juliette l'observa avec attention. Il avait une bonne technique, malgré quelques fautes. Mais surtout, il dégageait une émotion toute en finesse. Pour Juliette, cet élément était le plus important. Elle se leva et s'approcha de lui. Il s'arrêta alors de danser. D'un signe de la tête, elle lui fit comprendre de continuer. Elle observa plus attentivement ses ports de têtes, ses pointes et ses arabesques. Elle nota les petits défauts. Lorsqu'il stoppa sa danse en même temps que la musique, il la regarda intrigué.

Juliette remit encore la musique et se mit à danser. Elle voulait lui montrer ses petits défauts. Il la regarda un moment avant de comprendre ce qu'elle voulait. Une fois qu'il sut, il dansa avec elle. Deux personnes unis dans une même passion. Il dansait, elle dansait. Elle lui montrait au fur et à mesure ce qu'il fallait améliorer. Elle le guidait sur des sentiers qu'il ne connaissait pas et n'avait même pas osé rêver. Le temps fila à une vitesse folle, sans qu'aucun des deux ne s'en rende compte. Lorsque le jour commença à se lever, ils étaient toujours en train de danser. La fatigue ne les avait même pas rattrapés. Ils étaient trop occupés à danser. La danse les avait nourri, pour une communion totale où plus rien n'existe que la musique, le battement des cœurs à l'unisson et la danse.
La musique s'éteignit, mais cette fois-ci aucun des deux ne la ralluma. Ils étaient allongés sur le parquet, l'un à côté de l'autre, essayant de reprendre leur souffle. Juliette se leva la première et elle l'aida à se relever. Elle ramassa ses affaires, lui adressa un dernier regard et elle partit.



Jérôme la regarda prendre ses affaires et partir. Il lui adressa un dernier sourire. Jamais, il n'oublierais cette rencontre. Elle lui avait fait découvrir un monde nouveau. Il se souvint du moment où il l'avait vu arriver. Il dansait pour son audition. Il voulait à tout pris la réussir et voilà qu'une vieille femme aux cheveux gris venait le déranger. Il n'avait pas compris pourquoi elle était là jusqu'au moment où elle avait enlevé son manteau et commencé à danser. A ce moment-là, il avait été captivé par cette femme qui dansait à la perfection. Jérôme ramassa ses affaires et sortit de la salle. Il devait repasser à son appartement avant l'audition. Elle ne lui semblait plus aussi vitale à présent. A présent qu'il avait compris ce que danser signifiait vraiment. A travers ces instants de danse, il avait appris toute la vie de cette femme et elle aussi surement compris tout ce qu'il était. Ils avaient dansé pour se sentir vivant.

Jérôme arriva à l'opéra en avance. Il n'avait pas dormi, mais ne se sentait pas fatigué. Il se sentait vivant et heureux quelque soit le dénouement de cette journée. Il était enfin lui. Sa vie lui appartenait enfin. Pour passer le temps, il regarda les portraits dans le couloir qui menait aux coulisses. Tout à coup, il en reconnut un. Jérôme se rendit alors vraiment compte de la valeur du cadeau que lui avait fait Juliette. Ancienne ballerine, elle avait consacré sa vie à la danse.
Lorsqu'il fut appelé sur scène, Jérôme oublia tout. Une seule chose resta gravé dans sa tête et son cœur. Ce partage qu'il avait connut. Il dansa comme si sa vie en dépendait, comme si c'était la dernière fois. Il tourbillonnait sur la scène. Rien ne pouvait l'arrêter. Quand la musique mourut, il s'arrêta et suspendit son souffle. Dans le public, quelqu'un applaudit, puis tout le monde suivit. Jérôme sourit et en lui-même remercia celle à qui il devait ce triomphe.



Juliette jeta un dernier regard derrière elle. Elle vit Jérôme sur la scène. Il resplendissait. Elle sourit. Ce jeune homme avait du talent. Elle lui avait juste fait comprendre comment le mettre en œuvre. Juliette savait qu'à présent il avait comprit ce qu'était la danse, ce pourquoi elle avait sacrifier tant de choses. La porte de l'opéra se referma et Juliette s'évanouit comme elle était apparue.
lu91
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Re: J'écris encore et encore.

Message par lu91 »

Je ne sais pas si cela vous intéresse que je mette mes textes, mais je vais continuer car c'est ce que je suis et j'aime le partager. Je ne sais pas parler, mais je sais écrire. Cela fait parti de qui je suis.

Une main tendue

Anna courait sans se retourner. C'était comme une fuite en avant. Elle voulait fuir sa réalité, la réalité. Sans cesse, elle se demandait comment sa vie avait pu passer du rêve au cauchemar en si peu de temps. Pourquoi s'acharnait-on sur elle ? Anna courait toujours. Les paysages défilaient sans qu'elle y prête attention. Elle devait se défouler, évacuer toute cette rage, toute cette souffrance. Elle voulait empêcher sa tête de penser, comme cesser d'exister pour un instant. Courir, encore et encore, jusqu'à l'épuisement. Jusqu'à ce moment, elle ne savait pas que l'on pouvait souffrir autant. A présent, Anna sentait cette souffrance dans chaque fibre de son être, et rien ne pouvait l'atténuer. Elle courait de moins en moins vite. Son souffle était court et son cœur battait tellement fort qu'elle avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine. Ceci ne l'aurait pas vraiment dérangé, elle aurait peut-être moins souffert. Anna du alors s'arrêter pour reprendre son souffle et laisser le temps à son cœur de retrouver une fréquence de battements normale. Elle s'adossa au mur le plus proche et se laissa glisser jusqu'au sol.

Anna avait la tête dans les genoux et essayait de calmer les battements de son cœur et de retrouver une respiration moins saccadée. Elle eu l'impression qu'elle savait où elle se trouvait. Impression bizarre. Elle leva alors la tête et son regard tomba sur la porte du cimetière en face, le cimetière Sainte Catherine. Anna en eu le souffle coupé. Ses pas l'avaient conduit au seul endroit où elle pouvait alléger un peu sa peine ou l'alourdir encore un peu plus. Elle se leva et avança vers l'entrée du cimetière. Elle poussa légèrement la porte en fer qui grinça. Elle entra. Elle déambula au milieu des tombes comme si elle ne savait pas où aller, même si sa destination était parfaitement définie. Anna arriva devant une tombe blanche toute simple. Sur la stèle était écrit « Alice PORTER 1980-2010 » . Quelques fleurs séchées étaient encore posées sur la tombe, celles qu'Anna avait déposé deux semaines plus tôt. La colère monta. Ils ne la laissaient pas entrer dans leur vie pour la mémoire de leur fille mais ils ne prenaient même pas la peine de fleurir sa tombe. Anna les détestait. Elle regarda la tombe. Elle lui en voulait aussi. Elle lui en voulait d'être partie. Elle était tellement seule maintenant. Si seule. Anna serrait si fort les poings que ses ongles lui rentraient dans la peau. Elle tomba à genou devant la tombe et se mit à pleurer. Elle croyait avoir épuisé toutes les larmes de son corps, mais apparemment il en restait encore. Les larmes coulaient sur ses joues et venaient s'écraser sur la tombe blanche. Anna ne pouvait ni s'arrêter, ni bouger. Elle savait pas depuis combien de temps elle était là lorsqu'elle sentit une main sur son épaule. Elle leva alors les yeux et ils rencontrèrent ceux d'une vieille dame qui lui sourit en lui offrant sa main. Anna sécha ses yeux d'un revers de manche puis elle observa la femme qui se tenait devant elle. Elle devait avoir dans les 70 ou 80 ans. Sa peau était parcheminée mais un sourire illuminait son visage. Elle avait relevé ses cheveux gris en un chignon et portait une robe bleue. La vieille femme regarda Anna et lui dit en lui tenant toujours la main :
« Je m'appelle Maria, et je crois que tu as besoin d'un bon remontant. »

Anna était assise en face de Maria dans la cuisine de celle-ci. Elle ne savait toujours pas pourquoi elle avait accepté de suivre le vieille femme. La bouilloire siffla et Maria se leva pour l'enlever du feu. Puis elle les servit toutes les deux et elle se rassit. Anna posa ses mains autour de sa tasse et elle sentit la chaleur envahir ses paumes. Elle aimait cette sensation. Maria lui souriait toujours en attendant que son thé refroidisse ou qu'Anna prenne la parole. Mais Anna n'était pas prête. Elles restèrent un moment à s'observer en attendant de pouvoir boire leurs thés. Tout à coup, Maria se leva et alla dans le salon. Anna l'entendit ouvrir un tiroir et chercher quelque chose à l'intérieur. Puis elle revint et déposa la photo d'un couple devant Anna avant de se rassoir à sa place. Anna pris la photo et la détailla. C'était la photo en noir et blanc d'un couple visiblement très amoureux. L'homme était en costume foncé et portait un chapeau. Il regardait amoureusement une jeune femme en robe fluide de couleur claire. Elle lui souriait en lui tenant la main. On n'avait l'impression que rien n'existait à part eux. Anna leva la tête et observa Maria. Elle avait les mêmes yeux et le même sourire que la jeune femme. Anna demanda alors :
« C'est vous sur la photo n'est-ce pas ?
- Oui, tu as raison. Et l'homme à côté, c'est René, mon mari, dit-elle en le montrant du doigt, il est le voisin de votre amie. »
Anna mit un moment à comprendre la dernière remarque. Puis, elle souffla : « Désolé »
Maria posa sa main sur celle d'Anna et dit :
« Il ne faut pas. J'ai vécu tout ce que j'avais à vivre avec lui et je sais que je le retrouverait un jour prochain. »
Maria sourit à Anna. Le silence tomba. Anna ne savait pas quoi répondre à cela. Elle pensa alors à Alice. Une larme roula sur sa joue. Maria vint s'assoir à côté d'elle et lui prit la main. Anna leva les yeux vers elle et murmura :
« Elle me manque tant.
- Je sais. »
Puis Maria la prit dans ses bras et la berça. Elles restèrent longtemps ainsi. Anna trouvait enfin le réconfort nécessaire auprès d'une inconnue. La nuit commençait à tomber, alors Maria lâcha Anna et se leva. Celle-ci lui demanda où était la salle de bain. Maria la lui indiqua du doigt. Anna suivit le couloir et trouva la salle de bain avec du carrelage à fleur. Elle sourit, sa mère aimerait. Cette pensée lui rappela que sa mère allait s'inquiéter. Elle lui envoya un message. Elle s'aspergea le visage d'eau. Anna voulait faire disparaître les dernières traces de ses larmes. Une fois qu'elle fut satisfaite, elle sortit et retourna dans la cuisine. Maria préparait quelque chose à manger et cela sentait vraiment bon. Anna s'approcha. C'était du lapin à la moutarde avec un peu de riz qu'elle réchauffait. Anna demanda où était les couverts et elle mit la table.

Une fois le repas prêt, elles s'assirent et commencèrent à manger. Au bout d'un moment, Anna brisa le silence :
« C'est succulent Maria.
- Merci, répondit cette dernière, c'était le plat préféré de mon mari. »
Anna se tut alors et revint à ses problèmes. Elle n'en pouvait plus de se débattre avec cela. Elle n'arrivait même pas à faire son deuil avec toutes ces galères. Alice lui manquait tant. Son absence était comme un brulure que l'on n'arrive pas à apaiser. Anna leva les yeux vers Maria. Celle-ci l'observait. Elle lui demanda alors :
« Tu veux m'en parler ?
- Il n'y a pas grand chose à dire. Perdre la personne que l'on aime n'est jamais facile.
- Oui c'est vrai. Mais c'est d'autant plus dur que l'on ne s'y attend pas.
- Et que les parents de celle-ci vous rejettent totalement, ajouta Anna avec amertume.
- Comment est-elle morte ? »

Anna remonta alors dans son passé immédiat. Un seul coup de téléphone avait changé sa vie à jamais. Un chauffard ivre avait percuté la voiture d'Alice. Elle était morte sur le coup. Il avait ensuite fallu affronter ses parents qui rejetaient la faute sur elle. Anna chassa ces mauvais souvenirs pour revenir au présent. Elle regarda Maria et lui répondit :
« Un accident de voiture. Les médecins ont dit qu'elle n'avait pas souffert.
- Parles moi d'elle. Comment l'as-tu rencontré ?, la questionna Maria.
- Elle a renversé son café sur ma chemise à un coin de rue. Elle était magnifique ce jour-là. Elle portait un petit tailleur crème et ses cheveux bruns tombait sur ses épaules. C'était il y a 5 ans. Depuis nous ne nous sommes pas quittées, enfin nous ne nous étions pas quittées.
- Cela n'a pas du être facile tous les jours.
- Non c'est vrai, continua Anna. Le plus dur a été ses parents. Ma mère et mes amis savaient depuis longtemps que j'étais gay et l'avis de mon père m'importait peu. Les amis d'Alice n'attendaient que cela, qu'elle sorte enfin du placard. Mais ses parents ne se doutaient de rien et voyant que notre histoire durait nous ne pouvions pas le cacher très longtemps. Je me souviens encore de leur réaction. Ils étaient si choqués. Pour eux, j'avais corrompu leur fille. C'était comme si je lui avait filé la peste ou une autre maladie grave et contagieuse. »
Anna revoyait encore leurs visages. Elle n'avait pas cru alors que leur histoire survivrait à cela, mais Alice n'avait pas lâcher. Elle avait continué à voir ses parents tout en essayant de leur faire accepter son choix. Néanmoins, elle n'y était pas encore arrivé quand elle est morte et maintenant Anna subit toute leur rancœur. Anna continua :
« Maintenant qu'elle est partie, je dois surmonter ma peine et subir toutes leurs remontrances. C'était comme si je ne faisais pas partie de sa vie.
- Tu faisais partie de sa vie. N'en doutes jamais, comme tu ne dois pas douter de son amour.
- Oui, je sais. Mais je suis fatiguée de me battre. »
Maria pris la main d'Anna et plongea son regard dans le sien.
« Anna, tu ne peux pas cesser de te battre. La vie est un combat. Imposes tes choix. Fais le pour Alice, pour sa mémoire.
- Ce n'est pas si simple ! »
Anna s'était levée en disant cela et s'était dirigée vers la fenêtre. Elle regarda le ciel et ses étoiles. Maria vint poser sa main sur son épaule. Elle pris la parole :
« Si c'est aussi simple Anna. Tu l'aimes. Il n'y a rien de plus simple. »

Anna se retourna et regarda Maria. Derrière les rides et le sourires, il y avait une femme forte qui s'était battu pour ceux qu'elle aimait toute sa vie et qui continuerai jusqu'à sa mort. Anna le voyait dans sa façon de se tenir comme si elle affrontait les éléments, et au fond de ses yeux brûlait une flamme que l'on en pouvait éteindre, la foi. Anna repris alors confiance au contact de cette vieille femme. Elle se battrait pour Alice, pour ce qu'elle voulait, même si cela incluait de se battre toute sa vie. Alice était le seul amour de sa vie et le resterait. Quelque part entre l'amitié et l'inconnu, dans cette vieille maison, Anna avait trouvé le soutient dont elle avait besoin.
lu91
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Re: J'écris encore et encore.

Message par lu91 »

Tant que l'on ne me dit pas d'arrêter, je continue. Donc en voici un autre. Je l'ai écris hier soir, suite à la consigne d'un atelier d'écriture auquel je participe. Il n'est pas extraordinaire, amis je me suis bien amusé à l'écrire.

Addict, moi ? Non !

Je sors mon carnet à couverture rouge de mon grand sac. Je le cherche fébrilement depuis au moins 10 minutes. Je veux juste écrire. Je prends un crayon au hasard et commence à écrire.


Jeudi 19 Mai 2011

Mais ce n’est pas possible ! Bordel de merde, c’est quoi ce truc ! Je hais cette fin !
Désolée, je jure un peu, mais là ce n’est pas possible. En fait, je crois qu’il faudrait mieux que je le hurle, mais bon je ne suis pas sûre que les voisins apprécient alors je vais l’écrire.
Je suis trop frustrée, dégoûtée et heureuse aussi. Je crois que ce soir je vais avoir du mal à dormir. Purée (je fais des progrès quand même), je l’attends depuis une semaine, mais je crois que j’aurais préféré ne pas le voir. Ah ! (là, il faut m’imaginer tapant du pied)
Bon, quand je vais dire pourquoi je suis aussi énervée, cela va paraitre ridicule, mais ce n’est pas grave. Ce n’est pas ridicule pour moi alors j’assume. Mais quand même, ce n’est pas possible d’inventer une fin comme cela. Moi je fais quoi jusqu’à septembre. C’est de la torture, pure et simple !
C’est bon ça va. Je vais te le dire ce qui me met dans cet état. Pas la peine de t’énerver. Je ne le crois pas, je me fais incendier par mon propre journal. Je fais ce que je veux d’abord. Et puis zut, tu vas attendre. Ça t’apprendra.


Jeudi 19 Mai 2011 (10 minute plus tard)

Bon je vais te le dire. Mais ce n’est pas pour toi que je le fais. Il faut que je le dise à quelqu’un et comme je n’ai personne sous la main, c’est pour toi.
Tu te souviens qu’hier, je t’ai dit que j’attendais avec impatience le dernier épisode de la saison 3 de Castle…
Arrête de m’interrompre et tu le sauras peut-être le rapport. Mais ce n’est pas vrai, je me demande bien pourquoi je continue à discuter avec toi. (Je ne suis pas folle. Mon journal me parle, oui et alors ?) Je peux continuer c’est bon.
Je reprends. J’ai regardé l’épisode ce soir. Je viens juste de le finir et j’en reviens toujours pas.
Tu ne vas pas faire la gueule maintenant. Tu t’attendais à quoi venant de moi. Mais si tu veux, je te ferme et je te laisse tranquille. Tu fais toujours la tronche. Ok, tu l’auras voulu.


Jeudi 19 Mai ( encore 10 minute plus tard )
Attention spoiler sur Castle

Ah, tu veux savoir maintenant. (Non, non. Toujours pas folle) Bon ok, je vais te le dire. Mais uniquement parce qu’il faut que je le partage.
Donc, j’ai regardé le dernier épisode. Il est affreux et trop bien en même temps. Tristesse et joie en même temps. Les scénaristes se sont surpassés et ce sont vraiment des … (auto censure)
Mais laisses-moi raconter comme je veux. T’es pas possible. (Parfois, je le jetterais bien par la fenêtre)
Bon, je raconte maintenant, comme mon avis ne t’intéresse pas. Il y a du nouveau sur l’enquête de la mort de la mère de Kate. Lockwood a réussi à s’échapper et ils le recherche activement. Je te passe les détails. En parallèle, Kate et Castle se disputent et elle ne veut plus de lui dans l’équipe. En fait, il lui a dit d’abandonner, parce qu’il craint pour sa vie. Elle ne veut pas et leur relation arrive sur le tapis. Un vrai massacre. Enfin bref. Quand elle va voir Montgomery, il lui dit qu’il vire Castle et qu’en fait il aurait pu le faire depuis longtemps, mais qu’il avait remarqué qu’avec lui, elle était bien. Voilà, pour le cadre. Mais là, tu ne vas pas en croire tes pages. Esposito et Ryan découvrent que le troisième policier n’est autre que Montgomery, qui subit des pressions de Lockwood, pour qu’il choisisse entre sa famille et Kate. Et là, il reste10 minutes d’épisode. Kate a rejoint Montgomery à l’entrepôt et elle vient de recevoir un texto pour lui dire qu’il est le troisième. Là, on le voit qui sort de l’ombre et lui explique tout sauf le nom de la personne qui dirige tout. Et Castle arrive par derrière et Montgomery lui dit de l’emmener parce que Lockwood arrive. Scène atroce. Enfin, Castle l’emmène et Montgomery arrive à tuer Lockwood mais meurt aussi. Mais ce n’est pas finit. Bah oui moi aussi, je croyais que les surprises étaient finies mais non. Arrive l’enterrement de Montgomery. C’est triste et tout. Et là Kate fait son discours avec Castle à côté. Tout à coup il voit un reflet derrière une tombe au loin. Le temps qu’il comprenne, un coup de feu. Trop tard, Kate est touchée, à terre. Il essaye de lui parler, lui demander de rester avec lui et là il lui dit qu’il l’aime. Gros plan sur le visage de Kate. Elle ferme les yeux. Fin de l’épisode. Fin de la saison.
Ah, bah voilà. Maintenant tu comprends pourquoi j’étais dans cet état-là. Il faut attendre jusqu’à septembre pour avoir la suite. Mais comment je vais attendre. C’est trop long. Je crois que je vais le regarder encore une fois. Peut-être en boucle. OK, je le regarderais avec toi, pour que tu voies les images. (Bah oui, les mots ne suffisent pas parfois.)
Je crois que je vais le faire maintenant. Je te montre. C’est parti.


Jeudi 19 Mai (50 minutes plus tard )

Maintenant tu as tout compris. Au moins, on va attendre à deux. C’est déjà ça.
En plus, il va falloir recommencer ce week-end. C’est le dernier épisode de Bones qui passe ce soir. Donc ce week-end en VOSTFR. J’espère qu’il finit mieux celui-là, parce que deux d’un coup, ça fait beaucoup. Normalement, pas de mort c’est déjà cela.
Mais tu suis parfois ! Nigel-Murray est mort la semaine dernière. Pas deux épisodes de suite avec des morts, quand même.
Je me demande bien pourquoi je suis aussi accro, parfois. (Vous aussi, je suppose)
Dernière modification par lu91 le lun. juil. 18, 2011 9:23 pm, modifié 1 fois.
Mashiro
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Re: J'écris encore et encore.

Message par Mashiro »

J'ai beaucoup aimé les deux nouvelles. Tu écris très bien. Continue :souris:
Lyanes
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Re: J'écris encore et encore.

Message par Lyanes »

OFF-Topic :
[quote="lu91"] Attention spoiler sur Castle[/quote]

Tu faich', j'ai pas pu lire ta nouvelle du coup :huhu:
Et super grand merci pour la découverte de cette série au passage, j'ADORE !!!! (elle est .. mmmm ... sympa l'héroïne :mrgreen: )
lu91
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Re: J'écris encore et encore.

Message par lu91 »

En tout cas merci pour vos réponse. Lyanes désolé pour le spoiler. Tu as raison l'actrice est une bombe.
Lyanes
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Re: J'écris encore et encore.

Message par Lyanes »

lu91 a écrit :En tout cas merci pour vos réponse. Lyanes désolé pour le spoiler. Tu as raison l'actrice est une bombe.
:euh: Plus qu'une bombe ....
Tiens, en plus elle a pile poil 6 ans de plus que moi. Mon gaydar s'étant mis en marche pour cette gonzesse, j'ai fait quelques recherches, et ô surprise, elle a joué une scene lesbienne :mrgreen: dans Feast of love!
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Eilraet
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Re: J'écris encore et encore.

Message par Eilraet »

Je viens de lire "Une main tendue" (oui je prends dans le désordre et je vous zute) et si j'y vois des bonnes idées, et une espèce d'honnêteté / fraicheur (j'arrive pas à définir exactement ce qui m'a plu) tout à fait ravissante, à travers la relation qui noue Anna et Maria, j'ai quand même un petit reproche à faire.

C'est trop court !

En fait le soucis c'est que tu essayes de véhiculer de profondes émotions, et de donner une intensité au texte qui ont du mal à passer en aussi peu de mots, et pour des personnages qu'on connait très peu. Un personnage est d'autant plus humain qu'il est constitué de plein de facettes, et d'émotions différentes. Sauf qu'Anna ne se définie pratiquement que par son état de deuil, heureusement que Maria est là pour rappeler un peu le côté positif de la relation passée (d'ailleurs je sais pas à quel point c'est voulu, mais incarner la relation d'Alice et Anna à travers cette vieille femme je trouve ça plutôt fin, ça symbolise bien le "coup de vieux" qu'a pris Anna à travers ce décès, entre autres).

Il faut se souvenir que les lecteurs n'ont pas ton état d'esprit au début de la lecture, il faut penser à faire une entrée en la matière un peu plus guidée.

:gentil: parce que tu le vaux bien.
lu91
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Re: J'écris encore et encore.

Message par lu91 »

Eilraet merci d'avoir pris le temps de le lire et de me répondre. Très constructif ta critique, j'apprécie beaucoup. :D
Pour la longueur du texte, tu as raison. Mais je me laisse juste porter par les mots quand j'écris et je les retravaille peu après. Je vais essayer avec celui-là. On verra ce que cela donne.
Et Lyanes, pas de commentaire. :niais:
lu91
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Re: J'écris encore et encore.

Message par lu91 »

Comme vous avez l'air de lire mes textes, je continue. N'hésitez pas à faire des commentaires. Dans chacun de mes textes, il y a un peu de moi. Peut-être qu'ainsi, vous apprendrez à me connaître.

Lever le voile


« Tu ne sais rien. Absolument rien ! » Elina s'était levée si rapidement que les verres se renversèrent et colorèrent la nappe blanche de bordeaux. Elle s'éloigna ensuite vers le balcon. Tous les clients du restaurants les dévisageaient. Tom, un fois remit de ses émotions, se leva à son tour. Il s'approcha d'Elina et la pris par les épaules. Elle pleurait en silence. Tom l'emmena alors. Il paya l'addition et laissa un pourboire pour les dégâts.

Ils marchaient dans le parc depuis un moment. Elina avait séché ses larmes, mais restait muette. Tom ne savait pas trop quoi dire. Il ne comprenait pas sa détresse, son désarroi. Il attendait qu'elle se confie. A un moment, elle s'assit sur un banc, face à la mer. Le soleil était couché et la lune s'était levée. Elle inondait la scène d'une lueur blanche. Tom vint s'asseoir à côté d'elle. Il leva les yeux vers le ciel et admira les étoiles qui le constellaient. Elina posa sa main sur celle de Tom. Il baissa les yeux et la regarda. Elle le regardait avec un étrange lueur dans les yeux. Tom lui sourit, elle baissa les yeux et retira sa main.
Tom se repassa le fil de leur conversation. Il l'avait invité pour fêter sa promotion. Le diner s'était bien déroulé, jusqu'au moment où le sujet de ses textes était arrivé. Tom et Elina étaient amis depuis le lycée. Ils avaient tout partagé. Les peines de cœur. Les découvertes. Leurs secrets les plus intimes. Elina écrivait beaucoup depuis cette époque et Tom adorait la lire. Néanmoins, il avait remarqué que depuis un moment, ses texte devenaient de plus en plus noirs. Il lui en avait fait la remarque un certain nombre de fois, mais elle n'avait rien voulu dire. Ce soir-là, il avait remis cela. Elina avait encaissé jusqu'au moment où il avait dit qu'elle pouvait tout lui dire. Qu'il pouvait comprendre, qu'il savait ce qu'elle avait enduré. Il donnerait cher pour savoir ce qu'il ne savait pas, mais il ne voulait pas brusquer les chose. Elina devait se confier seulement si elle le désirait. Ils avaient toujours fonctionné ainsi.

Elina observait tour à tour les étoiles et Tom. Elle ne savait pas comment lui dire, comment lui parler. Elle voulait se confier, mais comment le faire alors qu'elle en savait pas elle-même pas vraiment ce qu'elle ressentait. Tom attendait et Elina savait qu'il ne la forcerait pas à lui parler. Pourtant, elle an avait besoin. Peut-être que forcée, elle arriverait à exprimer ce qui la rongeait.
Tom sentit à nouveau la main d'Elina sur la sienne. Il la regarda dans les yeux et y lu cette imploration muette. Il sut alors qu'elle ne lui parlerait pas, à moins qu'il ne fasse le premier pas. Il prit sa main et dit :
« Parles-moi, s'il te plait. »
Elina le regarda un moment, ne sachant pas par quoi commencer. Elle lut dans le regard de Tom cette invitation à parler et elle se jeta à l'eau.
« Quand tu as parlé de mes textes, tu avais raison. Ils sont plus noirs et ils reflètent bien ce que je ressens. Tu l'a toujours su, n'est-ce pas ?
- Oui, tu as raison. Dis-moi ce qui ne vas pas ?
- Tom, je ne sais pas vraiment ce qui ne va pas. Je sais juste que je me débat avec moi-même et que pour l'instant je ne gagne pas.
- Cela, je l'avais à peu près compris. Mais qu'est-ce qui fait que tu te débats ? 
- Je ne sais pas vraiment. »
Au son de sa voix, Tom sentit qu'elle lui mentait. Il la connaissait bien depuis tout ce temps. De plus, elle fuyait son regard. Tom posa sa main sur l'épaule d'Elina et lui dit avec douceur :
« Elina, je ne sais pas pourquoi tu me caches des choses, mais tu ais que tu peux tout me dire. Je suis là pour toi, pour t'aider. Je suis ton ami et c'est à cela que servent les amis. »
Elina leva les yeux vers lui. Tom sentit qu'elle se débattait avec ses peurs. Puis elle lui dit un peu honteuse :
« Je ne sais pas si tu peux comprendre, si tu es prêt à entendre ce que je vais te dire.
- Tu sais que tu peux tout me dire.
- Oui, je le sais, mais...
- Il n'y a pas de mais qui tienne. Elina, parles-moi s'il te plait. »
Il y eut un silence gêné. Elina ne savait as vraiment si elle devait lui dire ce qu'elle ressentait. Elle avait peur de le blessé et elle ne voulait pas le perdre. Elle ne pouvait. Néanmoins, elle prit son courage à deux main et se lança :
« D'accord, je vais te le dire, mais tu ne m'interromps pas. »
Tom hocha la tête, attendant la suite. Elle poursuivit :
« Depuis quelques temps, je me pose beaucoup de questions. Je suis heureuse. J'ai un boulot de rêve, des amis sur qui je peux compter, une famille géniale, mais il me manque quelque chose. Je voudrais pouvoir trouver cette personne qui sera ma moitié. Tom, toi, tu as Karine et vous êtes vraiment heureux ensemble. Moi, je ne suis que l'amie qui écoute, rassure, console conseille. Je vous observe, vous envie et vous déteste même parfois. J'aimerais pouvoir moi aussi être aimé. Je veux juste que l'on m'aime. »
La voix d'Elina se brisa et les mots restèrent coincés dans sa gorge. Une larme roula sur sa joue. Tom la dévisageait Elle tourna la tête, incapable de soutenir son regard.

Tom était abasourdi. Il n'avait jamais imaginé qu'elle puisse se sentir seule à ce point. Elle qui était toujours heureuse, souriante. C'était toujours elle qui m'était l'ambiance, qui détendait l'atmosphère. Tom comprit alors que ce n'était que lorsqu'elle écrivait qu'elle se laissait vraiment aller. Il comprit qu'elle ne voulait pas laisser transparaitre ses émotions profondes, qu'elle se cachait derrière cette façade de fille drôle et sympathique. Tom se ressaisit alors. Il se rapprocha d'Elina et la prit dans ses bras. Elle se laissa alors aller.
Pendant un moment, Tom la consola. Il lui murmurait des paroles réconfortantes et la berçait. Puis elle se calma, petit à petit. Elle se tourna vers lui, les yeux rouges et gonflés. Tom lui parla alors à cœur ouvert ;
« Elina, tu es magnifique, drôle, intelligents et sincère. Un jour, une fille s'en rendra compte et t'aimera pour ce que tu es. Et je peux te dire que ce sera elle qui aura de la chance et pas toi. Par contre, évite de te présenter à elle ainsi, parce que là tu fais peur. »
Tom lui souriait et il sentit qu'elle essayait de résister. Mais les commissures de ses lèvres s'étirèrent et un sourire s'esquissa sur son visage. Elina savait que Tom l'avait comprise et qu'il serait là. Il avait toujours été là. Elle s'en voulait d'avoir douté, mais était heureuse de lui avoir parlé.
Tom la pris par le bras et la ramena jusqu'à la voiture. Il était heureux de la voir soutire de nouveau, d'un sourire vraiment sincère. Elina était plus que sa meilleure amie, elle était comme sa sœur. Il voulait juste qu'elle soit heureuse et ferait tout pour qu'un jour elle croise le regard de celle qu'elle attendait.
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