- Gallerie d'écailles. -

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Alligators427
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Message par Alligators427 »

    • Bonsoir. ~
    Je vais poster ici toutes mes créations, qu'elles soient des écrits, dessins, photos...
Textes a écrit :
Spoiler : :
Les souverains meurent aussi.
A Bella.
Cela faisait déjà trois semaines que j’étais arrivée ici. La première semaine avait été plutôt rude, avec les 50centimètres de neiges à pelleter tout les matins, dur labeur qui rendait le reste du travail plus encore harassant. Pourtant, nous avions tenu bon jusque la semaine suivante ; qui fut bien moins dure. Le soleil nous avait alors accompagnées durant prés de cinq jours.
C’est sans doute ce beau temps qui offrit plus de vie à la jument isolée du troupeau, elle avait été, en u certain temps, la meneuse du troupeau, lui indiquant comment vivre. Lorsque ses forces avaient alors commencé à la quitter, les siens l’avaient chassée. C’était il y a de ça trois mois. Alors se laissant dépérir, on avait annoncé qu’elle mourrait bientôt. Trois mois durant lesquels elle avait défié la mort, et se riant de son corps qui avait atteints ses limites et semblait même les avoirs dépasse ; elle continuait de vivre.
Lorsque le froid revint, il se fit plus cruel encore que la fois précédente, le vent, la neige. La température atteints en l’espace d’une nuit les -20° . La journée, elle remontait de quelques degrés, cinq ou six tout au plus. Alors Bella (Ce fut le nom de cette jument.) baissa de nouveau la tête, comme résignée. Après les reins, le cœur et les poumons, se fit au tour de sa vessie de perde le combat. La jument depuis quelques jours maintenant perdait son sang par les urines, en sorte de filets rouges, comme si elle avait voulu par ce biais, relâcher tout les organes de son corps.
Cette nuit là, quelques coups pressés vinrent frapper contre la porte de notre chambre. Sans même attendre notre réponse, notre hôte ouvrit dans un courant d’air gelé la porte. Sa voix tremblait, ses yeux aussi. Tout son corps même. Sans même prendre le temps de passer une veste, nous avions alors accourut dans les écuries. La jument couchée sur son flanc droit, respirait bruyamment. Elle était couchée de telle façon que ses pattes avant, contre le mur l’empêchait de se relever, ou même de poser sa tête au sol. Il me semblât alors qu’elle devait lutter pour s’extirper de son propre piège depuis longtemps déjà. Il s’étalait à l’entrée de son box un peu de sang. Rien de comparable à ce qu’elle avait perdue avant, puisqu’il ne se trouvait la qu’une maigre quantité de liquide. Etrangement, il n’avait alors pas du tout le même aspect que le reste, d’un rouge sombre, presque noir ; il semblait épais. Il m’évoquât alors un tableau, âpre et écœurant, promesse d’une mort certaine. A trois, nous avions rapidement réussit à la déplacée et alors dans un élan de force, elle mit ses deux antérieur au sol, mouvant lentement et avec lourdeur son corps pour se lever, se battant avec acharnement pour vivre. Mais à peine eut-elle réussit qu’elle s’écrasa de nouveau au sol dans un bruit sourd. Elle dirigea alors son regard vers nous ; un regard sombre, voilé de blanc, sans le moindre espoir. C’est à ce moment que je compris. Elle abandonnait, ce combat qu’elle menait depuis trois mois contre la mort, mais aussi contre son propre corps l’avait épuisée. Elle voulait des à présent dormir.
Je tremblais alors de tous mes membres. En sortant de la chambre, je n’avais pas même pris le temps de mettre une veste, une écharpe ou mes chaussures. Le froid me transperçait de toute pars et les aiguilles du foin planter dans mes chaussettes me brulaient les pieds. D’un geste lent, j’avais entamé le chemin qui me séparait de la porte du box voisin sur lequel se trouvaient les couvertures des chevaux. Je pris alors celle de Bella la déposant sur son corps, le froid ne semblait absolument pas la faire souffrir, et sereinement, elle mangeait quelques bouchées de foin, toujours allongée sur le flanc. C’étais la, et je le savais déjà, un pauvre linceul que je lui offrais. Les chevaux autour tapaient dans les portes, agités. Sa fille du box voisin passait la tête par-dessus le mur pour la regarder. Son troupeau semblait lui porté un adieu, bruyant, violent.
J’avais repris le chemin de mon lit, laissant derrière moi la jument. Allongée il me fallut quelques temps pour trouver le sommeil. Le lendemain matin, le réveille de la seconde stagiaire sonnait. Un court salut et nous prenions le chemin de l’acceuil pour un petit déjeuner dans le silence le plus complet. Nous savions. Nous ne l’avions pas vu mourir, mais nous savions. Le travail qui commençait habituellement à 7h fut commencer à 8h. Devant la porte verte, j’eus un arrêt de quelques minutes, peut-être avais-je eu tord. Mon gant entoura la poignée puis finalement je poussa la porte. Rien n’avait changé. Absolument rien. Sauf cette porte de box fermée, dont les barreaux étaient cachés d’une couverture que je reconnu rapidement. Le linceul. J’avais eu raison. Tout se figea durant quelques secondes d’éternité. J’enclenchai mon pas, nourrir les chats, faire les sacs de foin, pailler les box, faire le manège. Mettre le foin des poneys. Balayer. Balayer pour effacer cette trace noire, preuve qu’un cadavre avait été trainé dehors. « Ils » viendrons chercher Bella demain. Demain.
FIN
Dessins a écrit :
Spoiler : :
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