Un texte : "Malam ! Malam" - Jamais terminée Mais bon !!

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newgarf
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Un texte : "Malam ! Malam" - Jamais terminée Mais bon !!

Message par newgarf »

Malam-Malam-- --

La sonnerie du visiophone retentit, je sursaute, je me suis assoupis.
Tant pis pas l’heure de roupiller, je tente de me relever, manque de synchronisation ou ma conception de l’apesanteur qui n’est plus la même.
En fait de me relever, je termine par une roulade arrière.
Juste après j’entends un « Chpouff… » issu du cœur du matelas.
Foutu Latex importé de chine, le vendeur m’avait conseillé ce modèle réputé être la Rolls du pieu, le temple du repos, le parthénon des dieux, bref un lieu d’espace, de repos.
Cette affaire à l’utilisation s’était révélé un poil décevante, et surtout par moment trop bruyante.
A la moindre impulsion verticale, horizontale ou diagonale ce « Chpouff… » disgracieux qui revenait, c’en était insupportable.

Le Visio grésille pour la deuxième fois.
Ma main loupe une première fois le commutateur, la 2ème est la bonne, j’ai claqué comme un beignet l’électronique défaillante.
Je me retrouve dans une position ridicule, comme le jour de ma 1ere communion, bras en sémaphore, bouche en V, à genoux, à observer la tronche de l’arrivant qui se profile dans le screen du Visio.
Je le visualise Lui. Il est légèrement penché en avant, son costume fait sur mesure lui moule le torse, pas l’angelot du mois, juste un Schwarzenegger échappé d’une sous production, l’homme est massif, son cou de taureau brille sous les lueurs du plafonnier du hall.
Sur ses tempes, je lis la marque fraiche des coups de rasoirs qu’il a pris soin de s’infliger avant de commencer son service.
Nerveux, son œil gauche semble agiter de palpitations. Il me sourit rapidement, me parle de livraisons, d’urgence, de peu de temps… et d’autres mots incongrus inaudibles qui se perdent dans le chuintement du système audio phonique.
Je me redresse et je désactive la sécurité, le voyant passe au vert.
Je jette un coup d’œil dans le miroir, j’aperçois quelques reflets de couleur, je ne cherche pas à comprendre et j’enfile un short et un débardeur qui va avec.

Dans les espaces communs, j’entends la machinerie de l’ascenseur qui entame sa longue mélopée, je devine au bourdonnement lointain la lente progression de la cage qui gravit tranquillement les degrés entre le sol et le haut de la construction.
Je consulte le reflet du miroir, j’ai les traits creusés, deux jours que je n’ai rien avalé, juste bu au goulot quelques liquides.

J’ai la tête qui tourne, pendant un instant. Je redresse la tête et prend la mesure de la pièce qui m’entoure

Accolé aux murs quelques échantillons de bloc éclaboussé d’essais de couleurs. Au sol quelques flacons de térébenthine et des mèches de coton séchés agglomérés.

Mon regard se porte finalement sur l’immense chevalet qui occupe la pièce. Une explosion de couleurs inonde la toile.
A un angle de curieux symboles sont tracés en violet.
Au centre de la toile une sphère tourbillonne, animée de sa propre vie. Je m’en rapproche et tente te toucher le centre de la toile, je sens une forte résistance, un son emplit la pièce, je sens l’air se densifier sous la pulpe de mon index.
Je n’ai pas le temps de poursuivre mon inspection, le pommeau du battant retombe contre la porte.

Je rejoins l’entrée je note au passage quelques objets incongrues, une tablette de pierre brisée au sol, des parchemins en vrac.
Je tourne le bouton de la porte. Le type du Hall se tient devant moi, son costume proche du corps semble former une seconde peau, le haut est gris anthracite, une fine rayure sur le revers du pantalon.


.. y'a pas de fin !!!! désolé .
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