Après avoir passé deux jours à lire un grand nombre de vos messages, je me suis finalement décidée à rejoindre votre réseau où j’y ai perçu une grande Bienveillance (élément essentiel pour que j’accepte de m’inscrire et que j’ose m’ouvrir à vous !).
Après avoir traversé une succession d’épreuves qui m’a conduite à une exploration intérieure de grande ampleur, je poursuis ma « reconstruction » et avance peu à peu sur mon Chemin de Guérison, tant sur le plan physique que psychique et spirituel (sans aucun rapport avec la religion !).
Au travers de mes réflexions et remises en question m’est apparue celle de mon orientation sexuelle et, si j’ai pu en parler à quelques proches amis qui ont su m’écouter avec respect et bienveillance, je ressens le besoin d’échanger avec des personnes qui ont pu vivre ce genre d’interrogations (et d’après les messages que j’ai lus sur ce forum, il semble que vous êtes assez nombreux).
Bien que j’ai quelques réticences à étaler ma vie privée sur un forum, je reconnais que le fait d’être « cachée » derrière un pseudo a un côté rassurant. Alors, je me lance...
J’ai 40 ans et me considère comme bisexuelle depuis plus de 20 ans dans la mesure où j’ai eu des relations avec les deux sexes. Ceci dit, je ne suis sortie qu’avec 3 filles et seulement sur la période de mes 18-19 ans. À ce moment-là, je m’étais dit que j’étais lesbienne et que j’avais refoulé cette homosexualité pour tout un tas de raisons. L’une de ces filles fut incontestablement un des plus grands (Peut-être même le plus grand...?) amours de ma vie. Nous n’avons été que 5 mois ensemble mais nous envisagions de prendre un appartement ensemble. Je l’ai quittée alors que je l’aimais encore. Avec le recul, j’ai réalisé que j’avais été poussée par la peur de me faire rejeter par ma famille à qui je n’avais pas osé parler de la découverte de mon homosexualité (entre autres parce que je savais que mon père considérait l’homosexualité comme une maladie...).
Mais cette rupture familiale devait sans doute faire partie de mon karma puisque environ 2 mois plus tard, je me suis méchamment brouillé avec mon père et ma belle-mère après leur avoir annoncé que je partais m’installer avec un mec. Depuis, je n’ai plus aucun contact avec eux, ni mes frères et sœur, ni aucun membre de ma famille paternelle.
Depuis, je n’ai eu que des relations avec des hommes, dont un avec lequel j’ai vécu plus de 10 ans. Quelques mois avant de le rencontrer, j’avais rompu avec un autre en lui disant que je n’étais pas faite pour les mecs. Une fois encore, je me disais que je luttais contre ce que j’étais. Et si finalement, je me suis laissée attendrir par cet homme avec lequel j’ai passé 10 ans, c’est parce que son côté féminin était plus développé que son côté masculin.
Depuis que j’ai entrepris ce profond travail intérieur, j’ai remis en question l’ensemble de ma vie amoureuse. Ayant pris conscience que je n’avais finalement pas résolu mon « problème » de dépendance affective, je me suis demandée si je n’étais pas sortie avec des hommes (beaucoup trop !) par « facilité »... À l’époque où je fréquentais le milieu gay, j’habitais à Nantes. Dans les grandes villes, c’est toujours plus facile ! Mais depuis que je suis en Alsace, je n’ai rencontré que peu d’homos (je ne suis pas du tout dans le secteur de Mulhouse ou de Strasbourg). Du coup, je me dis que ma dépendance affective m’a peut-être poussée à « prendre ce qui se présente », m’éloignant finalement de ce que je suis au plus profond de moi...
Je ne cherche pas à rentrer dans une case et à me coller à tout prix l’étiquette de « bi » ou de « lesbienne ». Je cherche simplement à me retrouver et à comprendre mes « erreurs » du passé pour ne plus les reproduire. Cela fait partie intégrante de mon Chemin de Guérison et entre également dans le cadre de mon « travail d’écriture ».
Je souhaite donc savoir si, parmi vous, certains se reconnaissent dans mon histoire et seraient intéressés pour échanger à ce sujet.
Un grand Merci à tous ceux qui auront pris le temps de lire ce « roman »

Je vous souhaite à toutes et à tous une belle fin de semaine.
De tout Cœur.