
Ray Steam
Bon sang mais c’est bien sûr : Caliban !
Je me demandais aussi d’où tu sortais ce pseudo … Au fond, ça m’étonne, après avoir lu tes posts de ce soir, je te voyais plutôt comme Prospéro, exilé sur son île avec ses livres. Caliban … tu m’inquiètes un peu : aurais-tu tenté d’abuser de Miranda pour peupler l’île de petits Calibans ?
Etrange. En tout cas moi, je me vois plutôt dans le rôle du vieux magicien quand je me retire hors du monde pour mieux le réinventer, aidé par Ariel.
Ou alors, quand je suis d’ humeur amoureuse je me vois soit en Ferdinand soit en Miranda, mais il ne m’est jamais venu à l’esprit de m’identifier à Caliban.
Je me demandais aussi d’où tu sortais ce pseudo … Au fond, ça m’étonne, après avoir lu tes posts de ce soir, je te voyais plutôt comme Prospéro, exilé sur son île avec ses livres. Caliban … tu m’inquiètes un peu : aurais-tu tenté d’abuser de Miranda pour peupler l’île de petits Calibans ?
Etrange. En tout cas moi, je me vois plutôt dans le rôle du vieux magicien quand je me retire hors du monde pour mieux le réinventer, aidé par Ariel.
Ou alors, quand je suis d’ humeur amoureuse je me vois soit en Ferdinand soit en Miranda, mais il ne m’est jamais venu à l’esprit de m’identifier à Caliban.
Aaaaah ! Caliban !
C'est en souvenir de ces trop nombreuses fois où l'on m'a pris pour ce que je n'étais pas (genre : "mais qu'est-ce qu'un garçon comme toi fais dans un lieu pareil" wahahahaha).
C'est aussi en rappel et moquerie de mes mouvements plus obscurs - qui ne sont pas de peupler mon îles de tout petits Caliban - quoique, métaphoriquement, ça se tiendrait
Et c'est enfin en mémoire de cette autre Tempête, écrite par Césaire, où Caliban occupe le rôle du colonisé/déporté - et Prospero celui du colon/béké - en hommage cette fois à mes amis Antillais. Car il y a chez Shakespeare une image du mauvais sauvage - et c'est Caliban, né d'une sorcière et d'un démon, aux appétits sauvages et à l'intelligence limitée.
Voila voila
)
Parfois, il m'arrive de me prendre pour Ariel. Mais pour Prospero, jamais (nonobstant le Prosperro's books de Greenaway) : il y faut trop de machiavélisme.
C'est en souvenir de ces trop nombreuses fois où l'on m'a pris pour ce que je n'étais pas (genre : "mais qu'est-ce qu'un garçon comme toi fais dans un lieu pareil" wahahahaha).
C'est aussi en rappel et moquerie de mes mouvements plus obscurs - qui ne sont pas de peupler mon îles de tout petits Caliban - quoique, métaphoriquement, ça se tiendrait

Et c'est enfin en mémoire de cette autre Tempête, écrite par Césaire, où Caliban occupe le rôle du colonisé/déporté - et Prospero celui du colon/béké - en hommage cette fois à mes amis Antillais. Car il y a chez Shakespeare une image du mauvais sauvage - et c'est Caliban, né d'une sorcière et d'un démon, aux appétits sauvages et à l'intelligence limitée.
Voila voila

Parfois, il m'arrive de me prendre pour Ariel. Mais pour Prospero, jamais (nonobstant le Prosperro's books de Greenaway) : il y faut trop de machiavélisme.
Avec des gants beurre frais alors - la demande en mariage
J'ai été fan de Greenaway, voui. Aujourd'hui, je ne sais pas. Il faudrait que je m'y replonge, alors que je suis passé à des choses à la fois plus lourdes (du côté du concept) et plus légères (du côté de l'esthétique).
Je dois aller travailler aussi - être ingénieur, c'est être une machine - mais de façon générale, être dans cette société, c'est être une machine - on consomme - on produit du travail - on chie des résidus entropiques - pas très "humain", tout ça - enfin, je trouve.
Bon courage !

J'ai été fan de Greenaway, voui. Aujourd'hui, je ne sais pas. Il faudrait que je m'y replonge, alors que je suis passé à des choses à la fois plus lourdes (du côté du concept) et plus légères (du côté de l'esthétique).
Je dois aller travailler aussi - être ingénieur, c'est être une machine - mais de façon générale, être dans cette société, c'est être une machine - on consomme - on produit du travail - on chie des résidus entropiques - pas très "humain", tout ça - enfin, je trouve.
Bon courage !
houlah ben faudra que je me culture hein, je n'ai aucune de vos références! qui me les donne en entier???
et sinon je reviens de la piscine avec le très charmant ray steam! Jolie rencontre, la plus rapide de l'histoire de et-alors je crois bien!
ce fut succinct aquatique et intense. vivement jeudi qu'on remette ça telles des sirènes libérées de leur carcan terrestre évoluant dans l'onde en apesanteur dans un infini ballet d'amour. (et en plus c'est un gentleman, il m'a payé l'entrée!)
sur ce j'ai plein de boulot vite! vite!
et sinon je reviens de la piscine avec le très charmant ray steam! Jolie rencontre, la plus rapide de l'histoire de et-alors je crois bien!

ce fut succinct aquatique et intense. vivement jeudi qu'on remette ça telles des sirènes libérées de leur carcan terrestre évoluant dans l'onde en apesanteur dans un infini ballet d'amour. (et en plus c'est un gentleman, il m'a payé l'entrée!)

sur ce j'ai plein de boulot vite! vite!
Si tu as raté son dernier opus, je te recommande chaudement « La Ronde de Nuit » : l’analyse du plus célèbre tableau de Rembrandt qui cacherait – selon Greenaway – le déroulement d’un meurtre … un régal !Kliban a écrit : J'ai été fan de Greenaway, voui. Aujourd'hui, je ne sais pas.
@ Lulu Galipette : j'ai été ravi de notre rencontre, mais c'est vrai que c'était trop court. Vivement jeudi

@Lulu : on parlait de la dernière pièce de M. Shakespeare, "La Tempête" qui se passe dans une ile où Prospero, habile mage et ex duc de Milan, s'est échoué après que son frère l'a destitué et remis à la mer sur une barque ne comportant que ses livres et son tout bébé de fille, Miranda. Or, il se trouve que par une conjonction astrale favorable, une cohorte de navire amène à proximité de l'iles, bien des années plus tard, ce fameux frère félon, accompagné du roi de Naples et de son flis, Ferdinand. Prospero, avec l'aide d'un génie de l'air, Ariel, qu'il a sauvé jadis de la très fâcheuse posture en laquelle l'avait laissée, sur l'île, une fort méchante sorcière, engendre une tempête qui amène sans pertes humaines tout ce beau monde sur son rivage.
Là, le magicien, machiavélique, récompense les bons, punit les méchants, récupère son trône, et marrie sa fille à Ferdinand. Tout cela entrecoupé de méditations sur le pouvoir, le rapport de l'homme à la nature, la création artistique (Prospero est comme un double du dramaturge, qui crée ses scènes de toutes pièces pour envoûter les spectateurs), mais aussi de trahisons, de presque-meurtres, d'amours éconduits puis récompensés, de scènes truculentes et parfois sordides entre hommes du peuple et le méchant sauvage - ce fils d'un démon et de la sorcière qui jadis emprisonna Ariel, ce Caliban que Prospero n'a jamais réussi à "apprivoiser" = transformer en fidèle gentil et obéissant serviteur. Bref : une pièce baroque
Voilà. Ca devrait suffire pour comprendre nos récents échanges
@Ray : j'irai voir, dès une rétrospective, oui. Je ne suis plus gère cinéhile, ces temps -ci. Une occasion, donc
Merci !
Là, le magicien, machiavélique, récompense les bons, punit les méchants, récupère son trône, et marrie sa fille à Ferdinand. Tout cela entrecoupé de méditations sur le pouvoir, le rapport de l'homme à la nature, la création artistique (Prospero est comme un double du dramaturge, qui crée ses scènes de toutes pièces pour envoûter les spectateurs), mais aussi de trahisons, de presque-meurtres, d'amours éconduits puis récompensés, de scènes truculentes et parfois sordides entre hommes du peuple et le méchant sauvage - ce fils d'un démon et de la sorcière qui jadis emprisonna Ariel, ce Caliban que Prospero n'a jamais réussi à "apprivoiser" = transformer en fidèle gentil et obéissant serviteur. Bref : une pièce baroque

Voilà. Ca devrait suffire pour comprendre nos récents échanges

@Ray : j'irai voir, dès une rétrospective, oui. Je ne suis plus gère cinéhile, ces temps -ci. Une occasion, donc

Je viens seulement de voir cette phrase, elle me surprend beaucoup. Une machine fait ce pour quoi elle est programmée, pas nous : nous avons notre libre arbitre, notre liberté d'action et de penser, non ?Kliban a écrit : être ingénieur, c'est être une machine - mais de façon générale, être dans cette société, c'est être une machine - on consomme - on produit du travail - on chie des résidus entropiques - pas très "humain", tout ça - enfin, je trouve. Bon courage !
Maintenant, tout dépend peut-être de la fonction ... Je crois au contraire que l'ingénieur a la chance d'être au croisement de la "machine" et de "l'humain" : il a une formation suffisamment multi-disciplinaire pour aborder, juste un exemple, l’ergonomie qui est au croisement de la psychologie, de la médecine et des sciences de l’ingénieur … et le but est l’adéquation de la machine à l’homme et non le contraire …
C’est peut-être mon côté Steamboy, un peu idéaliste, mais je le vis ainsi.