Merci c'est gentil
En fait c'est un peu compliqué, mais en gros, l'année dernière, personne ne se connaissait, je me suis donc dit que j'allais en profiter pour bien m'intégrer à un groupe. J'avais notamment déjà repéré un garçon avec qui je m'entendait bien en début d'année.
J'allais donc le voir dans son couloir tout les jours (jamais l'inverse d'ailleurs), mais quand j'y arrivais, soit il n'était pas là (il ne me prévenait pas de ce qu'il faisait), soit je me prenait des remarques hostiles des autres résidents du couloir qui me disait que ce n'était pas chez moi et que je n'avais rien à y faire.
Au bout d'un moment, je me rends compte que tout l'internat est devenu super hostile avec moi (certains plus que d'autres, mais ils le sont tous plus ou moins). Le seul qui ne m'est pas hostile, le garçon, ne me parle que d'eux, des fêtes auxquelles je ne participe pas et me rappelle en permanence que c'est bien dommage que je ne sois pas avec lui. Pourtant ça ne le dérange pas de me laisser sur le côté. Il ne me parle que de ça, même quand j'essaye de changer de sujet. Je n'avais d'intérêt pour lui que quand il me parlait de ce que je ratais et dont lui profitait. Je comprend alors que c'est fini : j'ai raté le temps d'adaptation et je suis finalement tout seul, personne ne vient me voir après les cours pour me prévenir qu'ils vont faire la fête, de toute façon je n'y suis pas invité. Même ceux de mon couloir vont faire la fête avec ceux du couloir d'à côté, alors que moi on me regarde avec de grands yeux quand je viens. Un jour, l'un d'entre eux m'a même dit que je ne ferais jamais partie de leur bande (cash, comme ça devant tout le monde).
Peu à peu je commence à me sentir isolé et je me referme sur moi même, ce dont profitent les autres pour me dire que je suis chiant à ne pas parler. Au cours de l'année, la loi taubira (toujours elle) est en discussion tout les jours à table, je n'ose pas y participer de peur de me trahir, et je constate que tout l'établissement est contre cette loi, si ce n'est contre nous en général. Je suis alors conforté dans l'idée que je les déteste au plus profond de moi.
Un soir, je vais à une fête où tout le monde est invité (même moi, c'est dire), mais ayant bu trop d'alcool, je finis par exploser et hurler à tous la frustration que j'avais retenu depuis le début d'année. Mort de honte après cette soirée, je continue de me refermer sur moi même, toujours isolé du reste de l'internat qui continue de s'amuser sans se soucier de moi. Le regard est devenu froid depuis ce moment.
Puis un jour j'ai finit par recevoir de (très) mauvais résultat, parce que je négligeait mon travail en ne pensant qu'à ça. En état de choc, je me suis alors aperçu que je n'avais personne vers qui me tourner, pas même mes parents qui ne me soutenaient pas, et que de toute façon personne ne s'était rendu compte que j'allais mal. Il pensait que j'était comme ça tout le temps, ce qui a finit par devenir vrai.
Depuis que j'ai compris que personne ne serait jamais là pour moi, je suis remplit de haine, je ne parle plus, je ne souris plus, je n'arrête pas de me demander ce que j'ai fait de mal pour en arriver là, ce que j'aurais pu devenir si ça avait marché, je ne pense qu'à ça, j'en ai du mal à travailler. Je sais que j'ai mal agit en me refermant sur moi même, mais c'était beaucoup trop pour moi...Les autres semblent si proches alors qu'ils ne font aucun efforts pour être agréables. Je suis passé à côté de tout ça, je ne sais même pas pourquoi...
Du coup je ne sais pas quoi faire cette année, le même scénario recommence, sauf qu'en plus les groupes sont déjà constitués. D'un côté ils ont leurs à priori (très négatifs) sur moi, mais ils ont l'air d'avoir un peu changé d'attitude avec moi, d'un autre je leur en veut de ne pas m'avoir laissé être avec eux. Ma haine me paralyse, j'ai peur de ne plus pouvoir avancer...
Voilà, c'était un long, j'en suis désolé, mais maintenant je me rends compte que ça fait beaucoup de bien d'en parler.
Et je ne désespère pas qu'un jour je réussisse à redevenir celui que j'était avant
