DSpiricate a écrit :Ce que je pourrais te conseiller, et ce qui a fonctionné dans mon cas pour pas mal de personnes à qui j'ai fait mon co et dont je me méfiais (même si la plupart à qui je le fais sont des personnes de confiance), c'est de procéder par étapes : d'abord bien tisser des liens avec la personne concernée, ça atténue déjà assez les risques, même s'il est vrai qu'après ça sera forcément plus dur si elle décide de te renier après ton co. Ensuite tâter un peu le terrain, en tentant de savoir, l'air de rien, avec quelques stratagèmes (comme discuter de la possible homosexualité d'une star ou d'un proche)
[...]
souvent les gens sont juste choqués d'apprendre la nouvelle et se renferment sur eux-mêmes parce que effrayés par ce qu'ils ne connaissent pas.
je trouve que les stratagèmes, la subtilité et les tâtonnements en douceur, c'est bien, mais qu'il ne faut pas se rabattre sur ça éternellement.
En réalité, plus tu attends
le bon moment, plus tu risques d'avoir une réaction surprise, choquée, en fin de compte désagréable.
Sans parler d'homophobie violente, l'homosexualité reste dans l'esprit de beaucoup une éventualité qui ne s'envisage pas spontanément, car pas dans la norme. et la différence qu'elle représente faisant peur, il y a cette sorte de rejet, parfois pas observable mais juste latent, mais qui est exacerbé si l'autre perçoit en plus chez toi la peur de l'"avouer".
je pense qu'il faut d'abord partir du principe (et s'en convaincre soi-même), que l'homosexualité ça ne "s'avoue pas", puisqu'il n'y a pas de crime ni de faute. Par contre ça se partage, ça s'exprime, et en rien ça n'est quelque chose d'anormal. C'est ce qu'il faut refléter à l'autre.
La peur représente une faiblesse, et attise encore plus le rejet (si rejet à la base il y aurait eu)... mais lorsque les gens ne flairent aucune hésitation chez toi (je parle pour la moyenne), ben quand bien même ils auraient eu des
a priori à la base, ils n'ont finalement plus guère de perches pour t'attaquer, ni pour te rejeter... et le CO a plus de chance de se passer comme une lettre à la poste, ou du moins d'être accepté sans trop de vagues.
après bien-sûr, si la personne en face a l'air tellement coincée et bourrée de jugements que ça ne donne même pas envie de taper la conversation, inutile de se jeter dans la gueule de loup, d'autant si tu es encore au lycée. Mais j'ai envie de dire, inutile aussi de fréquenter ce genre de personnes.
donc globalement pour simplifier, je dirais pour faire un pas vers l'autre, mais aussi pour le CO :
DSpiricate a écrit :en y allant de manière vraiment spontanée, sans vraiment réfléchir, et ça fonctionne assez bien
...assumer dans la forme, en clair, ne pas laisser entrevoir le doute, ne pas en rougir, ne pas attendre dix mille ans... faire abstraction de l'angoisse de se faire jeté... et juste saisir l'occasion d'en parler à un moment opportun (quand quelqu'un avec qui tu commences à être pote te demande si tu as un copain, par ex., c'est une occasion).
Voilà mon avis.