Par lettre
Par lettre
Voila je fait un petit copié/coller du bilan des coming out si sa peut intéresser certains.
Ma mère a été la dernière au courant de mon homosexualité. Tout le monde le savait et je ne l'ai jamais caché a personne.
Je pense que cette année j'ai passé un cap,(l'année prochaine la fac, je vais être indépendant...) et il a fallut que je fasse le "deuil", si je puis dire, de ma vie d'enfant. On passe tous par là à un moment où un autre,c'est ce qui m'a fait prendre conscience du fait que je ne pouvais plus mentir aux gens que j'aimais (en l'occurence ma famille).
J'ai pleuré, pleuré longtemps, après m'être rendu compte que j'allais faire des choix importants pour mon avenir, et quand j'ai arrêté de pleuré j'ai écrit une lettre à ma mère ou je lui expliquait ce que je n'avais pas pus lui dire. Je suis parti en week end chez mon père et je lui ai laissé la lettre. Vendredi, Samedi, aucune nouvelle. Dimanche, j'arrive chez moi, ma mère était très naturelle comme d'habitude. On discute un peu, et puis elle finit par me remercier de lui avoir écrit une lettre. Elle s'en doutait mais ne savait pas comment m'en parler.
Pour elle sa ne change rien. Elle s'est même inquiétée pour moi de l'homophobie de certaines personnes. J'ai été très soulagé. Depuis (2 mois), on en a pas reparlé, d'un autre côté elle ne ma jamais posée de questions sur ma vie sentimentale. Mais je sais que si je veux, je peux lui parler de mes problemes.
Je peux dire que je suis très heureux d'avoir fait ce coming-out. C'est un étape importante dans ma vie, sa m'a permis, pour la première fois, de me sentir un peu "adulte", un peu "responsable". Je peux regarder vraiment plus loin maintenant. Je pense que je suis plus sur de moi.
Ma mère a été la dernière au courant de mon homosexualité. Tout le monde le savait et je ne l'ai jamais caché a personne.
Je pense que cette année j'ai passé un cap,(l'année prochaine la fac, je vais être indépendant...) et il a fallut que je fasse le "deuil", si je puis dire, de ma vie d'enfant. On passe tous par là à un moment où un autre,c'est ce qui m'a fait prendre conscience du fait que je ne pouvais plus mentir aux gens que j'aimais (en l'occurence ma famille).
J'ai pleuré, pleuré longtemps, après m'être rendu compte que j'allais faire des choix importants pour mon avenir, et quand j'ai arrêté de pleuré j'ai écrit une lettre à ma mère ou je lui expliquait ce que je n'avais pas pus lui dire. Je suis parti en week end chez mon père et je lui ai laissé la lettre. Vendredi, Samedi, aucune nouvelle. Dimanche, j'arrive chez moi, ma mère était très naturelle comme d'habitude. On discute un peu, et puis elle finit par me remercier de lui avoir écrit une lettre. Elle s'en doutait mais ne savait pas comment m'en parler.
Pour elle sa ne change rien. Elle s'est même inquiétée pour moi de l'homophobie de certaines personnes. J'ai été très soulagé. Depuis (2 mois), on en a pas reparlé, d'un autre côté elle ne ma jamais posée de questions sur ma vie sentimentale. Mais je sais que si je veux, je peux lui parler de mes problemes.
Je peux dire que je suis très heureux d'avoir fait ce coming-out. C'est un étape importante dans ma vie, sa m'a permis, pour la première fois, de me sentir un peu "adulte", un peu "responsable". Je peux regarder vraiment plus loin maintenant. Je pense que je suis plus sur de moi.
-
- Messages : 6664
- Inscription : lun. avr. 03, 2006 7:14 am
Les coming-out, c'est bien.
Le silence qui les suit, ça l'est beaucoup moins.
En général, un homo est soulagé par son CO, c'est le point final à tout le chemin intérieur qu'il a parcouru pour s'accepter et s'assumer. Et il oublie trop souvent qu'au contraire, c'est le point de départ de bien des questionnements pour les proches. Même si les proches sont très tolérants. Il y a toujours des questions liées à la culpabilité (pourquoi mon enfant est-il comme ça, qu'ai-je fait ou pas pour qu'il devienne homo, ai-je raté quelque chose dans son éducation...), il y a souvent des peurs sous-jacentes (qui le sait, comment les gens vont-ils réagir, et le sida mon enfant s'en protège-t-il, et l'homophobie...).
On ne le répétera jamais assez : après un C.O., même (surtout) s'il est réussi, ne rentrez pas dans le silence, mais parlez, abordez de vous-mêmes le sujet car ceux auprès de qui vous vous êtes outés se posent forcément des questions (certaines très bêtes, d'autres beaucoup moins), et c'est mieux de les aider à trouver les "bonnes" réponses, ça évite qu'ils prennent d'eux-mêmes un cheminement qui les mène dans une "mauvaise" voix : on a déjà eu des témoignages de CO réussis avec des situations tournant finalement au vinaigre après un temps de silence, et des proches se mettant à refuser au final ce qu'ils avaient accepté au début.
Le silence qui les suit, ça l'est beaucoup moins.
En général, un homo est soulagé par son CO, c'est le point final à tout le chemin intérieur qu'il a parcouru pour s'accepter et s'assumer. Et il oublie trop souvent qu'au contraire, c'est le point de départ de bien des questionnements pour les proches. Même si les proches sont très tolérants. Il y a toujours des questions liées à la culpabilité (pourquoi mon enfant est-il comme ça, qu'ai-je fait ou pas pour qu'il devienne homo, ai-je raté quelque chose dans son éducation...), il y a souvent des peurs sous-jacentes (qui le sait, comment les gens vont-ils réagir, et le sida mon enfant s'en protège-t-il, et l'homophobie...).
On ne le répétera jamais assez : après un C.O., même (surtout) s'il est réussi, ne rentrez pas dans le silence, mais parlez, abordez de vous-mêmes le sujet car ceux auprès de qui vous vous êtes outés se posent forcément des questions (certaines très bêtes, d'autres beaucoup moins), et c'est mieux de les aider à trouver les "bonnes" réponses, ça évite qu'ils prennent d'eux-mêmes un cheminement qui les mène dans une "mauvaise" voix : on a déjà eu des témoignages de CO réussis avec des situations tournant finalement au vinaigre après un temps de silence, et des proches se mettant à refuser au final ce qu'ils avaient accepté au début.
Merci beaucoupstelloo a écrit :Je suis heureuse pour toi que ça n'ait rien changé pour ta maman. C'est rare lorsque des coming out se passent aussi bien
Gros bisous à toi ainsi qu'à ta maman.

Sinon La Noiraude tu pense vraiment que je doit lui en parler... Je vois pas trop comment aborder le sujet, on c'est jamais trop parlé de ma vie sentimentale. Quoique je pourrais peut être lui demander comment elle le vit 2 mois après.

-
- Messages : 6664
- Inscription : lun. avr. 03, 2006 7:14 am
Oui, tu peux tout simplement lui dire que pour en avoir parler à d'autres personnes qui en ont parlé avec leurs parents, tu sais que ce genre de révélation amène beaucoup de question, et que tu seras toujours disponible pour en parler quand elle le voudra.
Le but n'étant pas forcément de parler de ta vie sentimentale, mais juste d'effacer toutes ces questions qui vont l'assaillir fort logiquement.
Si tu n'es pas trop un parleur, redis-lui ça par lettre, le principal étant qu'elle sache que tu peux comprendre ce qu'elle ressent, et que tu es ouvert au dialogue. J'insiste, c'est vraiment important de le faire si vous êtes entré dans le mode "silence".
Après, toujours côté "écrit", tu peux aussi lui faire parvenir cette petite brochure éditée par l'association Contact (tu peux la télécharger et l'imprimer, ou encore leur demander de te l'envoyer, elle est gratuite), tout est dedans pour aider les parents à gérer le CO de leur côté. Tu peux au moins la consulter toi pour savoir quoi répondre à ta mère, ou au moins pour comprendre quels types de questions elle doit actuellement se poser (j'avais remis cette brochure à ma mère à l'époque de mon CO, elle m'a dit plus tard qu'elle lui avait fait beaucoup de bien, et pourtant elle avait été particulièrement cool à l'annonce de mon homosexualité).
Voilà, j'espère de toute façon que tout va continuer entre ta mère et toi comme sur des roulettes !
Le but n'étant pas forcément de parler de ta vie sentimentale, mais juste d'effacer toutes ces questions qui vont l'assaillir fort logiquement.
Si tu n'es pas trop un parleur, redis-lui ça par lettre, le principal étant qu'elle sache que tu peux comprendre ce qu'elle ressent, et que tu es ouvert au dialogue. J'insiste, c'est vraiment important de le faire si vous êtes entré dans le mode "silence".
Après, toujours côté "écrit", tu peux aussi lui faire parvenir cette petite brochure éditée par l'association Contact (tu peux la télécharger et l'imprimer, ou encore leur demander de te l'envoyer, elle est gratuite), tout est dedans pour aider les parents à gérer le CO de leur côté. Tu peux au moins la consulter toi pour savoir quoi répondre à ta mère, ou au moins pour comprendre quels types de questions elle doit actuellement se poser (j'avais remis cette brochure à ma mère à l'époque de mon CO, elle m'a dit plus tard qu'elle lui avait fait beaucoup de bien, et pourtant elle avait été particulièrement cool à l'annonce de mon homosexualité).
Voilà, j'espère de toute façon que tout va continuer entre ta mère et toi comme sur des roulettes !
Lol en effet garde pas trop le silence, moi le simple fait d'avoir cassé avec mon mec a provoqué plusieurs fois la question "mais donc t'es sûr de ton orientation sexuelle ?"
+ ma mère qui semblait l'avoir bien pris et qui m'a saoûlé en disant que c'était pas pour moi que je suis fait pour aimer les filles et que ça viendra...
+ ma mère qui semblait l'avoir bien pris et qui m'a saoûlé en disant que c'était pas pour moi que je suis fait pour aimer les filles et que ça viendra...
Si ta mère est ouverte, et je pense que oui vu sa réaction et la bonne tournure de ton CO, je pense qu'elle le sera tout autant pour la discussion.
Tu peux simplement lui dire que tu es prêt à lui répondre concernant d'éventuels doutes, en ajoutant pour la rassurer au cas où que pour toi tout va bien, que tu le vis très bien, que tu peux aussi compter sur le soutien de tes amis et qu'elle n'a pas à s'inquiéter de cela.
Bon, j'avoue que c'est un peu simpliste mais ce n'est qu'ainsi que les choses se débloqueront un peu.
Je comprends que ton CO soit une étape importante dans ta vie, c'était peut-être comme le pont à traverser pour pouvoir penser à autre chose et ainsi te donner d'autres objectifs dans la vie. Des projets dont tu peux avoir les choses bien en main, et ne plus dépendre de personne (comme dans un CO, on dépend toujours de la réaction d'un proche)... Enfin bref, j'avoue que ce n'est pas très clair ce que je viens de raconter
Bon courage et tiens nous au courant
Tu peux simplement lui dire que tu es prêt à lui répondre concernant d'éventuels doutes, en ajoutant pour la rassurer au cas où que pour toi tout va bien, que tu le vis très bien, que tu peux aussi compter sur le soutien de tes amis et qu'elle n'a pas à s'inquiéter de cela.
Bon, j'avoue que c'est un peu simpliste mais ce n'est qu'ainsi que les choses se débloqueront un peu.
Je comprends que ton CO soit une étape importante dans ta vie, c'était peut-être comme le pont à traverser pour pouvoir penser à autre chose et ainsi te donner d'autres objectifs dans la vie. Des projets dont tu peux avoir les choses bien en main, et ne plus dépendre de personne (comme dans un CO, on dépend toujours de la réaction d'un proche)... Enfin bref, j'avoue que ce n'est pas très clair ce que je viens de raconter

Bon courage et tiens nous au courant

J'éspère bien qu'il y aura une suite nan?hajime saito a écrit :C'est bien que ta mère soit ouverte et les bien pris, bonne chance pour la suite (si il y en a une)
Sinon, Merci pour vos réactions, je pense que je vais lui en parler. enfin voir comment elle le vit. A mon avis c'est plus sain de dialoguer un peu de ça.
