Bonjour à tous.
J'ai encore la gorge nouée, je ne sais même pas par où commencer.
Bon, je me lance. Les conseils d'Iorini se sont révélés fort justes, et j'ai bien fait de prendre mon courage à deux mains pour les suivre.
L'idée de lui faire voir ce post m'a traversé l'esprit, mais il y des choses personnelles que j'ai exposées sur le forum, dont je lui parlerais sans doute un jour, mais en face à face (
même si, le connaissant, fréquenter Et-alors ne lui poserait pas de problème, c'est juste moi qui hésite encore pour l'instant).
Lui et moi devions nous téléphoner au sujet de son anniversaire, et j'ai profité de l'occasion pour discuter à nouveau de mon coming-out auprès de lui, enfin surtout de mes réticences à le lui faire.
Avec mes mots, sans doute maladroits, je lui ai expliqué ma crainte de le voir s'éloigner, ma peur qu'il se soit mépris sur l'affection que j'ai pour lui.
Je lui ai reparlé du fait qu'il était très important pour moi, qu'il représentait le fils que j'aurais aimé avoir, et toutes les raisons qui expliquaient mes hésitations. J'ai parlé de ce qu'impliquait un coming-out auprès des gens auxquels on tient vraiment, avec les problèmes qui surgissent parfois après.
Et il m'a sidéré, une fois de plus. Il m'a presque enguirlandé, me disant que j'étais le dernier des idiots d'avoir osé penser que ce "simple truc" allait tout changer pour lui, qu'il se moquait complètement de mes préférences et que la seule chose que je devais garder en tête, c'est qu'à ses yeux, j'étais et je resterai son grand frère.
Il m'a dit quelque chose qui m'a touché: "
Je m'en fous, de qui tu aimes. Ce que je veux, c'est que tu soies toujours le même, et que tu partes jamais de ma vie". Ca peut sembler niais et bisounours, mais je sais qu'il le pense, et ça m'a foutu une sacrée boule à la gorge. Depuis que je le connais, il exprime souvent cette appréhension que je m'éloigne de lui, et j'ai réalisé à quel point il était sincère en me le redisant. Comme quoi, on a tendance à parfois sous-estimer l'attachement des autres, surtout quand on tient aussi à eux.
Enfin voilà, ce petit gars m'épate vraiment. Il avait tout compris avant même que je lui dise quoi que ce soit, était resté le même et m'a montré, sans grand discours, qu'il ne me définissait pas par mes préférences amoureuses, mais pour ce que j'étais dans mon entier. C'était moi qui l'avais mal jugé, par crainte plus qu'autre chose.
Encore merci à tous, vous m'avez sacrément aidé. On a beau avoir l'habitude des coming-out, certains restent sources d'appréhension.
Merci surtout à lui d'être ce qu'il est. Je suis fier de t'avoir dans ma vie, "fiston".
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Et pour Ellen, bonne nouvelle supplémentaire du jour: j'ai mes congés! J'avais complètement oublié de t'en parler, avec tout ça. |
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