Coming In, ou le Coming Out à soi même
Le coming-out à soi même (qui est pour le moment le seul vrai CO que j'ai fais) est pour moi le plus violent. Le plus violent car contrairement aux CO que l'on peut faire aux autres (famille, amis...), il est totalement inattendu et on ne peut le contrôler, le penser ou le maitriser.
Pour ma part il est arrivé un jour, presque d'un moment à l'autre, sans prévenir, comme une énorme claque dans la figure. Une espèce d'évidence qui était là devant moi depuis si longtemps mais que je refusais de voir ; et qui soudain éclate et devient tellement limpide. Il a simplement fallu attendre mes 23 ans et un petit contexte de stess (période d'exams) pour que mes défenses se relachent un peu.
D'un seul coup, toute la pression accumulée s'échappe, tous les non-dits, le refoulement si puissant mis en oeuvre durant toutes ces années. Tout celà cesse brutalement. Et l'on se retouve, enfin !, face à soi. Le mur tombe, la chappe de plomb fond. On est libre. On cesse de lutter contre soi, contre cette culpabilité stérile qui vous pourrit la vie depuis des années.
Du haut de mes 24 ans, je n'ai jamais ressenti quelquechose d'aussi violent. Violent mais tellement libérateur. Je me demande comment j'ai pu faire preuve d'une telle cecité durant tout ce temps.
Certes ce n'est qu'un petit pas, mais un pas fondateur. C'est un peu comme aller à sa propre rencontre. C'est aussi s'autoriser à penser à un avenir plus rose qu'aujourd'hui, sans faux-fuyants, tel que l'on est.
Pour ma part il est arrivé un jour, presque d'un moment à l'autre, sans prévenir, comme une énorme claque dans la figure. Une espèce d'évidence qui était là devant moi depuis si longtemps mais que je refusais de voir ; et qui soudain éclate et devient tellement limpide. Il a simplement fallu attendre mes 23 ans et un petit contexte de stess (période d'exams) pour que mes défenses se relachent un peu.
D'un seul coup, toute la pression accumulée s'échappe, tous les non-dits, le refoulement si puissant mis en oeuvre durant toutes ces années. Tout celà cesse brutalement. Et l'on se retouve, enfin !, face à soi. Le mur tombe, la chappe de plomb fond. On est libre. On cesse de lutter contre soi, contre cette culpabilité stérile qui vous pourrit la vie depuis des années.
Du haut de mes 24 ans, je n'ai jamais ressenti quelquechose d'aussi violent. Violent mais tellement libérateur. Je me demande comment j'ai pu faire preuve d'une telle cecité durant tout ce temps.
Certes ce n'est qu'un petit pas, mais un pas fondateur. C'est un peu comme aller à sa propre rencontre. C'est aussi s'autoriser à penser à un avenir plus rose qu'aujourd'hui, sans faux-fuyants, tel que l'on est.
j'en suis heureuse pour toi (et je vois, et sais ce que tu as pû ressentir!: je l'ai vécu dans bien d'autres "domaines"!
).
en tout cas, bizzarement, pour moi, le CO le plus dur à faire, n'aura pas été, ni celui fait à "papa choco" (mon meilleur ami), ni à david, ou à julien, youssef, mon (petit) frère, ni à ma mère (et pourtant!... que ca m'aura couté, de le lui avouer!.... _va voir dans mon CO "moment de réconfort", j'en parle et tu verrasque ce fut "dur"_)......
non!, curieusement, je trouve que le CO le plus dur aura été le CO que je me suis fait un matin, entre 2 coups de brosses à dents et 15 secondes d'arret sur image (mdr lol). mas tout c'est fait en silence.....
c'est vrai, d'une certaine manière, moi aussi j'ai ressentie cette "violence libératrice"....


en tout cas, bizzarement, pour moi, le CO le plus dur à faire, n'aura pas été, ni celui fait à "papa choco" (mon meilleur ami), ni à david, ou à julien, youssef, mon (petit) frère, ni à ma mère (et pourtant!... que ca m'aura couté, de le lui avouer!.... _va voir dans mon CO "moment de réconfort", j'en parle et tu verrasque ce fut "dur"_)......
non!, curieusement, je trouve que le CO le plus dur aura été le CO que je me suis fait un matin, entre 2 coups de brosses à dents et 15 secondes d'arret sur image (mdr lol). mas tout c'est fait en silence.....



Un matin de janvier 99, au petit déjeuner, avant d'aller au collège, devant Télé Matin. Amélie Mauresmo a fait son CO télévisé dans la nuit. On en parle au journal du matin. Et là, une évidence s'impose à moi. Moi aussi je suis homo. Cette petite chose différente que je sentais en moi, c'était ça. Je me suis sentie libérée.
Ca fait bizarre de passer d'un monde où la seule trace de l'homosexualité est un mec de mon village qui rassemble à lui seul tous les clichés (ou presque) et que tout le monde appelle "chouchou" d'un air moqueur à un monde où l'homosexualité fera partie intégrante de ma vie.
Vivant dans un trou paumé, sans internet, j'ai gardé pendant plusieurs années ce secret en moi. Je le nourrissais, je le protégeais, j'étais heureuse de m'être retrouvée. Et puis ce fut le grand saut du CO...
Ca fait bizarre de passer d'un monde où la seule trace de l'homosexualité est un mec de mon village qui rassemble à lui seul tous les clichés (ou presque) et que tout le monde appelle "chouchou" d'un air moqueur à un monde où l'homosexualité fera partie intégrante de ma vie.
Vivant dans un trou paumé, sans internet, j'ai gardé pendant plusieurs années ce secret en moi. Je le nourrissais, je le protégeais, j'étais heureuse de m'être retrouvée. Et puis ce fut le grand saut du CO...
Je plussoie. J'ai a quelques details pres le meme parcours.Asclepios a écrit :Le coming-out à soi même (qui est pour le moment le seul vrai CO que j'ai fais) est pour moi le plus violent. Le plus violent car contrairement aux CO que l'on peut faire aux autres (famille, amis...), il est totalement inattendu et on ne peut le contrôler, le penser ou le maitriser.
Pour ma part il est arrivé un jour, presque d'un moment à l'autre, sans prévenir, comme une énorme claque dans la figure. Une espèce d'évidence qui était là devant moi depuis si longtemps mais que je refusais de voir ; et qui soudain éclate et devient tellement limpide. Il a simplement fallu attendre mes 23 ans et un petit contexte de stess (période d'exams) pour que mes défenses se relachent un peu.
D'un seul coup, toute la pression accumulée s'échappe, tous les non-dits, le refoulement si puissant mis en oeuvre durant toutes ces années. Tout celà cesse brutalement. Et l'on se retouve, enfin !, face à soi. Le mur tombe, la chappe de plomb fond. On est libre. On cesse de lutter contre soi, contre cette culpabilité stérile qui vous pourrit la vie depuis des années.
Du haut de mes 24 ans, je n'ai jamais ressenti quelquechose d'aussi violent. Violent mais tellement libérateur. Je me demande comment j'ai pu faire preuve d'une telle cecité durant tout ce temps.
Certes ce n'est qu'un petit pas, mais un pas fondateur. C'est un peu comme aller à sa propre rencontre. C'est aussi s'autoriser à penser à un avenir plus rose qu'aujourd'hui, sans faux-fuyants, tel que l'on est.
Pour ma part, chuis suffisamment tetu (et con) pour avoir supporte la chappe de plomb pendant 15 ans.
Apres, tu verras, on continue a evoluer apres ce virage. Meme 6 ans apres, je continue a changer sur ce point, meme si le fait d'avoir compris les raisons de ce changement m'ont donne une tres grande assurance, quand a ma sexualite...
J'ai commencé à me poser des questions quand j'ai commencé à ressentir des trucs pour une camarade de classe qui me paraissaient bien différents de ce que je ressentais jusqu'alors pour des collègues, des potes ou des amis. C'était assez flou, je ne comprenais pas bien, juste que j'avais un peu l'impression de fondre de l'intérieur quand elle me regardait, et une furieuse envie qu'elle me suive quand on sortait de classe.
J'ai parlé de mes doutes à ma meilleure amie et sur et-alors, j'ai continué à m'interroger sur la nature de mes sentiments, j'ai cherché ailleurs si je pouvais trouver une deuxième fille qui pouvait me faire cet effet-là, et quand j'ai trouvé (environ 4 mois plus tard je crois), je me suis dit que j'étais bi.
L'acceptation s'est faite immédiatement, probablement en raison de mon âge, mais surtout de l'influence d'et-alors qui m'a accompagnée pendant cette période de doute.
J'avais 21 ans.
J'ai parlé de mes doutes à ma meilleure amie et sur et-alors, j'ai continué à m'interroger sur la nature de mes sentiments, j'ai cherché ailleurs si je pouvais trouver une deuxième fille qui pouvait me faire cet effet-là, et quand j'ai trouvé (environ 4 mois plus tard je crois), je me suis dit que j'étais bi.
L'acceptation s'est faite immédiatement, probablement en raison de mon âge, mais surtout de l'influence d'et-alors qui m'a accompagnée pendant cette période de doute.
J'avais 21 ans.
Je ne me souviens plus, je crois que ce fut un travail de longue haleine.
J'ai longtemps espéré en sortir, jusqu'à ce que je passe à l'acte et que je sache que j'étais irrécupérable. Je n'ai commencé à en parler et à l'assumer vraiment que lorsque j'ai un un copain, que je m'installais dans mon homosexualité, en perdant la gêne et la honte qui m'avait pourri la vie pendant tant d'années.
Je l'ai admis vraiment vers 23 ans, donc. J'ai tout fait en même temps : CO interne, externe, dépucelage
J'ai longtemps espéré en sortir, jusqu'à ce que je passe à l'acte et que je sache que j'étais irrécupérable. Je n'ai commencé à en parler et à l'assumer vraiment que lorsque j'ai un un copain, que je m'installais dans mon homosexualité, en perdant la gêne et la honte qui m'avait pourri la vie pendant tant d'années.
Je l'ai admis vraiment vers 23 ans, donc. J'ai tout fait en même temps : CO interne, externe, dépucelage
C'est vrai que c'est le plus important même si je pense que c'est le moins clair car il vient progressivement.
J'ai vécu des situations similaires à ce que vous avez déjà dit mais aussi croisé un couple dans la rue et en fait je me suis rendu compte que c'était le garçon qui retenait mon attention. On peut aussi regarder un film, une scène d'amour où en fait on fixe son attentiion sur le mec. Pour ce qui est du sexe solitaire même chose, en fait on ne se rend compte qu'après des semaines à des années que c'est non pas le sexe opposé mais le même sexe que nous qui nous attire mais jusque là c'était plus ou moins inconscient ou surtout plus ou moins inconsciemment refoulé.
Et puis un jour il y a quand-même un évènement ou un moment de raz-le-bol qui fait qu'on est obligé de se regarder dans le miroir et d'accepter car on en a forcément marre de se cacher cela en premier à soi-même. Et pour moi, même si je ne l'ai pas fait tout de suite, c'est là que l'envie irresistible d'en parler à quelqu'un m'est venue.
La dernière confirmation arrive quand on rencontre quelqu'un pour qui les sentiments sont si forts qu'on n'a plus de doute, ça ne peut pas être autre chose que de l'amour, surtout quand son absence nous transforme en une espèce de dépressif, inconnu jusque là, presque une loque !
J'ai vécu des situations similaires à ce que vous avez déjà dit mais aussi croisé un couple dans la rue et en fait je me suis rendu compte que c'était le garçon qui retenait mon attention. On peut aussi regarder un film, une scène d'amour où en fait on fixe son attentiion sur le mec. Pour ce qui est du sexe solitaire même chose, en fait on ne se rend compte qu'après des semaines à des années que c'est non pas le sexe opposé mais le même sexe que nous qui nous attire mais jusque là c'était plus ou moins inconscient ou surtout plus ou moins inconsciemment refoulé.
Et puis un jour il y a quand-même un évènement ou un moment de raz-le-bol qui fait qu'on est obligé de se regarder dans le miroir et d'accepter car on en a forcément marre de se cacher cela en premier à soi-même. Et pour moi, même si je ne l'ai pas fait tout de suite, c'est là que l'envie irresistible d'en parler à quelqu'un m'est venue.
La dernière confirmation arrive quand on rencontre quelqu'un pour qui les sentiments sont si forts qu'on n'a plus de doute, ça ne peut pas être autre chose que de l'amour, surtout quand son absence nous transforme en une espèce de dépressif, inconnu jusque là, presque une loque !
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- Messages : 13
- Inscription : lun. août 03, 2009 11:10 am
Moi je m'en suis rendu compte vers 12-13 ans, mais ca m'a pas trop choqué sur le moment, j'avais d'autres problèmes, c'est donc resté au second plan pendant pas mal de temps.
Puis ça a quand même commencé à me triturer les méninges, je savais que j'étais gay mais mon cerveau étais formater hétéro (les seules choses que je connaissais des homos, c'était "PD" et "enculé" qui ressortaient souvent pendant les récrés), donc je me disais hétéro "en toute honnêteté" à moi-même.
Ensuite, vers 15 ans, je tombe amoureux d'un de mes amis: là commence 2 ans et demi de questionnement parfois assez douloureux avec moi même, mais je me dis toujours hétéros, mais un peu moins quand même (maaaiiis bien sur^^). Jusqu'au jour où, comme ça, sans autres raisons que l'envie de me confier ( ça commencé à peser trop lourd pour moi tous seul), j'ai annoncé à un de mes amis que j'étais gay.
Je me souviens d'ailleurs bien de ce moment, la réaction de mon ami m'a un peu énervé (on est jamais content tous de même
):
-moi complètement paniqué à l'idée de lui dire (j'ai du m'assoir parce que j'hyper-ventilé a cause du stress^^)
- et lui qui me fait:" bah oui..et???"
Après on en a discuté toute la nuit, et à partir de là j'étais complètement à l'aise avec l'homosexualité
J'ai l'impression que si je n'étais pas tombé amoureux de ce gars, j'aurais mis encore beaucoup de temps avant de me dire "t'es gay mon p'tit gars"
Puis ça a quand même commencé à me triturer les méninges, je savais que j'étais gay mais mon cerveau étais formater hétéro (les seules choses que je connaissais des homos, c'était "PD" et "enculé" qui ressortaient souvent pendant les récrés), donc je me disais hétéro "en toute honnêteté" à moi-même.
Ensuite, vers 15 ans, je tombe amoureux d'un de mes amis: là commence 2 ans et demi de questionnement parfois assez douloureux avec moi même, mais je me dis toujours hétéros, mais un peu moins quand même (maaaiiis bien sur^^). Jusqu'au jour où, comme ça, sans autres raisons que l'envie de me confier ( ça commencé à peser trop lourd pour moi tous seul), j'ai annoncé à un de mes amis que j'étais gay.
Je me souviens d'ailleurs bien de ce moment, la réaction de mon ami m'a un peu énervé (on est jamais content tous de même

-moi complètement paniqué à l'idée de lui dire (j'ai du m'assoir parce que j'hyper-ventilé a cause du stress^^)
- et lui qui me fait:" bah oui..et???"
Après on en a discuté toute la nuit, et à partir de là j'étais complètement à l'aise avec l'homosexualité

J'ai l'impression que si je n'étais pas tombé amoureux de ce gars, j'aurais mis encore beaucoup de temps avant de me dire "t'es gay mon p'tit gars"
Long et douloureux!
J'ai le souvenir de garçons qui me plaisaient dès la classe de CM1, mais j'ai mis très longtemps avant de me dire "je suis homo". Même après avoir couché avec des hommes! (C'est que je suis parfois un peu têtu!)
Faut dire que j'habitais dans une ville assez homophobe, je n'y ai jamais vu ou entendu parler d'homos, même maintenant. Ils doivent se cacher... C'est ce que je faisais, je cachais mon homosexualité aux autres et à moi-même. Il m'arrivait aussi quelquefois d'être attiré par des filles. Alors j'ai longtemps espéré être bi plutôt que homo, ça me laissait l'espoir de finir marié avec une femme pour enterrer mon homosexualité qui ne serait devenu qu'un mauvais souvenir.
Heureusement j'ai déménagé, et à Toulouse on trouve des beaux homos qui donnent envie de se dire "je suis gay"
J'ai le souvenir de garçons qui me plaisaient dès la classe de CM1, mais j'ai mis très longtemps avant de me dire "je suis homo". Même après avoir couché avec des hommes! (C'est que je suis parfois un peu têtu!)
Faut dire que j'habitais dans une ville assez homophobe, je n'y ai jamais vu ou entendu parler d'homos, même maintenant. Ils doivent se cacher... C'est ce que je faisais, je cachais mon homosexualité aux autres et à moi-même. Il m'arrivait aussi quelquefois d'être attiré par des filles. Alors j'ai longtemps espéré être bi plutôt que homo, ça me laissait l'espoir de finir marié avec une femme pour enterrer mon homosexualité qui ne serait devenu qu'un mauvais souvenir.
Heureusement j'ai déménagé, et à Toulouse on trouve des beaux homos qui donnent envie de se dire "je suis gay"
