Coming out d'un futur papa

Sortez de l'ombre !
NathanExplosion
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Re: Coming out d'un futur papa

Message par NathanExplosion »

Je n'en suis plus au point d'etre outré par l'incompetence des psychologues, je passe...

Je suis plutot d'acord avec Scarlet et Wilhelm, tu a des responsabilité envers le pti bou en travaux.
Rester avec ton amie n'est pas une solution a mon avis: vous vivrez tout les deux un mensonge, aucun de vous ne sera heureux, et l'enfant en paiera les pots cassés dans le futur.

La seule chose que tu puisse faire maintenant, c'est etre honnete, d'abord avec toi meme, et avec elle.
Si elle est d'accord pour la garde partagée, je ne peut que l'en feliciter, vous pourrez tout les deux vivre votre vie, et des parents epanouis montrent un bon exemple pour les enfants.

Scarlett a tirer la question du timing: avant ou apres l'accouchement. A vrai dire, la femme enceinte a beau avoir une reputation d'etre "impossible a suporter", mais je n'ai pas vu ca de mes yeux. J'ai pourtant eu plusieur amies/tantes enceintes et elles etaient parfaitement les memes (peut etre que l'experience varie selon la femme).
Perso, je me dis juste que le plus tot serai le mieu, histoire que vous prepariez la situation et que vous vous soyez arrangés avant que le bébé n'arrive...
Pense a le faire dans le calme, j'avoue que la famille homophobe ne facilite pas vraiment les choses (c'est mon cas, je peut comprendre).

Autre detail: je trouve ta relation avec cet amie un peu malsaine (desolé du terme), vous vous mentez tout deux a vous meme et a l'autre. Mais je ne pense pas que vous etes a blamer l'un plus que l'autre. Ce qu'il faut maintenant, c'est vous mettre d'accord sur votre relation. Ensuite, parler d'elever l'enfant.

ross: je ne trouve pas que c'est ârticulierement manipulateur, ca m'a traverser l'esprit egalement. Mais si le contexte familiale est telle que je l'imagine, je peut imaginer d'autre facteur et pression familiales qui auraient pu influencer cette envie. Le fixer n'est tout de meme pas a ecarter de la liste, la liste est juste plus longue que ca :p
Zünisch
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Re: Coming out d'un futur papa

Message par Zünisch »

Beaucoup de choses pertinentes ont déjà été dit mais je voulais apporter mon point de vue.

Les motivations des uns et des autres, mauvaises, bonnes, compréhensibles ou non, sont presque secondaires. Peut être que les raisons de la mère étaient mauvaises. Et peut être que Pikpik a fait une erreur. Toujours est il qu'il existe une constante: Un enfant va naitre. Et il ne s'est pas fait tout seul. A partir de là, les deux individus responsables de sa conception, qui ont, avant que les choses explosent, décidé d'être parents doivent assumer leurs responsabilité de parents. Comme être présents dans les moments importants, qu'ils soient naissance ou anniversaires, comme laisser au parent ayant la garde de quoi faire vivre et éduquer l'enfant commun... :)

La bonne nouvelle, c'est qu'on peut assumer la responsabilité de parent sans vivre avec l'autre parent. Evidemment, quand on est séparé par un océan, c'est encore plus difficile. Mais certainement pas insurmontable. Donc je ne te conseillerais certainement pas de tout plaquer, torts partagés ou non. Parce qu'il y a des choses qui ne se plaquent pas. Qu'il est indécent de plaquer. En revanche, changer de vie pour être heureux tout en ne faisant pas du tort à ceux qui n'ont rien demandé, milles fois oui. (Et ne me dite pas que d'avoir des parents séparés, c'est faire du tort à l'enfant, je n'y crois pas une seule seconde. Dans la mesure où la séparation est menée intelligemment.) :wink:

Après, c'est vrai que ta femme va avoir mal. Mais si tu ne l'aimes plus, si tu n'es plus heureux avec elle, est-ce vraiment un argument pour ne pas la quitter ? Parfois il faut savoir être égoïste. (Ce qui n'est pas synonyme de gros sala*d sans coeur hein. :-P ) Par ailleurs, il faudrait aussi que tu sois honnête avec ton américain. Notamment pour ne pas t'engager dans une relation qui va finir en eau de boudin face à trop de non-dit. :s

Ps: Sinon, je vous trouve un peu dur au sujet du psy. Il a fait une erreur lourde de conséquence ça c'est sur. Mais je ne crois pas qu'il est voulu soigner l'homosexualité de quiconque.
Wilhelm
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Re: Coming out d'un futur papa

Message par Wilhelm »

Ps: Sinon, je vous trouve un peu dur au sujet du psy. Il a fait une erreur lourde de conséquence ça c'est sur. Mais je ne crois pas qu'il est voulu soigner l'homosexualité de quiconque.
Oui, c'est bien possible, mais on a été durs en parlant des psy en général, et ce cas particulier nous a un peu fait tilter^^
Eilraet
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Re: Coming out d'un futur papa

Message par Eilraet »

J'adore ce forum, les avis arrivent à une telle vitesse, et avec tellement de précision :niais:

Du coup à part dire que je suis d'accord avec ce qui a été dit je n'ai pas grand chose à dire.
La décision de faire un enfant étant généralement prise au sérieux j'ose penser que tu le voulais ce petit, donc j'espère très fortement que tu trouveras un terrain d'entente avec la mère. Et je ne pense pas que la solution de te sacrifier pour vivre une vie "normale" avec elle soit la bonne, loin de là, au mieux tu vas accumuler de la rancune pour elle et votre enfant, parce qu'ils t'auront empêché de vivre ta vie. Et l'autre solution : tout plaquer, me parait elle tout simplement impensable, non seulement ce serait un coup dur pour la mère et l'enfant (qui vivra sans père et finira bien par apprendre sa mère qu'il l'a abandonné pour aller retrouver un autre homme) mais en plus il n'est pas dit que tu n'auras pas de regrets plus tard, quand tu n'auras plus aucun contact avec ton propre enfant. Donc pour moi il faut que tu en parles, et le plus tôt possible, elle s'est déjà fait beaucoup d'illusions ne la laisse pas s'embourber encore plus.

Et bonne chance pour la suite :gentil:
NathanExplosion
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Re: Coming out d'un futur papa

Message par NathanExplosion »

Et ne me dite pas que d'avoir des parents séparés, c'est faire du tort à l'enfant, je n'y crois pas une seule seconde. Dans la mesure où la séparation est menée intelligemment.
Amen
Scarlett
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Re: Coming out d'un futur papa

Message par Scarlett »

NathanExplosion a écrit : Scarlett a tirer la question du timing: avant ou apres l'accouchement. A vrai dire, la femme enceinte a beau avoir une reputation d'etre "impossible a suporter", mais je n'ai pas vu ca de mes yeux. J'ai pourtant eu plusieur amies/tantes enceintes et elles etaient parfaitement les memes (peut etre que l'experience varie selon la femme).
Oui, je pensais plutôt au ressenti de la jeune maman plutôt qu'à ses humeurs "visibles". C'est à dire que l'on peut très bien sembler la même aux yeux des autres, et être angoissée, voire cafardeuse lorsque l'on est seule. Si les fameuses "sautes d'humeur" de la femme enceinte ne sont pas nécessairement vraies, la sensibilité à fleur de peau est bien là, et pour potentiellement n'miporte quoi. Donc devant un sujet aussi épineux, je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser ^^.

Quant à la question du timing, c'est trop tard ^^.
L'important maintenant c'est d'être sûr de ce qui sera discuter avec elle, et ne surtout pas tomber dans une discussion sur la base "je ne veux plus vivre avec toi, mais je veux pas te quitter non plus parce que je veux pas que tu souffres". Là ça ne mènerait nulle part et ce serait très douloureux.
Il vaut mieux lui annoncer clairement : "je suis désolé, mais ce n'est plus possible" (ce qui à mon sens reste la seule voie envisageable pour le bien de tous, à condtion d'y mettre les formes bien entendu). Plus clair et plus gérable, même si difficile à digérer évidement :erm:.
Pikpik28
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Re: Coming out d'un futur papa

Message par Pikpik28 »

Merci beaucoup pour toutes vos réponses. Ca fait beaucoup de bien d'avoir des avis sans langue de bois et totalement objectifs. Si j'avais découvert ce site plus tôt, je crois que j'aurais pu économiser quelques euros chez le psy ^^

Je vais essayer de répondre aux différentes questions posées.
J'aimerai savoir comment a réagit ta copine lorsque tu l'a quittée (au bout de ta seconde rencontre si j'ai bien compris). Etait elle furieuse? Tu dis que vous n'aviez pas rompu contact, faut-il donc comprendre qu'elle s'est montré compréhensive?

Oui effectivement je l'ai quitté au bout de la seconde fois que je suis sorti avec mon copain de l'époque. Ca était assez difficile dans le sens où elle ne s'attendait pas à ce que je "replonge" une seconde fois. Ca a confirmé le fait que je puisse être attiré par les garçons et ça lui a vraiment fait très mal, dans le sens où elle ne pouvait pas rivaliser. Elle a été assez compréhensive curieusement, peut être parce qu'au fond elle pensait que j'allais revenir. Nous habitions dans des appartements différents mais nous nous voyions régulièrement. Nous étions très attachés l'un à l'autre et il y avait encore des sentiments très forts l'un pour l'autre.
Ce qui me chiffonne, c'est le fait que tu te sois remis avec elle, après ta rupture avec le type. C'était ton idée, ou bien a t'elle insisté pour que tu retournes auprès d'elle? Ou encore, était-ce un consentement mutuel?
C'est moi qui suis revenu, sans qu'elle insiste vraiment mais peut être en faisant en sorte que ça se passe de cette manière en maintenant une proximité. Je pense effectivement comme toi Wilhelm que c'était une erreur. Je n'étais d'ailleurs pas très sûr de cette décision. L'autre décision aurait été de la quitter et de commencer à vivre la vie que je souhaitais. Sauf que ça me demandait une bonne dose de courage que je n'ai pas eu à ce moment-là :
1. quitter quelqu'un avec qui j'avais eu des sentiments très forts et avec qui j'avais partagé plusieurs années de ma jeune vie
2. faire un virage à 360° au niveau de mon orientation sexuelle. Le peu de personnes à qui j'en parlais à l'époque avaient du mal à saisir comment on peut changer si rapidement. Je me suis certainement réfugié dans ces interrogations pour ne pas à avoir changé de vie.
Idem, c'est à partir de là que je commence à perdre le nord ^^. Tu as peut-être pensé que tu l'aimais toujours ? Ou alors peut-être qu'elle représentait la sécurité d'une relation hétéro-normée et te rassurait face à ton identité sexuelle que tu n'acceptais pas encore ?
C'est exactement pour ces deux raisons : j'avais encore des sentiments très forts et la relation représentait une sécurité pour moi.
Dans le cas où tu te "barres" pour "refaire ta vie" (avec cet américain, ou pas, ça l'avenir te le dira), le problème c'est la responsabilité de cet enfant maintenant, la responsabilité que t'as sur lui je veux dire. Ta copine toute seule pourrait elle s'en occuper?
J'ai dit que je voulais me "barrer" sans vraiment le penser. Il s'agit plus d'une fuite en avant qui m'empecherait d'affronter la réalité. Mais je sais bien au fond que ce n'est pas ce qu'il faut faire et je veux m'occuper de cet enfant quoiqu'il arrive.
Ta situation est difficile, on peut pas non plus t'en vouloir de chercher à être heureux...mais faire un gosse alors qu'on est en plein doute, je veux dire, c'est complètement dingue, je ne comprends pas pour quelle raison...
Je suis d'accord sur le fait que c'est "dingue" de faire un enfant dans ce contexte. Au-delà des sentiments que j'éprouve pour elle, je crois que je l'ai fait pour trois raisons :
1. parce qu'elle en avait très envie depuis très longtemps et que moi au fond l'idée d'avoir un enfant ne m'effrayait pas
2. parce que je n'assumais toujours pas vraiment mon orientation sexuelle à ce moment là (et pas complètement aujourd'hui...) et que je ne me voyais pas vivre autrement
3. parce que la veille de la conception je perdais ma grand-mère accidentellement et que ce bébé c'était un peu la vie après la mort.
J'ajouterais que si je suis fondamentalement contre le choix du "je-reste-avec-toi-par-sympathie/compassion/habitude" (rayer la mention inutile), dans cette situation je serais tentée de te dire sur que tu aurais pu attendre que le bébé soit né avant de lui (re)parler des difficultés que tu traverses.
Je lui ai dit sur les conseils de personnes extérieures et après réflexion car au moment où je lui en ai parlé, elle avait encore la possibilité de ne pas garder le bébé. Je me disais que si je lui apprenais la vérité une fois le bébé né, elle aurait peut être des regrets et ne me le pardonnerait peut être jamais. Alors je lui ai dit avec des pincettes en mettant des réserves pour ne pas m'enfermer dans quelque chose dont je ne suis toujours pas complètement sûr et pour ne pas la traumatiser davantage. Mais l'essentiel a été dit.
D'autant que par ricochet tout cela va compliquer tes réflexions. Car j'imagine que l'ambiance à la maison n'est plus au beau fixe, ce qui ne va pas t'aider à faire le vide pour savoir ce que tu veux faire de ton futur.
L'ambiance a été très lourde depuis le début de la grossesse. Je n'étais pas très présent car je vivais mon histoire de manière égoïste à côté avec mon ami. Et lorsque j'étais là je gardais mes distances. Et elle en a souffert et cela a encore des répercussions aujourd'hui. Nous avons d'ailleurs eu une discussion hier soir sur ce point. Elle me dit qu'elle regrette la manière dont ça s'est passé et qu'elle n'imaginait pas du tout ça comme ça. Je pense qu'elle a du mal à établir le lien avec le bébé car elle pense que depuis son arrivée les problèmes se sont accentués. Je la sens triste dans un moment où elle devrait être la plus heureuse. Et ça me démonte complètement de la voir comme ça. Je pense également que je gâche de beaux moments. Et je sais que c'est fou mais ce bonheur là doit rester prioritaire par rapport à une orientation que j'ai refoulée depuis tant d'années et que je vais peut être devoir encore mettre de côté pour limiter la casse. Dès fois j'y arrive à maintenir cette priorité, et dès fois non. C'est à devenir schizophrène!
Si tu ne sais par où commencer, essayes déjà de savoir ce que tu souhaites vis à vis de ce bébé. Tu as tout de même accepté de le faire avec cette femme, à mon sens tu as donc un minimum de responsabilités morales envers elle et envers le bébé. A savoir par exemple, si toutefois tu décidais de partir, d'être sûre qu'elle sera soutenue, entourée, et aura de quoi élever le bébé. Dans cette même optique de départ, poses-toi aussi la question de savoir si tu peux/souhaites rester en contact avec l'enfant et sa mère. Et si oui, comment ?
J'aime déjà ce bébé et je ferai tout pour qu'il soit heureux et qu'il ne manque de rien.
Pour l'instant je ne veux pas me séparer d'elle. Lorsque je suis né, mon père était avec une maîtresse et sa relation a duré les 3 première années de ma vie. Il était donc un père absent. Mes parents n'ont pas réussi recoller les morceaux après et malgré qu'ils se soient remis ensemble, ils ont fini par divorcer après 15 ans de disputes. Je n'ai pas envie d'être absent lors des premières années de la vie mon enfant, même si je sais qu'il préfèrerait que ces parents soient heureux, que ce soit ensemble ou séparément. Je crois au fond que je ne suis pas prêt à tout laisser. Ca me rappelle trop une situation familiale douloureuse.
Rester avec ta copine uniquement pour l’enfant, et continuer à fréquenter des hommes en cachette ne semble pas t’apporter le bonheur, chaque fois que tu rentreras chez toi, tu te sentiras prisonnier.
C'est ce que mon psy actuel m'a donné comme piste. Continuer ma relation avec elle en ne lui mentant pas sur mon orientation sans faire un rapport détaillé de mes escapades ponctuelles. Mais je ne vois pas bien comment ça peut fonctionner comme ça. Ca permet de me contenter sur le moment mais à moyen terme ça ne me conviendra pas.
C'est exactement ça! Elle t'aime, elle pense qu'elle peut te changer, c'est ça aussi l'amour: une réalité qu'on vit de manière erronée. A mon avis elle tient énormément à toi, elle veut te garder, au prix de négliger aussi ton bonheur. En effet, ça paraît dingue qu'une fille soit certaine de vouloir un enfant avec un homme dont elle n'est pas sûr qu'il restera avec elle. C'est un moyen de t'enchaîner, mais dans son cas, c'est sans doute involontaire, elle t'aime, pense que tout est possible. Après tout tu es bien revenu avec elle, on peut "comprendre" son espoir (double erreur, donc)...
C'est tout à fait ça. Je suis impressionné que vous soyez tous aussi clairvoyants sur une situation qui me paraissait un vrai sac de noeuds...
Je sais pas non plus si c'est son genre mais est-il possible qu'elle aie voulu l'enfant pour "te fixer" ?
Je me suis posé cette question. Elle savait très bien que le plus fort engagement pour un couple était d'avoir un enfant. Elle savait que je ne voulais pas me marier alors c'était un enfant qui représentait la meilleure preuve d'amour.
Après, c'est vrai que ta femme va avoir mal. Mais si tu ne l'aimes plus, si tu n'es plus heureux avec elle, est-ce vraiment un argument pour ne pas la quitter ? Parfois il faut savoir être égoïste. (Ce qui n'est pas synonyme de gros sala*d sans coeur hein. ) Par ailleurs, il faudrait aussi que tu sois honnête avec ton américain. Notamment pour ne pas t'engager dans une relation qui va finir en eau de boudin face à trop de non-dit.
C'est vrai que je ne suis pas heureux dans cette situation. Mais l'autre situation que j'ai vécue avec mon dernier ami était difficile car elle m'a fait prendre conscience que je ne pourrai pas vivre exactement une relation avec un garçon comme avec une fille. J'étais naïf et pensais qu'on pouvait tenir la main de son ami et l'embrasser où bon me semblais. Mais le regard et les réflexions des autres m'a fait comprendre que tout n'est pas encore rentré dans les moeurs, même dans une ville comme Paris. J'ai du mal avec ça. Ca ne me correspond pas de devoir vivre en faisant attention en permanence. Mais c'est comme ça et ça sera certainement quelque chose qu'il faudra accepter, à défaut de ne pas pouvoir faire évoluer les mentalités aussi rapidement.
Concernant mon ami, j'ai écrit un courrier que je vais envoyer au mois d'août. Je vais lui épargner de lui faire part de cette nouvelle maintenant à quelques jours de son anniversaire. Je pense que ça va faire l'effet d'une bombe.
L'important maintenant c'est d'être sûr de ce qui sera discuter avec elle, et ne surtout pas tomber dans une discussion sur la base "je ne veux plus vivre avec toi, mais je veux pas te quitter non plus parce que je veux pas que tu souffres". Là ça ne mènerait nulle part et ce serait très douloureux.
Il vaut mieux lui annoncer clairement : "je suis désolé, mais ce n'est plus possible"
C'est certainement la meilleure chose à faire en effet. J'ai juste peur de me tromper et de tout gâcher. C'est aussi pour ça que je suis revenu avec elle la première fois. Je pensais que le choix à l'époque d'aller vers les garçons n'était pas vraiment ce que je désirais. Mais force est de constater que l'histoire se répète. Je crois que je ne sais pas vraiment ce que je veux au fond, ou que j'ai peur de le savoir. Ca me paraît insurmontable aujourd'hui.
Scarlett
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Re: Coming out d'un futur papa

Message par Scarlett »

Tout d'abord, merci pour ton honnêteté.

Nous n'avons pas dit des choses toujours faciles à entendre, et pourtant tu les as lu et a pris le temps de les comprendre et d'y répondre. C'est tout à ton honneur. Surtout ne perds pas cette attitude de vue en cours de route, car c'est la seule qui te permettra de sortir de ce labyrinthe.

Bon. Donc tu nous dit :
Pikpik28 a écrit :Je lui ai dit sur les conseils de personnes extérieures et après réflexion car au moment où je lui en ai parlé, elle avait encore la possibilité de ne pas garder le bébé. Je me disais que si je lui apprenais la vérité une fois le bébé né, elle aurait peut être des regrets et ne me le pardonnerait peut être jamais. Alors je lui ai dit avec des pincettes en mettant des réserves pour ne pas m'enfermer dans quelque chose dont je ne suis toujours pas complètement sûr et pour ne pas la traumatiser davantage. Mais l'essentiel a été dit.
Voilà qui change subtilement la donne. Dans ton récit initial, j'avais compris que tu lui en avais parlé à mi-parcours (donc IVG plus possible). Du coup, sachant ça et compte-tenu de la situation (à savoir que l'erreur était déjà faite. Car oui concevoir cet enfant était résolument une erreur, pour tous les trois) c'était en effet plus sage de lui faire connaître la vérité et de lui permettre d'interrompre cette grossesse, basée sur du vent.

J'imagine qu'après avoir tant voulu un bébé, le choix pour ta compagne a du être cornélien. Peut-être même n'a-t-elle pas voulu comprendre la totalité de ce que tes révélations impliquaient, par incapacité à gérer la déchirure que cela représentait dans ses espoirs et ses plans d'avenir.
Pour toutes ces raisons, amour inclus, elle a décidé de garder cet enfant...

Pikpik28 a écrit :L'ambiance a été très lourde depuis le début de la grossesse. Je n'étais pas très présent car je vivais mon histoire de manière égoïste à côté avec mon ami. Et lorsque j'étais là je gardais mes distances. Et elle en a souffert et cela a encore des répercussions aujourd'hui. Nous avons d'ailleurs eu une discussion hier soir sur ce point. Elle me dit qu'elle regrette la manière dont ça s'est passé et qu'elle n'imaginait pas du tout ça comme ça. Je pense qu'elle a du mal à établir le lien avec le bébé car elle pense que depuis son arrivée les problèmes se sont accentués. Je la sens triste dans un moment où elle devrait être la plus heureuse. Et ça me démonte complètement de la voir comme ça. Je pense également que je gâche de beaux moments. Et je sais que c'est fou mais ce bonheur là doit rester prioritaire par rapport à une orientation que j'ai refoulée depuis tant d'années et que je vais peut être devoir encore mettre de côté pour limiter la casse. Dès fois j'y arrive à maintenir cette priorité, et dès fois non. C'est à devenir schizophrène!
Situation tristement prévisible.
Il me paraissait évident qu'une telle bombe (même si tu a spris des pincettes) ne pouvait pas ne pas avoir de lourde répercution sur cette grossesse. Oui elle est malheureuse, et il est trop tard pour changer cela. Elle a choisi, après tes explications, de garder malgré tout cet enfant (encore une erreur ?). Maintenant il va aussi falloir qu'elle assume ce choix.

L'idée à présent, c'est d'arriver à évoluer tous les deux vers une situation saine. A savoir arrêter de se bourrer le mou mutuellement. Elle t'aime, ce n'est pas réciproque. Point.

C'est ton amie, ta soeur, ton alliée de toujours, tu la chéris comme telle, mais certainement pas comme ta femme (romantiquement et sexuellement parlant). Il est donc inutile, et douloureux, de chercher à prolonger ce mirage.
Rester avec elle dans cette optique va vous détruire tous deux, vous enfermer dans une vie faite de frustration et de mensonge, qui vous conduira peut-être à terme à vous haïr et à vous entre-déchirer, pour le plus grand désespoir de votre enfant.

D'ailleurs, si tu sens vraiment que le lien entre la mère et l'enfant est brouillé à cause de cela, je ne saurais que trop t'inciter à répéter dès que l'occasion se présente que le bébé n'y est pour rien, que les choses auraient évolué de cette façon avec ou sans lui. Car le pauvre bouchon risque sinon de doublement pâtir de ce fiasco.

Toi comme ta compagne, n'oubliez pas que le bébé n'a rien demandé, lui. Il va être catapulté au beau milieu de vos errements. Alors préservez-le, c'est votre responsailité. Si vous n'avez pas pu/su y voir clair jusqu'à présent, aujourd'hui vous ne pouvez plus vous permettez de tâtonner. Votre enfant à besoin que vosu parveniez à aplanir tout ceci.
Si vous ne le faites pas pour vous, faites le pour lui.

PIkpik287 a écrit :C'est vrai que je ne suis pas heureux dans cette situation. Mais l'autre situation que j'ai vécue avec mon dernier ami était difficile car elle m'a fait prendre conscience que je ne pourrai pas vivre exactement une relation avec un garçon comme avec une fille. J'étais naïf et pensais qu'on pouvait tenir la main de son ami et l'embrasser où bon me semblais. Mais le regard et les réflexions des autres m'a fait comprendre que tout n'est pas encore rentré dans les moeurs, même dans une ville comme Paris. J'ai du mal avec ça. Ca ne me correspond pas de devoir vivre en faisant attention en permanence. Mais c'est comme ça et ça sera certainement quelque chose qu'il faudra accepter, à défaut de ne pas pouvoir faire évoluer les mentalités aussi rapidement.
Que tu ne te sois pas senti accepté den vivant cette (apparemment belle) romance avec ton homme, cela ne concerne que toi. En aucun cas cela ne t'autorise à maintenir ta compagne dans le flou artistique sous prétexte que tu as peur de ce que tu as perçu dans les yeux des autres. Je suis dure en disant cela, je le sais. Mais je ne cherche pas à te faire de la peine, j'appuie juste sur ce que tu sais déjà : c'est comme ça, le commun des mortels est conservateur et obtu, tu ne pourras ni changer ni fuir cette réalité.
Essayes d'évacuer cette considération de tes réflexions, car elle ne te mènera nulle part.


Sur un autre point, tu dis :
Pikpik28 a écrit :Pour l'instant je ne veux pas me séparer d'elle. Lorsque je suis né, mon père était avec une maîtresse et sa relation a duré les 3 première années de ma vie. Il était donc un père absent. Mes parents n'ont pas réussi recoller les morceaux après et malgré qu'ils se soient remis ensemble, ils ont fini par divorcer après 15 ans de disputes. Je n'ai pas envie d'être absent lors des premières années de la vie mon enfant, même si je sais qu'il préfèrerait que ces parents soient heureux, que ce soit ensemble ou séparément. Je crois au fond que je ne suis pas prêt à tout laisser. Ca me rappelle trop une situation familiale douloureuse.
Mais tu dis aussi :
Pikpik28 a écrit : [Partir (n.d.scarlett)] C'est certainement la meilleure chose à faire en effet. J'ai juste peur de me tromper et de tout gâcher. C'est aussi pour ça que je suis revenu avec elle la première fois. Je pensais que le choix à l'époque d'aller vers les garçons n'était pas vraiment ce que je désirais. Mais force est de constater que l'histoire se répète. Je crois que je ne sais pas vraiment ce que je veux au fond, ou que j'ai peur de le savoir. Ca me paraît insurmontable aujourd'hui.
Deux paragraphes, une contradiction majeure.

Je te sens parti pour t'enfermer dans ce fameux "je ne veux plus vivre avec toi, mais je veux pas te quitter non plus parce que je veux pas que tu souffres", dans lequel s'enlisent beaucoup de couple en fin de vie (et ce quelle que soit l'orientation sexuelle).

Ta réalité, ton identité, qu'elle te satisfasse ou non, qu'elle te fasse peur ou non, tu la connais maintenant. Faire semblant d'en douter c'est faire du mal à tout le monde. Ce qui signifie qu'il n'y a qu'une issue vis-à-vis de ce pseudo-couple que vous avez monté.

Peut-être aussi que ce qui te fait perdre un peu le nord, c'est l'impression qu'il va falloir que tu plies bagage en 48h et disparaisse à jamais de sa vie. Ce n'est en aucun une obligation. Une séparation réussie est rarement une séparation "à l'arrache". Ce sont des choses qui se discutent et qui se préparent. Ne serait-ce que pour régler toutes les questions relatives au bébé, vous vous devez de discuter (à compter du moment où tu auras fermement décidé de partir).
Une séparation réussie, c'est aussi une possibilité de garder des relations à peu près gérable avec la mère, et donc peut-être à long terme de préserver cette profonde affection que vous avez l'un pour l'autre.


... Mais bien sûr tout cela ne tombe pas du ciel. Réussiur tout cela demande beaucoup d'énergie, de courage, de persévérance, et une grosse dose de conversations aussi longues que pénibles. Il y aura certainement des larmes de part et d'autre, des coups de poing sur la table, mais c'est la seule voie possible pour parvenir à vous remettre en selle tous les deux.

Il faut affronter la situation telle qu'elle est, sans mentir, mais sans pour autant jouer la carte de l'indifférence. Elle t'es chère ? Dis le lui, mais cette fois ne lui fait pas miroiter un amour "de couple", mets sur tes sentiments les mot adéquats. Tu ne veux en aucun cas abandonner ton fils à naître ? Dis le lui aussi...

Plus facile à dire qu'à faire, n'est ce pas ? C'est clair. D'autant qu'il n'y a aucune garantie de résultat, tout dépéndant étroitement de la teneur de vos conversations, de la capacité à se faire comprendre de l'autre, et de la volonté de trouver une solution pacifiée.

En revanche si tu ne dis rien, ne fais rien, et reste enfermer dans cette situation, on peut tous te prédire comment ça va finir...

Pikpik28 a écrit :Je crois que je ne sais pas vraiment ce que je veux au fond, ou que j'ai peur de le savoir.
Si tu sais. Tu as peur, c'est normal. Dans une situation aussi emberlificotée que la tienne, n'importe qui aurait peur. Pourtant il va bien falloir avancer. Comme je le disais plus haut : si vous ne le faites pas pour vous, faites le pour le bébé.
Car non, je ne crois pas une seconde qu'une situation comme la vôtre puisse être saine et/ou épanouissante pour l'enfant, ou ses parents :erm: ...


En tout cas ne perds pas courage, la situation est difficile mais elle n'est pas inextricable. Puis il y a ici beaucoup de gens qui sauront t'aider, te conseiller et te soutenir dans ton acceptation de toi.

Accroches-toi :souris:


P.S : désolée pour le pavé, j'ai essayé de retranscrire mes impressions de mon mieux :|.
Wilhelm
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Re: Coming out d'un futur papa

Message par Wilhelm »

D'accord avec Scarlett, je suis vraiment heureux de voir que tu arrives à bien en parler, même si certains de nos propos peuvent être durs à entendre ;=)
C'est moi qui suis revenu, sans qu'elle insiste vraiment mais peut être en faisant en sorte que ça se passe de cette manière en maintenant une proximité. Je pense effectivement comme toi Wilhelm que c'était une erreur. Je n'étais d'ailleurs pas très sûr de cette décision. L'autre décision aurait été de la quitter et de commencer à vivre la vie que je souhaitais. Sauf que ça me demandait une bonne dose de courage que je n'ai pas eu à ce moment-là :
1. quitter quelqu'un avec qui j'avais eu des sentiments très forts et avec qui j'avais partagé plusieurs années de ma jeune vie
2. faire un virage à 360° au niveau de mon orientation sexuelle. Le peu de personnes à qui j'en parlais à l'époque avaient du mal à saisir comment on peut changer si rapidement. Je me suis certainement réfugié dans ces interrogations pour ne pas à avoir changé de vie.
C'est ce que je pensais, à ce niveau, c'est également dur de t'en vouloir, car la situation n'était pas évidente. Le problème c'est qu'il faut aussi à apprendre "à faire du mal aux autres pour son propre bien". Peut-être qu'une séparation ferait mal, mais à postériori, elle engagerait, je pense, bien moins de souffrance que poursuivre une relation qui tient du ficitif.

Je suis d'accord sur le fait que c'est "dingue" de faire un enfant dans ce contexte. Au-delà des sentiments que j'éprouve pour elle, je crois que je l'ai fait pour trois raisons :
1. parce qu'elle en avait très envie depuis très longtemps et que moi au fond l'idée d'avoir un enfant ne m'effrayait pas
2. parce que je n'assumais toujours pas vraiment mon orientation sexuelle à ce moment là (et pas complètement aujourd'hui...) et que je ne me voyais pas vivre autrement
3. parce que la veille de la conception je perdais ma grand-mère accidentellement et que ce bébé c'était un peu la vie après la mort
Ton raisonnement est tout à fait humain et compréhensible, une fois encore, malheureusement, notamment la 3eme raison, bien qu'émotivement forte, ne suffisent pas à justifier la conception d'un enfant. Il a un peu été érigé en rempart pour toi, en rempart contre tes doutes. On ne compense pas non plus une mort par une vie, mais je me doute que les choses se sont passées vite, que tu n'as pas forcément eu à te poser ces questions vu le doute dans lequel t'étais plongé.

Tu dis ne pas pouvoir te séparer de ton amie, je pense qu'il s'agit là d'une erreur. C'est louable de penser à elle, de te dire que tu dois rester avec elle, assumer, la soutenir. Mais là non plus, ce n'est pas la solution, ce n'est pas en lui faisant moins de mal "immédiatement", que tu vas lui assurer de ne pas souffir à long terme. Et c'est bien pire de souffrir par petites doses permanentes, que sur un temps relativement court. Tu peux pas te négliger, ni ton bonheur. Le sacrifice ne résout rien, tu n'as pas à t'infliger ça, crois-même. Certes, t'as fait une énorme connerie, mais je pense que t'es déjà bien "puni" par les évènements qui en découlent, alors ne sacrifie pas ton bonheur, à celui d'une autre, qui n'est d'ailleurs même pas assuré. Quelque chose comme la garde alternée me semble adapté à ton cas, mais tu ne peux pas demeurer avec elle, je pense. Ca marchera un temps, et un jour, tu te réveilleras, t'auras des regrets...Tu lui en voudras, tu t'en voudras au sujet de la conception de cet enfant qui t'as rendu prisonnier. Tu te sentiras frustré parce qu'incapable de vivre ce que tu aurai du vivre. Il ne faut pas que ça se passe comme ça. Je veux dire, la garde alternée, te permet de conserver un lien avec ton enfant, et ton "amie", sans pour autant les rejetter, et par delà même, tu obtiens ta liberté, liberté de vivre ton homosexualité comme tu l'entends. Je te cache pas qu'il y aura sans doute des réactions à ton encore, négatives, mais ça, tu ne feras pas sans.
L'ambiance a été très lourde depuis le début de la grossesse. Je n'étais pas très présent car je vivais mon histoire de manière égoïste à côté avec mon ami. Et lorsque j'étais là je gardais mes distances. Et elle en a souffert et cela a encore des répercussions aujourd'hui. Nous avons d'ailleurs eu une discussion hier soir sur ce point. Elle me dit qu'elle regrette la manière dont ça s'est passé et qu'elle n'imaginait pas du tout ça comme ça. Je pense qu'elle a du mal à établir le lien avec le bébé car elle pense que depuis son arrivée les problèmes se sont accentués. Je la sens triste dans un moment où elle devrait être la plus heureuse. Et ça me démonte complètement de la voir comme ça. Je pense également que je gâche de beaux moments. Et je sais que c'est fou mais ce bonheur là doit rester prioritaire par rapport à une orientation que j'ai refoulée depuis tant d'années et que je vais peut être devoir encore mettre de côté pour limiter la casse. Dès fois j'y arrive à maintenir cette priorité, et dès fois non. C'est à devenir schizophrène!
Malheureusement, si tu ne fais rien, je ne vois pas de raison pour que ça puisse changer...Malgrè tes efforts.
Rosslaew
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Re: Coming out d'un futur papa

Message par Rosslaew »

Je vais me permettre d'exprimer un ressenti personnel et peut-être totalement à côté de la plaque.

Personnellement, j'ai l'impression que ta situation est d'autant plus difficile étant donné la personne qu'est cette demoiselle. De ce que tu dis j'ai l'impression que c'est une personne géniale, très amoureuse de toi et compréhensive, qui se donne à fond pour que ça marche et tout. Et j'ai l'impression que c'est ce que tu penses aussi (vu que c'est l'impression que j'ai eue en te lisant) et que pour tout ça tu tiens d'autant plus à elle.

J'ai l'impression (bon je vais être affirmatif à partir de maintenant mais encore c'est du ressenti) que tu es vraiment tombé amoureux d'elle dans le passé, très sincèrement, et ce malgré ton homosexualité, qui ne s'était certes pas révélée à l'époque, notamment parce qu'elle a une personnalité géniale. Mais le fait que tu aimes les homes et non les femmes fait que ça n'a pas suffi à maintenir un couple basé pourtant sur de l'amour et que tu t'es progressivement désenamouré, comme ça aurait pu se produire dans n'importe quel autre couple.

Bon, si je ne suis pas totalement à côté de la plaque, c'est quand même plutôt positif parce que ça veut dire que si elle arrive à passer la difficulté et se désenamourer de toi aussi, vous avez des personnalités très compatible pour rester très bon amis par la suite et élever l'enfant dans des conditions excellentes.

Mais bien sûr vu qu'elle est très amoureuse, ça ne va pas être facile pour elle mais j'ai le sentiment qu'avec ce que tu ressens pour elle tu seras en mesure de l'aider, de la guider pour qu'elle aille de l'avant (dans mon idée, y compris pour ses prochains amours)

Voilà, c'est mon ressenti, tu as l'autorisation de m'insulter violemment si je suis complétement à côté de la plaque ! :gentil:

edit : j'ai oublié de plussoyer Scarlett :
Une séparation réussie, c'est aussi une possibilité de garder des relations à peu près gérable avec la mère, et donc peut-être à long terme de préserver cette profonde affection que vous avez l'un pour l'autre.


... Mais bien sûr tout cela ne tombe pas du ciel. Réussiur tout cela demande beaucoup d'énergie, de courage, de persévérance, et une grosse dose de conversations aussi longues que pénibles. Il y aura certainement des larmes de part et d'autre, des coups de poing sur la table, mais c'est la seule voie possible pour parvenir à vous remettre en selle tous les deux.

Il faut affronter la situation telle qu'elle est, sans mentir, mais sans pour autant jouer la carte de l'indifférence. Elle t'es chère ? Dis le lui, mais cette fois ne lui fait pas miroiter un amour "de couple", mets sur tes sentiments les mot adéquats. Tu ne veux en aucun cas abandonner ton fils à naître ? Dis le lui aussi...
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