Avec quel(s) mot(s) le dites-vous ?

[Levitz]

Moi c'est plutôt du genre "mon ami, c'est un garçon" ou "je préfère les garçons". "Homo" je n'ai dû le prononcer par la suite qu'avec une copine avec qui on ne se cache rien. "Homosexuel" jamais je pense, "gay" non plus, j'aime pas même si je trouve que c'est plus facile à employer.

[Fackdem]

A une fille qui me harcelait en voyage linguistique en Angleterre : "Je prefere les garçons", elle m'a répondu "C'est la première fois que je vois un pd". Super

A un pote (je venais de me faire larguer) : "Je me suis fait largué par mon copain" ... petit temps de compréhension ... "Ah ouaiii".

J'ai lu un sondage fait aux états-unis sur les termes utilisés, et quand il s'agissait des droits les sondés était trés sensiblement plus favorable à ces droits quand on utilisait le terme "gay" que "homosexual". Donc utilisez plutôt "gay" ou "homo", mais vaut mieux retirer la racine "sexuel" qui perturbe la compréhension et fait associé au terme une connotation plus sexuelle que sentimentale qui peut gêner. Ou utilisez une périphrase.

J'ai entendu parlere de cette histoire de connotation qui peut "brouiller" le message.
Perso j'évite d'utiliser le terme "homosexualité" quand il s'agit de parler de moi. Et tout ce qui s'y rapporte, en fait. Je n'y arrive pas.
Mes derniers CO, c'est en général les gens qui m'ont posé la question directement. Donc je n'ai pas eu besoin de dire autre chose que "oui", ce qui était déjà assez dur. A vous lire, on est plusieurs dans ce cas.
Ceci dit, je me souviens de l'un de mes CO en particulier. Ca faisait un moment qu'une fille rencontrée lors d'un voyage à laquelle je m'étais énormement attachée insistait pour en savoir plus, parce que j'avais tendance à passer pas mal de choses sous silence. Et puis est arrivée la soirée, durant laquelle j'avais bu comme un trou, où elle m'a fait parler. Elle ne m'a pas demandée "t'es gay?", bien qu'elle s'en doutait très largement, mais m'a, en quelque sorte, poussée à le dire moi-même. Est finalement sorti, entre deux relents alcoolisés, le "j'suis une putain de gouine". Et c'était mon "meilleur" CO. Le dire de vive voix, moi-même, je crois que ça a enlevé... je sais pas... une sorte de cran d'arrêt. J'ai pu en parler, en pleurer, et ça m'a vraiment aidée. Alors même si c'est encore dur de l'assumer, quand je me sens trop mal à cause de ça, je me souviens de tout ce qu'elle m'a dit. Je lui en suis vraiment reconnaissante

[Harmodius]

"Je ne conçois pas une vie sentimentale satisfaisante avec une fille" devant une autre (palme de la périphrase delamorkitu),

[mestic]

Pendant longtemps j'ai dit "je préfère les filles". Maintenant je n'ai plus besoin de rien dire

Je l'ai présenté à ma petite soeur sous la forme suivante : "tu vois [x] ? Ben c'est plus que ma copine..." quant à ma mère, c'est elle qui m'a grillée en me demandant "quand vas-tu me dire que tu es avec [x] ?"

Je crois que je n'utilise le terme de lesbienne qu'avec des homos/bi. Je ne me qualifie jamais d'homosexuelle. En fait je dis plus souvent que je suis gay ou pédette !

[lestump]

j'ai tenté "les filles c'est pas mon truc !" vivement déconseillé !

[Gil]

j'ai dit et je dis tjrs "je préfère les femmes" (filles j'ai laissé tomber rapidement parce que je ne copine pas, je copule ok elle est pas terrible...) ou "je vis avec une femme" (qd c'est le cas) lorsque j'entrevois un horizon obscurci par une vision un chouille trop hétérocentrée. Sinon qd je sens que la personne en face est relativement ouverte je dis directement "lesbienne".

[hybride]

Ouais, il m'arrive aussi souvent de parler de ma copine quand je raconte ma life, en général ça compte pour un CO (enfin, y a toujours des cerveaux-lents pour croire que je parle d'une amie).

[Deleted User 6403]

Ça a été principalement "je suis homosexuel" à mes parents et à la famille en général (où ma mère à répondu "on s'en doutait", et mon père "Ah"). Je l'ai pas dit à tout le monde, mon cousin par exemple, ayant fait remonté l'info à ma tante et à ses frères et sœurs.

J'ai fait quelques "je suis comme toi, je préfère les mecs" à ma sœur et quelques amies proches.

Après ça s'est su auprès de mes amis de fac quand je suis revenu de vacances avec une alliance :
« t'es marié ?
- non, juste fiancé
- ok, et elle s'appelle comment ?
- euh, qui ça "elle" ?
- ben ta copine !
- Ah non, c'est pas une copine »
Et là, soit la personne comprends, soit faut lui faire un dessin...
D'autres l'ont appris en lisant l'inscription à l'intérieur de l'alliance (que je n'ai plus depuis).
Ça remonte à 5-6 ans.

Dernièrement, c'est venu au fil des discussions, genre « et toi, t'as une copine ? - nan, et c'est pas prévu. - ah bon, pourquoi celà ? », ou autres phrases du genre « tu envisages d'avoir des enfants ? », « t'es plutôt mariage ou pacs ? ». J'ai pas de réponse toute faite, c'est en fonction de la personne et de son caractère, pour être plus ou moins direct. J'ai la mauvaise habitude d'essayer de parler en code, et ça me dessert pas en général « la loi ne m'autorise pas à me marier pour le moment, parce qu'il faut un homme et une femme »...
Je l'ai utilisé il y a un mois, devant plusieurs personnes, au moins 2 du groupe ont compris de suite, mais personne ne m'en a reparlé depuis.

[Wilhelm]

Moi j'aime bien le "J'suis gay" qu'on balance à la gueule de ceux qui s'y attendent pas, l'air détaché

[spécimen]

Et bien moi, je ne sais pas comment je m'y prendrais.
Je n'ai pas envie de "reprendre" mon interlocuteur s'il demande "est-ce que tu as une copine ?" ou "quel est le nom de ta copine ?".
J'ai envie que ce soit le plus naturellement possible, comme si l'éventualité d'avoir un copain coulait autant de source que celle d'avoir une copine. Débarrassé de tous "préjugés" sociétaux.

A l'occasion d'une discussion que j'aurais aimé conclure à termes :
une très bonne amie très sensible : "ça faisait longtemps que nous ne nous étions pas parlés"
moi : "oui c'est vrai, j'étais plutôt occupé"
elle : "j'ai pensé un moment que tu avais rencontré quelqu'un" (notons à cet instant le genre indéterminé de "quelqu'un"... peut-être est-ce un hasard, mais je ne le pense pas)
moi : "euh...oui, ce n'est pas faux"

Cette amie n'a pas prolongé la discussion, car elle est très respectueuse, et a senti un certain embarras de ma part...
Mais si elle avait demandé son nom, même si elle avait accordé le genre au féminin, je pense j'aurais balancé directement "il s'appelle R.", sans la reprendre en disant un truc du genre "non ce n'est pas elle, mais il".

Je rêve que tous mes futurs CO se déroulent ainsi, du genre "qu'est ce que tu aimes?", et moi de répondre "j'aime R.". Bref, je n'ai pas envie d'induire une opposition hétérosexualité/homosexualité (même si de fait, il y en a une ne serait-ce que par la nature de l'orientation (de fait, par opposition je pense dans l'esprit des gens dans le sens, il est aussi normal/naturel d'être hétéro que d'être homo)), tellement ça me semble naturel d'aimer R.