ok. je vais donc développer.
Papa, maman, je suis homosexuel.
la répétition donne un côté sollenel et donc grave à l'anonce de son homosexualité. Le détachement graphique en fait l'événement central de la lettre mais en même temps fait ressortir celà comme LE fait notoire. et si au contraire on faisait plutôt ressortir qu'il est un fils aimant qui voudrait qu'on l'accepte tel qu'il est?
J’aimerais aussi que cette lettre soit lue jusqu’au bout pour ne pas que vous adoptiez de position irréfléchie.
un souhait qui sonne comme un ordre, et suscite avant même la révélation fatidique une attitude méfiante de la part du lecteur, qui déjà est accusé d'on ne sait pas quoi mais en tout cas d'être susceptible de ne pas réfléchir. En plus l'association des deux parents ne permet qu'une marge de manoeuvre très réduite comme s'il s'agissait d'une entité seule et non de deux personnes distinctes pouvant avoir leur avis ou au moins un avis qui diffère.
Ce n’est pas un gros mot, pas une insulte. Pas une maladie physique, pas une maladie mentale. Pas une dégénérescence de la société, pas un effet de mode. C’est juste une différence, de la même façon que mes cheveux bruns ou ma peau blanche
.
anticipe sur le reproche, répétition et accumulation, effet emphatique encore. Il exhume tout le "on dit que" montre du doigt tout ce qu'on pourrait en penser de mal avant de montrer que la majeure partie de la population en pense du bien ou est indifférente. La dernière phrase pourrait arriver en premier, par exemple ou être seule. coupant court à toute forme de délire, et surtout surtout ne le suggérant pas.
Que je sois né ainsi ou que je le sois devenu, peu importe. Je suis comme ça aujourd’hui, depuis longtemps et pour toujours. Ne cherchez pas de coupable, il n’y a pas de crime.
nouvelle séparation graphique. Paragraphe qui fini sur une note pas positive du tout. caractère sec du à l'accumulation de juxtaposées, et ton conclusif n'ouvrant pas du tout à la discussion. Attitude fermée, qui suggère que sans doute le dialogue n'est plus permis. Or je pense que moi ses parents pour arriver à accèpter il vont avoir besoin d'une putain de discussion. à mon avis max-ter ne peut pas faire ça en leur retirant le droit à l'échange.
Je ne vous demande pas de l’accepter tout de suite. Peut-être même ne l’accepterez-vous jamais. Mais cela me soulage d’arrêter de vous le cacher, et j’ai l’espoir que vous comprendrez que je suis le même qu’avant cette lettre et que je le resterai.
Je vous aime,
il se met en position du type qui "demande" et suggère en même temps qu'il leur est possible de ne pas l'accèpter. Cette hypothèse ne devrait pas figurer dans cette lettre. Laisse leur leur libre arbitre. il y a nette anticipation sur ce qui pourrait se passer de pire sans dialogue avec à la clef rupture. Du coup le "je vous aime final" sonne comme un adieu ce qui est délirant. Il devrait être lu comme une ouverture au contraire.
Le mot "espoir" brille comme quelque chose de faible en aucun cas une certitude. Quitte à suggérer à ses parents l'attitude à avoir, il pourrait leur suggérer une chose bonne.... du style " je sais qu'il vous sera peut-être difficile de l'accèpter..." ainsi on suggère qu'ils y arriveront. ça change tout. Question de proportion de chances dans le camembert quoi.
pour une lettre qui se veut factuelle, elle fait finalement usage de pas mal de procédés stylistiques qui ont des effets notoires sur les lecteurs conscients comme inconscients. Parole de prof de lettre. à mon avis moins d'effets de paragraphes, moins de détachement ou détacher ce qui est positif plus que le négatif, éviter les effets d'accumulation, les choses hyper solenelles... bref donner dans un dépouillement à la fois toujours factuel mais plus ouvert mettant en avant le bon plus que le mauvais... ça pourrait aider je pense.
