Tu sais, ils se marrent comme ça, mais c'est très facile de soi-disant s'éclater quand tu sors en bande : tu es assis en groupe et tu dis tout un tas de conneries, tu te marres pour un rien. J'ai connu ça mais bon, c'est pas un souvenir gravé dans ma mémoire, c'est un truc que tu fais faute de mieux, le plus souvent ils se font chier et ils passent le temps comme ça. Après, c'est clair que dans ta situation, t'as moins matière à être insouciant et détendu. Et c'est sûr que quand on voit les autres plaisanter et qu'on est dans une humeur où rien ne nous amuse, on se sent encore davantage exclus, pas dans le coup, hors du groupe.Lapatate a écrit :J'ai un bon nombre de copain et copines qui s’éclate vraiment en ce moment et quand je les vois entrain de s'éclater de faire n'importe quoi de dire n'importe et moi qui suis là je me sens vide. Sa me fait des pincements au coeur.
Voilà, ce que je veux te dire, c'est que 1) l'adolescence n'est jamais quelque chose de super simple et marrant pour personne. Evidemment, y a pas mal de déconne, mais c'est très superficiel 2) pour toi, evidemment, c'est encore moins simple et beaucoup plus dur que pour pas mal d'autres gars de ton âge, c'est normal que tu ressentes tout ça, que parfois tu déprimes, que tu baisses les bras, que tu te décourages, que tu es des idées noires en pensant que ça ne s'arretera jamais et que l'avenir sera de plus en plus sombre ou restera toujours aussi merdique ! Ce n'est pas vrai !!! La vie ira mieux lorsque tu pourras enfin sortir de tout ça.
Là, tu as toute les conditions réunie pour avoir une adolescence horrible : être différent dans une petite ville, au milieu de cette jungle qu'est le lycée, dans une famille homophobe et violente. C'est clair que c'est l'enfer !
Mais un jour tu quitteras tout ça, tu voleras de tes propres ailes, tu partiras vivre dans une grande ville, comme Lyon ou Paris, où les différences sont mieux vécues, banalisées, tu feras des rencontres, tu trouveras des groupes qui te comprendront et qui t'aimeront pour toutes tes qualités (ton humour, ta fantaisie, ta gentillesse, ton courage).
Je sais que c'est un peu abstrait tout ça parce que tu n'as que 15 ans, que l'indépendance est encore loin...
Ensuite, si la situation devient raiment invivable ou dangereuse pour toi dans ta famille, faut que tu saches que tu as des droits : si ton père te bat de façon réguliere, c'est un crime, et si ta mère laisse faire, c'est de la complicité. Si tout ça te détruit, tu peux aller voir un juge et demander soit a aller vivre ailleurs (ton parrain, pourquoi pas ? mais faut lui en parler avant et si j'ai bien compris, tu n'as pas envie) soit si tu n'as personne d'autre, tu peux demander ton émancipation (c'est à dire grosso modo qu'à 15 ans, tu as les même droit que quelqu'un de 18 ans, c'est la majorité en avance . Bon, je simplifie à mort hein !) mais évidemment, cela a des conséquences : rupture totale avc sa famille, faut être capable de s'assumer mais je pense que y a des assos qui te viennent en aide financièrement, etc. A mon avis, y a quand même une prise en charge de l'état quand un jeune de 15 ans se fait émanciper sur décision judiciaire...
Enfin, tu n'en es pas là mais faut que tu gardes courage, hein ! Nous, on t'aime bien ici !!!
Même si je pense à lui quand je ne fait rien, il est quand même beaucoup plus vieux (5ans minimum) . Les traces de coups sont vraiment minime (les baffes si elle sont bien sur la joue ne laisse pas grand choses) Si je parle a mon parrain il va me dire qu'il faut que je tienne , qu'il peux rien faire pour moi pour le moment ect... Et si je fait appel a une assistante sociale pour me retrouver placé en famille d'accueil c'est pas la peine. Bien que pas grands chose m'attache ici jamais je ne pourrait vivre en famille d’accueil (je sais comment c'est une de mes nombreuses tante et famille d'accueil ). Et quand j'ai fait ma TS je n'avais pas du tout le même caractère j'était beaucoup moins fort , je n'osais pas le regarder droit dans les yeux, lui répondre , me défendre mais sa à bien changer. Je dois mon salut à mon amie suicidaire car j'ai du devenir plus fort pour elle ( quand je vois comme elle me rend j'aurais mieux fait de l'envoyer balader mais bon je suis trop gentil et trop malléable )
) est de bon conseil.