(Les bienfaits de son CO s'analysent surtout avec du recul je pense ^^)
Alors voici pour moi:
Au lycée j'étais amoureux d'un mec sur qui j'avais flashé dès la rentrée des classes, en 1ère ( donc en septembre 2004 ) Forcément, je m'étais rapproché de ce charmant jeune homme jusqu'à ce que celui-ci devint mon meilleur ami ( faute de mieux...

S'en suivit une année assez horrible, où mon attitude vis à vis de lui éveillait quelques soupçons chez nos amis ( mais lui ne voyait rien, bien évidemment!) ...
En (barre?) parallèle, j'ouvris les yeux et me rendis compte de ce qu'en réalité j'avais toujours eu d'inscrit en moi ...
les garçons m'attirent, ainsi que les pectoraux, le phallus, et le tutti quanti!

Lorsqu'il sortit avec une fille, je le vécus plutôt mal ... je réussis à survivre, sans y laisser trop de plumes.
Ma première s'acheva ainsi, place alors à la terminale où ma vie ressemblait de plus en plus à une série télé pour adolescents en quête de recherche d'identité... -_-' ( je passe les "silences " sous "détails!"

J'étais donc toujours amoureux de LUI, mais essayais de m'en détacher, sans grand succès ... on parlait de plus en plus de moi dans mon dos, mon comportement inconscient trahissant ( ça fait une belle allitération en "-ent" ça! xD) mon attirance :

En décembre 2005, j'avouai tout à une amie, de façon non préméditée . L'élément déclencheur.
Ce sentiment de libération, de soulagement que je ressentis... formidable! Sentir que l'image reflétée dans les yeux de la personne d'en face coïncide déjà beaucoup plus avec notre image réelle... se sentir "soi" dans les yeux de l'autre, se sentir "soi" à ses yeux, se sentir compris, accepté, se rendre compte que le stresse lié à cette révélation était en fait tellement "inutile".
Je l'avouai ensuite au cours des 6 prochains mois à presque tous mes véritables amis ( sauf LUI, bien sûr, je le sentais homophobe en plus... -_-' ), avec comme obligation et point d'honneur à " Laisser sortir ces mots de ma bouche, faire mes coming-out en face". Je m'y suis toujours tenu, à quelques petites exceptions prêt.^^
Puis, après le bac, je décidai de lui dire la vérité, parce que j'en avais marre de me cacher, de mater les filles avec lui lorsque je préférais les mecs qu'elles avaient à leurs côtés.
En apparence il le prit bien, mais notre "amitié" s'estompa à partir de là . Je me détachai totalement de LUI ( loin des yeux, loin du cu...coeur, nos études différentes aidant! ), je me sentais enfin libre, plus fort, n'ayant alors jamais autant apprécié ce que j'étais que lorsque que je faisais ma Math Sup' ( ironie du sort!)
Ensuite, nano-relation fugace d' 1 mois l'été 2007 ... me sentant boosté par les endorphines libérées en moi à cette période, je décidai un soir en sortant de la douche de tout avouer à ma mère. Je rassemblai mon courage ( ainsi que du chocolat et du prozac xD), mon coeur s' emballait comme si j'allais sortir de cellule pour rejoindre la chaise électrique : je vivais les dernières minutes de ce "moi" qui ne coïnciderait bientôt plus jamais avec le "Je" que je suis désormais.
Je vins la voir dans sa chambre, pris la télécommande et appuyai sur "mute", sans trop savoir qui ou quoi commandait mon corps.
" Maman, tu sais vendredi, je suis allé au cinéma... ce n'était pas avec Chloé, mais avec Alexis en fait. C'est mon petit copain maman. "
Premiers mots : " je n'aurai pas de petits enfants alors ? "
Visiblement déçue, et surprise mais en même temps pas si "surprise" que que ça ... On en discute, elle le prend bien, même si je sais qu'elle va avoir besoin d'un certain temps pour digérer.
2 semaines passèrent, puis je décidai de le dire à mon père.
Un soir, il vint me chercher après les cours. Je montai dans la voiture, mon coeur s'emballa de nouveau. Je coupai la radio avec le même sentiment d'appréhension, quoi que plus intense cette fois-ci. (Mon père n'est pas un modèle de tolérance, je ne suis pas très proche de lui) :
" Papa, je suis ton fils, je t'aime, j'espère que ce que je vais te dire ne changera rien entre nous, mais je suis gay."
Réponse directe de sa part " Ahh je m'en doutais, avec toutes ces jolies filles qui te tournent autour et aucune avec qui il ne passe quoi que ce soit ... je trouvais ça louche." ( probablement qu'il a encaissé et réprimé un mélange de grosse déception et de tristesse sur le coup ...)
Réaction cool devant moi quoi qu'il en fût, mais après, ma mère m' avoua que ça le peinait et qu'il espérait que j'essayasse ( hoho le vilain subjonctif imparfait!) avec une fille ...
Maintenant j'en parle souvent avec ma mère ( on en rit d'ailleurs... surtout quand c'est moi qui lui tends une pince à épiler dans la voiture quand je vois un gros poil sur son menton dans la lumière du soleil!! [ quoi l'amalgame Gay = pince épiler vous dérange ? Niarc! ]) , mais n'aborde pas le sujet avec mon père.
En bilan, que du positif! Même si la sphère délicate demeure toujours la famille. J'ai aussi l'impression qu'on se met toujours une pression énorme et au final, on réalise qu'elle n'était pas nécessaire. Mais après, peut être que ce sentiment de soulagement si appréciable est lié à cette pression qui nous ferait presque exploser à l'intérieur!
Bilan: 102 positifs, 3 négatifs