Salut Nawak!
C'est génial que ton 2e coming out, surtout vu comme tu tiens à cet ami, se soit bien passé : c'est au détour d'un coming out réussi qu'on peut sentir enfin le bien que ça fait d'être totalement soi-même, et qu'alors on ressent avec encore plus de force le fait de ne pas l'être auprès des gens qui nous sont pourtant le plus proche. J'espère que la confiance et le bien-être que tu pourras tirer de cette première bonne expérience t'aideront à franchir d'autres caps.
Je me suis bien reconnue dans ta description d'une vie placardisée, de ces jeux de cache-cache pour donner le change, qui a la longue deviennent de plus en plus insupportables, et dans ce que tu dis de la difficulté de s'assumer dans certains milieux. D'un certain point de vue, ces petits riens semblent insurmontables mais d'un autre (comme après avoir vu "Harvey Milk"!) on se dit que décidément on se fait des montagnes de pas grand chose, et qu'il faudrait tous ensemble crier notre réalité sur les toits afin que plus personne n'en fasse tout un plat.
Mais si on n'y prend pas gare, la réalité et son lot de craintes plus ou moins fondées, surtout constituées de tout ce qu'on a peur de perdre, et de l'angoisse que provoque le fait de se lancer dans une aventure qui changerait notre petit monde (regards, relations, famille, amis : qu'en sera-t-il?), cette fichue réalité donc peut vite reprendre le dessus sur l'enthousiasme provoqué par un CO réussi : alors je te souhaite de faire le plein d'énergie dans cette bonne première expérience pour surmonter toutes les autres et enfin pouvoir être libéré : pour répondre à tes interrogations, je crois que OUI il vaut mieux le dire à ceux auxquels on tient, et prouver dans le temps qu'on est tellement + que l'homo de leurs préjugés!
Comme toi, je ne suis qu'au tout début du chemin alors HAUT LES COEURS pour la suite!
La vérité est-elle toujours bonne à dire ?
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patatesatomik
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Salut !
Ce lundi il m'a appelé pour me dire qu'il ne pouvait finalement pas passer car il devait aller chez son frère. J'ai eu un peu peur au départ qu'il me mente, et que ce soit juste une excuse pour m'éviter. Mais finalement il m'a rappelé hier pour me dire qu'il était près de chez moi et me demander si il pouvait passer. « Bien sûr que tu peux passer ! » (depuis le temps que j'attends que tu passes !!).
Quand il a sonné, je suis descendu et on a commencé à marcher. Les premières minutes étaient vraiment bizarres parce-qu'on sentait de la gène autant de son côté que du mien. Pendant le premier quart d'heure on a parlé de tout et de rien, chacun a fait comme si de rien n'était. Bien sûr moi j'avais que ça en tête, mais je ne savais pas comment me lancer, comment aborder le sujet. Puis j'ai repensé au 1er coming out que j'ai fais, et comment, en laissant tomber « l'après-discussion » j'avais l'impression que ce 1er C.O n'avait servi à rien (voir ici http://www.et-alors.net/forum/setopic_11800-.html pour ceux qui aiment la lecture
). Donc à un moment je me suis lancé et lui dit « J'ai cru ces dernier jour que tu veuilles couper les ponts avec moi à cause de ce que je t'ai dit ». Il m'a répondu : « Mais non, je t'ai dit que pour moi c'était pas grave ! »Donc à partir de là, on a parlé pendant un long moment de ça. Il m'a ressorti son fameux « C'est un choix de vie. Si toi ça te plaît, c'est à toi de voir ». Alors il a fallu expliquer à Monsieur que bien sûr que non c'était pas un choix, qu'on naissait comme ça, ou en tout cas c'est des sentiments, attirances, qui apparaissait sans qu'on le décide. Alors il me dit « Mais si tu dis que c'est naturel, comment tu expliques que dans des pays ça existe pas ? ». 
. J'ai compris qu'il faisait référence à l'Afrique, et plus particulièrement à son pays (il est Malien). J'ai rigolé et lui ai demandé si il croyait sincèrement que même au Mali, il y avait pas de mec comme ça (pendant toute la discussion le mot « homosexuel », et encore moins d'autres synonymes, n'a pas été prononcé une seule fois). Que si au Mali il a l'impression qui y en a beaucoup moins, c'est juste que là-bas c'est beaucoup plus tabou (poids de la religion, des moeurs, etc...), et qu'ils sont obligés de se cacher. J lui ai dit qu'il arrête de se faire des illusions, que ça éxistait partout, dans tous les pays, tous les milieux. Il a reconnu que « bon oui il y en a. Mais moins qu'ici ! Depuis que je suis à Paris j'ai l'impression d'en voir partout. » (...lol...). Après il m'a dit qu'en tout cas ça se voyait pas du tout, et que si je ne lui en avais pas parlé, ça ne lui serait jamais venu à l'esprit pour moi.
Enfin en gros voilà, une fois que j'ai répondu à toute ses questions, et lui ai fait entendre tout ce que j'avais envie de lui dire à ce sujet, on est passé à autre chose, et la gêne du début avait disparu.
Donc voilà, ça s'est quand-même bien passé, on est resté toute la matinée ensemble, on a même mangé ensemble à midi. Et on se revoit dimanche.
Au début quand je lui ai avoué, c'était d'une part parce-que je ressentait vraiment le besoin de lui dire, mais aussi, comme j'avais expliqué dans mon premier post, parce-que petit à petit je ressentais un peu plus que de l'amitié pour lui. Je m'étais dit que peut-être, qui sait, j'avais une chance avec lui. Au final je sais que non, qu'il aime vraiment les filles, mais au moins maintenant je suis fixé.
C'est encore un peu tôt pour savoir si cet aveu va vraiment changé notre lien d'amitié, donc en attendant je me réserve pour répondre à : La vérité est-elle toujours bonne à dire ?
Voilà. Merci à tou-te-s de m'avoir écouter. J'espère ne pas vous avoir trop saoulé, mais si ce n'est à pas vous, à qui je vais raconter tout ça ?!!
Ce lundi il m'a appelé pour me dire qu'il ne pouvait finalement pas passer car il devait aller chez son frère. J'ai eu un peu peur au départ qu'il me mente, et que ce soit juste une excuse pour m'éviter. Mais finalement il m'a rappelé hier pour me dire qu'il était près de chez moi et me demander si il pouvait passer. « Bien sûr que tu peux passer ! » (depuis le temps que j'attends que tu passes !!).
Quand il a sonné, je suis descendu et on a commencé à marcher. Les premières minutes étaient vraiment bizarres parce-qu'on sentait de la gène autant de son côté que du mien. Pendant le premier quart d'heure on a parlé de tout et de rien, chacun a fait comme si de rien n'était. Bien sûr moi j'avais que ça en tête, mais je ne savais pas comment me lancer, comment aborder le sujet. Puis j'ai repensé au 1er coming out que j'ai fais, et comment, en laissant tomber « l'après-discussion » j'avais l'impression que ce 1er C.O n'avait servi à rien (voir ici http://www.et-alors.net/forum/setopic_11800-.html pour ceux qui aiment la lecture
). Donc à un moment je me suis lancé et lui dit « J'ai cru ces dernier jour que tu veuilles couper les ponts avec moi à cause de ce que je t'ai dit ». Il m'a répondu : « Mais non, je t'ai dit que pour moi c'était pas grave ! »Donc à partir de là, on a parlé pendant un long moment de ça. Il m'a ressorti son fameux « C'est un choix de vie. Si toi ça te plaît, c'est à toi de voir ». Alors il a fallu expliquer à Monsieur que bien sûr que non c'était pas un choix, qu'on naissait comme ça, ou en tout cas c'est des sentiments, attirances, qui apparaissait sans qu'on le décide. Alors il me dit « Mais si tu dis que c'est naturel, comment tu expliques que dans des pays ça existe pas ? ». . J'ai compris qu'il faisait référence à l'Afrique, et plus particulièrement à son pays (il est Malien). J'ai rigolé et lui ai demandé si il croyait sincèrement que même au Mali, il y avait pas de mec comme ça (pendant toute la discussion le mot « homosexuel », et encore moins d'autres synonymes, n'a pas été prononcé une seule fois). Que si au Mali il a l'impression qui y en a beaucoup moins, c'est juste que là-bas c'est beaucoup plus tabou (poids de la religion, des moeurs, etc...), et qu'ils sont obligés de se cacher. J lui ai dit qu'il arrête de se faire des illusions, que ça éxistait partout, dans tous les pays, tous les milieux. Il a reconnu que « bon oui il y en a. Mais moins qu'ici ! Depuis que je suis à Paris j'ai l'impression d'en voir partout. » (...lol...). Après il m'a dit qu'en tout cas ça se voyait pas du tout, et que si je ne lui en avais pas parlé, ça ne lui serait jamais venu à l'esprit pour moi.Enfin en gros voilà, une fois que j'ai répondu à toute ses questions, et lui ai fait entendre tout ce que j'avais envie de lui dire à ce sujet, on est passé à autre chose, et la gêne du début avait disparu.
Donc voilà, ça s'est quand-même bien passé, on est resté toute la matinée ensemble, on a même mangé ensemble à midi. Et on se revoit dimanche.
Au début quand je lui ai avoué, c'était d'une part parce-que je ressentait vraiment le besoin de lui dire, mais aussi, comme j'avais expliqué dans mon premier post, parce-que petit à petit je ressentais un peu plus que de l'amitié pour lui. Je m'étais dit que peut-être, qui sait, j'avais une chance avec lui. Au final je sais que non, qu'il aime vraiment les filles, mais au moins maintenant je suis fixé.
C'est encore un peu tôt pour savoir si cet aveu va vraiment changé notre lien d'amitié, donc en attendant je me réserve pour répondre à : La vérité est-elle toujours bonne à dire ?
Voilà. Merci à tou-te-s de m'avoir écouter. J'espère ne pas vous avoir trop saoulé, mais si ce n'est à pas vous, à qui je vais raconter tout ça ?!!
Pour moi, ton véritable CO tu l'as fait ce lundi 
Et tu as été formidable, tu as tout bien expliqué, car forcément il y a beaucoup à expliquer, tellement la plupart des gens sont ignorant sur l'homosexualité. Comme tu le remarquais plus haut, un CO ce n'ets pas juste dire "je suis gay, allez ciao !".
Alors bravo pour ce magnifique CO !
Et tu as été formidable, tu as tout bien expliqué, car forcément il y a beaucoup à expliquer, tellement la plupart des gens sont ignorant sur l'homosexualité. Comme tu le remarquais plus haut, un CO ce n'ets pas juste dire "je suis gay, allez ciao !".
Alors bravo pour ce magnifique CO !
J'ai déjà une idée de ta future réponseNawak a écrit :C'est encore un peu tôt pour savoir si cet aveu va vraiment changé notre lien d'amitié, donc en attendant je me réserve pour répondre à : La vérité est-elle toujours bonne à dire ?
Les choses s'arrangent, avec le temps et la discussion, tant mieux.
Juste une petite remarque, qui montre que tu es encore gêné par ton nouveau statut : on n'avoue pas son homosexualité, on la reconnaît, on la rend publique, éventuellement on la revendique, mais on ne l'avoue jamais car ce n'est pas un délit.
Sinon, bon courage, on n'a pas fini de faire évoluer les mentalités.
Juste une petite remarque, qui montre que tu es encore gêné par ton nouveau statut : on n'avoue pas son homosexualité, on la reconnaît, on la rend publique, éventuellement on la revendique, mais on ne l'avoue jamais car ce n'est pas un délit.
Sinon, bon courage, on n'a pas fini de faire évoluer les mentalités.