Coming In, ou le Coming Out à soi même
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anonymeB
Personnellement, si y'a bien une chose que je comprends pas, c'est bien ça.
Merde, c'est tellement évident? L'envie parfois d'embrasser des potes (hommes toujours, enfin presque), cette non-attirance pour les filles, cette propension à, de temps à autres, plus s'identifier à une femme (pour certains comportements) qu'à un homme, s'intéresser pas mal à l'activité gay, arriver à discerner des signes avant-coureurs de son homosexualité durant son adolescence maintenant bien loin. J'en suis à défendre les homos auprès de mes potes, quand bien même ils ne savent rien. Leur faire comprendre que je ne veux pas être en couple, en tout cas pas comme eux. La période de refoulement que j'ai eu, plus jeune.
Et pourtant, que dalle. Je n'y arrive pas. La question finit toujours par revenir, inlassablement. Jamais la grande révélation que vous avez connu. Jamais mon coeur qui bat pour un homme. Jamais de désir insurmontable pour un homme.
J'ai tendance à vraiment vous envier, vous et vos chocs émotionnels qui ne laissent aucun doute. Pourtant, je le sens, quelque part, que je suis gay. Je l'accepte, j'en suis même heureux, si cela doit me mener dans une "bonne direction".
Comme un refoulement tellement immense que même moi, consciemment et avec toute la volonté du monde, je ne pourrais pas arrêter.
A un point que ça me fait chier d'écrire un message comme celui-ci, de peur que ça ne soit qu'un moyen supplémentaire pour me mentir.
J'ai toujours entendu dire que de se découvrir et s'accepter était compliqué, certes, mais à ce point-là?!
Merde, c'est tellement évident? L'envie parfois d'embrasser des potes (hommes toujours, enfin presque), cette non-attirance pour les filles, cette propension à, de temps à autres, plus s'identifier à une femme (pour certains comportements) qu'à un homme, s'intéresser pas mal à l'activité gay, arriver à discerner des signes avant-coureurs de son homosexualité durant son adolescence maintenant bien loin. J'en suis à défendre les homos auprès de mes potes, quand bien même ils ne savent rien. Leur faire comprendre que je ne veux pas être en couple, en tout cas pas comme eux. La période de refoulement que j'ai eu, plus jeune.
Et pourtant, que dalle. Je n'y arrive pas. La question finit toujours par revenir, inlassablement. Jamais la grande révélation que vous avez connu. Jamais mon coeur qui bat pour un homme. Jamais de désir insurmontable pour un homme.
J'ai tendance à vraiment vous envier, vous et vos chocs émotionnels qui ne laissent aucun doute. Pourtant, je le sens, quelque part, que je suis gay. Je l'accepte, j'en suis même heureux, si cela doit me mener dans une "bonne direction".
Comme un refoulement tellement immense que même moi, consciemment et avec toute la volonté du monde, je ne pourrais pas arrêter.
A un point que ça me fait chier d'écrire un message comme celui-ci, de peur que ça ne soit qu'un moyen supplémentaire pour me mentir.
J'ai toujours entendu dire que de se découvrir et s'accepter était compliqué, certes, mais à ce point-là?!
Héhé...
En fait, je pense que le topic est biaisé dans le sens où justement les gens qui postent sont ceux qui ont une "révélation" à raconter. Je pressens que ton post, Brutal, va entraîner des réponses qui diront :"mais non, moi non plus je n'ai pas eu de grande révélation. Et pourtant j'ai quand même réussi à me fixer/définir/accepter". Enfin, j'aimerais bien. Ca me rassurerait un peu...
En fait, je pense que le topic est biaisé dans le sens où justement les gens qui postent sont ceux qui ont une "révélation" à raconter. Je pressens que ton post, Brutal, va entraîner des réponses qui diront :"mais non, moi non plus je n'ai pas eu de grande révélation. Et pourtant j'ai quand même réussi à me fixer/définir/accepter". Enfin, j'aimerais bien. Ca me rassurerait un peu...
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sandoval
Pour ma part, j'ai vraiment pris conscience que j'étais homo c'était en seconde.
Auparavant, j'avais déjà fantasmé sur de grands garçons au collège (ben oui toujours attiré par les mecs plus âgés que moi lol) et que des fantasmes sur les garçons...Mais il faut croire que cela ne m'avait pas perturbé, je me voyais vivre avec une fille etc
En seconde j'ai compris que je n'étais attiré que par les garçons. Je me créais des amours imaginaires avec des filles, en fait je ne ressentais absolument rien pour elles, cela me rassurait...
J'ai fais aussi des rêves érotiques qui m'ont choqué à l'époque et qui m'ont fait confirmer bien des choses.
Pas une révélation immense juste comme une accumulation de beaucoup de choses, de ressentis...
Auparavant, j'avais déjà fantasmé sur de grands garçons au collège (ben oui toujours attiré par les mecs plus âgés que moi lol) et que des fantasmes sur les garçons...Mais il faut croire que cela ne m'avait pas perturbé, je me voyais vivre avec une fille etc
En seconde j'ai compris que je n'étais attiré que par les garçons. Je me créais des amours imaginaires avec des filles, en fait je ne ressentais absolument rien pour elles, cela me rassurait...
J'ai fais aussi des rêves érotiques qui m'ont choqué à l'époque et qui m'ont fait confirmer bien des choses.
Pas une révélation immense juste comme une accumulation de beaucoup de choses, de ressentis...
Brutaldeath, je ne penses pas être la mieux placé pour te répondre, mais je te dirais que le mieux est que tu ne te prennes pas la tête, vie ta vie sens trop te poser de questions, et un jour tu rencontreras un beau prince charment qui saura allumer la flamme dans ton cœur et te confirmer se que tu sais déjà.
Enfin, ce n'est que mon avis d'ado de 14
[/ot]
je m'identifie totalement à ça ! au collège j'ai aussi fantasmé et suis tombé amoureux de garçons mais quand j'y repense j'ai vraiment l'impression qu'à ce moment j'me posais pas de questions ni ne cherchais à me définir comme homo ou autres. quand j'y pense j'me dis que j'devais vraiment avoir de la m**** dans les yeux (pardonnez l'expressionNomade a écrit :Hum... Pour moi aussi ça date. Je ne me suis jamais vraiment posé la question. J'ai commencé à fantasmer sur des gars au collège, et en troisième c'était sûr et certain, mais je n'ai pensé "Je suis homosexuel" qu'en première ou terminale. Je connaissais la signification du mot bien avant, mais ça n'avait aucune importance, j'y pensais à peu près autant qu'à ma couleur de cheveux (et même moins, parce que je pensais toujours à ma couleur de cheveux l'été quand j'allais au soleil pour blondir (bref)).
Jusqu'au lycée je ne me suis jamais posé de questions sur moi, sur mon identité, sur mon physique. Une fois que je m'y suis mis, les évidences m'ont sauté aux yeux et il ne restait qu'à les accepter, tout a donc été très simple.
je suis assez fasciné par ceux qui se sont découverts homo à plus de 20 ans, et aussi par ce "déclic" très bref d'après ce que je lis ici. je ne pensais pas du tout que les choses puissent se passer ainsi
Brutaldeath > je m'identifie aussi à certains éléments de ton post si ça peut te rassurer (ou pas !).
michka > je pense comme toi.
et pour répondre à Dryss y'a pas eu d'épreuve ni de personne particulière pour moi, c'est en voyant que j'avais des attirances pour les mecs (à partir de 13 ans environ) que je m'en suis rendu compte. et ensuite c'est ce que j'ai pu trouver et trouve encore sur internet qui m'a beaucoup aidé, et m'aide encore.
Dernière modification par BenBix le mar. août 04, 2009 5:28 pm, modifié 1 fois.
Pour répondre à Brutal, moi non plus je n'ai pas eu de grande révélation avec les canons, les tambours et les violons.
(enfin, la première "expérience" doit quand même te fixer sur la question, sinon c'est mauvais signe ... je parle ici de la période "post-questionnements", "pré-jetage dans l'eau froide de la piscine")
J'étais jusqu'il n'y a pas très longtemps (il y a un peu plus d'un an) dans un refoulement quasi-total. Après des histoires d'amour qui finissent mal (... en général) et dans lesquelles je ressentais bien, tout comme toi, l'absence de désir pour le sexe opposé. Au bout d'un moment, cette dépense d'énergie dépensée à ne rien construire m'a épuisée et j'ai "arrêté l'amour" comme d'aucuns arrêtent le tabac ou l'alcool.
Au bout d'un bon p'tit moment de célibat, le refoulé est remonté à la surface. Je me suis posé des questions. Et j'ai décidé d'aller jusqu'au bout de ces questions. La réponse s'est avérée extrêmement positive niveau "Coming-In". Je me sais non-hétéro (mais je n'ai pas envie de chercher à le quantifier, car je ne sais pas ce que la vie me réserve)
Mais l'instant le plus difficile, c'est celui où tu fais face à tes doutes et à ton propre conditionnement (parfois auto-entretenu), et où il suffirait d'un rien pour briser la glace mais que tu n'oses pas.
Mais se donner la peine. Il n'y a rien à perdre, tout à gagner : la possibilité de savoir qui l'on est et de vivre son identité.
(En plus l'eau de la piscine, elle n'est pas vraiment froide : elle est à 37°C, un vrai bain de bébé)
(enfin, la première "expérience" doit quand même te fixer sur la question, sinon c'est mauvais signe ... je parle ici de la période "post-questionnements", "pré-jetage dans l'eau froide de la piscine")
J'étais jusqu'il n'y a pas très longtemps (il y a un peu plus d'un an) dans un refoulement quasi-total. Après des histoires d'amour qui finissent mal (... en général) et dans lesquelles je ressentais bien, tout comme toi, l'absence de désir pour le sexe opposé. Au bout d'un moment, cette dépense d'énergie dépensée à ne rien construire m'a épuisée et j'ai "arrêté l'amour" comme d'aucuns arrêtent le tabac ou l'alcool.
Au bout d'un bon p'tit moment de célibat, le refoulé est remonté à la surface. Je me suis posé des questions. Et j'ai décidé d'aller jusqu'au bout de ces questions. La réponse s'est avérée extrêmement positive niveau "Coming-In". Je me sais non-hétéro (mais je n'ai pas envie de chercher à le quantifier, car je ne sais pas ce que la vie me réserve)
Mais l'instant le plus difficile, c'est celui où tu fais face à tes doutes et à ton propre conditionnement (parfois auto-entretenu), et où il suffirait d'un rien pour briser la glace mais que tu n'oses pas.
Mais se donner la peine. Il n'y a rien à perdre, tout à gagner : la possibilité de savoir qui l'on est et de vivre son identité.
(En plus l'eau de la piscine, elle n'est pas vraiment froide : elle est à 37°C, un vrai bain de bébé)
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Loving-Life
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- Inscription : mer. janv. 07, 2009 8:54 pm
Comme Benbix et d'autres jusqu'à un certain moment, comment dire j'étais attiré exclusivement par les garçons et j'en avais conscience mais il a fallu que je tombe amoureux pour que je commence à me dire "je suis gay" et à réaliser tout ce que ça impliquait. Avec du recul, avant cette prise de conscience j'étais tout ce qu'il y a de plus mal dans ma peau,, déprime, asociabilité, petite mutilations... ^^
difficille à oublier cette première histoire d'amour
difficille à oublier cette première histoire d'amour
Tu as vécue une période difficile
Je suis passé par là aussi, c'était aussi à l'époque où je me cherchais, mais je ne pense pas que ce soit en rapport, en fait je ne sais pas trop.
Bref, pour moi il y avait déjà des truc depuis un moment, quand j'était en primaire, j'avais peur d'être lesbienne, pas parce que ça me paraissait bizarre, mais parce que je voulais avoir une famille et me marié et j'avais peur de ne pas pouvoir le faire si j'étais lesbienne
Par la suite, au collège, je remarquais que je regardais beaucoup les filles, et je trouvais ça bizarre. J'avais conclus ("grâce" à une émission) que si je les regardais c'était pour me comparer, et que c'était normale.
Puis à 13 ans, j'ai découverts le yaoi (manga boyXboy) et en parcourant des blogs sur le sujet, il y avais une filles qui parlais de sa bisexualité, et qui faisait un sondage des lectrices du genre en demandant leur attirance sexuel. C'est à ce moment que je me suis posé plusieurs questions, je ne comprenais pas car je me sentait attiré par des mecs, mais aussi par des filles. J'en ai conclue que je devais être bi, et que je verrais bien ou me mènerais l'avenir.
Peut de temps après j'ai eu ma première copine, et je pense qu'on peut dire que c'est là ou j'ai eu un début de "révélation", mais pas de grand choque, ou de grand changement en moi, à part peut-être un soulagement du fait que oui j'aime les filles, mais je n'en suis pas moins heureuse, et ma vie n'aillant pas changé pour autant.
Aillant toujours considéré "ça" comme le plus normale, voir banale, et aillant appris à cause de mésaventure à ne pas me soucier du regard des autres, je fais de cette "différence" ma force, étant la seule chose en laquelle je sois sure en moi, ça me fait un appuis.
C'est peut-être bizarre, mais je le ressent comme ça, une particularité de moi même me permettant aussi de défendre ce qui fais mes convictions, c'est à dire qu'il n'y a pas lieux au discriminations.
Voilà, j'aime les mecs, mais j'aime aussi les filles et j'en suis fier, comme je suis faire d'être une geekette
Le plus important c'est l'acceptation de sois même, ça prend plus ou moins de temps, mais une fois réussie, le plus dure est passé
Je suis passé par là aussi, c'était aussi à l'époque où je me cherchais, mais je ne pense pas que ce soit en rapport, en fait je ne sais pas trop.
Bref, pour moi il y avait déjà des truc depuis un moment, quand j'était en primaire, j'avais peur d'être lesbienne, pas parce que ça me paraissait bizarre, mais parce que je voulais avoir une famille et me marié et j'avais peur de ne pas pouvoir le faire si j'étais lesbienne
Par la suite, au collège, je remarquais que je regardais beaucoup les filles, et je trouvais ça bizarre. J'avais conclus ("grâce" à une émission) que si je les regardais c'était pour me comparer, et que c'était normale.
Puis à 13 ans, j'ai découverts le yaoi (manga boyXboy) et en parcourant des blogs sur le sujet, il y avais une filles qui parlais de sa bisexualité, et qui faisait un sondage des lectrices du genre en demandant leur attirance sexuel. C'est à ce moment que je me suis posé plusieurs questions, je ne comprenais pas car je me sentait attiré par des mecs, mais aussi par des filles. J'en ai conclue que je devais être bi, et que je verrais bien ou me mènerais l'avenir.
Peut de temps après j'ai eu ma première copine, et je pense qu'on peut dire que c'est là ou j'ai eu un début de "révélation", mais pas de grand choque, ou de grand changement en moi, à part peut-être un soulagement du fait que oui j'aime les filles, mais je n'en suis pas moins heureuse, et ma vie n'aillant pas changé pour autant.
Aillant toujours considéré "ça" comme le plus normale, voir banale, et aillant appris à cause de mésaventure à ne pas me soucier du regard des autres, je fais de cette "différence" ma force, étant la seule chose en laquelle je sois sure en moi, ça me fait un appuis.
C'est peut-être bizarre, mais je le ressent comme ça, une particularité de moi même me permettant aussi de défendre ce qui fais mes convictions, c'est à dire qu'il n'y a pas lieux au discriminations.
Voilà, j'aime les mecs, mais j'aime aussi les filles et j'en suis fier, comme je suis faire d'être une geekette
Le plus important c'est l'acceptation de sois même, ça prend plus ou moins de temps, mais une fois réussie, le plus dure est passé
Itou ( sauf que je n'ai jamais fantasmé sur des mecsBenBix a écrit :je m'identifie totalement à ça !Nomade a écrit :Hum... Pour moi aussi ça date. Je ne me suis jamais vraiment posé la question. J'ai commencé à fantasmer sur des gars au collège, et en troisième c'était sûr et certain, mais je n'ai pensé "Je suis homosexuel" qu'en première ou terminale. Je connaissais la signification du mot bien avant, mais ça n'avait aucune importance, j'y pensais à peu près autant qu'à ma couleur de cheveux (et même moins, parce que je pensais toujours à ma couleur de cheveux l'été quand j'allais au soleil pour blondir (bref)).
Jusqu'au lycée je ne me suis jamais posé de questions sur moi, sur mon identité, sur mon physique. Une fois que je m'y suis mis, les évidences m'ont sauté aux yeux et il ne restait qu'à les accepter, tout a donc été très simple.
Brutal, par rapport à ce que tu dis, j'ai tendance à penser que le fameux déclic sur ton homosexualité ne pourra arriver que quand il y aura un déclic sur ta sexualité tout court. Je pense qu'il y a encore ce blocage qui t'empèche de t'assumer pleinement.