Coming In, ou le Coming Out à soi même
Moi j'ai vu passer une nana tout à coup comme ça, et elle m'a tapé dans l'oeil. Ça a bouleversé mes préférences sexuelles en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Et ça m'a étonnée, à l'époque ! Je l'ai embrassée deux jours plus tard. C'est là que le coming-in a eu lieu.
Dernière modification par Juuune le mar. juin 14, 2011 7:01 pm, modifié 1 fois.
Re: Coming In, ou le Coming Out à soi même
Mon coming in s'est déroulé étrangement pour moi... En fait, je m'en doutait déjà vers 10 ans lorsque ma cousine a zappé sans le faire exprès sur une chaîne où était retransmis une émission porno gay. Cela n'a duré qu'une dizaine de secondes mais m'a perturbé pendant des semaines... Je voyais les images partout, cela m'obnubilait. Ce n'était pas une découverte, j'aimais déjà trois ou quatre garçons en secret, mais cela m'a choqué de voir des rapports sexuels entre hommes (ce qui était les premiers rapports sexuels que je voyais en fait donc double choc ^^'). Bref, j'ai continué ma vie tranquillement, aimant certains autres garçons en secret, délaissant les filles, puis, entre 15 ans et 18 ans, trois petites amies qui ont toutes essayées de me faire comprendre qu'elles voulaient passer à l'acte, mais qui n'ont jamais eu ce qu'elles voulaient (je travaillais pdt qu'elles s’allongeaient sur mon lit... bref :s ). J'ai alors commencé, pdt ces trois années, à me poser plein de questions, sur moi et mon rapport avec les filles... Et puis je me suis déclaré à moi meme que j'étais bi... CO à des amis et tout etc... Puis, à 19 ans 1/2 (oui c'est tout récent, à peine quelques mois
), première fois avec un garçon (et meme tout court), au cours d'une soirée bien arrosée, mais où j'étais parfaitement conscient et lui également, voila la confirmation qui m'arrive en pleine poire ! Et je me suis alors dit : "Oui je suis gay, tout ce que j'ai fait avec cet homme, jamais je ne pourrais ni ne voudrais le faire avec des femmes. Je ne suis d'ailleurs attiré que par les hommes, et ai toujours délaissé les femmes..."
Ce fut très rapide, très troublant mais mes CO en tant que gay était moins difficiles, passant de bi à gay
Resultat : Bcp de remise en question pour rien et prise de tête pour quelque chose de tout à fait normal : Etre gay

Ce fut très rapide, très troublant mais mes CO en tant que gay était moins difficiles, passant de bi à gay

Resultat : Bcp de remise en question pour rien et prise de tête pour quelque chose de tout à fait normal : Etre gay

Re: Coming In, ou le Coming Out à soi même
Personnellement je crois que c'est quand j'ai découvert ce forum à l'âge de 13 ans
Je me suis dit : tiens, alors je suis pas un monstre, je vais peut-être pouvoir avoir une vie normale après tout! Je le savais un peu mais j'étais vraiment dans le déni, je me disais que j'aimais les filles aussi et que c'était trop dégueu d'être gay et que je pouvais pas l'être. Maintenant je suis complètement assumé, je milite contre l'homophobie et je brise des coeurs 


Re: Coming In, ou le Coming Out à soi même
C'est assez récent pour moi ^^" En fait je pense que j'ai commencé à me rendre compte vers 14ans que j'étais attiré par les mecs (même si je l'étais déjà avant, à la réflexion), mais pour moi ça n'allait pas plus loin, je pensais que c'était juste des fantasmes. D'ailleurs j'étais attiré aussi par les filles, je suis tombé amoureux d'une fille au lycée, alors je me croyais complètement hétéro (même plus tard, même en regardant des pornos gays, j'étais persuadé d'être hétéro, c'est dire). En fait ça vient du fait que je pouvais m'imaginer couchant avec un mec, mais pas être amoureux de lui, contrairement aux filles... Alors la plupart du temps je n'y pensais pas, même si j'étais toujours mal à l'aise quand on parlait d'homosexualité autour de moi. Et puis un jour cet été en me réveillant, j'étais en train de m'imaginer sortant avec un mec (surement suite à un rêve mais je ne m'en souviens plus), et c'est parti de la, j'ai commencé à réfléchir, je me suis demandé ce que j'étais... (j'ai pas mal hésité entre homosexuel et bisexuel...je me suis demandé un moment si mon attirance pour les filles n'était pas due à un quelconque refoulement, c'est assez dur de savoir ce qu'on ressent vraiment
) Et puis finalement début octobre j'ai trouvé un site qui parlait de bisexualité, ça a changé pas mal d'idées reçues que j'avais et j'ai compris que c'était ce qui me convenais le mieux pour me définir.

Re: Coming In, ou le Coming Out à soi même
Le coming in a été le plus douloureux pour moi : une phase de déni qui a duré trop longtemps, de l'auto-conditionnement que j'entretenais.. jusqu'à un point où je ne pouvais plus continuer comme ça. Je me reconnais beaucoup dans le témoignage de fanathyk enfaite. Et là, BAAAAAAAAM, la claque! avec un choix : vivre malheureuse toute ma vie en essayant en vain d'être ce que je ne suis pas, ou m'accepter pour ce que je suis vraiment et voir ce que l'avenir me réserve. S'en est suivi un CO à mes proches (puis maman et frangin). Bref, ça s'est fait il y a 6 mois à tout casser et c'est fou comme ça me parait lointain, j'ai du mal à réaliser qu'il y a peu j'étais dans un tel état d'esprit de déprime et de mal-être. (le terme de "violence libératrice" utilisé dans ce topic illustre parfaitement ça pour ma part) Comme quoi, il aura suffit d'un... déclic ! Le truc marrant, c'est que ce "déclic" a été visible par TOUT mon entourage -donc évidemment, des gens qui n'ont aucune idée de ce qui se passe mais qui ont remarqué un changement-. Bref, je me sens mieux, et ça se voit! 

Re: Coming In, ou le Coming Out à soi même
Le coming-in, ça a été un des trucs les plus libérateur de ma vie. Contrairement à (l'immense ?) majorité des LGBTs, ça a été positif pour moi de comprendre mon attirance pour les filles. Ça faisait des années que je vivais avec un poids, que j'avais l'impression qu'il me manquait un morceau, que j'étais à côté de la plaque. La plupart des mes amies parlaient garçons toutes les 5 minutes, et je comprenais pas pourquoi moi, j'arrivais pas à les trouver attirants ni rien. Je me suis forcée à m'y intéresser, mais peine perdue. J'étais même arrivée à la conclusion que j'étais incapable de tomber amoureuse et que je serais seule toute ma vie.
Et puis, suite au Co d'un de mes amis les plus proches (Antoine, si tu passes par là, je t'aime en amitié hein, sans toi je n'en serais peut être pas là), le sujet de l'homosexualité tombait souvent dans les conversations de notre bande de potes. Et puis un soir, à force de remuer tout ça, j'ai enfin réussi à coller des mots sur le truc qui allait pas : "Je suis attirée par les filles". Et ça a été une p*tain de libération : tout le malaise, toutes les angoisses, l'impression qu'il manquait un bout : pfuiiittt ! Envolée. Je me suis dit bi un moment, mais ça m'a pas duré longtemps.
Bref, très positif pour moi. Je fais gravement tâche dans le décor, je crois.
Et puis, suite au Co d'un de mes amis les plus proches (Antoine, si tu passes par là, je t'aime en amitié hein, sans toi je n'en serais peut être pas là), le sujet de l'homosexualité tombait souvent dans les conversations de notre bande de potes. Et puis un soir, à force de remuer tout ça, j'ai enfin réussi à coller des mots sur le truc qui allait pas : "Je suis attirée par les filles". Et ça a été une p*tain de libération : tout le malaise, toutes les angoisses, l'impression qu'il manquait un bout : pfuiiittt ! Envolée. Je me suis dit bi un moment, mais ça m'a pas duré longtemps.
Bref, très positif pour moi. Je fais gravement tâche dans le décor, je crois.
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Re: Coming In, ou le Coming Out à soi même
Héhé... Je vais encore te faire peur Tsuru, mais j'ai eu un ressenti proche du tiens pour mon coming-in!!
Pendant un peu plus de 20 ans, j'ai vécu en tant "qu'assexuel", c'est à dire que j'étais dans l'aveuglement total. Je n'ai jamais rien éprouvé pour une fille... Mais étant donné mes gouts très particuliers (pour les nounours de 35-40 ans), je n'avais également jamais rien ressenti pour un mec. Forcément à l'age du collège ou du lycée, ils avaient très peu de chance de correspondre à mes critères. Résultat, je suis resté pendant toutes ces années pré-coming-in très mal à l'aise en constatant que progressivement tous mes amis autour de moi avaient un comportement différent du mien, ils avaient une copine/copain, commençaient à parler filles/mecs... Je sentais clairement que quelque chose collait pas en moi, qu'il me manquait une pièce maitresse.
Et puis j'ai fini par découvrir ça... en vacances sur la plage, à force de mater des beaux papas
Après ça, il m'a encore fallu 2 ans pour clairement identifier l'objet de mon désir... Mais c'était clairement une libération pour moi, même si j'ai pas dormi la nuit qui a suivi. Avec une petite voix qui me disait "tu vois, à toi aussi il peut t'arriver des choses, tu finiras pas forcément tout seul".

Pendant un peu plus de 20 ans, j'ai vécu en tant "qu'assexuel", c'est à dire que j'étais dans l'aveuglement total. Je n'ai jamais rien éprouvé pour une fille... Mais étant donné mes gouts très particuliers (pour les nounours de 35-40 ans), je n'avais également jamais rien ressenti pour un mec. Forcément à l'age du collège ou du lycée, ils avaient très peu de chance de correspondre à mes critères. Résultat, je suis resté pendant toutes ces années pré-coming-in très mal à l'aise en constatant que progressivement tous mes amis autour de moi avaient un comportement différent du mien, ils avaient une copine/copain, commençaient à parler filles/mecs... Je sentais clairement que quelque chose collait pas en moi, qu'il me manquait une pièce maitresse.
Et puis j'ai fini par découvrir ça... en vacances sur la plage, à force de mater des beaux papas

Re: Coming In, ou le Coming Out à soi même
Jusqu'au lycée, je n'avais jamais eu de relation, je me disais amoureuse de tous les garçons (ou presque) que je rencontrais, à chaque classe j'en avais un. Mais pourtant, je gardais toujours tout pour moi. Sauf au collège où ma connasse d'amie m'avait fait lui dire, là c'était la catastrophe, la honte même, c'était l'âge en fait
J'allais dans l'aveuglement comme je l'ai lu au dessus, ou plutot l'innocence je dirais, ça ne me touchait pas particulièrement, les gens parlaient de sexe et moi ça ne m'intéressait pas, je les laissais dire. A vrai dire, j'avais beau avoir des copains, copines de ci de là, j'ai jamais vraiment trouvé ma place. On parlait de sexe, c'était genre "mais qu'est ce que tu m'parles de sodomie?"
Puis à la fin du lycée, j'ai rencontré une femme avec qui il s'est peu à peu tissé un lien. Pour la blague, j'me suis barrée de chez elle en pleurant quand elle m'a embrassé (ah ah). C'était l'élément déclencheur. Suite à ça il m'est revenu des tas d’anecdotes assez ambiguës avec les filles, que j'avais sois voulu oublier, sois mis ça sous la relation de copine. Je me suis aussi rappelé de filles au lycée sur qui je flashais mais que sur le coup, je ne voyais rien d'autre que de l'amitié.
C'est pour ça que je parle d'innocence au début. C'était le temps où je vivais pleinement ce que je ressentais sans pour autant y inscrire des mots. C'était aussi je pense parce que j'en avais pas forcément besoin, la solitude pouvait me convenir.
Du coup, comme Fitz, c'était clairement une libération pour moi (...) Avec une petite voix qui me disait "tu vois, à toi aussi il peut t'arriver des choses, tu finiras pas forcément tout seul".
Je me suis dis "bi" pendant un moment, puis "lesbienne", et là enfin après être passé par multiples questionnements à la con, j'me dé-catégorise et me laisse porter^^

J'allais dans l'aveuglement comme je l'ai lu au dessus, ou plutot l'innocence je dirais, ça ne me touchait pas particulièrement, les gens parlaient de sexe et moi ça ne m'intéressait pas, je les laissais dire. A vrai dire, j'avais beau avoir des copains, copines de ci de là, j'ai jamais vraiment trouvé ma place. On parlait de sexe, c'était genre "mais qu'est ce que tu m'parles de sodomie?"
Puis à la fin du lycée, j'ai rencontré une femme avec qui il s'est peu à peu tissé un lien. Pour la blague, j'me suis barrée de chez elle en pleurant quand elle m'a embrassé (ah ah). C'était l'élément déclencheur. Suite à ça il m'est revenu des tas d’anecdotes assez ambiguës avec les filles, que j'avais sois voulu oublier, sois mis ça sous la relation de copine. Je me suis aussi rappelé de filles au lycée sur qui je flashais mais que sur le coup, je ne voyais rien d'autre que de l'amitié.
C'est pour ça que je parle d'innocence au début. C'était le temps où je vivais pleinement ce que je ressentais sans pour autant y inscrire des mots. C'était aussi je pense parce que j'en avais pas forcément besoin, la solitude pouvait me convenir.
Du coup, comme Fitz, c'était clairement une libération pour moi (...) Avec une petite voix qui me disait "tu vois, à toi aussi il peut t'arriver des choses, tu finiras pas forcément tout seul".
Je me suis dis "bi" pendant un moment, puis "lesbienne", et là enfin après être passé par multiples questionnements à la con, j'me dé-catégorise et me laisse porter^^
Re: Coming In, ou le Coming Out à soi même
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Re: Coming In, ou le Coming Out à soi même
Quelle cruauté!!Tsuru a écrit :
OFF-Topic :
Va mourir Fitz ! Arrête de copier ma vie !
