Je ne suis pas d'accord sur ça :
Kliban a écrit :Pas confondre la dimension personnelle du CO et sa dimension sociale.
La question "qu'est-ce que s'assumer ?" a deux versants. L'un est personnel : je suis à l'aise avec moi-même. L'autre est social : on reconnaît de moi que je m'assume.
Si "politique" te dérange, tu peux remplacer par "social", je les ai employés dans le même sens, à peu de choses près.
Sans doute parce que je n'en suis qu'à mes débuts dans ce monde qu'est l'homosexualité, je ne perçois pas le moins du monde tout ce que tu développes Kliban. A titre personnel, je m'en branle que les autres
reconnaissent de moi que je m'assume, ou non en faisant un CO.
Soit j'ai de l'extrême chance d'avoir les amis que j'ai, soit je ne vois strictement rien
socialement parlant de ce qui se trame devant mes yeux, mais je vois en face de moi des amis qui sont contents de me voir enfin sortir de ma coquille, de sortir de ma réserve, de mes peurs, de mon stoïcisme, de mon austérité, de ma sévérité, de ma platitude. Bref, ils voient que je m'épanouis parce que je sais enfin qui je suis. Et ils comprennent d'autant plus le spécimen d'avant depuis qu'il a fait son CO.
Quand j'ai fait mes 1ers CO, je ne m'assumais pas du tout, j'ai même refusé de parler à ces mêmes amis pendant plus d'1 mois tellement j'étais perclus de honte.
C'est dans cette perspective que je ne réduis pas le CO à une dimension
politique ou
sociale ou que sais-je. Je considère un CO plutôt comme une libération, comme une deuxième naissance, comme une façon de dire désolé les gars, je vous ai menti (ou plutôt je me suis menti) pendant si longtemps que je ne savais plus qui j'étais. Désolé pour avoir été le pauvre con que j'étais. Mais il y avait une autre partie de ma personnalité qui fait qu'apparemment j'étais finalement attachant

Bref, pour leur avoir fait endurer tout ce que je leur ai fait endurer, je me devais d'être honnête et loyal envers eux pour pérenniser leur confiance.
Il n'y avait aucun jugement à portée sociale, aucune dimension politique, rien que de l'humain à l'état pur, des trucs d'humains qui prennent les tripes et qui rendent humides les yeux. Bref, des trucs qui font dire que finalement la vie vaut la peine d'être vécu malgré toutes ces idées suicidaires des 20 dernières décennies.
Bref, c'est une délivrance. C'est se mettre à poil devant quelqu'un et en retour cet ami ne vous offre rien, ne vous promet rien, juste un petit sourire sur lequel je ne cherche pas de signification. Juste la lueur dans les yeux suffisent à me dire que finalement un CO c'est bien, et je ressens comme un merci derrière.
Bref, toussa pour dire que je suis loin, très loin de tout ce que vous dites Kliban et Kefka

et que ça me convient très bien ainsi dans la mesure où cela correspond totalement à ma nature. Pas de pression, pas de
politique, pas de dictature, juste du bonheur
