A la recherche d'un exutoire
Publié : mer. nov. 11, 2009 12:05 am
Parce que des fois il faut relâcher un peu de pression pour pas que la cocote explose, j'ai décidé d'écrire un post pleurnichard et complaisant, je m'en excuse d'avance.
Quand j'ai fait mes premiers CO, je les ai fait par nécessité. Nécessité d'en parler à quelqu'un, de pouvoir échanger à propos d'une chose que je venais de découvrir, sur laquelle je n'avais d'une certaine manière aucun contrôle, aucune connaissance.
Le plus amusant dans l'affaire c'est que si il y a effectivement eu un certain soulagement à dire mon homosexualité, l'aide tant attendue n'est pas venue avec.
Pas que les gens aient mal réagis, loin de là. Seulement, ça n'aura au final pas eu une grande importance. Je n'ai pas réussi à faire comprendre à quel point j'avais besoin de parler des craintes, des questionnements, des remises en causes qui entouraient cette nouvelle. Et comme je ne suis pas très doué pour demander de l'aide, la vie a repris comme avant.
Quelques mois ont passé maintenant, et je me rend comptes que si je n'ai pas refait de CO depuis cette époque, j'ai été "outé" de toute part, parfois même auprès de gens ne me connaissant qu'à peine.
Le problème, c'est qu'entre temps, je n'ai pas forcément tout résolu, voir je n'ai pas résolu grand chose. On ne peut pas dire que je m'assume, seulement que je commence à m'accepter, et me voilà entouré régulièrement de tous ces gens qui "savent". Et moi, n'ayant pas spécialement envie de montrer mes faiblesses, je donne le change si jamais quelqu'un me fait une remarque ou qu'au fil d'une discussion, l'homosexualité arrive sur le tapis.
Alors, pour tout le monde, je m'assume. Je suis discret, mais pas gêné d'en parler...
Sauf que je suis gêné et que non, ce n'est pas facile.
J'ai l'impression d'avoir été parachuté dans un nouveau monde sans avoir eu le temps d'y prendre mes marques. De me retrouver une fois encore seul face à mes angoisses, non pas parce que je vis dans le mensonge mais parce que, à l'opposé, mon homosexualité est devenue si banale pour les proches à qui j'ai pu me confier qu'il est, j'ai l'impression, devenu impossible à leur yeux qu'elle puisse me poser problème.
Alors, je me résonne, j'essaye de me convaincre de la chance que j'ai. Je sais que beaucoup aimeraient pouvoir être accepté comme je l'ai été. Mais ce n'est pas si simple, et cette acceptation ne m'aura pas fait avancer tant que ça. Et quand les idées noires reviennent, quand les même problèmes, les même angoisses se présentent, encore et encore, je me sent désemparé.
Je n'ai aucune idée de la route que je dois suivre, je me sent bloqué et complètement paumé.
Je ne sais pas vraiment ce que j'attends en écrivant tout cela. Mais déjà, simplement, de pouvoir dire quelque part que oui, je suis un petit trou du *** qui s'assume pas et que non, c'est pas si facile, ça fait un bien fou...
Quand j'ai fait mes premiers CO, je les ai fait par nécessité. Nécessité d'en parler à quelqu'un, de pouvoir échanger à propos d'une chose que je venais de découvrir, sur laquelle je n'avais d'une certaine manière aucun contrôle, aucune connaissance.
Le plus amusant dans l'affaire c'est que si il y a effectivement eu un certain soulagement à dire mon homosexualité, l'aide tant attendue n'est pas venue avec.
Pas que les gens aient mal réagis, loin de là. Seulement, ça n'aura au final pas eu une grande importance. Je n'ai pas réussi à faire comprendre à quel point j'avais besoin de parler des craintes, des questionnements, des remises en causes qui entouraient cette nouvelle. Et comme je ne suis pas très doué pour demander de l'aide, la vie a repris comme avant.
Quelques mois ont passé maintenant, et je me rend comptes que si je n'ai pas refait de CO depuis cette époque, j'ai été "outé" de toute part, parfois même auprès de gens ne me connaissant qu'à peine.
Le problème, c'est qu'entre temps, je n'ai pas forcément tout résolu, voir je n'ai pas résolu grand chose. On ne peut pas dire que je m'assume, seulement que je commence à m'accepter, et me voilà entouré régulièrement de tous ces gens qui "savent". Et moi, n'ayant pas spécialement envie de montrer mes faiblesses, je donne le change si jamais quelqu'un me fait une remarque ou qu'au fil d'une discussion, l'homosexualité arrive sur le tapis.
Alors, pour tout le monde, je m'assume. Je suis discret, mais pas gêné d'en parler...
Sauf que je suis gêné et que non, ce n'est pas facile.
J'ai l'impression d'avoir été parachuté dans un nouveau monde sans avoir eu le temps d'y prendre mes marques. De me retrouver une fois encore seul face à mes angoisses, non pas parce que je vis dans le mensonge mais parce que, à l'opposé, mon homosexualité est devenue si banale pour les proches à qui j'ai pu me confier qu'il est, j'ai l'impression, devenu impossible à leur yeux qu'elle puisse me poser problème.
Alors, je me résonne, j'essaye de me convaincre de la chance que j'ai. Je sais que beaucoup aimeraient pouvoir être accepté comme je l'ai été. Mais ce n'est pas si simple, et cette acceptation ne m'aura pas fait avancer tant que ça. Et quand les idées noires reviennent, quand les même problèmes, les même angoisses se présentent, encore et encore, je me sent désemparé.
Je n'ai aucune idée de la route que je dois suivre, je me sent bloqué et complètement paumé.
Je ne sais pas vraiment ce que j'attends en écrivant tout cela. Mais déjà, simplement, de pouvoir dire quelque part que oui, je suis un petit trou du *** qui s'assume pas et que non, c'est pas si facile, ça fait un bien fou...