j'avance je recule ...
j'avance je recule ...
Novembre : Ma mère me met au courant des dernières nouvelles
- Il s’est passé un truc avec A. il a annoncé qu’il est homo …
Ma mère est quelqu’un d’ouvert, suite à une dépression, un ami, qui avait besoin de parler, lui a fait le sien. On parle de l’aspect positif immédiat, que je m’en doutais un peu au sujet de A… Ce que je n’avais pas dit c’est que je me reconnaissais en A. L’expression du regard, une aura de mal-être …
Quelques jours plus tard, au cours d’une réunion de famille. Quand sa sœur B. commence à parler de A. Je m’aperçois que je m’étais fait de fausses idées à son sujet, d’après les clichés qu’elle sortait. La discussion prend son cours … Je lui dit que je pense que A a été outé par sa mère C, que cette dernière affirme qu’elle est déçue de ne pas avoir de petits enfants alors qu’elle a honte parce qu’elle est hyper catho. Le sujet dévie sur les personnes qui ne passent jamais le cap, des non-dits de village et B lâche une phrase qui aura comme effet un sombre reflet de miroir dans mon esprit :
- Passé 35 ans, c’est tout de même malheureux. !!!
L’espace d’une seconde, je ne fais plus attention à la conversation. Je vois ma vie défiler d’un coup… J’ai le double de A. J’encaisse, mon visage a peut-être du se durcir, je poursuis avec une schizophrénie hallucinante… Ma stratégie fait figure d’armure. Par soucis de contrôle, j’ai tenu à faire des co à plusieurs vitesses. Si bien qu’aujourd’hui, il m’est plus facile de me présenter tel que je suis à des inconnus qu’à ma propre famille Je vis ma vie tout en observant du coin de l’œil.
Les fêtes arrivent et le miroir me hante comme un fantôme… Je me souvenu qu’il y a quelques années, je me suis fixé des objectifs et qu’à l’heure actuelle je ne les ai pas tous atteint. Ces dernières années je voulais parler à ma sœur, à B mais ne suis jamais arrivé …j’avance de deux pas comme je peux reculer.
Chaque début d’année je me rends chez B pour lui présenter mes voeux, je me dis qu’il est temps de lâcher un bout de morceau, de l’inclure dans la stratégie que je me suis fixé. Qu’il est temps de dire la vérité à ma sœur, sachant qu’elle a fait son enquête … que c’est à moi d’avancer vers elle. J’ai simplement pas envie que son compagnon actuel plombe ma stratégie parce qu’il ne sait pas tenir sa langue… Pourtant je sais que ces deux alliés me seront précieux
J’ai besoin d’y voir un peu plus clair …
- Il s’est passé un truc avec A. il a annoncé qu’il est homo …
Ma mère est quelqu’un d’ouvert, suite à une dépression, un ami, qui avait besoin de parler, lui a fait le sien. On parle de l’aspect positif immédiat, que je m’en doutais un peu au sujet de A… Ce que je n’avais pas dit c’est que je me reconnaissais en A. L’expression du regard, une aura de mal-être …
Quelques jours plus tard, au cours d’une réunion de famille. Quand sa sœur B. commence à parler de A. Je m’aperçois que je m’étais fait de fausses idées à son sujet, d’après les clichés qu’elle sortait. La discussion prend son cours … Je lui dit que je pense que A a été outé par sa mère C, que cette dernière affirme qu’elle est déçue de ne pas avoir de petits enfants alors qu’elle a honte parce qu’elle est hyper catho. Le sujet dévie sur les personnes qui ne passent jamais le cap, des non-dits de village et B lâche une phrase qui aura comme effet un sombre reflet de miroir dans mon esprit :
- Passé 35 ans, c’est tout de même malheureux. !!!
L’espace d’une seconde, je ne fais plus attention à la conversation. Je vois ma vie défiler d’un coup… J’ai le double de A. J’encaisse, mon visage a peut-être du se durcir, je poursuis avec une schizophrénie hallucinante… Ma stratégie fait figure d’armure. Par soucis de contrôle, j’ai tenu à faire des co à plusieurs vitesses. Si bien qu’aujourd’hui, il m’est plus facile de me présenter tel que je suis à des inconnus qu’à ma propre famille Je vis ma vie tout en observant du coin de l’œil.
Les fêtes arrivent et le miroir me hante comme un fantôme… Je me souvenu qu’il y a quelques années, je me suis fixé des objectifs et qu’à l’heure actuelle je ne les ai pas tous atteint. Ces dernières années je voulais parler à ma sœur, à B mais ne suis jamais arrivé …j’avance de deux pas comme je peux reculer.
Chaque début d’année je me rends chez B pour lui présenter mes voeux, je me dis qu’il est temps de lâcher un bout de morceau, de l’inclure dans la stratégie que je me suis fixé. Qu’il est temps de dire la vérité à ma sœur, sachant qu’elle a fait son enquête … que c’est à moi d’avancer vers elle. J’ai simplement pas envie que son compagnon actuel plombe ma stratégie parce qu’il ne sait pas tenir sa langue… Pourtant je sais que ces deux alliés me seront précieux
J’ai besoin d’y voir un peu plus clair …
Je suis un peu comme toi Ray, j'ai beaucoup avancé/reculé avec ma famille pour finalement un jour me lancer à l'eau grâce à des évènements matériels qui m'obligeaient à accélérer le mouvement. Cela m'arrangeait bien au passage d'avoir une obligation 'autre' pour me jeter à l'eau. Ceci dit c'est surtout à partir du moment ou j'ai trouvé cela pesant que j'ai estimé que le moment était venu
Tu me sembles avoir bien avancé pour ta part, cela ne devrait pas tarder, maintenant ne te mets pas trop de pression non plus, j'estime que chaque chose se fait en temps voulu
Bon pas certaine que mon message t'aide beaucoup dans l'histoire mais je voulais juste t'apporter mon soutien
Tu me sembles avoir bien avancé pour ta part, cela ne devrait pas tarder, maintenant ne te mets pas trop de pression non plus, j'estime que chaque chose se fait en temps voulu
Bon pas certaine que mon message t'aide beaucoup dans l'histoire mais je voulais juste t'apporter mon soutien

Je ne suis pas sûre d'avoir saisi un truc: Tu as découvert que ta sœur était plus ouverte que tu ne l'imaginais, c'est bien ça ? Bon si c'est bien le cas, j'ai une autre question: N'as tu jamais envisagé de ne le dire qu'à ta soeur ? En lui demandant ( et expliquant ) de ne pas le répéter à son compagnon ? Je sais que pour elle, ça peut représenter un certain "fardeau". Mais elle doit être à même de comprendre. Et peut être saura elle de convaincre que son mec n'est pas si pipelette que ça.
Ensuite, faire son CO tardivement, ça n'est pas un drame. Enfin, je veux dire qu'il ne faut pas que tu en tires de la honte. Tu avais tes raisons, tes envies, et elles étaient légitimes. C'est vrai qu'une fois entré dans ce système, ça devient dur de s'en extraire. Mais ça n'est pas irrémédiable si on commence par le bon bout. En l'occurrence, ta soeur. Courage.

Ensuite, faire son CO tardivement, ça n'est pas un drame. Enfin, je veux dire qu'il ne faut pas que tu en tires de la honte. Tu avais tes raisons, tes envies, et elles étaient légitimes. C'est vrai qu'une fois entré dans ce système, ça devient dur de s'en extraire. Mais ça n'est pas irrémédiable si on commence par le bon bout. En l'occurrence, ta soeur. Courage.

y a eu confusion, y a deux personnes distinctes
Je parlais de B (la soeur de la mère) et de ma soeur.
B a travaillé dans le social, a rencontré des homos en fin de vie (sida...), l'image qu'elle me renvoyait c'était des clichés de cage aux folles, je ne savais pas ce qu'elle pensait vraiment, cela ne m'a pas encouragé...
Quant à ma soeur, elle a mené son enquète y a quelques années par le biais d'un de ses amis homo, genre je t'invite à table dans un "gay-t-apens" le réveillon du 31 à gout d'allusions bien senties et je m'en vais aux toilettes pour parler sur ton dos
. Je lui en ai beaucoup voulu ce n'était pas sa première tentative. ... puis la vie fait qu'on se voit moins souvent, on n'a jamais mis les choses au point. La distance nous a été bénéfique : En deux ans, les occas' auraient pu être nombreuses mais elles ne se sont jamais présentées... j'ai profité pour observer comme d'hab la belle famille, ce sont des gens super open, y a pas de problème ... à part que les nouvelles vont très vite
Ce que je veux surtout éviter c'est le clash, que ma mère se retrouve dans un tourbillon qui lui serait fatal (pour mon père : un homme doit être un "homme"
) , qui la ferait replonger ... d'où le fait de tater les terrain avec B. sa soeur, de lui demander conseil, ce que j'avais décidé de faire il y a quelques années sans y parvenir.
Le seul truc que je puisse avoir honte c'est les rôles distribués, l'ironie de l'histoire c'est que A aurait préparé le terrain alors que cela aurait du être l'inverse. J'aurais pu jouer ce rôle de grand frère si je n'étais pas autant hésitant
Je parlais de B (la soeur de la mère) et de ma soeur.
B a travaillé dans le social, a rencontré des homos en fin de vie (sida...), l'image qu'elle me renvoyait c'était des clichés de cage aux folles, je ne savais pas ce qu'elle pensait vraiment, cela ne m'a pas encouragé...
Quant à ma soeur, elle a mené son enquète y a quelques années par le biais d'un de ses amis homo, genre je t'invite à table dans un "gay-t-apens" le réveillon du 31 à gout d'allusions bien senties et je m'en vais aux toilettes pour parler sur ton dos


Ce que je veux surtout éviter c'est le clash, que ma mère se retrouve dans un tourbillon qui lui serait fatal (pour mon père : un homme doit être un "homme"

Le seul truc que je puisse avoir honte c'est les rôles distribués, l'ironie de l'histoire c'est que A aurait préparé le terrain alors que cela aurait du être l'inverse. J'aurais pu jouer ce rôle de grand frère si je n'étais pas autant hésitant

Au temps pour moi. M'enfin ça ne change rien, commencer par ta tante, prendre conseil, c'est un bon point de départ.


Ca aurait du être l'inverse à cause de l'âge ? Pardonne moi de ne pas y croire une seconde quand on parle de ce sujet. Chacun aborde les COs de manière différente, et l'âge n'est pas le facteur prépondérant. Et puis lui n'a pas le même rapport avec ta mère je pense.Ray-D a écrit :Le seul truc que je puisse avoir honte c'est les rôles distribués, l'ironie de l'histoire c'est que A aurait préparé le terrain alors que cela aurait du être l'inverse. J'aurais pu jouer ce rôle de grand frère si je n'étais pas autant hésitant

Je reviens pour apporter plus d’éclaircissements mais aussi parce que je me suis rendu compte récemment que je n’étais pas dans la bonne direction, plutôt dans l’auto destruction.
Ce n’est pas une histoire de CO dont il est question c’est plutôt des effets indirects. Ma mère a vécu dans les années 90 plusieurs dépressions et chaque rechute l’a replongé dans un état plus grave que le précédent. La dernière fois que je l’ai vue comme ça, c’était un mannequin sans vie, son corps était là mais son esprit été bloqué à l’intérieur. On a essayé de la tirer de là pendant toute matinée, lui demandant de se réveiller. Le déclic, c’est fait en début d’après-midi, on ne sera jamais comment mais elle s’est réveillé en était de choc, nous demandant pourquoi on n’arrêtait pas de crier. Elle a été pris en charge dans un établissement, a été suivi par un psychologue, s’en est sorti même si elle suit encore un traitement aujourd’hui. Si la dépendance aux médicaments était très forte, elle a fortement diminué aujourd’hui.
A l’époque, l’élément déclencheur a été des relations tendues entre moi et mon père. J’ai fait des études pour repousser le grand saut dans le milieu professionnel mais une fois qu’il a fallu se jeter à l’eau, ma planque s’est retournée contre moi, je ne savais pas communiquer (situation trop complexe pour rentrer dans les détails, je saute ce passage là), il m’est même arrivé d’avoir des blocages lors des entretiens d’embauche. Mon père ne comprenait pas pourquoi je ne trouvais pas de boulot, je me lui ai jamais dit ce qui m’a fait basculer dans cet état parce qu’il était à mille lieues de comprendre, il disait que je ne ferais rien de ma vie et ce discours rébarbatif m’enfermait plus qu’autre chose : C’était devenu un cercle vicieux.
J’ai mis un an et demi avant de décrocher une petite expérience et j’ai réalisé que je m’auto détruisais par un cruel manque de confiance. Mes expériences professionnelles et ma nature instinctive que j’avais tuée pendant toutes ces années m’ont permis de progresser. Aujourd’hui, je n’ai pas encore tout résolu, mon parcours professionnel est chaotique fait de hauts et de bas, des moments où je me sens porté par des ailes et d’autres où elle sont brisées par un retour de manque de confiance. Mais depuis mes 25 ans, je suis fier du chemin parcouru. J’ai effectué un chemin parallèle en ce qui concerne ma vie personnelle. A partir du moment où j’ai fait mon premier co (d’une manière assez violente émotionnellement parlant, j’avais tout gardé pour moi pendant des années), ça m’a permis d’avancer un peu plus vite, ça a eu aussi des incidences indirectes au niveau professionnel, je me sentais mieux. Mas j’ai aussi traversé des périodes de doutes et de rempli suite à des déceptions ou des situations compliquées à gérer.
Pendant ces années de progression, j’ai scindé ma vie en deux, je n’ai plus favorisé les rapports familiaux pour fuir les questions fatidiques tout en restant présent vis-à-vis de ma mère pour garder un œil sur elle, en lui posant quelques bouts de pain sur la route (il n’y aura pas de mariage ect…) afin de lui éviter un choc trop brutal si un jour on serait amené à en parler. J’ai déjà de précieux indices : un de mes amis a tenu à lui faire son co parce qu’il voulait sortir d’une dépression et voulait lui parler parce qu’elle était passée par cet état et au cours d’un repas de famille, elle a répondu en cœur avec ma sœur « Et alors » a la fameuse réplique « Pas un homme j’espère ».
Grâce à ces éléments, je suis soulagé mais je me dois d’être prudent, je suis son fils et je ne sais pas comment elle pourrait réagir au moment fatidique. Car mon père n’est pas favorable dans le sens où il a une vision très réductrice issus d’une mentalité d’après-guerre : L’homme au travail et la femme à la maison. Même pour des choses banales, un point de vue divergent, il tient à avoir raison. Aujourd’hui, il a toujours un discours dévalorisant à mon égard, j’essaie de tenir bon. Un co m’arrangerait bien pour couper les ponts mais cela mettrait aussi en péril ma mère, je ne veux pas la placer au cœur d’un conflit qui pourrait la refaire basculer. J’ai donc tout verrouillé en faisant le choix de ne pas faire de co à mes parents.
Ce week-end j’ai réalisé une chose : Je n’ai jamais construit de relation sérieuse par peur de réviser mon choix. Je trouvais des prétextes pour fuir et en même temps je me suis enfermé dans une situation d’amour transi car je savais que je n’avais aucune chance. Je ne me voyais pas trouver l’homme de ma vie, me présenter avec lui, heureux… J’ai même fuit une histoire formidable mais la vie de cet homme était trop compliqué (divorcé avec un ado de 17 ans qui ne savait que son père était homo) pour pouvoir tout gérer.
Aujourd’hui, je ne sais pas ce que je veux, même si avant d’arriver ici, j’avais décidé de prendre une pause au niveau des relations sans lendemain. Je ne cherche pas non plus de solution immédiate, l’électrochoc s’est produit il y a deux mois par le biais d’un co d’un membre de ma famille parce qu’il a fait remonter pas mal de choses du passé. Je cherche juste des réponses ou des points de vue
Pardon pour la longueur du message, j'ai tenté de faire court
Ce n’est pas une histoire de CO dont il est question c’est plutôt des effets indirects. Ma mère a vécu dans les années 90 plusieurs dépressions et chaque rechute l’a replongé dans un état plus grave que le précédent. La dernière fois que je l’ai vue comme ça, c’était un mannequin sans vie, son corps était là mais son esprit été bloqué à l’intérieur. On a essayé de la tirer de là pendant toute matinée, lui demandant de se réveiller. Le déclic, c’est fait en début d’après-midi, on ne sera jamais comment mais elle s’est réveillé en était de choc, nous demandant pourquoi on n’arrêtait pas de crier. Elle a été pris en charge dans un établissement, a été suivi par un psychologue, s’en est sorti même si elle suit encore un traitement aujourd’hui. Si la dépendance aux médicaments était très forte, elle a fortement diminué aujourd’hui.
A l’époque, l’élément déclencheur a été des relations tendues entre moi et mon père. J’ai fait des études pour repousser le grand saut dans le milieu professionnel mais une fois qu’il a fallu se jeter à l’eau, ma planque s’est retournée contre moi, je ne savais pas communiquer (situation trop complexe pour rentrer dans les détails, je saute ce passage là), il m’est même arrivé d’avoir des blocages lors des entretiens d’embauche. Mon père ne comprenait pas pourquoi je ne trouvais pas de boulot, je me lui ai jamais dit ce qui m’a fait basculer dans cet état parce qu’il était à mille lieues de comprendre, il disait que je ne ferais rien de ma vie et ce discours rébarbatif m’enfermait plus qu’autre chose : C’était devenu un cercle vicieux.
J’ai mis un an et demi avant de décrocher une petite expérience et j’ai réalisé que je m’auto détruisais par un cruel manque de confiance. Mes expériences professionnelles et ma nature instinctive que j’avais tuée pendant toutes ces années m’ont permis de progresser. Aujourd’hui, je n’ai pas encore tout résolu, mon parcours professionnel est chaotique fait de hauts et de bas, des moments où je me sens porté par des ailes et d’autres où elle sont brisées par un retour de manque de confiance. Mais depuis mes 25 ans, je suis fier du chemin parcouru. J’ai effectué un chemin parallèle en ce qui concerne ma vie personnelle. A partir du moment où j’ai fait mon premier co (d’une manière assez violente émotionnellement parlant, j’avais tout gardé pour moi pendant des années), ça m’a permis d’avancer un peu plus vite, ça a eu aussi des incidences indirectes au niveau professionnel, je me sentais mieux. Mas j’ai aussi traversé des périodes de doutes et de rempli suite à des déceptions ou des situations compliquées à gérer.
Pendant ces années de progression, j’ai scindé ma vie en deux, je n’ai plus favorisé les rapports familiaux pour fuir les questions fatidiques tout en restant présent vis-à-vis de ma mère pour garder un œil sur elle, en lui posant quelques bouts de pain sur la route (il n’y aura pas de mariage ect…) afin de lui éviter un choc trop brutal si un jour on serait amené à en parler. J’ai déjà de précieux indices : un de mes amis a tenu à lui faire son co parce qu’il voulait sortir d’une dépression et voulait lui parler parce qu’elle était passée par cet état et au cours d’un repas de famille, elle a répondu en cœur avec ma sœur « Et alors » a la fameuse réplique « Pas un homme j’espère ».
Grâce à ces éléments, je suis soulagé mais je me dois d’être prudent, je suis son fils et je ne sais pas comment elle pourrait réagir au moment fatidique. Car mon père n’est pas favorable dans le sens où il a une vision très réductrice issus d’une mentalité d’après-guerre : L’homme au travail et la femme à la maison. Même pour des choses banales, un point de vue divergent, il tient à avoir raison. Aujourd’hui, il a toujours un discours dévalorisant à mon égard, j’essaie de tenir bon. Un co m’arrangerait bien pour couper les ponts mais cela mettrait aussi en péril ma mère, je ne veux pas la placer au cœur d’un conflit qui pourrait la refaire basculer. J’ai donc tout verrouillé en faisant le choix de ne pas faire de co à mes parents.
Ce week-end j’ai réalisé une chose : Je n’ai jamais construit de relation sérieuse par peur de réviser mon choix. Je trouvais des prétextes pour fuir et en même temps je me suis enfermé dans une situation d’amour transi car je savais que je n’avais aucune chance. Je ne me voyais pas trouver l’homme de ma vie, me présenter avec lui, heureux… J’ai même fuit une histoire formidable mais la vie de cet homme était trop compliqué (divorcé avec un ado de 17 ans qui ne savait que son père était homo) pour pouvoir tout gérer.
Aujourd’hui, je ne sais pas ce que je veux, même si avant d’arriver ici, j’avais décidé de prendre une pause au niveau des relations sans lendemain. Je ne cherche pas non plus de solution immédiate, l’électrochoc s’est produit il y a deux mois par le biais d’un co d’un membre de ma famille parce qu’il a fait remonter pas mal de choses du passé. Je cherche juste des réponses ou des points de vue
Pardon pour la longueur du message, j'ai tenté de faire court

Ne t'excuse pas de la longueur du message, elle était nécessaire
Ce que tu vis et a vécu n'est pas facile. Je ne pense pas qu'un CO soit la bonne idée pour continuer à parcourir le chemin qui t'aide à dénouer tes propres tensions.
C'est vrai que "mentir" à ses parents, c'est pas facile, mais je pense que si t'arrives à tirer bénéfice de la pause réflexive que tu t'imposes, et que tu trouves quelqu'un de bien, avec qui tu construis quelque chose, ce sera plus facile d'aborder le sujet, dans un moment favorable !
En attendant, plein de soutien
.

Ce que tu vis et a vécu n'est pas facile. Je ne pense pas qu'un CO soit la bonne idée pour continuer à parcourir le chemin qui t'aide à dénouer tes propres tensions.
C'est vrai que "mentir" à ses parents, c'est pas facile, mais je pense que si t'arrives à tirer bénéfice de la pause réflexive que tu t'imposes, et que tu trouves quelqu'un de bien, avec qui tu construis quelque chose, ce sera plus facile d'aborder le sujet, dans un moment favorable !
En attendant, plein de soutien

Bonsoir,
Je suis de tout coeur avec toi dans tes difficultés, et je pense moi aussi, que cette pause de réflexion sera bien pour toi.
Je pense que tu as beaucoup pensé à toute ta famille, ta mère, ta tante ou ta soeur par ex, mais as-tu pensé à toi pendant tout ce temps ? et eux, quel soutien t'apportent-ils ?
Pour ton père, si sa personnalité dominatrice est bien celle que tu semble décrire, j'ai le sentiment que quoique tu fasse, cela ne lui conviendra pas, alors...ne serait-il pas temps, indépendamment de ton coming out de faire le point sur votre relation ? soit effectivement il te dénigre tout le temps, il t'empoisonne quoi, et vos liens vont se distendre encore plus, soit tu essaye de lui dire ce qui ne te conviens pas dans votre relation et tu vois...au moins tu auras tendu la perche, après s'il ne veut pas la saisir
Ne te sens pas coupable si tu as envie d'être heureux...pense-tu réellement que ta mère serait plus malheureuse si tu le lui disais ? est-elle heureuse actuellement ? est-elle heureuse avec ton père ?
j'espère que ta soeur ou ta tante seront les appuis que tu attends
courage, prends soin de toi d'abord, récupère des forces
Je suis de tout coeur avec toi dans tes difficultés, et je pense moi aussi, que cette pause de réflexion sera bien pour toi.
Je pense que tu as beaucoup pensé à toute ta famille, ta mère, ta tante ou ta soeur par ex, mais as-tu pensé à toi pendant tout ce temps ? et eux, quel soutien t'apportent-ils ?
Pour ton père, si sa personnalité dominatrice est bien celle que tu semble décrire, j'ai le sentiment que quoique tu fasse, cela ne lui conviendra pas, alors...ne serait-il pas temps, indépendamment de ton coming out de faire le point sur votre relation ? soit effectivement il te dénigre tout le temps, il t'empoisonne quoi, et vos liens vont se distendre encore plus, soit tu essaye de lui dire ce qui ne te conviens pas dans votre relation et tu vois...au moins tu auras tendu la perche, après s'il ne veut pas la saisir
Ne te sens pas coupable si tu as envie d'être heureux...pense-tu réellement que ta mère serait plus malheureuse si tu le lui disais ? est-elle heureuse actuellement ? est-elle heureuse avec ton père ?
j'espère que ta soeur ou ta tante seront les appuis que tu attends
courage, prends soin de toi d'abord, récupère des forces
Certains amis m'ont fait ce genre de discours, que je devrais prendre de la distance mais ce n'est pas simple. Je ne voulais pas quitter la région pour quelqu'un ... que j'ai laissé filersupernova a écrit :mais as-tu pensé à toi pendant tout ce temps ? et eux, quel soutien t'apportent-ils ?

Ma mère me soutient à sa manière, parfois on fait semblant de se battre pour brouiller les pistes, histoire de faire voir qu'elle ne me couve pas trop. Elle l'a fait assez quand j'étais gosse, cela m'a valu pas mal d'ennuis mais question éducation, elle avait reçu des "directives" qui la mettaient dans une position de mère-couveuse et j'étais devenu une cible facile par rapport aux autres enfants du village : l'histoire du p'tit qui reste toujours dans les jupes de sa mère et qui ne savait pas se défendre.
Elle m'a toujours laissé faire ce que je voulais, faut dire que mes relations sociales étaient assez mortes pour que je sorte tous les week-end. Elle m'a permis à sa manière de remonter la pente au niveau des relations sociales, contrairement à mon père qui a toujours été dans le négatif.
Elle respecte mon silence actuel sur certains sujets. Pour le moment, c'est plus pratique de dire aux gens que j'ai pleins d'amies parce que cela ne les regarde pas.
C'est tout à fait ça, il a toujours raison quoi qu'on dise et malgré les arguments aussi solides qu'ils soient. J'ai eu des avis extérieurs sur sa manière d'agir qui m'ont ouvert les yeux mais il était déjà trop tard. Maintenant, c'est un peu le bras de fer quand on parle de choses sérieuses. Des perches ont été tendues mais il ne veut pas changer, c'est à nous de faire un effort ...j'ai le sentiment que quoique tu fasse, cela ne lui conviendra pas, alors...ne serait-il pas temps, indépendamment de ton coming out de faire le point sur votre relation ?

Oui et non, disons qu'avec le temps ça s'arrange. Le soir de mon premier co, je me suis senti pas bien par rapport au décalage, c'était inconcevable, des amis ont réussi à me faire voir les choses autrement.Ne te sens pas coupable si tu as envie d'être heureux...
Je ne sais pas, j'ai deux hypothèses. D'un côté les indices à propos de son ouverture d'esprit, il y a même un réplique, je me rappelle plus des termes exacts mais quelque part, je me dis qu'elle n'est pas aveugle, qu'elle peut avoir tout deviner. Elle avait émis l'hypothèse que si j'étais avec X, il ne fallait pas que mon père le sache.pense-tu réellement que ta mère serait plus malheureuse si tu le lui disais ? est-elle heureuse actuellement ? est-elle heureuse avec ton père ?
Puis quand elle a appris pour ce membre de ma famille, j'ai senti une réticence ... mais par rapport à quoi, à l'éducation catholique qu'elle a reçue ou par rapport à la tempête qui pourrait se produire.
De l'autre côté, je me dis que ce sont de fausses idées car le peu de choses que j'ai laissé filtrer ne lui éclaire pas forcement la route. Elle respecte mon silence, elle sait que j'ai des amis ... Mon tort a été aussi d'avoir séparé deux mondes, d'un côté la famille, de l'autre les amis qu'ils soient hétéros ou homos par soucis de contrôle, pour éviter toute fuite.
Pour ce qui est de ma soeur, je sais que j'aurais son soutien. Elle m'a déjà emmené dans un traquenard avec deux de ses amis homos à table (on était quatre). J'ai été outé par l'un d'entre-eux mais elle ne le sait pas que je sais ce qui lui a été rapporté. Aujourd'hui je lui ai pardonné, c'est son pote qui adore trop touiller dans la merde.
L'été dernier j'étais chez la belle famille et j'ai découvert que celle-ci était plus ouverte que je ne l'imaginais (Il y avait un couple qui était invité). Même si ça m'a rassuré sur certains points, je ne sais pas ce qu'ils peuvent en penser, ce n'est peut-être qu'une façade ... et le hic, c'est que tout se sait très vite chez eux, si ça arrive jusqu'aux oreilles de mon père, je ne maitriserais plus la situation.
En ce qui concerne ma tante, je l'ai reportée, elle vient d'avoir des soucis de santé... même si elle est tirée d'affaire aujourd'hui. Elle a répondu récemment en me disant qu'elle commence une nouvelle vie.
Je vous remercie de votre soutient, d'autant plus que ce n'est pas simple d'intervenir dans un sujet comme celui-là.
Pour le moment, je me concentre sur ma vie professionnelle et mes projets parallèles.