J'appréhende la suite...
Publié : lun. avr. 05, 2010 3:28 pm
J'ai fait un CO à ma famille ce week-end et ben dur, dur, les suites...
Déjà, finir par s'accepter homosexuel à 37 ans, père de 3 enfants, ça n'a pas été simple, mais je pense que c'est plus clair dans ma tête et que je suis plus solide. Enfin je pensais être suffisamment solide pour pouvoir le dire à mes parents proches, tout simplement parce qu'ils comptent beaucoup pour moi...
J'avais pris la décison de tout dire ce week-end à ma soeur puis à mes parents, en priant que ça ne se passe pas trop mal (mes parents sont un peu compliqués).
Avec ma soeur au restau, en fin de repas samedi soir ; bon elle me dit que pour elle ça ne change rien, elle a plein de copains comme ça, mon beau-frère ne réagit pas trop. Mais à la fin en me demandant quand même si j'en étais sûr parce que je sortais de 7 ans de mariage, que ça m'avais beaucoup perturbé, etc...
La discrétion n'est pas son fort, d'ailleurs elle me dit à un moment , quand l'annonces-tu aux parents ? Je lui réponds demain (donc plus de moyen de reculer,là).
Arrive le moment fatidique, le soir au salon après le diner, pour l'annonce solennelle à mes parents : j'ai eu une relation récente qui est maintenant terminée mais ce n'étais pas avec une femme...
En retour, le choc pour eux et tous les arguments sont sortis :
- tu dois rester dans la norme
- tu penses pas à tes enfants, ça va les traumatiser
- tu le dis pas au reste de la famille
- tu va tout foutre en l'air
- c'est pas logique
- tu nous détruit
- c'est depuis quand cette lubie ?
- tu es encore sous le choc de ta séparation
Au final, ma mère s'est enfermée dans sa chambre pour y pleurer toute la nuit, en pleine crise de nerfs, mon père est resté un moment au salon avec moi pour avoir quelques infos, mais sans plus et surtout sans arrêter de sortir toutes les 3 min faut rester dans la norme.
Je pensais que la nuit allait apaiser les choses, un repas de famille était prévu avec ma soeur ce midi, mais c'était trop simple, j'avais oublié trop vite que j'étais au club des niais !
Donc ce matin, accueil glacial de mon père : tu as détruit ta mère. Et ma mère refusant de se lever, de me parler, rien.
J'ai voulu aller la voir dans sa chambre, où j'ai pu constater qu'elle avait retourné les photos de mes enfants...
Je lui ai dit que tu m'en veuilles je veux bien le comprendre, mais pas mes enfants, ils n'ont rien à se reprocher
Plus de dialogue possible entre eux et moi, je suis parti pour rentrer chez moi à 300 bornes. Ma soeur que j'ai appelé un peu plus tard m'a dit que ça allait aussi mal, que je serais quand même toujours le bienvenu chez eux et que je restais bien sur le futur parrain de ma nièce (baptème prévu à Pentecôte).
Bref, je savais mes parents en blocage avec l'homosexualité, avec quand j'étais plus jeune des propos homophobes, je savais que ça allait être dur, mais bon on a beau s'y préparer...
Ils ont des réactions imprévisibles, je ne sais pas ce qui m'attend, les amis priez pour moi ! heureusement dans l'histoire je suis autonome...
En tous cas, pour ceux qui auront eu ce courage, merci de m'avoir lu
Déjà, finir par s'accepter homosexuel à 37 ans, père de 3 enfants, ça n'a pas été simple, mais je pense que c'est plus clair dans ma tête et que je suis plus solide. Enfin je pensais être suffisamment solide pour pouvoir le dire à mes parents proches, tout simplement parce qu'ils comptent beaucoup pour moi...
J'avais pris la décison de tout dire ce week-end à ma soeur puis à mes parents, en priant que ça ne se passe pas trop mal (mes parents sont un peu compliqués).
Avec ma soeur au restau, en fin de repas samedi soir ; bon elle me dit que pour elle ça ne change rien, elle a plein de copains comme ça, mon beau-frère ne réagit pas trop. Mais à la fin en me demandant quand même si j'en étais sûr parce que je sortais de 7 ans de mariage, que ça m'avais beaucoup perturbé, etc...
La discrétion n'est pas son fort, d'ailleurs elle me dit à un moment , quand l'annonces-tu aux parents ? Je lui réponds demain (donc plus de moyen de reculer,là).
Arrive le moment fatidique, le soir au salon après le diner, pour l'annonce solennelle à mes parents : j'ai eu une relation récente qui est maintenant terminée mais ce n'étais pas avec une femme...
En retour, le choc pour eux et tous les arguments sont sortis :
- tu dois rester dans la norme
- tu penses pas à tes enfants, ça va les traumatiser
- tu le dis pas au reste de la famille
- tu va tout foutre en l'air
- c'est pas logique
- tu nous détruit
- c'est depuis quand cette lubie ?
- tu es encore sous le choc de ta séparation
Au final, ma mère s'est enfermée dans sa chambre pour y pleurer toute la nuit, en pleine crise de nerfs, mon père est resté un moment au salon avec moi pour avoir quelques infos, mais sans plus et surtout sans arrêter de sortir toutes les 3 min faut rester dans la norme.
Je pensais que la nuit allait apaiser les choses, un repas de famille était prévu avec ma soeur ce midi, mais c'était trop simple, j'avais oublié trop vite que j'étais au club des niais !
Donc ce matin, accueil glacial de mon père : tu as détruit ta mère. Et ma mère refusant de se lever, de me parler, rien.
J'ai voulu aller la voir dans sa chambre, où j'ai pu constater qu'elle avait retourné les photos de mes enfants...
Je lui ai dit que tu m'en veuilles je veux bien le comprendre, mais pas mes enfants, ils n'ont rien à se reprocher
Plus de dialogue possible entre eux et moi, je suis parti pour rentrer chez moi à 300 bornes. Ma soeur que j'ai appelé un peu plus tard m'a dit que ça allait aussi mal, que je serais quand même toujours le bienvenu chez eux et que je restais bien sur le futur parrain de ma nièce (baptème prévu à Pentecôte).
Bref, je savais mes parents en blocage avec l'homosexualité, avec quand j'étais plus jeune des propos homophobes, je savais que ça allait être dur, mais bon on a beau s'y préparer...
Ils ont des réactions imprévisibles, je ne sais pas ce qui m'attend, les amis priez pour moi ! heureusement dans l'histoire je suis autonome...
En tous cas, pour ceux qui auront eu ce courage, merci de m'avoir lu