Je ne poste plus depuis plusieurs mois mais ça ne m'empêche pas de venir vous lire de temps en temps.
Bref entrons dans le vif du sujet : ma vie, que je trouvais désastreusement originale à une époque mais qui me semble, après avoir lu certains topics ici, d'une banalité affligeante. Et ça fait du bien d'être banal

Bref², je suis un étudiant de 22 ans à priori normal... Sauf que non ! Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été attiré par les mecs. Que ce soit dans les films ou même dans la vraie vie y'a toujours eu ce sentiment d'envie. Sauf qu'à l'époque je savais pas que c'était le MAAAAAL ABSOLU de ne pas entrer dans la norme établie pour nous il y 4,5 millions d'années.
Arrive le collège et les premiers contacts hététobeaufés, les premières insultes. On grandit dans un monde où l'homosexualité est perçue péjorativement, la télé en parle, la famille en rigole alors la confiance elle prend cher et les envies interdites on les laisse au placard pour le moment. Au lycée, on refoule tout ça et on se rapproche du sexe opposé. Arrive les premiers baisers et toutes les premières fois qui vont avec.
Puis un jour on se réveille à 20 piges et on se dit : "Peut-être que si toutes mes relations avec le sexe opposé ont lamentablement échouées c'est qu'il y a une raison ?"
S'ensuit une grosse période de remise en cause me permettant de réaliser que je ne pourrais jamais être heureux si je ne m'accepte pas moi-même. Il en aura fallut du temps pour réaliser ça. Je reste tout de même fier de moi et du parcours mental que j'ai effectué. A une époque, imaginer deux hommes s'embrasser m'aurait rebuter, aujourd'hui j'appellerai ça une soirée satisfaisante.
Bref, 21 ans, vient le moment de la première expérience avec un mec. Début d'histoire ultra romantique, on se croirait dans un film à l'eau de rose américain, je suis enfin moi même et j'aime beaucoup cette version de moi. J'en parle à ma meilleure amie qui le prend très bien (okay l'alcool aide beaucoup). L'histoire finit assez mal et me permet de me rendre compte que le fait d'être hétéro ou homo ne change rien : il y a des cons de partout ! J'aurai tout de même voulu tomber sur la perle du premier coup.
Au final après avoir passer une année à détester profondément les relations amoureuses, l'attachement et tout ce qui touche au social, me revoici sur le marché de la vie. Au final je ne suis toujours pas plus avancé. Je ne sais pas ce que je suis (gay/bi/une espèce hybride entre les deux ?) et après tout je m'en fous un peu. C'est pas ça le plus important.
Utilité du topic ? Quasi aucune à part peut-être me défouler. Disons que c'est un prémisse à de futurs CO qui auront lieu quand j'en aurais eu le courage et l'envie.