mon cas

Sortez de l'ombre !
sc88
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mon cas

Message par sc88 »

Face à la grande écoute que vous apportez à chaque témoignage, je me décide à franchir le pas et à fournir le miens.

J'ai 18 ans et je suis étudiant. Après avoir été attiré par les filles, j'ai découvert mon homosexualité progressivement à partir de la 3e. Au départ, je ne l'ai pas accepté, puis au cours des années lycées, il a fallu se rendre à l'évidence...

Même si je l'accepte au fond de moi, je le vis de plus en plus mal au fur et à mesure que je deviens adulte. Je n'ai osé le dire à personne, pas même à mes plus proches amis.

Très gai dans la vie (au sens propre cette fois-ci :lol: ), je cache mon mal-être en déconnant beaucoup avec mes amis. Le fait que je ne sorte pas avec des filles et que je ne parle jamais d'amour ni de sexualité avec eux doit les surprendre, mais ils ne m'ont jamais vraiment posé de question sachant que je n'aborde jamais ce sujet de moi-même. J'ai eu quelques questions au collège, mais ne m'acceptant pas, j'ai toujours démenti. Au lycée, je préférais détourner le sujet... Mon parcours scolaire s'est déroulé normalement, même assez brillament.

Aujourd'hui, je suis arrivé dans une nouvelle ville pour y faire mes études. Et étant majeur, je me pose de plus en plus de question sur ce que va devenir ma vie. Je me suis fait de nombreux amis, la plupart sont déjà en couple, les autres momentanément célibataires. Aussi, je n'ose absolument pas aborder mon cas avec eux, et je ne sais pas pourquoi, ils n'osent pas l'aborder avec moi. Je dois dégager une certaine gène, même si ils me croient hétéro. Je le sais car ils n'hésitent pas à pratiquer devant moi une homophobie quotidienne, celle que l'on retrouve dans les discussions entre hétéros : je ris jaune.

Pour compliquer le tout, je suis très amoureux d'un des gars de mon groupe. Petit problème, il sort avec une fille. D'habitude, j'arrivais à m'y résoudre et à zapper le gars en question de mes pensées, mais là je n'y arrive pas. Pourtant, il y a de quoi me décourager car en plus d'être "maqué", croyant me faire rire, il m'a sorti une blague homophobe un jour. Là encore géné, j'ai souri en déviant le sujet. Quelques jours plus tard, une rumeur sur son homosexualité a courru à la Fac, car il traine beaucoup avec des filles. Il faut dire qu'elles sont très majoritaires. Moi qui ait toujours trainé plutôt avec des garçons, mon cercle d'amis sur place est également très féminisé. Une fille remet cette rumeur sur le tapis en amphi, si bien que pour se justifier, il se retourne vers moi (j'étais assis entre deux filles) et me pose la question. Paralysé (il faut que ce soit lui qui me pose cette question !), j'hésite l'espace d'un quart de seconde. Je déteste mentir, mais j'ai aussi très peur de la réaction du groupe, surtout qu'une réponse positive n'irait pas dans son sens. Alors comme un réflexe d'autodéfense, je lève les bras et lui répond de manière très ambigue que moi aussi je suis entouré de fille. Réponse à double sens qu'il interprete comme le fait de mon hétérosexualité, répondant à la fille que moi aussi j'étais dans son cas.

Voila où j'en suis niveau amis. Je n'ose pas le dire, je n'ai jamais osé, ce serait trop de bouleversements, trop de gêne dans ma relation avec eux. Ce gars ne me regarderait plus pareil, m'éviterait sûrement pour ne pas corroborer ces rumeurs infondées...

Du côté de ma famille, c'est pire : ils sont très conservateurs, du moins sur ces questions. Ainsi, une nièce vit avec un directeur de banque qui a 20 ans de plus qu'elle, c'est un scandale. Ma mère a dit que c'était toujours mieux que d'épouser un noir. Vous voyez le genre de famille : rural du coté de mon père, à citadins de droite du côté de mon père. Lorsque je regarde ruquier, ma mère me répond : "tu peux baisser stp, je ne supporte pas sa voix de taffiole." Mes parents me croient hétéros et commencent à se demander pourquoi je n'ai toujours pas ramené une fille à la maison. Mais ils évitent le sujet, étant très attachés au respect de l'intimité. Je connais très bien mes parents, et l'apprendre serait une grande désillusion pour eux. Je pense que mon père n'en dormirait plus et que ma mère si attachée à l'éducation s'en voudrait à mort. Déjà qu'elle se stresse pour un rien. Bref, le bel équilibre, le fleuve tranquille, serait rompu et je n'ai franchement pas besoin de ça.

Je pourrais en rester au statut quo, c'est ce que je compte faire encore un peu, mais je me rend compte que tout cela m'empêche de vivre. Faire un CO m'apparait comme surhumain, même à mon meilleur pote, et je ne me sens vraiment pas prêt. Je me pose de plus en plus de question sur mon avenir, j'ai l'impression de faire face à un mur. J'en suis arrivé à la conclusion que seul le fait de partager la vie avec un garçon, de vivre enfin heureux avec mon orientation sexuelle, peut me donner la force d'assumer mes préfèrences. Mais comment ? Celui que j'aime ne sera jamais celui-là et sans m'assumer je ne peux compter sur la chance ou le destin.

Voila mon témoignage est un peu bordelique. Mais rien que de l'écrire fut une épreuve pour moi. Je n'ai pas vraiment de questions, ça fait du bien de mettre des mots sur sa réalité.
Peut-être avez-vous un avis...
iorini
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Message par iorini »

Je n'ai pas d'"avis", ni de "conseil", par contre, du soutien, j'en ai à revendre.
Peut-être que tu pourrais essayer d'hiérarchiser les problèmes? Comme tu as tout "déballé" d'un seul coup, ce qui est normal, vu que c'est encore en ce moment super difficile pour toi, tout se mélange un peu pour toi.

Je te propose, si tu veux bien, de lister point par point les difficultés que tu ressens, avec l'urgence d'y apporter une solution.

D'un autre côté, tu sais, tu vas y arriver, si tu as parcouru le forum, tu auras constaté que presque tout le monde se débat là-dedans à un moment donné, et puis y voit rapidement bien plus clair.

Et puis, n'oublie pas aussi qu'il existe des livres, des assocs, si tu veux on te donnera les liens, les titres des livres, etc.

Ne te sens pas "seul", tu ne l'es pas.

Bises
Iorini
ex-membre 11
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Re: mon cas

Message par ex-membre 11 »

sc88, je vais essayer de te donner un autre point de vue que le tien, des fois ça permet de relativiser la situation dans laquelle on est et de régler pas mal de problèmes.
sc88 a écrit :Je dois dégager une certaine gène, même si ils me croient hétéro. Je le sais car ils n'hésitent pas à pratiquer devant moi une homophobie quotidienne, celle que l'on retrouve dans les discussions entre hétéros : je ris jaune.
Es-tu vraiment sûrs qu'ils sont homophobes ? Il y a quelques années encore, j'étais assumé et tout et tout, je ne m'estimais pas du tout raciste et pourtant un jour on m'a fait une remarque : j'employais de temps en temps l'expression "Faire quelque chose en juif". C'est une expression qui veut dire "Faire quelque chose de manière égoiste", que j'avais entendu depuis toujours, sans jamais réaliser qu'elle était raciste, tout simplement parce que je l'avais entendu étant jeune. Elle faisait partie de mon vocabulaire, à tel point que je ne réfléchissais plus à son sens premier. Je peux te dire que maintenant je ne l'emploie plus et que j'ai honte de l'avoir utilisée si longtemps car c'est vraiment loin de tout ce en quoi je crois. Donc, avant même de faire un coming out, tu peux très bien leur faire remarquer que toi tu n'as rien contre les homos, tu peux dire que quelqu'un de ta famille est homo (tu ne mens pas puisque tu fais partie de ta famille), qu'il est normal et que ça te blesse d'entendre de tels propos à son égard. A mon avis, tu verras que la plupart de tes amis vont s'excuser en disant qu'ils n'y voient rien de mal, que leurs blagues sont des blagues et pas des choses auxquelles ils croient. En tout cas, si la situation te gêne et te semble de plus en plus intolérable, il faut que tu réagisses, il me semble.

sc88 a écrit :Une fille remet cette rumeur sur le tapis en amphi, si bien que pour se justifier, il se retourne vers moi (j'étais assis entre deux filles) et me pose la question. Paralysé (il faut que ce soit lui qui me pose cette question !), j'hésite l'espace d'un quart de seconde. Je déteste mentir, mais j'ai aussi très peur de la réaction du groupe, surtout qu'une réponse positive n'irait pas dans son sens. Alors comme un réflexe d'autodéfense, je lève les bras et lui répond de manière très ambigue que moi aussi je suis entouré de fille. Réponse à double sens qu'il interprete comme le fait de mon hétérosexualité, répondant à la fille que moi aussi j'étais dans son cas.
Là c'est vraiment compréhensible de ta part de ne pas avoir répondu : déjà rien ne t'y oblige, c'est ta vie privée. En plus, il t'aurait fallu le faire devant un amphi complet, c'est une situation ingérable quand on n'est pas encore assumé. Ceci dit, pourquoi tu n'irais pas voir ton ami en lui disant que tu as réagi comme ça parce que tu estimais anormal qu'on lui pose la question dans ces conditions, mais que tu n'aimes pas les plaisanteries homophobes, pour les mêmes raisons que plus haut ? Ca aura le mérite d'engager la conversation sur le sujet, peut-être même qu'il te fera des confidences quant à son éventuelle homosexualité ?
sc88 a écrit : Voila où j'en suis niveau amis. Je n'ose pas le dire, je n'ai jamais osé, ce serait trop de bouleversements, trop de gêne dans ma relation avec eux. Ce gars ne me regarderait plus pareil, m'éviterait sûrement pour ne pas corroborer ces rumeurs infondées...
Pour le moment, rien ne presse : mais demande toi ce que tu préfères. Avoir des amis homophobes (si c'est bien le cas) ou alors pas d'amis de manière temporaire ?
sc88 a écrit : Du côté de ma famille, c'est pire : ils sont très conservateurs, du moins sur ces questions. Ainsi, une nièce vit avec un directeur de banque qui a 20 ans de plus qu'elle, c'est un scandale. Ma mère a dit que c'était toujours mieux que d'épouser un noir. Vous voyez le genre de famille : rural du coté de mon père, à citadins de droite du côté de mon père. Lorsque je regarde ruquier, ma mère me répond : "tu peux baisser stp, je ne supporte pas sa voix de taffiole." Mes parents me croient hétéros et commencent à se demander pourquoi je n'ai toujours pas ramené une fille à la maison. Mais ils évitent le sujet, étant très attachés au respect de l'intimité. Je connais très bien mes parents, et l'apprendre serait une grande désillusion pour eux. Je pense que mon père n'en dormirait plus et que ma mère si attachée à l'éducation s'en voudrait à mort. Déjà qu'elle se stresse pour un rien. Bref, le bel équilibre, le fleuve tranquille, serait rompu et je n'ai franchement pas besoin de ça.
Tant que toi tu n'es pas sûr de toi, que tu ne te dis pas que c'est inéluctable, bref que tu ne t'acceptes pas, évite le sujet avec tes parents. S'ils te posent la question directement, je pense que tu ne dois pas leur répondre, ou leur faire comprendre que parler de ton intimité te dérange. C'est à toi de leur en parler, le jour où tu sauras que tu n'es pas en faute, que eux non plus, et qu'il n'y a rien de grave là-dedans. Quand tu en seras convaincu, il te sera plus facile de l'affirmer auprès d'eux et te sentir à l'aise pour leur en parler.
sc88 a écrit :Je pourrais en rester au statut quo, c'est ce que je compte faire encore un peu, mais je me rend compte que tout cela m'empêche de vivre. Faire un CO m'apparait comme surhumain, même à mon meilleur pote, et je ne me sens vraiment pas prêt. Je me pose de plus en plus de question sur mon avenir, j'ai l'impression de faire face à un mur. J'en suis arrivé à la conclusion que seul le fait de partager la vie avec un garçon, de vivre enfin heureux avec mon orientation sexuelle, peut me donner la force d'assumer mes préfèrences. Mais comment ? Celui que j'aime ne sera jamais celui-là et sans m'assumer je ne peux compter sur la chance ou le destin.
Effectivement, partager la vie de quelqu'un, ça te solidifie, ça permet de s'affirmer et de savoir ce qu'on veut et surtout ce qu'on ne veut pas. Mais ce n'est pas le seul moyen pour arriver à s'accepter. Il me semble qu'un des moyens les plus faciles, c'est de rencontrer d'autres LGBT. Essaie de sortir un peu, d'aller voir des associations comme le Mag ou autres, qui vont te faire prendre conscience que les homos sont des personnes comme les autres, qu'il y en a des géniaux, des cons, des adorables, des bêtes, des timides, qu'il y en a peu qui ressemblent aux clichés rabattus par les médias et que même ceux-là ne sont pas différents des autres personnes ou en tout cas n'ont à avoir honte de rien.

sc88 a écrit :Voila mon témoignage est un peu bordelique. Mais rien que de l'écrire fut une épreuve pour moi. Je n'ai pas vraiment de questions, ça fait du bien de mettre des mots sur sa réalité.
Peut-être avez-vous un avis...
Bordélique non, pas du tout. Si l'écrire a été une épreuve, ne trouves-tu pas que ça permet de clarifier un peu ta situation ? Continues, à mon avis tu suis la bonne route, en parler va te faire t'accepter. Courage !
sc88
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Message par sc88 »

J'ai peut-être abrégé certains passages pour ne pas faire trop long. Dire que mes amis sont homophobes, c'est un raccourci que je n'ai pas voulu faire. Disons que je voulais dire qu'ils se font des remarques homophobes comme tous les gens hétéro qui ne peuvent pas comprendre la situation de l'autre côté. C'est donc je pense par méconnaissance. Cependant, c'est un sujet de moquerie pour eux. Aussi, les personnes effeminées ou soupçonnées d'être gay sont le sujet de railleries de leur part.

De même sa blague homophobe n'est pas méchante, mais venant de lui, ça m'a forcément déçu. Je pense qu'il n'a foncièrement rien contre les gays.

Je ne connais pas encore beaucoup de monde dans ma nouvelle ville, donc il est clair que je préfère passer du temps avec eux. Surtout qu'ils sont foncièrement sympas, et que s'ils ont ce défaut, ce ne sont pas les premiers. Je me demande si une certaine homophobie (terme un peu général car il engloble des cas beaucoup plus condamnables) chez les hétéros n'est pas un moyen d'affirmation, de protection, de se rassurer entre hétéro en partageant un point essentiel.
Nomade
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Message par Nomade »

Et parmi ce groupe, il n'y en a pas un, ou une, avec qui tu te sens particulièrement en confiance, et à qui tu pourrais confier la vérité ? Comme tu le dis toi-même, les propos homophobes ne reflètent pas toujours (voire pas souvent) les convictions des gens sur l'homosexualité. Tu pourrais être surpris par la qualité de la réaction de certain(e)s.

C'est clair que c'est un pas immense à franchir, mais finalement très peu de monde regrette de s'être fait violence pour faire son premier CO.

En tout cas bon courage à toi. :)
aesoper
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Message par aesoper »

Essayer d'oublier l'hétéro sur lequel tu es tombé amoureux, même si c'est dur :( .

Rencontrer des homos dans ta ville, pour décompresser un peu :) .

Essayer de voir si tu pourrais pas en parler à un de tes amis les plus proche et plus compréhensif, en qui tu as assez confiance :? .

Ne pas faire trop attention aux remarques de ta familles et des gens en général :(

Ce n'est que ma modeste contribution pour tenter de te donner des conseils qui je l'espere pourront t'aider. :oops:
Lithium flower
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Message par Lithium flower »

Tu sais, même si ça te parait 'surhumain', il y a plus de postes qu'il n'en faut dans cette rubrique pour te prouver que les CO, c'est possible..
Ca peut se passer mal, mais même si c'est le cas, tu n'as pas à restreindre ta liberté pour les autres. Or subir une situation, c'est une forme d'allienation.. te forcer à mentir à tes amis.. Ca, c'est pas humain. Ou du moins tu ne devrais pas avoir à le faire.

Comme Guillaume, je pense que partager ton secret avec un ami digne de confiance, c'est un soulagement temporaire.
Je dis temporaire, parce qu'attendre le lendemain en se demandant si c'est cette nouvelle journée nous réserve une bonne surprise affective, amoureuse, c'est un problème qu'on connait ou qu'on a tous connu au moins une fois. C'est ce qui me pèse le plus actuellement, j'imagine très bien ce que tu vis.

Je comprends ta crainte par rapport au CO.. Mais que risques tu concrètement :

Ne pas être compris. A ce moment là, tu t'appercevras que dans ton entourage, il y a des boulets... A défautd'un gaydar, c'est tout de même sympa de pouvoir detecter les nazes, admet-le ! :D

Au mieux, tes amis se rendront compte de leurs stupidité, et s'ils arrivent à se l'avouer, ils te feront leurs excuses. Ca te soulagera, et ça les rendra moins con. Bref tout le monde à y gagner..

Les blagues homophobes sont malheureusement bien ancrées dans notre société : ne t'y fit pas. Les gens qui déconnent sur les homos sont souvent des gens qui n'en connaissent pas eux même dans leurs entourage. De toi ou d'eux, qui a le plus a apprendre ?

Pour tes parents, c'est un autre problème. mais avant de te miner avec leurs hypothétiques inquiétudes, montre toi égoïste : ne pense qu'à toi, au moins dans un premier temps. Parce que ton bien être passe avant. C'est de ta vie qu'il s'agit, et il n'appartient pas à autrui de te dicter l'itinnéraire que dois prendre. Penses à toi, et tu penseras à eux pour la suite. Sinon c'est la stagnation inévitable..

Bon courage à toi ;)
yellowfaith
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Message par yellowfaith »

Si tu écrit ici c'est que quelque part tu veut faire un CO.
Essaye de trouver des homos dans ta ville auquels tu poura faire des CO.
Ou sinon pense a en parler a ton meilleur ami (si c'est vraiment ton ami il devrait comprendre...)
sc88
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Message par sc88 »

Si je suis ici, c'est que d'un, c'est pas facile même si je reconnais que beaucoup d'arguments et d'exemples plaident en la faveur d'un CO.
Mais si je suis ici, c'est aussi parce que je sais qu'un CO est inévitable à court ou moyen terme.

Disons que j'ai toujours su que le jour viendrait. Je m'attendais aussi à rencontrer une période très difficile à ma majorité. Avant, je faisais tout pour ne pas y penser, désormais j'y pense tout le temps. J'ai franchi l'étape d'accepter mon orientation sexuelle, désormais, je dois accepter mon statut d'homosexuel (je m'imagine très bien vivre avec un Homme), statut que mon éducation visait à m'apprendre à rejeter.

Voir tous mes amis commencer à faire leur vie, voir des enfants dans le bus que je n'aurai pas, voir mes parents fiers de ma réussite, tout cela entre aussi en ligne de compte. Et puis il y a ce gars à qui je pense tout le temps (eh oui désolé aesoper :D )

Bref, tout cela bouillonne en permanence d'en ma tête. Et je suis content de pouvoir partager vos réactions, car, à défaut de réponse miracle, on se sent moins seul et on y voit un peu plus clair face au choix à faire. Disons que je suis dans la situation où j'attends le miracle, ce n'est certainement pas la meilleure attitude...
Lithium flower
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Message par Lithium flower »

Bah au moins t'es lucide ça joue en ta faveur :lol:
S'accepter c'est difficile, mais comme tu dis une fois l'étape passée c'est pas terminé.. C'est une succession d'étapes.. le CO n'est pas insurmontable. Il est pas indispensable non plus, faut pas se sentir obligé de dire à tout le monde que t'es homo, où le dire à n'importe qui..
Mais pour moi c'est une démonstration de confiance et d'amitié dans un premier temps. Si ton ami n'est pas trop stupide, il le comprendra.

Tu parles d'arguments en faveur du CO, je t'en donne un autre. Si t'es outé vis à vis de l'ami dont tu es épris, et s'il l'accepte, au moins il saura à quoi s'en tenir.. Peut être est- il gay aussi (bon c'est une supposition..) mais qu'il est coincé dans son secret, comme toi.. En lui disant, tu seras fixé et lui aussi, et ça exorciseras une partie de ton problème.. Tu te poseras plus de question à son sujet.
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