Le Bilan des Coming Out

Sortez de l'ombre !
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tribiout
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Le Bilan des Coming Out

Message par tribiout »

Je vous propose un topic qui puisse réunir l'ensemble de nos coming out.

Ca serait pas mal d'avoir une liste de chacun de nos coming out, comment ca s'est passé, comment on a fait, quels sont les changements pour nous depuis qu'on l'a dit... etc etc etc

Le but serait que chacun d'entre nous n'écrive qu'un seul post et termine son post en indiquant si depuis qu'il l'a dit la balance de sa vie penche plutot vers le positif ou le négatif, on va pas faire un sondage (sinon les non-outés pourront pas voir les votes) donc au fur et à mesure faudrait faire les totaux des résultats dans vos posts.

exemple : si les votes sont 18 positifs pour 15 négatifs dans le post précédant le sien,
alors en écrivant son post, si ca c'est bien passé, on écrit à la fin du post 19 positifs pour 15 négatifs...

etc etc etc

Comme ca, les plus inquiets sur leur devenir après leur CO, tous ceux qui hésitent à le faire, pourront en un seul topic se faire un avis, lire différentes expériences, en un coup d'oeil.

A vos claviers, et merci de votre aide :D


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Je commence donc :

Je pense que j'ai décidé de faire mon CO le jour ou je suis vraiment tombé amoureux d'un gars vers mes 18ans.... j'ai toujours su que j'étais homo... mais l'idée a mis du temps à germer.

Je l'ai fait vers euuuuh mes 20 ans, 2ans de réflexion quand meme lol. A l'époque mes parents étaient séparés, ma mere avait pris un appartement. Un soir ou je mangeais avec ma môman, et sachant que j'en avais déjà parlé à une amie, et surtout que je trainais pas mal sur le forum, je me suis dit, "Tribiout t'es pd, y'a peu de chance que tu te réveilles hétéro un matin, dis lui!!!" Je me suis approché d'elle, et je le lui ai dit " M'man, y'a un truc qu'il faut que je te dise" *le coeur bat dans la tete, les jambes tremblent*... et là pas moyen de lui dire que je suis homo, je trouve une parade et lance "Je suis pas hétéro"... elle a de suite compris que j'étais pas bi non plus :lol:

Sa réaction?

Une petite larme.... de joie! heureuse que je lui fasse assez confiance pour lui dire... me sert dans ses bras et me demande de le vivre pleinement et de l'assumer.
Au début j'avoue qu'elle le vivait meme mieux que moi, elle m'a beaucoup épaulé.... elle est géniale tout simplement.

Pour le papa, en fait j'ai eu la chance que mes parents se rabibochent, j'ai toujours demandé à ma mere de rien lui dire et elle a respecté mon choix... mais j'ai toujours eu peur de lui annoncé... le pere c'est le model de virilité, représentant de l'autorité familiale... j'ai opté pour une lettre, certains connaissent peut etre la lettre du droitier, que j'ai réécris à ma sauce car pas d'accord sur tous les points. Il a du bien le prendre, car rien n'a changé entre nous, meme s'il m'en a jamais reparlé lol.

Depuis je pense que j'ai pas trop de probleme pour m'assumer, le fait que la famille soit au courant (je passe le frere et la soeur avec qui ca a été nickel) bah ca m'a simplifié la vie... aujourd'hui je suis plutot bien.... je le crie pas sur les toits mais je ne cache pas :wink:

Pour finir je dirai : que ca a été largement positif pour moi.

Vote : 1 positif pour 0 négatif.
Dernière modification par tribiout le jeu. févr. 22, 2007 7:58 am, modifié 2 fois.
fredouille
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Message par fredouille »

Hoouuuuu laaaaaa

En ce qui me concerne, autre époque on va dire: J'ai eu mes premiers émois serieux dans les années 84/86 au lycée, en plein boom du sida qui etait à l'epoque le cancer des pedes. Comble de bonheur, en internat au milieu des cul-terreux et donc pas franchement épanouissant. Donc meme si, à l'epoque j'ai regardé les choses en face, je suis resté sur ma frustration meme si je suis tombé amoureux d'un garcon qui me le rendait bien (je ne vais pas rentrer dans le détail)
Passe le temps, je suis tombé amoureux par la suite d'un autre garcon avec qui ce fut plus ou moins officiel dans le sens où on fonctionnait dans le non-dit. A ce moment là, ma soeur fut au courant, ma meilleure amie aussi. La frangine la bien acepté en apparence, la copine m'a engueulé parce que je ne lui avait rien dit avant et qu'elle attendait cela depuis longtemps.
rupture difficile, demenagement à l'etranger.
Par la suite de retour en France, ma mere qui m'a demandé si je preferais les garcons, je l'ai envoyé chier, pas pret.
15 jours plus tard j'ai annoncé cela par courier, ou j'ai aussi fait un gros deballage.
J'ai refusé d'en parler pendant 2 3 mois, il m'a fallu, moi, le temps d'accepter tout cela: en fait d'accepter qu'ils acceptent. Etre dans l'idée du refus de l'autre est aussi tres confortable, ca permet de se lamenter à bon compte. Nickel avec le frangin, la frangine a par la suite été correcte meme si j'ai mis tres longtemps à vraiment lui pardonner.
Depuis, c'est moins compliqué, avec les frangin et frangine, plus de problemes, avec mes parents aussi mais il a fallu du temps pour depassionner tout cela, depassionner chez moi.
Pour mon pere le plus important est que je sois heureux, pour ma mere ça a ete plus compliqué. Ceci etant j'ai desamorcé la sitution au depart ayant annoncé cela apres la naissance de mes neveux.

Vote : 2 positifs pour 0 négatif
Xeric
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Message par Xeric »

Perso j'ai fait mon coming-out dès que mes doutes se sont envolés, en août 2006, je l'ai fait d'abord auprès de mes amis puis auprès de mes parents. Il reste quelques personnes qui ne savent pas (ma tante et mes cousins par exemple), mais tout le monde l'a super bien accepté et ma vie est bien meilleure parce que j'ai plus à cacher que je vais voir mon mec, ou j'ai plus à supporter les "alors quand est-ce que tu nous ramène une fille à la maison", de plus les gens sont beaucoup plus naturels et beaucoup plus sensibles sur la question qu'avant, ce qui est très agréable. Reste l'homophobie des étrangers mais ça on y peut pas grand chose...

Vote : 3 positifs pour 0 négatif
heaven54
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Rep

Message par heaven54 »

Alors moi ça c'est plus ou moins bien passé. J'avais 15 ans quand j'ai fait mon coming-out. D'abord auprés de ma mamie (je crois qu'elle l'avait deviné parce que c'est elle qui a abordait le sujet en premier et je lui ai avoué), ensuite à mon père qui est homo aussi, ensuite à mes amis qui l'ont très bien pris mais on était surpris et ensuite bien plus tard à ma mère et mes frères et soeurs et ensuite au reste. Je dirais que ca c'est très bien passé, au début c'était génant pour moi et je n'en parlait pas. Par la suite j'ai commencé à beaucoup plus m'exprimer à ce sujet et maintenant, trois ans aprés, j'en parle sans honte, mais uniquement aux personnes qui le savent, en l'occurence mes amis les plus chers et ma famille. Mais je suis encore trés gêné devant des personnes que je ne connais pas et je réfléchis beaucoup avant d'avouer que je suis homo. Bref
Vote : 4 positifs pour 0 négatif

Bizou à tous
Heaven
Space-loser
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Message par Space-loser »

J'ai fait mon coming out lorsque j'avais 16 ans (càd il y a deux ans). Progressivement à la plupart de mes amis, puis à mes soeurs, mes parents ... ça a forcément été globalement positif même si tout le monde n'a pas forcément bien réagis. Enfin, le coming out n'a pour moi rien de solennel : je me voyais mal l'annoncer à tout le monde en une soirée.

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Nomade
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Message par Nomade »

Premier coming-out à mon frère, parce qu'il m'énervait depuis une semaine avec ça (sans savoir qu'il touchait LA corde sensible). Il a deux ans de moins que moi, il a été surpris, mais c'est tout.

Il m'a forcé la main pour le dire à mes parents (bah oui deux ans de moins, c'était forcément un chieur) quelques semaines plus tard, j'étais en terminale. Donc à table, jeu de devinettes, et voilà. Bonnes réactions parentales, excellentes mêmes. Je n'en attendais pas moins, mais ça m'a ôté un énorme poids.

Après ça, deux amies, dans une salle d'étude. Après un interrogatoire l'une a très discrètement hurlé "T'es gay ?"... On n'était pas tout seuls. C'était très marrant (pas sur le coup).

Ensuite, une autre amie, puis le groupe avec qui je traînais. De bonnes réactions, surprise ou pas, mais toujours du positif.

Après ça, ma classe tout entière, un grand moment de théâtre et de trac, c'était génialissime. Et encore une bonne réaction.

Ensuite, en prépa, au compte-goutte et surtout grâce au bouche à oreille.

Enfin, en école d'ingénieurs, via un mail envoyé à la rentrée à tous les étudiants pour signaler aux éventuels homos de l'école qu'ils n'étaient pas seuls s'ils avaient besoin de parler (avec des retombées imprévues très récemment).

En parallèle mon père a prévenu ses parents, ça se passe bien aussi (ils ne se sentent pas trop concernés je pense), et certains amis de mes parents sont aussi au courant.


BILAN : Que du positif pour moi, j'espère que ça se passera comme ça pour tout ceux qui se lanceront. :wink:



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Visaya
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Message par Visaya »

Mon père m'a carrément posé la question qui tue alors que j'étais en pleine histoire d'amour avec ma première copine, il l'avait deviné bien avant que je le comprenne moi même. Le vrai coming out a eu lieu peu de temps après lorsque j'ai annoncé à ma bande de potes du lycée que j'étais amoureuse de ma copine et qu'on était ensemble. Que des bonnes réactions...

Voir les gens que j'aime être heureux que je sois enfin bien dans ma peau, que j'ose enfin m'affirmer alors qu'ils l'avaient deviné...ça fait un bien fou!

Vote : 8 positifs pour 0 négatif
Benoït XVII
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Message par Benoït XVII »

Bon, eh bien, je me lance, il y en a pas mal, finalement... C'est long, et pourtant je trouve ça effroyablement résumé :

- Je pense que ce qu'on pourrait considérer comme mon 1er CO, c'est quand j'ai annoncé mon homosexualité à l'ami dont j'étais éperdument amoureux en classe de Terminale, à 17 ans donc, pendant les vacances de la Toussaint. Ca n'a pas été si libérateur que ça, puisque ça n'a tellement rien changé, que c'était comme si je n'avais rien dit. En fait, il ne voulait pas aborder le sujet.

- Ce que je considère donc comme mon 1er CO, c'est lors d'une fête pré-bac pendant les vacances de Pâques de cette même année scolaire, qui réunissait pas mal de monde de la section ES du lycée... J'avais un peu trop bu, et les mots sont sortis tout seul, sûrement de façon pitoyable, mais bon, c'était dit. Les vacances passant, le bouche à oreille a merveilleusement bien fonctionné, et à la rentrée, le tri s'est fait de lui même, et j'ai enfin pu connaître cette sensation de liberté.

- Fort de cette expérience, j'ai entrepris de le dire à ma mère, un soir où nous n'étions pas en très bon terme. Elle m'a dit qu'elle s'en doutait, qu'elle également avait ressenti ce qu'elle pensait être de l'amour pour sa meilleure amie, avant de réaliser qu'il ne s'agissait que de profonde amitié, et a conclu par : "Et maintenant je suis avec ton père", sur un ton tout de même légèrement résigné ! Je lui fis comprendre que ça n'étais sûrement pas la même situation qu'elle, et que je me savais homo. Elle m'a alors récité tous les stéréotypes possibles, qu'elle utilisa comme autant d'arguments pour me prouver que ça me passera. Elle finit par me dire qu'il ne fallait pas le dire à mon père, car son cousin homo s'était suicidé après avoir été impliqué dans une affaire de pé*do*phi*lie.

- Un peu déçu, j'en parlai à l'une de mes soeurs (j'ai 2 soeurs jumelles, de 6 ans de plus que moi). Profondément catholique, elle compatit maladroitement, me proposant d'essayer de reprendre contact avec le grand frère homo d'une ancienne amie à elle qu'elle n'avait pas vu depuis de nombreuses années, pour avoir des infos (ce à quoi j'ai poliment répondu que ça ne serait pas la peine). Nous n'en avons reparlé que très récemment, il y a quelques jours, par mail...

- Cet été là, je rencontrais une fille lors d'une fête qui devait devenir l'une de mes meilleures amies, à qui j'ai quasiment immédiatement révélé mon homosexualité, ce qui s'est très bien passé. J'en ai profité pour achever mon CO auprès de tout mon groupe d'amis, ce qui a permi de faire un dernier tri...

- J'ai ensuite commencé des études en alternance, un DUT à Bobigny. Nous étions 10 dans ma classe, et je me suis promis de ne faire aucun CO, car je ne me sentais pas très à l'aise dans ce milieu. Mais, alors que nous devions faire un exposé sur l'homosexualité en psychologie, j'ai découvert celle d'un de mes camarades de classe. Je lui ai donc fait un CO dans la foulée... sans me douter qu'il allait m'outer quelques mois plus tard !

- Je travaillais donc dans une compagnie d'assurance en parallèle, et je n'envisageais également nullement de faire mon CO dans ce milieu déprimant. Ca n'est qu'au bout d'un peu plus d'un an qu'une nouvelle venue qui faisait un peu "extra-terrestre" dans ce monde d'hypocrisie et de lenteur, me posa la question fatidique devant la machine à café, en présence d'une fille de ma classe qui travaillais également là, et que je savais pas très ouverte :
"Tu as une copine?
-euh
- un copain alors?
- ... oui !"
J'ai alors été surpris par l'absence totale de réaction de la fille de ma classe... J'appris un peu plus tard qu'elle le savait depuis pas mal de temps, grâce au camarade dont je vous ai précédemment parlé ! Elle m'a alors dit avoir été choquée, au début, car je ne ressemblais pas du tout à l'idée qu'elle se fait des homos, et qu'elle a compris qu'elle se trompait sur toute la ligne... Elle est restée une bonne amie.

- Un ennui de santé m'a fait redoubler ma 2e année de DUT. L'occasion pour moi de changer de classe, et également de travail.
Dans ma nouvelle classe, je n'ai fait qu'un CO à une amie qui avait une vision de la vie très similaire à la mienne, bourrée de projets, revendiquant sa bizarrerie et ses différences qui étaient pour elle des preuves de sa supériorité (finalement, je suis assez pareil, j'aime assez l'idée d'être différent, pas seulement en ce qui concerne l'homosexualité, d'ailleurs)

- Côté boulot, je travaillais dans une petite agence de communication familiale, où père, mère, fille et son petit ami, ainsi que fils (parfois) et nièce travaillaient, ainsi que quelques employés. L'ambiance était très bonne, et tout le monde se racontait sa vie privée sans trouver ça bizarre, ce que j'ai toujours eu du mal à faire. Comme nous travaillions avec la Turquie, un stagiaire turc est venu travailler quelques mois avec nous. Etudiant parallèlement à ASSAS, il a découvert des camarades de classe pas très ouvert sur son accent prononcé, et en a pas mal souffert. Pour ma part, je me suis pas mal rapproché de lui, le trouvant de plus très mignon ! Nous sommes devenus assez vite proches, et je lui ai dit sans grand détour que je suis homo. On en a beaucoup reparlé ensuite, car il a eu du mal à me croire. Mais finalement, il s'est fait à l'idée, on a passé de bons moments ensemble. Avant de repartir pour Istanbul, ses derniers mots à mon égard furent : "Avant de te connaître, je détestais les homos... Au revoir, mon ami."

- Quant aux autres employés de mon entreprise, je ne leur ai rien dit. Cependant, lors de mon dernier jour, la fille du patron arriva et me dit :
Elle : Alors, on ne sait rien de toi !? Tu es célibataire ?
Moi : bin,... oui
Elle : Et ta petite amie idéale, IL serait comment ?
Moi : ... ?
Elle : Laisse moi deviner : Barraqué, Alsacien, transexuel avec des tresses blondes, non ?
Moi : Exactement !!! Comment as tu devinée?
Elle : Eh, l'intuition féminine ! MAMAAAAAN
Sa mère : quoi ?
Elle : Devine quel est l'idéal de Benoit XVII (car c'est bien sûr mon vrai prénom)
Sa mère : Laisse moi deviner... alsacien ? blond avec des tresses ? transexuel?
Moi : ...
Le père, entrant par hasard au même moment : Eh bien, Benoit XVII, tu cherches pas la simplicité, j'espère que tu trouveras ! On te fait signe si jamais on le croise !

Bref, c'est très bête, mais ça n'est que quelques mois après, via MSN, que je fis mon vrai CO à la fille de mon ex-patron, qui le prit évidemment très bien.

- Pendant cette année, je me décidai à en parler à mon père. Il se montra très ouvert d'esprit et me dit qu'il n'y avait aucun problème pour lui, du moment que je suis heureux, et me déconseilla juste de fréquenter le milieu et la gay pride... Ma mère, quant à elle, fut rassurée par la réaction de mon père, mais renouvela tout de même ses doutes...

- Nous voici arrivé au moment du grand départ pour la Slovénie ! Eh oui, c'est maintenant là-bas que je vis, une sorte de nouveau départ, avec un nouvel entourage, de nouveaux amis, de nombreux CO à faire, donc...
La première semaine je rencontrai 2 filles françaises que je ne devais recroiser que rarement par la suite, mais avec qui j'ai eu des conversations suffisament longues pour faire mon CO, me permettant de me sentir en confiance dès le début. J'ai ensuite rencontré un autre français qui est lui devenu un très bon ami, à qui je l'ai également dit. Quant à lui, il est parfaitement hétéro, mais très efféminé, et connaît donc ce que signifie l'homophobie !

- J'ai reçu récemment un mail de ma 2e soeur me disant qu'elle avait trouvé un papier dans mon ancienne chambre en France, lui faisant penser que je suis homo. C'était la dernière de la famille à ne pas être au courant, et j'ai été heureux qu'elle aborde le sujet d'elle-même. Ca nous a beaucoup rapprochés, malgré la distance, et nous nous parlons depuis bien plus qu'auparavant en une année de temps ! J'en ai profité pour réévoquer mon homosexualité avec la soeur avec qui j'en avais parlé il y a longtemps. Elle s'en est montré heureuse, car elle n'osait pas de son côté réaborder le sujet, ne sachant pas comment j'avais évolué...

- Je connais aujourd'hui en Slovénie pas mal d'homos, et ai depuis peu un copain ici, mes principaux amis sont au courant pour moi, et donc de ce point de vue tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Je vous tiendrai sûrement au courant, car je prévois de le dire d'ici peu à mon colocataire. Je ne le pense pas fermé d'esprit, mais ce qui me retiens est le fait que je vis avec lui ! A suivre, donc...

Vote : 9 positifs pour 0 négatif
hybride
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Message par hybride »

Ma premiere histoire homosexuelle a commence il n'y a pas encore une semaine... Avant ca, je me considerais encore comme hetero, voire bi en questionnement.
Bon, ben je me suis dit qu'apres avoir fanfaronne partout que j'etais ouverte d'esprit, gay-friendly etc... fallait assumer maintenant que ca me concernait directement.
J'en ai deja parle a deux de mes amies d'enfance sur msn... j'attends les autres au fil des connections. Ce sont mes amis, il n'y a pas de raison qu'ils ne m'acceptent pas comme je suis. Celles qui sont au courant sont tres surprises mais le prennent tres bien.
Ici, en Arizona, la mode est a l'homophobie donc je vais pas le crier sur tous les toits. Un ami commun est au courant, c'est elle qui lui a dit. Et j'en ai parle a une collegue a qui je savais que je pouvais faire confiance.
Pour les parents, la famille, c'est pas encore a l'ordre du jour.

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-Lucas-
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Message par -Lucas- »

Etant un peu flemmard je vais vous copier coller ce que j'avais déjà posté :-)

Donc un jour tout à fait comme un autre (un jeudi pour etre exact) en rentrant chez moi je me suis dit, allez je le dis tout à l'heure c'est sur ! (bon ca faisait quand meme un bon mois que j'y pensais un peu )

Je rentre donc chez moi, ma mère est seule devant la télé, je vais la voir, je la regarde dans les yeux et je lui dit directement "Maman, je suis homosexuel", là elle rigole et elle me dit "tu me fais une blague !" je lui reponds non et là son visage commence à se decomposer lentement, puis elle commence à pleurer mais me dit tout plein de chose super gentille, qu'elle m'aime pour commencer, que ce n'est pas grave mais qu'elle a très peur que je ne puisse jamais etre heureux ou que je sois victime d'homophobie, elle se reproche beaucoup toute les petites remarques "homophobes" (selon elle pcq c'est des trucs vraiment gentil hein) qu'elle a pu dire.

On a donc parlé pendant près de deux heures, pendant lesquels je lui ai fait omprendre que je pouvais etre heureux ainsi, seul petit point noir elle voulait qu'on aille voir un psy "au cas ou" mais elle a vite abandonner l'idée et c'est m'a meme demandé si j'avais un petit copain et si je me protegeai bien (ca m'avait fait rire d'ailleurs, pcq disons que mon experience en la chose etait inexistante et l'est toujours pratiquement ^^). Enfin bref, beaucoup de pleur, mais surtout beaucoup d'amour

Mais le plus dur reste à faire : mon père qui arrive à ce moment.

Voyant les yeux rougit de ma mère il demande ce qu'il y a et je dis directement "je suis homosexuel" et là il s'est passé une chose tellement incroyable, mon père a dit "Et alors ? tu es toujours mon fils." puis m'a fait un bisou pour me dire bonjour et il est parti faire autre chose comme si de rien était Oo Pendant le diner il m'a posé quelques question là dessus mais toujours avec un ton très naturel. Je n'en revenais pas. Il disait même à ma place à ma mère ce que je devrais lui dire (que je pouvais etre heureux sans enfants, que ca avait deja du etre dur de porter en secret pendant 4 ans, etc...).

J'admire vraiment mon père pour avoir eu cette réaction. C'était de lui que j'avais le plus peur et il a eu la meilleure reaction que je pouvais imaginer !

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