Voici qui explique bien des aberrations dans ton comportement, bien des piques durant nos conversations. Ce n'est pas parce que ça n'a pas marché pour toi que tu dois nous balancer tes désillusions dans la gueule... Si tu considères qu'on se fait mal, au lieu de juger, chose que tu fais apparemment plus vite que ton ombre, demande toi pourquoi on accepte de souffrir. Non, on n'est ni maso ni cinglés !Simoneveil a écrit :Pour avoir vécu un parcours trans et être revenu en arrière c'est exactement ça et tu as parfaitement raison, ton analyse est tellement juste. Rien à ajouter et félicitation pour avoir une réfléxion aussi juste sur la chose alors que tu n'as pas été directement concernée par le problème.
Je tiens à rappeler, car j'ai survolé et je vois que pas mal se prennent la tête (ce qui est bien, notez le), que la transsexualité doit rester une "maladie" pour un fait simple : un suivi hormonal à vie, ce n'est PAS "normal" au sens biologique et cela coûte de l'argent, nécessite des suivis et des soins. A ce titre, tout comme un dérèglement hormonal classique, cela DOIT rester une maladie. Après, si on peut briser les tabous et surtout les préjugés qui entourent la dite "maladie" qui n'est plus mentale d'après la loi mais qui en garde tous les atours pour la description. Ça serait génial. Mais profitons déjà de la brèche, et engouffrons nous y : si on ne nous prend plus pour des débiles mentaux, tarés ou autres psychopathes, c'est un bon point.
Que vous vouliez à tout prix dépathologiser la transsexualité, je ne suis pas tout à fait de votre avis.
Désolée de ne pas être riche. Désolée de ne pas faire partie des trans qui, dés qu'elles/ils se lancent, savent qu'ils arriveront au bout sans peiner, avec l'argent qu'il leur faut dés le départ.
Moi, la pathologisation est une obligation financière. Autrement, je m'en serai privée avec joie !
Sachez juste que l'idéal, le vrai et le seul, serait qu'on ait le CHOIX de pathologiser nous-même notre parcours. Et que je sache, c'est DÉJÀ possible... Ceux qui diront le contraire devraient se renseigner. Ah bien sûr, ça ne permet pas d'aller jusqu'aux opérations... Mais votre voie non pathologisée existe déjà... Pour ceux qui ont l'argent et les bonnes connaissances...
Sinon, je finirai par le plus important...
En effet, les apparences sont importantes dans notre société. Il faudrait être fou pour le nier et tenter de vivre par dessus ça. Fou ou provocateur.
Néanmoins, plus que le soucis d'apparence, je suis MOI, et MOI se définit de façon personnelle. Femme, homme, homme-femme, femme-homme, queer, transgenre, peu importe...
Vous pourrez tenter de trouver milles mots venant de l'anglais pour qualifier toutes les nuances possibles entre les deux sexes, je persiste et signe en disant qu'être nous, déjà, ça serait bien.
Et être nous, ça sous-entend de s'accepter physiquement.
Vous pensez que les apparences ne comptent pas ? Grand bien VOUS fasse. Mais pour les gens qui, comme moi, comptent sur les apparences pour s'accepter et se supporter, n'allez pas nous juger. On a BESOIN de ça pour se sentir mieux.
Et si ça vous emmerde, essayez donc, pour une fois, de vous mettre dans notre peau.
Merci !