quand avez vous su?
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quand avez vous su?
Alors voilà je me suis toujours senti déplacé dans mon genre depuis ma petite enfance. Petit garçon je m'habillais en fille. J'ai ensuite évolué vers le côté garçon mais en gardant pendant longtemps la conviction qu'on avait changé mon sexe à la naissance. J'ai ressenti de l'amour pour les garçons à partir de 13 ans et après une longue période de déni j'ai fini par faire une co bi puis gay à mes amis et ma famille il y a un an. Mais m'affirmer comme un homme qui aime les hommes, ça ne m'a bsolument pas libérée des poids qui pèsent sur moi je me sens encore prisonnier de mon corps que je n'aime pas même si je fais tout pour le rendre beau à mes yeux. Cette obsession, ces sentiments me portent aujourd'hui à m'interroger sur mon identité de genre.
Je voulais savoir si d'autres ont été dans cette situation de quuestionnement (ou si ça a toujours été une certitude) et si oui à quel âge.
Je voulais savoir si d'autres ont été dans cette situation de quuestionnement (ou si ça a toujours été une certitude) et si oui à quel âge.
Re: quand avez vous su?
Sur la question "quand j'ai découvert que j'étais une fille", je pourrai m'éterniser. Voici le résumé.
De mon enfance, j'ai peu de souvenirs (à part que j'étais plutôt avec des filles), et qu'à 14 ans, je ne comprenais pas la différence entre les 2 sexes. Par contre, il y a un souvenir que j'ai toujours, avec une clarté exceptionnelle : lorsqu'on devait déposer un dossier, j'avais demandé "c'est quoi ces papiers ?" : mon père a répondu "c'est pour bien dire que tu t'appelles [mot hideux]". J'ai déjà senti comme un mal-être, genre qu'on m'obligeait à jouer un rôle, être quelqu'un que je ne suis pas...
Vers 16-17 ans, la puberté vient ramener sa fraise, et je me suis sentie assez mal. J'ai préféré garder ces souffrances plutôt que d'en parler (je n'avais confiance en presque personne à cause de mon passé). J'étais mal à l'aise au niveau du sexe (avoir un peu de poitrine et la voix aiguë avec un truc qui grossit entre les pattes arrière, j'ai commencé à m'interroger).
Le questionnement a été trèèèèèèèèèès long : c'est en 2011 (pas avant) que j'ai décidé de sauter le pas : vivant seule en appartement, j'ai eu du mal à aller dans les rayons de vêtements féminins pour en acheter (en caisse, c'était une horreur).
Par la suite, je me suis vraiment reconnue, et je ne peux pas m'imaginer autrement qu'étant une fille.
Le prénom "Wendy" m'était venu sur coup de coeur, et en le voyant, j'ai vu que c'était le mien et qu'il ne pouvait en être autrement. J'ai tendance à le poser (ou son initial "W") sur beaucoup d'affaires (bracelets, colliers, affaires scolaires, ...), ce que je n'ai jamais fait avec le mot hideux.
Et depuis, le coup de coeur pour ce prénom "Wendy" n'a jamais faibli, je l'aime toujours autant.
A force du temps, je me demande si je n'avais pas des problèmes hormonaux étant jeune (les caractères masculins se sont développés très tard, restent faibles et semblent perturbés sans hormone extérieure).
Précisions : j'avais des formes plus proches de celles des filles que des garçons, et j'étais gênée lorsqu'on disait de "mon prénom" que c'est "mon" prénom (qu'on me colle un mot hideux sur mon front).
Je n'ai jamais eu de petit(e)-ami(e) ni de sentiment amoureux réel, et je totalise 0 rapport sexuel.
De mon enfance, j'ai peu de souvenirs (à part que j'étais plutôt avec des filles), et qu'à 14 ans, je ne comprenais pas la différence entre les 2 sexes. Par contre, il y a un souvenir que j'ai toujours, avec une clarté exceptionnelle : lorsqu'on devait déposer un dossier, j'avais demandé "c'est quoi ces papiers ?" : mon père a répondu "c'est pour bien dire que tu t'appelles [mot hideux]". J'ai déjà senti comme un mal-être, genre qu'on m'obligeait à jouer un rôle, être quelqu'un que je ne suis pas...
Vers 16-17 ans, la puberté vient ramener sa fraise, et je me suis sentie assez mal. J'ai préféré garder ces souffrances plutôt que d'en parler (je n'avais confiance en presque personne à cause de mon passé). J'étais mal à l'aise au niveau du sexe (avoir un peu de poitrine et la voix aiguë avec un truc qui grossit entre les pattes arrière, j'ai commencé à m'interroger).
Le questionnement a été trèèèèèèèèèès long : c'est en 2011 (pas avant) que j'ai décidé de sauter le pas : vivant seule en appartement, j'ai eu du mal à aller dans les rayons de vêtements féminins pour en acheter (en caisse, c'était une horreur).
Par la suite, je me suis vraiment reconnue, et je ne peux pas m'imaginer autrement qu'étant une fille.
Le prénom "Wendy" m'était venu sur coup de coeur, et en le voyant, j'ai vu que c'était le mien et qu'il ne pouvait en être autrement. J'ai tendance à le poser (ou son initial "W") sur beaucoup d'affaires (bracelets, colliers, affaires scolaires, ...), ce que je n'ai jamais fait avec le mot hideux.
Et depuis, le coup de coeur pour ce prénom "Wendy" n'a jamais faibli, je l'aime toujours autant.
A force du temps, je me demande si je n'avais pas des problèmes hormonaux étant jeune (les caractères masculins se sont développés très tard, restent faibles et semblent perturbés sans hormone extérieure).
Précisions : j'avais des formes plus proches de celles des filles que des garçons, et j'étais gênée lorsqu'on disait de "mon prénom" que c'est "mon" prénom (qu'on me colle un mot hideux sur mon front).
Je n'ai jamais eu de petit(e)-ami(e) ni de sentiment amoureux réel, et je totalise 0 rapport sexuel.
Re: quand avez vous su?
Tien, ça me parle (un peu).
Pareil qu hamlet, toute petite, je me sentais contre cette " uniforme" de fille auquel mes parents et lecole voulait m'imposer.
Je protestais quand il s'agissait de porter dès jupes car je netais pas à l'aise dedans.
Difficile de courir dedans, ça fait dès courants d air et surtout, sans savoir pourquoi, cetait juste Pas mon style!
Toute petite, Je n'aimais pas les stéréotypes et pour montrer cela, je faisais l'inverse.
Plus un instinct de rebellion contre le formatage et les cases.
J'ai eu la chance, à la base, de grandir de vivre dans un endroit un peu isolé de tout.
Dans une cité un peu reculé, où les parents habillaient leurs mômes comme ils pouvaient.
Sans que cela soit des copies parfaites stéréotypés.
Il y avait des garçons aux cheveux longs dans ma classe, des filles qui aimaient se battre. Bref, j'ai grandi sans trop de préjugés sur ma propre identité.
Jetais ce que je voulais.
Assez libre en somme.
Mais le peu que je voyais, m'interloquais, cependant.
Je pense que c'est grâce à cet équilibre dans mon enfance, que je n ai pas eu de soucie vis à vis de mon identité.
On m'a demandé ya pas longtemps comment je me considérais.
J'ai répondu: comme un humain vivant sur le sol europeen.
Et donc voilà où je souhaite en venir.
Les personnes qui ne se sentent pas en adéquation dans le genre sexuel du stéréotype établie par la majorité, doivent prouver à cette même société, l'inverse de ce que cette meme societe propose.
Se pourrait que je sois totalement a la ramasse hein.
Mais les personnes qui sont contre leur genre stéréotypés font en.sorte d être l.inverse de l autre stéréotype.
Cercle vicieux?
Voilà où en est ma réflexion à l'heure actuelle.
Que ceci est à cause.de la société, que nous sommes si "mal" dans notre peau.
Que par rapport à ma propre liberté lorsque Jetais enfant, j'avais reussie à me sentir juste humain(e) sans avoir a rentrer dans une autre "case" en acceptant mon indifference à tout ce "raffut" sur les genres sexuels stéréotypés.
Qu'est ce qui fait qu'on est homme.
Qu' on est femme. Comment le devenir.
Pourquoi doit on le devenir. D'ailleurs, le Doit on?
On nait puis on devient qui disent ...
Toujours par rapport à la société.
Mais si la société ne demandait rien. Serons nous en paix avec nos corps malgré tout.
Plus un besoin de "réflexionner" tout ça, en fait..
Si ceci vous semble etre un hors sujet, je m'en excuse. Mais j avais besoin d exprimer mon ressentie.
Pareil qu hamlet, toute petite, je me sentais contre cette " uniforme" de fille auquel mes parents et lecole voulait m'imposer.
Je protestais quand il s'agissait de porter dès jupes car je netais pas à l'aise dedans.
Difficile de courir dedans, ça fait dès courants d air et surtout, sans savoir pourquoi, cetait juste Pas mon style!
Toute petite, Je n'aimais pas les stéréotypes et pour montrer cela, je faisais l'inverse.
Plus un instinct de rebellion contre le formatage et les cases.
J'ai eu la chance, à la base, de grandir de vivre dans un endroit un peu isolé de tout.
Dans une cité un peu reculé, où les parents habillaient leurs mômes comme ils pouvaient.
Sans que cela soit des copies parfaites stéréotypés.
Il y avait des garçons aux cheveux longs dans ma classe, des filles qui aimaient se battre. Bref, j'ai grandi sans trop de préjugés sur ma propre identité.
Jetais ce que je voulais.
Assez libre en somme.
Mais le peu que je voyais, m'interloquais, cependant.
Je pense que c'est grâce à cet équilibre dans mon enfance, que je n ai pas eu de soucie vis à vis de mon identité.
On m'a demandé ya pas longtemps comment je me considérais.
J'ai répondu: comme un humain vivant sur le sol europeen.
Et donc voilà où je souhaite en venir.
Les personnes qui ne se sentent pas en adéquation dans le genre sexuel du stéréotype établie par la majorité, doivent prouver à cette même société, l'inverse de ce que cette meme societe propose.
Se pourrait que je sois totalement a la ramasse hein.
Mais les personnes qui sont contre leur genre stéréotypés font en.sorte d être l.inverse de l autre stéréotype.
Cercle vicieux?
Voilà où en est ma réflexion à l'heure actuelle.
Que ceci est à cause.de la société, que nous sommes si "mal" dans notre peau.
Que par rapport à ma propre liberté lorsque Jetais enfant, j'avais reussie à me sentir juste humain(e) sans avoir a rentrer dans une autre "case" en acceptant mon indifference à tout ce "raffut" sur les genres sexuels stéréotypés.
Qu'est ce qui fait qu'on est homme.
Qu' on est femme. Comment le devenir.
Pourquoi doit on le devenir. D'ailleurs, le Doit on?
On nait puis on devient qui disent ...
Toujours par rapport à la société.
Mais si la société ne demandait rien. Serons nous en paix avec nos corps malgré tout.
Plus un besoin de "réflexionner" tout ça, en fait..
Si ceci vous semble etre un hors sujet, je m'en excuse. Mais j avais besoin d exprimer mon ressentie.
Re: quand avez vous su?
+ 1 mais en sens inverse : petit, je trouvais que tout ce qui avait trait à l'univers féminin, c'était la classe : les robes (de princesse), le maquillage, les bijoux (surtout ceux qui brillent), jouer à la poupée (j'étais fan des Barbies) : bref, j'aurai volontiers été le parfait stéréotype de la petite fille. J'adorai me déguiser en princesse, mettre les bijoux que ma mère ne portaient plus, je me faisais des couettes, y a un film où on me voit imiter Blanche neige chantant "un jour mon prince viendra" à son reflet dans le puit, et je vivais ça très bien, je me suis même présenté à un fête d'enfants costumée avec un habit de Blanche neige.popy a écrit :Tien, ça me parle (un peu).
Pareil qu hamlet, toute petite, je me sentais contre cette " uniforme" de fille auquel mes parents et lecole voulait m'imposer.
Je protestais quand il s'agissait de porter dès jupes car je netais pas à l'aise dedans.
Difficile de courir dedans, ça fait dès courants d air et surtout, sans savoir pourquoi, cetait juste Pas mon style!
Mes parents avaient le cul entre deux chaises à ce sujet : ils ne voulaient pas m'interdire mes "fantaisies", ils me laissaient mettre des robes et jouer à la barbie mais en privé, ça les inquiétait et ils m'ont emmené voir un psy...
Bref, cela s'est terminé, progressivement j'ai compris que j'étais un garçon et que les garçons ne portent pas des robes, ne jouent pas à la poupée, ne rêvent pas d'être une princesse, sinon ils se font traiter de pédé, la pire insulte qui soit pour un mec.
Aujourd'hui, j'ai réussi à accepter et assumer mon homosexualité et je me sens en phase avec mon corps de garçon, même si au fond de moi une âme de princesse demeure^^
Disons que je suis attiré par les mecs, physiquement je trouve les garçons attirants, donc je vis bien le fait d'avoir un physique de garçon (puisque c'est le physique qui m'attire). Yep, quelque part, ça ressemble à du narcissisme mais j'explique ainsi ma dualité : une partie de moi reste secrètement émerveillée par les robes de princesse et les bijoux qui brillent et se voit très bien en héroine de conte de fée version Disney, mais l'autre partie vit très bien le fait d'avoir le physique du genre qui m'attire sexuellement.
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- Inscription : ven. déc. 28, 2012 9:50 pm
Re: quand avez vous su?
C'est une belle et intéressante réponse, Flo.
Dernière modification par Coche-mare le sam. nov. 09, 2013 2:23 pm, modifié 1 fois.
Re: quand avez vous su?
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- Inscription : ven. déc. 28, 2012 9:50 pm
Re: quand avez vous su?
Siiiiii, désolé! J'ai vu la réponse de Flo en cette journée pluvieuse et j'ai répondu aussi!
Bon je me déco and I don't come back!
Bon je me déco and I don't come back!
Re: quand avez vous su?
une partie de moi reste secrètement émerveillée par les robes de princesse et les bijoux qui brillent
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Et sinon, le mot phase me plait bien, plus que le terme identité. Une identité reste figé plus longtemps qu'une phase.
Encore des réflexions, des réflexions.
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- Inscription : sam. déc. 14, 2013 6:13 pm
Re: quand avez vous su?
Pour moi, c'est un peu comme pour Hamlet-Machine. Depuis tout petit, j'ai toujours eu le sentiment d'être né dans le mauvais corps, que j'aurais dû être un garçon et non une fille. Et ça se ressentait, on m'a toujours étiqueté comme "garçon manqué" depuis tout petit. Je n'ai jamais aimé les stéréotypes de séparation fille-garçon (vêtements, jouets, couleurs, etc.).
Puis (pour faire court), à l'université, j'ai découvert les mangas Boy's Love, et au bout de quelque temps, je me suis rendue compte que voir des corps d'homme avait une sorte d'effet cathartique. J'avais l'impression de ressentir un corps d'homme, qu'il me manquait quelque chose "entre les jambes".
Après l'université, j'ai pris deux années sabbatiques (pour faire court ici aussi), durant lesquelles j'ai réalisé un cosplay d'un personnage masculin de manga, et pour ça, j'ai dû m'acheter un de ces "débardeurs" à strap aplatisseurs de poitrine. Le jour où je l'ai mis avec le haut de mon costume, et que je me suis vu dans le miroir avec une poitrine d'homme, j'ai eu l'impression que tout s'éclairait. Je ne sais pas trop comment dire. Que tout était parfait. Que ce reflet était enfin le mien.
Un jour, j'en ai parlé à mon meilleur ami qui a été compréhensif. Puis j'ai voulu en parler à mon autre grande amie, qui lit aussi du Boy's Love donc que je pensais qui aurait aussi l'esprit ouvert, mais en réponse, j'ai eu un rire et un "N'importe quoi !". Puis elle a changé de sujet. Je n'ai pas insisté, mais j'ai trouvé ça très douloureux. Et du coup, même si c'était il y a 4-5 ans, je ne sais comment en parler à ma famille. Je n'ai jamais été doué pour les discussions, encore moins les discussions personnelles, alors ça n'aide vraiment pas.
Mais depuis environ un an, je pense beaucoup aux opérations de changement de sexe. Je réfléchis pas mal à la situation, je commence à parler de moi au masculin le plus possible lorsque j'écris, tout ça. Et puis, il y a deux mois, je l'ai avoué à ma sœur. Elle m'a dit qu'elle n'en avait vraiment eu aucune idée. Pourtant, depuis le collège, je ne m'habille quasiment qu'avec des vêtements masculins/masculinisants, j'essaie depuis quelques années de leur faire comprendre en disant que je n'aime pas mon apparence, etc., mais apparemment ce n'est pas suffisant.
C'est un peu en partie ce pourquoi je suis inscrit ici. J'ai énormément de mal à parler de choses personnelles, alors il fallait que je trouve de nouvelles personnes, de nouveaux amis à qui parler de ce genre de choses ne poserait pas de soucis.
En tout cas, je n'ai jamais retrouvé le courage de porter à nouveau l'aplatisseur de poitrine (malgré que son appel soit TRÈS fort). Par exemple, pour une soirée comme ce soir, un réveillon de Noël en famille, quand on me demande ce que je veux mettre, je me vois devant le miroir, sans poitrine, avec, je ne sais pas, une chemise, etc, quelque chose de masculin, et dont le corps dessous est visiblement masculin. Mais voilà. Ce soir, je vais mettre une chemise, ma cravate Serpentard, et je ne sais quoi d'autre, mais je ne vais pas pouvoir mettre l'aplatisseur. Parce que ça va forcément faire sortir des questions, et ce n'est vraiment pas le bon jour pour ça. Alors je ronge une fois de plus mon frein. Un jour, peut-être.
[EDIT] Mince, mais pourquoi j'ai fait ce post maintenant, moi... Je suis complètement déprimé et au bord des larmes en cherchant quoi mettre. La soirée s'annonce bien bonne, dis donc...
Puis (pour faire court), à l'université, j'ai découvert les mangas Boy's Love, et au bout de quelque temps, je me suis rendue compte que voir des corps d'homme avait une sorte d'effet cathartique. J'avais l'impression de ressentir un corps d'homme, qu'il me manquait quelque chose "entre les jambes".
Après l'université, j'ai pris deux années sabbatiques (pour faire court ici aussi), durant lesquelles j'ai réalisé un cosplay d'un personnage masculin de manga, et pour ça, j'ai dû m'acheter un de ces "débardeurs" à strap aplatisseurs de poitrine. Le jour où je l'ai mis avec le haut de mon costume, et que je me suis vu dans le miroir avec une poitrine d'homme, j'ai eu l'impression que tout s'éclairait. Je ne sais pas trop comment dire. Que tout était parfait. Que ce reflet était enfin le mien.
Un jour, j'en ai parlé à mon meilleur ami qui a été compréhensif. Puis j'ai voulu en parler à mon autre grande amie, qui lit aussi du Boy's Love donc que je pensais qui aurait aussi l'esprit ouvert, mais en réponse, j'ai eu un rire et un "N'importe quoi !". Puis elle a changé de sujet. Je n'ai pas insisté, mais j'ai trouvé ça très douloureux. Et du coup, même si c'était il y a 4-5 ans, je ne sais comment en parler à ma famille. Je n'ai jamais été doué pour les discussions, encore moins les discussions personnelles, alors ça n'aide vraiment pas.
Mais depuis environ un an, je pense beaucoup aux opérations de changement de sexe. Je réfléchis pas mal à la situation, je commence à parler de moi au masculin le plus possible lorsque j'écris, tout ça. Et puis, il y a deux mois, je l'ai avoué à ma sœur. Elle m'a dit qu'elle n'en avait vraiment eu aucune idée. Pourtant, depuis le collège, je ne m'habille quasiment qu'avec des vêtements masculins/masculinisants, j'essaie depuis quelques années de leur faire comprendre en disant que je n'aime pas mon apparence, etc., mais apparemment ce n'est pas suffisant.
C'est un peu en partie ce pourquoi je suis inscrit ici. J'ai énormément de mal à parler de choses personnelles, alors il fallait que je trouve de nouvelles personnes, de nouveaux amis à qui parler de ce genre de choses ne poserait pas de soucis.
En tout cas, je n'ai jamais retrouvé le courage de porter à nouveau l'aplatisseur de poitrine (malgré que son appel soit TRÈS fort). Par exemple, pour une soirée comme ce soir, un réveillon de Noël en famille, quand on me demande ce que je veux mettre, je me vois devant le miroir, sans poitrine, avec, je ne sais pas, une chemise, etc, quelque chose de masculin, et dont le corps dessous est visiblement masculin. Mais voilà. Ce soir, je vais mettre une chemise, ma cravate Serpentard, et je ne sais quoi d'autre, mais je ne vais pas pouvoir mettre l'aplatisseur. Parce que ça va forcément faire sortir des questions, et ce n'est vraiment pas le bon jour pour ça. Alors je ronge une fois de plus mon frein. Un jour, peut-être.
[EDIT] Mince, mais pourquoi j'ai fait ce post maintenant, moi... Je suis complètement déprimé et au bord des larmes en cherchant quoi mettre. La soirée s'annonce bien bonne, dis donc...
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- Inscription : sam. janv. 25, 2014 5:29 pm
Re: quand avez vous su?
Allez les poulets, je déterre le sujet!
En ce beau (et pluvieux) dimanche je me sens d'humeur à discutailler le bout de gras (ouais, pour ceux qui avait vu mon post dans Accueil, j'ai raté mon retour fulgurant sur le forum, mais pas ma faute, j'ai eu une pénurie d'internet mondial).
Et justement à propos de cet internet si grand et fabuleux, moi je deviens jaloux! Par ce que voilà, la plupart du temps, on tombe sur des témoignages de trans' qui ont l'impression de l'avoir TOUJOURS su, qui partent (ou pas) dans une transition avec une détermination en acier trempé, qui vivent le changement de sexe et/ou de genre comme une évidence, ou comme le seul choix possible pour eux. Et là je suis jaloux.
(et le pote FtM que j'ai est dans le même cas de figure, et a entamé sa transition avec joie et soulagement).
Je fais plutôt écho à Wheeping Angel, moi j'en sais trop rien de ce que je veux. De ce qu'il faut faire.
Personnellement, si je devais mettre un genre à mon auguste personne, ce serait masculin. Mais en même temps je me défini en tant que "moi" bien plus qu'en tant qu' homme ou femme. Au niveau physique, ça passe, je ne déteste pas mon corps, et je m'y suis bien habitué. Alors oui, le week end, c'est jour du binder (tshirt de compression pour les néophytes) et je kiffe. Au niveau de mes potes, deux sont au courant, et je sors parfois bindé avec elles. Mais c'est pas pour autant que je veux entamer une transition. Les opérations, les coming out, les hormones, tout ça, ça m'effraie bien trop pour l'instant. Alors je reste le cul entre deux chaises, a parfois rêver d'une vie meilleure où j'aurai eu du premier coup le corps parfait.
Mais ce que je veux dire par là, c'est que c'est pas grave de pas savoir. Chacun son rythme, et chacun fait ce qu'il/elle veut.
Le tout c'est d'arriver à être soi même, et à le vivre bien. Si ça veut dire se poser des questions pendant dix ans avant de trouver la solution, so be it.
[Edit] Je suis tombé sur un autre de tes posts Wheeping Angel, et probablement que ma réponse n'est plus d'actualité x)
Voili voilou (expression de 2002, je sais), et si y'a d'autres "cul-entre-deux-chaises", hésitez pas a venir raconter votre vie!
En ce beau (et pluvieux) dimanche je me sens d'humeur à discutailler le bout de gras (ouais, pour ceux qui avait vu mon post dans Accueil, j'ai raté mon retour fulgurant sur le forum, mais pas ma faute, j'ai eu une pénurie d'internet mondial).
Et justement à propos de cet internet si grand et fabuleux, moi je deviens jaloux! Par ce que voilà, la plupart du temps, on tombe sur des témoignages de trans' qui ont l'impression de l'avoir TOUJOURS su, qui partent (ou pas) dans une transition avec une détermination en acier trempé, qui vivent le changement de sexe et/ou de genre comme une évidence, ou comme le seul choix possible pour eux. Et là je suis jaloux.
(et le pote FtM que j'ai est dans le même cas de figure, et a entamé sa transition avec joie et soulagement).
Je fais plutôt écho à Wheeping Angel, moi j'en sais trop rien de ce que je veux. De ce qu'il faut faire.
Personnellement, si je devais mettre un genre à mon auguste personne, ce serait masculin. Mais en même temps je me défini en tant que "moi" bien plus qu'en tant qu' homme ou femme. Au niveau physique, ça passe, je ne déteste pas mon corps, et je m'y suis bien habitué. Alors oui, le week end, c'est jour du binder (tshirt de compression pour les néophytes) et je kiffe. Au niveau de mes potes, deux sont au courant, et je sors parfois bindé avec elles. Mais c'est pas pour autant que je veux entamer une transition. Les opérations, les coming out, les hormones, tout ça, ça m'effraie bien trop pour l'instant. Alors je reste le cul entre deux chaises, a parfois rêver d'une vie meilleure où j'aurai eu du premier coup le corps parfait.
Mais ce que je veux dire par là, c'est que c'est pas grave de pas savoir. Chacun son rythme, et chacun fait ce qu'il/elle veut.
Le tout c'est d'arriver à être soi même, et à le vivre bien. Si ça veut dire se poser des questions pendant dix ans avant de trouver la solution, so be it.
Et peut être Wheeping que tu pourrais déjà commencer par le porter pour aller chercher le pain, ou aller faire un tour, ou juste chez toi. Tu n'es pas obligé de sauter directement dans le grand bainje n'ai jamais retrouvé le courage de porter à nouveau l'aplatisseur de poitrine

[Edit] Je suis tombé sur un autre de tes posts Wheeping Angel, et probablement que ma réponse n'est plus d'actualité x)
Voili voilou (expression de 2002, je sais), et si y'a d'autres "cul-entre-deux-chaises", hésitez pas a venir raconter votre vie!