
Bien vu !Dalia a écrit : Ils ont repéré ton côté tout ou rien et ils préfèrent avoir le tout, sans doute !
Je suis pas sûre que tu interprètes bien. Moi j'ai les deux, donc, et j'ai entendu - oh vous avez de la chance, un de chaque !Paulette a écrit :Rien à voir, mais dans le genre des remarques qui me soulent :
- oh vous avez de la chance vous avez deux filles (du genre on aurait pas pu élever un gars en tant qu'homo)
C'est juste que les gens ne peuvent s'empêcher de dire des trucs stupides quant il s'agit d'enfants...
Je lis des avis différents sur les sollicitations des enfants : certains trouvent que c'est "normal", d'autres non. Ca illustre bien ce que j'écrivais plus haut dans mon 2., difficile d'évaluer le bien-fondé des sollicitations. C'est cool aussi d'avoir les avis de parents et de non-parents. En théorie, j'adhère totalement à ce que décrit Norma, qui tient quasi exactement le même discours que ma copine : ma manière de faire n'est bonne ni pour mes enfants, ni pour moi. Sauf qu'en pratique, je n'arrive pas à l'appliquer.
Pour le côté "vie quotidienne", risques physiques, j'ai pas de souci. Deux exemples : dès qu'ils ont su marcher, ils m'ont accompagné dans la rue sans que je ne leur tienne la main, voire en courant au loin s'ils en avaient envie. Ce qui m'a valu des réflexions de certains passants : Attention ils vont se faire écraser. Pour peu que je sois un peu tendue par ailleurs, ceux-là, le plus souvent des hommes, se sont vu rétorquer qu'ils feraient mieux de s'occuper de leurs oignons (ou de leurs lardons).
L'autre jour au parc, la grande a été faire la queue seule au toboggan géant sans que je n'ai de vue sur celle-ci pendant tout le temps de la montée et de la descente. Un bon quart d'heure je pense. Ça m'est naturel. Je sais que je peux lui/leur faire confiance la dessus. Si j'entends : elle va se faire mal, je réponds : peut-être. Si c'est le cas, ça lui apprendra. Pas dans le sens "bien fait pour sa gueule", bien évidemment, juste "elle apprendra qu'en faisant ça on peut se faire mal".
Par contre, émotionnellement, ou en gestion des conflits/relations humaines c'est la cata. Faut dire que je suis pas super outillée moi-même pour pouvoir les accompagner.
J'essaie autant que faire se peut de les laisser gérer leurs conflits d'enfants entre eux, en refusant de m'impliquer quand l'un ou l'autre fait appel à moi, pour les inciter à trouver une solution entre enfants. Sauf que c'est plus démerdez-vous, que je vais vous aider à faire par vous même.
Parfois ça me donne l'impression de lâcheté de ma part. Le pire, c'est quand j'entends un enfant voisin (ce qui me fait remarquer que j'ai quand même une oreille qui traîne quand ils jouent dehors) annoncer Je vais le dire à ta mère. Là, c'est un peu panique à bord. Le gosse en question a l'habitude que sa mère résolve les problèmes en grondant l'un ou l'autre. Sauf qu'elle n'osera jamais gronder les miens. Si je dis au gamin tu as un pb avec mon gosse, tu règles ça avec lui, je donne l'impression aux miens qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent. Et si je punis en suivant les propos du dénonciateur, je risque d'être injuste.
En écrivant, je me rends compte de ce que je pourrais faire. Utiliser la résolution de conflit, en tant que tiers. Leur faire dire à chacun ce qui s'est passé, éventuellement comment il l'a ressenti, pour en arriver à leur faire proposer des solutions de réparation. Sauf qu'à cet âge là, ils racontent leur vision des choses améliorée, même si ce n'est pas volontairement mentir, et, en sens inverse, sont prompts à accuser l'autre de mentir. Impossible donc d'imaginer pouvoir avoir une info fiable sur les évènements. Si en théorie c'est mieux pour justement garder un positionnement neutre, sans preuve tangible j'ai peur de prendre a priori la défense de mes enfants, et que ca leur donne du coup un sentiment d'impunité.
Évidemment, ça finit souvent que l'un ou l'autre n'est plus accepté dans les jeux collectifs. Et pour le coup ça me semble bénéfique, puisque c'est la conséquence naturelle du comportement irrespectueux qui a pu être tenu. Mais, alors que je sais ça, je ne peux m'empêcher d'avoir envie de réconforter celui de mes enfants qui s'est fait exclure. Comme si je me sentais touchée aussi.
Est ce qu'on peut réconforter sans donner l'impression de pardonner ?
Pour revenir aux conversations à table, j'aime beaucoup l'idée d'amener l'écoute de manière ludique.
Encore jamais tenté, le premier réflexe étant soit de laisser couler, soit de gueuler que ca ne se fait pas. Maintenant, il faut aussi que j'arrive à construire des conversations quand je suis seule avec eux. Pas toujours envie de parler quand je suis à table, et si je veux pas les condamner au silence monacal, j'admets donc qu'ils "conversent" entre eux, ce qui peut vite devenir le bordel. Y a des gens ici qui ont été seuls avec leur(s) frère(s) et/ou soeur(s) et un adulte, au quotidien ? C'était comment les repas ?
Et pour répondre à la question de Snow flake, je suis en couple depuis un moment, mais on ne vit pas ensemble. Les enfants ont du la voir une dizaine de fois, je dirais. Elle a plutôt un bon contact avec les enfants en général. Avec les miens, quand ils veulent ça le fait bien, quand ils choisissent d'accaparer mon attention, c'est plus tendu...