Homophobie ordinaire : histoires vécues...
Le lycée...U_U
Pour moi, ça a été plutôt facile.
Enfin on me demande si j'ai une copine, je dis que non et que j'au un copain, et pis basta. Je suis assez direct avec ça x)
Et pis on me demande toujours des news de lui , ect... Je raconte mes petites histoires de couples avec mes ami(e)s, c'est marrant ^^'
Enfin bref pour moi ça va au bahut.
Pour moi, ça a été plutôt facile.
Enfin on me demande si j'ai une copine, je dis que non et que j'au un copain, et pis basta. Je suis assez direct avec ça x)
Et pis on me demande toujours des news de lui , ect... Je raconte mes petites histoires de couples avec mes ami(e)s, c'est marrant ^^'
Enfin bref pour moi ça va au bahut.
Je n'ai jamais eut à subir de remarques homophobes au collège ou au lycée... car nous ne sommes pas tous "dédéctables", ni même intégrés de la même manière (selon notre façilité à sociabiliser).
A mon avis, c'est au collège que c'est le plus difficile... au lycée déjà, nous avons affaire à de jeunes adultes (ou presque lol).
Je suis surveillant à mi-temps dans un collège (pour financer mes études) et on a déjà eut affaire à des cas d'élèves sévèrement exclus et/ou harcelés à cause de leur homosexualité reélle ou supposée.
Autrement dit le cas type: le jeune garçon un peu fragile, pas sportif, un peu ou beaucoup éfféminé, qui a peu d'amis et en tout cas qui n'a quasiment que des amitiés féminines.
A vrai dire nous sommes vachement impuissant face à ça... là je bosse ds un collège tranquille de campagne et donc ça va pas trop loin, mais on est deux fois plus vigilant pour ces gosses, on fé gaffe dans la cours ect
"surprotéger" ces gamins pourrait avoir un effet contre-productif... tout comme "sur-punir" une insulte type "sale pd"... pourrait entrainer des représailles sur la victime de l'insulte à la sortie ou dans un contexte extra-scolaire.
Bref, c'est vraiment délicat et sur les deux gosses de cette année, y'en a un avec qui j'ai du mal, car vachement agressif et ses manières lui donne un coté "snob" et "pédant" qui n'aide pas.
A mon avis, c'est au collège que c'est le plus difficile... au lycée déjà, nous avons affaire à de jeunes adultes (ou presque lol).
Je suis surveillant à mi-temps dans un collège (pour financer mes études) et on a déjà eut affaire à des cas d'élèves sévèrement exclus et/ou harcelés à cause de leur homosexualité reélle ou supposée.
Autrement dit le cas type: le jeune garçon un peu fragile, pas sportif, un peu ou beaucoup éfféminé, qui a peu d'amis et en tout cas qui n'a quasiment que des amitiés féminines.
A vrai dire nous sommes vachement impuissant face à ça... là je bosse ds un collège tranquille de campagne et donc ça va pas trop loin, mais on est deux fois plus vigilant pour ces gosses, on fé gaffe dans la cours ect
"surprotéger" ces gamins pourrait avoir un effet contre-productif... tout comme "sur-punir" une insulte type "sale pd"... pourrait entrainer des représailles sur la victime de l'insulte à la sortie ou dans un contexte extra-scolaire.
Bref, c'est vraiment délicat et sur les deux gosses de cette année, y'en a un avec qui j'ai du mal, car vachement agressif et ses manières lui donne un coté "snob" et "pédant" qui n'aide pas.
Ne restez pas seuls ou seules face à ces harcèlements, pour deux raisons.
La première pour vous protéger vous -mêmes : n'oubliez pas, même en l'absence de "violences physiques", à force de rentrer vos réactions en vous-mêmes, vous vous laissez grignoter petit à petit et vous risquez de vous fragiliser.
Au minimum : exprimez-vous ici sur le forum.
Deuxième bonne raison : plus il y a des témoignages en quantité et qualité, sur la ligne d'écoute (ou le mail, bien que ce soit moins efficace) de SOS homophobie, plus l'association aura d'arguments à présenter aux décideurs, pour que l'éducation "aux sexualités", au pluriel, devienne une réalité.
http://www.sos-homophobie.org/
bisous et n'oubliez pas de prendre bien soin de vous,
iorini
La première pour vous protéger vous -mêmes : n'oubliez pas, même en l'absence de "violences physiques", à force de rentrer vos réactions en vous-mêmes, vous vous laissez grignoter petit à petit et vous risquez de vous fragiliser.
Au minimum : exprimez-vous ici sur le forum.
Deuxième bonne raison : plus il y a des témoignages en quantité et qualité, sur la ligne d'écoute (ou le mail, bien que ce soit moins efficace) de SOS homophobie, plus l'association aura d'arguments à présenter aux décideurs, pour que l'éducation "aux sexualités", au pluriel, devienne une réalité.
http://www.sos-homophobie.org/
bisous et n'oubliez pas de prendre bien soin de vous,
iorini
Le pire, c'est qu'ils pensent que c'est tout à fait normal (voire que c'est bien puisque ça fait de l'effet sur les autres) et qu'ils n'ont rien à se reprocher.{fascination} a écrit :Je vais commencer ... Hier je sortais du lycée et il y avais 2 pov'types qui me disaient "t'es pédé ?","t'est pédé ?","et oh ! t'es pédé" bon s'est rien comparé à ce qui se passe ailleurs mais je peux vous dire que c'est chiant ...
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- Messages : 3125
- Inscription : mer. mars 01, 2006 6:12 am
J'ajoute à vos expériences celles de jeunes interviewés dans l'article ci-dessous.
Lu dans
La Presse
Être gai à l'école. Fif, pédé, tapette, homo : les homosexuels entendent régulièrement ce genre de mots à l'école. «Au début, ça fait mal, tu es insulté
qu'ils te traitent comme ça. Mais à force d'accepter toi-même ton homosexualité, tu banalises les insultes», explique Jean-François, 17 ans.
Être gai à l'école
La PRESSE
Encore incertain de son orientation sexuelle, Patrick, 15 ans, a commencé à parler de la possibilité qu'il soit gai à ses amis. Une trentaine de ses proches le savent même s'il n'a pas fait son coming-out officiel. «Je me suis dit qu'il fallait commencer par s'accepter. J'en parle plus ouvertement mais je ne le crie pas sur les toits parce qu'à l'école, il peut y avoir plein de rumeurs et de personnes qui t'écoeurent», confie-t-il.
Fif, pédé, tapette, homo : les homosexuels entendent régulièrement ce genre de mots à l'école. «Au début, ça fait mal, tu es insulté qu'ils te traitent comme ça. Mais à force d'accepter toi-même ton homosexualité, tu banalises les insultes», explique Jean-François, 17 ans.
Les lesbiennes, qu'on considère souvent mieux acceptées dans la société, ne sont pourtant pas épargnées. Elles vivent d'autres types de discrimination, notamment sur le plan sexuel, relate Marilyn Lessard, intervenante communautaire au Groupe régional d'intervention sociale de Québec (GRIS).
«Dans la société, deux filles qui couchent ensemble, c'est bien vu. Mais ce n'est pas de l'acceptation pour autant. Les filles se font toujours remettre leur vie sexuelle sous le nez alors que l'orientation sexuelle inclut la sexualité et la vie amoureuse. Ce fantasme-là qu'ont plusieurs hommes, ça peut être lourd parfois.»
Il y a quelques semaines, Le Soleil a rencontré Julie et Jean-François à L'Accès, une maison de jeunes pour gais, lesbiennes, bisexuels et leurs amis. Julie dit y aller car elle se sent acceptée. Jean-François, pour rencontrer des gens et pour se rapprocher du milieu.
«Quand t'es enfermé chez vous et que tu regardes le milieu gai, tout ce que tu vois, c'est des parades et des "grandes folles", dit-il. Mais quand tu regardes autour de toi, tu te rends compte qu'il y a autre chose.»
Jean-François avoue son homosexualité à 15 ans. À l'époque, il a une blonde, mais réalise qu'il a plus d'attirance envers les hommes que les femmes. Il vit d'abord des moments de déni. «J'ai eu une période homophobe. Je me disais : "Non, je ne suis pas un fif, c'est dégueulasse". (...) Avec le temps, tu
te rends compte que c'est ta vraie nature et que tu ne peux pas dire non à ça.»
Julie, 17 ans, est «sortie du placard» il n'y a que quelques mois. «J'étais plus capable de garder ça pour moi, il fallait que je le dise, admet-elle. Je
me sentais vraiment mal. Je racontais des mensonges à tout le monde pour que personne ne le sache.»
De son côté, Patrick espère pouvoir bientôt parler de son homosexualité librement. «À l'école, je suis tout le temps stressé. J'ai juste hâte de pouvoir le dire. Mais pour l'instant, je ne suis pas sûr à 100 %. Je n'ai pas eu de relations avec un gars. Mais je n'ai jamais pensé à une fille de ma vie. Alors
d'après moi, je le suis.»
Préjugés tenaces
Les intervenants et les jeunes rencontrés s'entendent sur un point : la société a évolué mais certains préjugés sont tenaces et lourds à porter.
«Il y en a qui pensent qu'on couche avec n'importe qui, qu'on a juste des "one night" et qu'on n'est pas capables d'avoir de l'amour envers les autres», dit Julie. «Les gens croient que dès que t'es gai, t'es une "grande folle" et que tu veux t'habiller comme une fille», ajoute Jean-François.
Et l'école, bien que lieu d'éducation, est souvent un nid de préjugés. Dans l'enquête Jeunes, homosexualité et écoles, effectuée en 2005 par GRIS-Québec, 26 % des élèves du secondaire sondés se disaient mal à l'aise à l'idée de devoir travailler avec un garçon gai (2 % des filles, 50 % des garçons), tandis que 24 % des élèves se sentaient inconfortables de pratiquer une activité sportive avec un garçon homosexuel (2 % des filles, 47 % des garçons).
«Lieu pivot de socialisation, l'école devrait être un endroit privilégié d'apprentissage du respect de soi et des autres, écrit le sociologue Michel Dorais dans son livre Mort ou fif. (...) Par ce qui y est dit - ou pas dit - sur la sexualité en général et sur l'homosexualité en particulier, l'école participe trop souvent au maintien de l'ignorance sur laquelle reposent désespoir et angoisse, d'une part, tabous et préjugés, d'autre part.»
Julie et Jean-François reconnaissent n'avoir trouvé aucune ressource à l'école pour les aider dans leur cheminement. Patrick a plus de chance. Il peut partager ses préoccupations avec un groupe de six personnes formé par Denis Saint-Hilaire, professeur en Éducation et choix de carrière à l'école Le Sommet.
«On parle de comment dire à ses parents qu'on est gais. On pose des questions aux autres car certains ont plus d'expérience. Ça fait du bien d'en parler.
Je me sens moins seul à vivre ces problèmes-là.»
«La difficulté qu'on a, c'est qu'on ne sait pas qui est ouvert à la diversité sexuelle, fait remarquer Marilyn Lessard. Quand je rencontre quelqu'un dans la rue, je ne sais pas si je peux lui en parler ou non. Les jeunes ne savent pas vers qui se tourner.»
«Il y a des jeunes qui se font revirer par des profs, des travailleurs sociaux, des psychologues en se faisant dire qu'ils sont trop jeunes pour savoir s'ils sont gais ou pas, poursuit-elle. Il y a encore des interventions qui sont biaisées à cause de l'homophobie.»
L'enquête de GRIS-Québec appuie ses dires puisque 34 % du personnel scolaire interrogé (plus de la moitié des hommes) a admis avoir déjà raconté des histoires de tapettes.
Statistiques
1- 0 % de la population serait gaie, lesbienne ou bisexuelle.
L- e nombre de tentatives de suicide est de trois à six fois plus élevé chez les jeunes hommes homosexuels qu'hétérosexuels.
Sources : Gai-écoute, Gris-québec
___________________
Pour en savoir plus:
The 2003 National School Climate Survey, préparé par le Gay, Lesbian and Straight Education network :
http://www.glsen.org/binary-data/GLSEN_ ... /300-3.PDF
GRIS-Québec :
www.grisquebec.org
GRIS Chaudière-Appalaches :
http://regie.francite.com
L'Accès :
www.grisquebec.org/acces/services.html
Gai-Écoute :
www.gai-ecoute.qc.ca
Alter Héros :
www.alterheros.com
Association des lesbiennes et des gais sur Internet :
www.algi.qc.ca
Coalition gaie et lesbienne du Québec :
www.cglq.org
Jeunes gais et lesbiennes :
www.jeunesgaisetlesbiennes.ca/fr
Mort ou fif, de Michel Dorais, aux Éditions de l'homme
Lu dans
La Presse
Être gai à l'école. Fif, pédé, tapette, homo : les homosexuels entendent régulièrement ce genre de mots à l'école. «Au début, ça fait mal, tu es insulté
qu'ils te traitent comme ça. Mais à force d'accepter toi-même ton homosexualité, tu banalises les insultes», explique Jean-François, 17 ans.
Être gai à l'école
La PRESSE
Encore incertain de son orientation sexuelle, Patrick, 15 ans, a commencé à parler de la possibilité qu'il soit gai à ses amis. Une trentaine de ses proches le savent même s'il n'a pas fait son coming-out officiel. «Je me suis dit qu'il fallait commencer par s'accepter. J'en parle plus ouvertement mais je ne le crie pas sur les toits parce qu'à l'école, il peut y avoir plein de rumeurs et de personnes qui t'écoeurent», confie-t-il.
Fif, pédé, tapette, homo : les homosexuels entendent régulièrement ce genre de mots à l'école. «Au début, ça fait mal, tu es insulté qu'ils te traitent comme ça. Mais à force d'accepter toi-même ton homosexualité, tu banalises les insultes», explique Jean-François, 17 ans.
Les lesbiennes, qu'on considère souvent mieux acceptées dans la société, ne sont pourtant pas épargnées. Elles vivent d'autres types de discrimination, notamment sur le plan sexuel, relate Marilyn Lessard, intervenante communautaire au Groupe régional d'intervention sociale de Québec (GRIS).
«Dans la société, deux filles qui couchent ensemble, c'est bien vu. Mais ce n'est pas de l'acceptation pour autant. Les filles se font toujours remettre leur vie sexuelle sous le nez alors que l'orientation sexuelle inclut la sexualité et la vie amoureuse. Ce fantasme-là qu'ont plusieurs hommes, ça peut être lourd parfois.»
Il y a quelques semaines, Le Soleil a rencontré Julie et Jean-François à L'Accès, une maison de jeunes pour gais, lesbiennes, bisexuels et leurs amis. Julie dit y aller car elle se sent acceptée. Jean-François, pour rencontrer des gens et pour se rapprocher du milieu.
«Quand t'es enfermé chez vous et que tu regardes le milieu gai, tout ce que tu vois, c'est des parades et des "grandes folles", dit-il. Mais quand tu regardes autour de toi, tu te rends compte qu'il y a autre chose.»
Jean-François avoue son homosexualité à 15 ans. À l'époque, il a une blonde, mais réalise qu'il a plus d'attirance envers les hommes que les femmes. Il vit d'abord des moments de déni. «J'ai eu une période homophobe. Je me disais : "Non, je ne suis pas un fif, c'est dégueulasse". (...) Avec le temps, tu
te rends compte que c'est ta vraie nature et que tu ne peux pas dire non à ça.»
Julie, 17 ans, est «sortie du placard» il n'y a que quelques mois. «J'étais plus capable de garder ça pour moi, il fallait que je le dise, admet-elle. Je
me sentais vraiment mal. Je racontais des mensonges à tout le monde pour que personne ne le sache.»
De son côté, Patrick espère pouvoir bientôt parler de son homosexualité librement. «À l'école, je suis tout le temps stressé. J'ai juste hâte de pouvoir le dire. Mais pour l'instant, je ne suis pas sûr à 100 %. Je n'ai pas eu de relations avec un gars. Mais je n'ai jamais pensé à une fille de ma vie. Alors
d'après moi, je le suis.»
Préjugés tenaces
Les intervenants et les jeunes rencontrés s'entendent sur un point : la société a évolué mais certains préjugés sont tenaces et lourds à porter.
«Il y en a qui pensent qu'on couche avec n'importe qui, qu'on a juste des "one night" et qu'on n'est pas capables d'avoir de l'amour envers les autres», dit Julie. «Les gens croient que dès que t'es gai, t'es une "grande folle" et que tu veux t'habiller comme une fille», ajoute Jean-François.
Et l'école, bien que lieu d'éducation, est souvent un nid de préjugés. Dans l'enquête Jeunes, homosexualité et écoles, effectuée en 2005 par GRIS-Québec, 26 % des élèves du secondaire sondés se disaient mal à l'aise à l'idée de devoir travailler avec un garçon gai (2 % des filles, 50 % des garçons), tandis que 24 % des élèves se sentaient inconfortables de pratiquer une activité sportive avec un garçon homosexuel (2 % des filles, 47 % des garçons).
«Lieu pivot de socialisation, l'école devrait être un endroit privilégié d'apprentissage du respect de soi et des autres, écrit le sociologue Michel Dorais dans son livre Mort ou fif. (...) Par ce qui y est dit - ou pas dit - sur la sexualité en général et sur l'homosexualité en particulier, l'école participe trop souvent au maintien de l'ignorance sur laquelle reposent désespoir et angoisse, d'une part, tabous et préjugés, d'autre part.»
Julie et Jean-François reconnaissent n'avoir trouvé aucune ressource à l'école pour les aider dans leur cheminement. Patrick a plus de chance. Il peut partager ses préoccupations avec un groupe de six personnes formé par Denis Saint-Hilaire, professeur en Éducation et choix de carrière à l'école Le Sommet.
«On parle de comment dire à ses parents qu'on est gais. On pose des questions aux autres car certains ont plus d'expérience. Ça fait du bien d'en parler.
Je me sens moins seul à vivre ces problèmes-là.»
«La difficulté qu'on a, c'est qu'on ne sait pas qui est ouvert à la diversité sexuelle, fait remarquer Marilyn Lessard. Quand je rencontre quelqu'un dans la rue, je ne sais pas si je peux lui en parler ou non. Les jeunes ne savent pas vers qui se tourner.»
«Il y a des jeunes qui se font revirer par des profs, des travailleurs sociaux, des psychologues en se faisant dire qu'ils sont trop jeunes pour savoir s'ils sont gais ou pas, poursuit-elle. Il y a encore des interventions qui sont biaisées à cause de l'homophobie.»
L'enquête de GRIS-Québec appuie ses dires puisque 34 % du personnel scolaire interrogé (plus de la moitié des hommes) a admis avoir déjà raconté des histoires de tapettes.
Statistiques
1- 0 % de la population serait gaie, lesbienne ou bisexuelle.
L- e nombre de tentatives de suicide est de trois à six fois plus élevé chez les jeunes hommes homosexuels qu'hétérosexuels.
Sources : Gai-écoute, Gris-québec
___________________
Pour en savoir plus:
The 2003 National School Climate Survey, préparé par le Gay, Lesbian and Straight Education network :
http://www.glsen.org/binary-data/GLSEN_ ... /300-3.PDF
GRIS-Québec :
www.grisquebec.org
GRIS Chaudière-Appalaches :
http://regie.francite.com
L'Accès :
www.grisquebec.org/acces/services.html
Gai-Écoute :
www.gai-ecoute.qc.ca
Alter Héros :
www.alterheros.com
Association des lesbiennes et des gais sur Internet :
www.algi.qc.ca
Coalition gaie et lesbienne du Québec :
www.cglq.org
Jeunes gais et lesbiennes :
www.jeunesgaisetlesbiennes.ca/fr
Mort ou fif, de Michel Dorais, aux Éditions de l'homme
J'ai "repéré" un élève dans le collège où je travaille. Il est effeminé et qui plus est très grand, il ne passe donc pas inaperçu du fait de sa voix comme de sa taille, ce qui est aussi un lourd "handicap" à l'adolescence !
Ce midi dans la cour, a éclaté une scène dont j'ai pu mesurer l'atrocité puisqu'elle me parlait, bien entendu, intérieurement (je n'ai jamais été effeminé, à sa différence).
Le contexte est particulier car nous avons une section SEGPA (section d'enseignement général et professionnel adapté), soit des jeunes en retard scolairement ou psychologiquement. C'est un élève de cette section qui s'est mis à se moquer de cet élève, en le traitant naturellement comme il se doit, de tapette, etc.
L'intervention est éminemment délicate, presque insoluble : le public collégien est déjà peu enclin à entendre un discours tolérant sur ce sujet. En plus, l'élève moqueur est lui même destabilisé et perturbé. Je n'ai pu me borner qu'à isoler le problème, tenter de détourner, en intervenant sur l'élève moqueur comme s'il s'était moqué de la marque des chaussettes de n'importe quel élève !
Une lueur d'espoir est intervenue, lorsque je me suis aperçu qu'un groupe d'élèves, dont certains petits durs du collège, semblaient défendre l'élève effeminé ! Mais était-ce par rejet de l'élève moqueur, ou par solidarité réelle avec l'élève insulté ? Je n'en sais rien, c'est la rentrée, il est trop tôt pour moi qui les découvre pour le dire.
Un autre a eu aussi une réflexion car il portait un tee-shirt vaguement rose, foncé !
Tous les jours, à chaque instant, ces insultes fusent à profusion. Elles m'effleurent, tellement je me suis moi même auparavant blindé, tellement ces insultes sont passées dans le langage "commun".
Je ne me résoudrais pas pour autant à les accepter, mais je me sens désarmé, comme bon nombre de personnels, si tant est que certains ne seraient pas eux mêmes complices de ce "jeu" dangereux.
Mais toute mon attention sera fixée sur ces élèves...
Ce midi dans la cour, a éclaté une scène dont j'ai pu mesurer l'atrocité puisqu'elle me parlait, bien entendu, intérieurement (je n'ai jamais été effeminé, à sa différence).
Le contexte est particulier car nous avons une section SEGPA (section d'enseignement général et professionnel adapté), soit des jeunes en retard scolairement ou psychologiquement. C'est un élève de cette section qui s'est mis à se moquer de cet élève, en le traitant naturellement comme il se doit, de tapette, etc.
L'intervention est éminemment délicate, presque insoluble : le public collégien est déjà peu enclin à entendre un discours tolérant sur ce sujet. En plus, l'élève moqueur est lui même destabilisé et perturbé. Je n'ai pu me borner qu'à isoler le problème, tenter de détourner, en intervenant sur l'élève moqueur comme s'il s'était moqué de la marque des chaussettes de n'importe quel élève !
Une lueur d'espoir est intervenue, lorsque je me suis aperçu qu'un groupe d'élèves, dont certains petits durs du collège, semblaient défendre l'élève effeminé ! Mais était-ce par rejet de l'élève moqueur, ou par solidarité réelle avec l'élève insulté ? Je n'en sais rien, c'est la rentrée, il est trop tôt pour moi qui les découvre pour le dire.
Un autre a eu aussi une réflexion car il portait un tee-shirt vaguement rose, foncé !
Tous les jours, à chaque instant, ces insultes fusent à profusion. Elles m'effleurent, tellement je me suis moi même auparavant blindé, tellement ces insultes sont passées dans le langage "commun".
Je ne me résoudrais pas pour autant à les accepter, mais je me sens désarmé, comme bon nombre de personnels, si tant est que certains ne seraient pas eux mêmes complices de ce "jeu" dangereux.
Mais toute mon attention sera fixée sur ces élèves...
Pour ma part comme je l'ai di dans plusieur topic j'ai énormément de chance.Je n'ai jamais eu de remarque homophobe alor que tout le monde sait que je suis Gay parce ke depuis que j'ai 14a je m'assume. J'ai toujours été soutenu, meme par les "cons" du bahu qui mon toujours défendu meme quand on me disait "t un gay toi" pr déconé.
Là je suis dans un nouveau bahu, je commence a laissé doucement courir le bruit que je suis Gay et puis quand viendra le moment je ferai remarquer que "j'ai hate ce Week End parce que c'est l'anniv de mon copain" ou ce genre de chose ^^
Fin, je pense que pour subir l'homophobie faut etre soit vraiment maniéré ou soit replié sur soi meme. Dans ma classe y'a un mec super replié sur lui meme, ils le traite de Gay. Je vois pas le lien alor je le défent mais une fois qu'ils on fini avec cette insulte ils passe a autre chose, comme si etre Gay ce n'est pas aimé les mec... bizar je sait.
J'ai un ex, super éfféminé : les fringues, la voie, l'alure... tout. Et pourtant il n'est pas dutout sujet à de l'homophobie... Comme quoi parfois.
Willou
Là je suis dans un nouveau bahu, je commence a laissé doucement courir le bruit que je suis Gay et puis quand viendra le moment je ferai remarquer que "j'ai hate ce Week End parce que c'est l'anniv de mon copain" ou ce genre de chose ^^
Fin, je pense que pour subir l'homophobie faut etre soit vraiment maniéré ou soit replié sur soi meme. Dans ma classe y'a un mec super replié sur lui meme, ils le traite de Gay. Je vois pas le lien alor je le défent mais une fois qu'ils on fini avec cette insulte ils passe a autre chose, comme si etre Gay ce n'est pas aimé les mec... bizar je sait.
J'ai un ex, super éfféminé : les fringues, la voie, l'alure... tout. Et pourtant il n'est pas dutout sujet à de l'homophobie... Comme quoi parfois.
Willou
je viens de reprendre les cours, et je suis dans une classe ou il n'y a que des mecs! pas facile tous les jours, heureusement que ce n'est que quelques jours par mois...^^
Ils sont un peu plus jeune que moi, et pas toujours très très malins.
J'ai pu noter que le mot PD, a facilement était prononcé une vingtaine de fois dans une seule journée (je parle que des heures où j'étais avec eux)...
Et je rejoins willou la dessus, j'ai parfois l'impression que ce terme est rentré dans les insultes courantes, sans qu'ils ne pensent (penser est un bien grand mot je sais
) vraiment à la significations du mot.
Un soir pendant le repas, la discussion à dérivé sur l'homosexualité (je précise que je n'en ai parlé à personne de cette classe). Et bien sur j'ai eu droit au gros cliché: "deux mecs ensemble ca me dégoute... pourtant je suis gentil mais ca c'est pas normal... par contre deux filles au contraire ca me plait bien... je leur propose même un truc a trois..." J'ai bien entendu essayé de lui expliquer deux trois trucs, mais je voulais pas me faire repérer... c'est deja assez dur, d'être la seule fille face a tous ces males!!
J'ai juste un peu peur de la tournure des choses, vu qu'il y a un homo dans la classe... Il ne ma rien dit, mais j'ai bien compris!
Ils sont un peu plus jeune que moi, et pas toujours très très malins.
J'ai pu noter que le mot PD, a facilement était prononcé une vingtaine de fois dans une seule journée (je parle que des heures où j'étais avec eux)...
Et je rejoins willou la dessus, j'ai parfois l'impression que ce terme est rentré dans les insultes courantes, sans qu'ils ne pensent (penser est un bien grand mot je sais

Un soir pendant le repas, la discussion à dérivé sur l'homosexualité (je précise que je n'en ai parlé à personne de cette classe). Et bien sur j'ai eu droit au gros cliché: "deux mecs ensemble ca me dégoute... pourtant je suis gentil mais ca c'est pas normal... par contre deux filles au contraire ca me plait bien... je leur propose même un truc a trois..." J'ai bien entendu essayé de lui expliquer deux trois trucs, mais je voulais pas me faire repérer... c'est deja assez dur, d'être la seule fille face a tous ces males!!
J'ai juste un peu peur de la tournure des choses, vu qu'il y a un homo dans la classe... Il ne ma rien dit, mais j'ai bien compris!
