Aucune agression mis a part quelques regards de certains voisins que j'ignore littéralement
Il faut dire que rien ne laisse a penser que... dans mon apparence 8)
Et puis homo ou pas se faire des bisous ou autres cinémas en public c'est pas mon truc!!
Aucune agression, ni verbale encore moins physique, et pourtant dans le contexte ou je vis cela ne cesse de m'étonner... Vu que la Martinique est hyper puritaine, s'offusque de peu, et est baignée dans un intégrisme religieux (toutes confessions confondues), on pourrait s'attendre à être lunchés à tous les coins de rue.
Et bien, si ces braves gens n'en pensent pas moins, je pense comme Willou : si on n'en rajoute pas dans notre comportement, même si "ça se sait" (quelque fois par réputation, c'est petit ici et une notoriété a vite fait le tour du département) on n'a pas de problème.
Après, ici, ils ont leur moment de délire sur les homos, au moment du Carnaval, où beaucoup de mecs se déguisent en femmes, et où une grande partie des autres crachent sur les "macoumè" (traduction : PD) puisqu'il y a même des chansons de carnaval sur ce thème.
Je ne pourrais l'affirmer, mais je pense que l'antillais est plus homophobe envers les gays que les lesbiennes. (syndrôme du mâle dominant, sans doute).
je suis le seul à trouver quelque chose d'anormal dans les réflexions de Willou et Alaska, à savoir qu'il faut juste pas trop en faire en public, pas s'exposer, pas s'embrasser en rue, faire gaffe à son comportement ?
Seymour a écrit :je suis le seul à trouver quelque chose d'anormal dans les réflexions de Willou et Alaska, à savoir qu'il faut juste pas trop en faire en public, pas s'exposer, pas s'embrasser en rue, faire gaffe à son comportement ?
en clair, ça veut dire, restez planqués quoi...
Ouais je suis d'accord , je vois pas pourquoi il faudrait se planquer plus qu'un couple hétéro , et même je trouve qu'il faut se montrer ( pas en rajouter de trop évidemment car même pour un couple hétéro ca m'énerve ) car en plus d'être un acte naturel c'est aussi un acte/geste militant et qui indirectement permet une plus grande banalisation de l'homosexualité.
Sinon personellement je me suis jamais fais agressé physiquement parceque j'embrassais ou tenais la main à mon copain ( encore heureux... -_- ) mais par contre j'ai déja eu droit à d'intelligentes remarques ( d'ailleurs ca va des weshs de 13 ans aux vieux homophobes octogénaires ) auxquelles je répond toujours ! ( Bah ouais les remarques homophobes moi je laisse pas passer )
D'ailleurs si un jour il m'arrivait a moi ou mon copain du moment de se faire agresser , je porterais plainte car ce comportement est vraiment pire qu'honteux , incacceptable..etc.. ( les mots ne sont aps assez forts ) et d'ailleurs j'ai l'impression que certains ont tendance à oublier que l'homophobie est condamnée par la loi francaise
Tout dépend du contexte dans lequel on vit, les gars. Ici, je le répéte, c'est tout petit, et on est vite reconnu. S'afficher peut comporter des risques. Et ce n'est pas parce-qu'il ne m'est rien arrivé personnellement que ça ne peut pas arriver un jour.
On voit des trucs terribles ici, genre bagarre lors d'une soirée, l'un des protagonistes fait mine de s'en aller mais revient armé et tire dans le tas. Ou alors il retrouve l'autre type plusieurs jours après et tire dessus. Un mec a aussi arrosé sa nana d'essence à la sortie du boulot et a allumé le tout, la nana est morte. Ce que je vous raconte là est véridique. Alors suivant les populations ou les mentalités plus ou moins étriquées, il faut faire gaffe. Je tiens encore à la vie malgré mon âge !
Seymour a écrit :je suis le seul à trouver quelque chose d'anormal dans les réflexions de Willou et Alaska, à savoir qu'il faut juste pas trop en faire en public, pas s'exposer, pas s'embrasser en rue, faire gaffe à son comportement ?
en clair, ça veut dire, restez planqués quoi...
Moi c'est dans la rue qu'on reste planqués, moi j'ai trop peur, on lit des trucs qui font très peur des fois là-dessus (dans els rapports de SOS Homophobie notamment), et j'ai peur des agressions physiques. Donc si vous avez peur, restés planqués, sinon faut pas se cacher...
Mais à la fac, où on est dans un milieu jeune, ya des regards mais rien de plus, en fait on en a rien à foutre on ne se cache pas là-bas et on se comporte comme n'importe quel autre couple. Et ya jamais eu d'agression (juste des gens qui parlaient de nous mais ils disaient "moi je trouve ça bien qu'ils se cachent pas parce que c'est pas une honte" Donc la fac, no prob !)
Verbales et surtout de la part de personnes qui regrettaient mon manque "d'ouverture" vu que j'ai refusées leurs avances...
Pareille j'aime la discrétion, je suis Bi, séparé et je n'aime pas me faire aborder par n'importe qui.
Hélas, je me fais souvent agresser verbalement et reste malheureusement bo mec bloqué par le milieu ... "Gay", les Queer et les débauchés de l'industrie gay émancipé.
Question: à quoi ça sert cette libération gay? à tout les imbeciles à nous importuner, ns faire des propos "librement" .... pour faire marcher l'industrie gay ?
Par ailleurs remarquez que le milieu profess. "non gay" souvent des vipères infertiles et insatisfaites ne s'attaquent jamais aux gay mais à ... vous. Les autres, rien à tiré
Seymour a écrit :je suis le seul à trouver quelque chose d'anormal dans les réflexions de Willou et Alaska, à savoir qu'il faut juste pas trop en faire en public, pas s'exposer, pas s'embrasser en rue, faire gaffe à son comportement ?
en clair, ça veut dire, restez planqués quoi...
Moi c'est dans la rue qu'on reste planqués, moi j'ai trop peur, on lit des trucs qui font très peur des fois là-dessus (dans els rapports de SOS Homophobie notamment), et j'ai peur des agressions physiques. Donc si vous avez peur, restés planqués, sinon faut pas se cacher...
Je suis d'accord sur le fait de faire attention ( par exemple il y a certains quartiers [ certaines cités c'est malheureux de le dire mais c'est vrai ] ou il vaut mieux pas se tenir la main si tu tiens à ta vie ) mais il ne faut pas non plus céder a la peur car la tu cède aux homophobes. Pour ma part comme je l'ai dit plus haut je n'ai pas l'intention de m'incliner devant ces gens
@ALASKA : Oui toi c'est un cas plutot particulier car c'est un environnement assez attaché aux valeurs traditionnelles et avec une population assez restreinte ( comme tu le dis tout le monde se connait ) Dans ton cas je pense effectivement que la prudence est de mise ^^
Ouf ! Quelqu'un qui me comprend...
En fait , ici les gens ont vite ce qu'on appelle "le sang chaud", pas rare de voir un type vous faire une queue de poisson en voiture, s'arrêter net et venir vous agiter un coutelas de 50 cms de long sous le nez, juste parce-que vous avez fait une petite réflexion... Ils sont comme ça aux antilles. ça fait 18 ans que je les pratique, alors je sais de quoi je parle...
Fort heureusement, il y a beaucoup de gens tout à fait sympas aussi.
Mais j'ai remarqué que les seuls homos vraiment outés ici sont des métropolitains pour la plupart. Et ceux là (à moins d'être encouple avec quelqu'un ici, comme moi ma métisse), ils repartent après 2 ou 3 ans, donc moins risqué sur le long terme.
Tiens, par exemple, demandez à Matej pourquoi quand on lui pose la question de savoir où il habite en Maritinique, il vous répond juste "dans le nord"... Si ça reste vague, c'est pas pour rien...
Et par contre, je suis tout à fait d'accord pour dire que ce n'est pas une honte , 'manquerait plus que ça ! Pour nous le compromis, c'est : on ne le cavhe pas, mais on n'en fait pas étalage.
J'ai été agressé pour mon homosexualité physiquement à un âge où je ne savais pas moi même que je l'étais. Ensuite des insultes régulièrement, mais jamais de gens qui savaient officiellement mon orientation. Je ne l'ai dit en effet qu'au lycée, là où les gens sont un peu plus matures.
Cela dit, les nuances de comportement adoptés par ceux qui le savent me font aussi mal que des insultes. Ils restent amis, mais ils limitent par exemple bien plus leur tactilité qu'avec les autres. Peut être inconsciemment... mais tout de même.
Mes CO m'ont impressionnés tant ils ont été simples et tant les réactions ont été positives, mais sur la longueur je me rends compte que même les gens idéologiquement extrêmement ouvert, et qui refusent eux même de parler de "tolérance", ont du mal à pas prendre tout de même quelques distances.