loun1 a écrit :Il me semble que cet "ordre" quantitatif correspond avant tout à l"ordre quantitatif" des victimes. On parle des déportés juifs, car ils étaient 6millions, les tziganes, les homos étaient moins nombreux.
C'est surtout une question de degré. Il n'a jamais été question d'une quelconque élimination physique de l'ensemble des homosexuels dans le régime nazi. Alors que pour les Juifs et les Tziganes, c'est une extemination en masse, programmée, planifiée, qui a été mise en place afin de "purifier" l'humanité -disaient-ils. Il était question alors d'une éradication totale. C'est à peu près la même chose pour les handicapés, qu'on devait abattre avant ou après la naissance.
Pour les gêneurs moraux tels que les opposants politiques ou les homos, il n'a été question que de les "changer", par la persuasion ou par la force. Après, dans les camps, les prisonniers ont été maltraités, sont morts d'épuisement, de faim, de maladie ou des petits "jeux" que les cinglés qui les surveillaient prenaient plaisir à mettre en place. Quand on pense qu'à Varsovie le responsable nazi (je ne sais plus son nom) s'amusait à tirer sur des gosses juifs qui, presque morts de faim, allaient chaparder hors des murs du ghetto, et en faisait des parties de chasse pour lui et ses camarades...
Donc il n'y a aucune injustice, même si on pourrait parler plus de toutes les autres victimes (faudrait plus de temps, alors). Le fait marquant, c'est quand même les camps d'extermination et la Shoah. Pour les opposants politiques, les handicapés physiques ou mentaux, les homosexuels et les autres, ils sont de toute façon cités explicitement dans les livres d'histoire et figurent au programme de troisième et de terminale, si ma mémoire est bonne.
Et, pour préciser les choses, Hitler n'a pas construit sa dictature sur l'antisémitisme. Il a par contre établi une vision du monde raciste, très nettement hiérarchisée, et intégrant l'antisémitisme comme idée fondamentale.