
Je regardais, je crois, les autres façon d'investir le genre comme des spécificités propres à chacun, fonctions de la façon que les uns ou les autres avaient eue de grandir et de voir leur personnalité s'élaborer. Sladi, de la même façon que je supportais mal un éclat de mes parents dans un restau qu'ils n'avaient pas aimé (du tout), je n'assumais pas une visibilité trop expansive en pleine rue - pour tout dire, cela peut toujours me gêner, mais après tout, ça n'est que mon problème.
Le premier travail, c'est sans doute de trouver son assurance en soi-même et pas dans un mot. "Homosexuel", n'en déplaise aux existentialistes sartriens, ça ne fait pas un destin. C'est juste un mot, qui vient se coller à ta réalité intérieure - un mot dont on est prêt à se faire une identité, n'était qu'il est livré avec tout un tas d'accessoires sociaux pas toujours agréables à porter. Donc : aucun d'entre nous n'est homosexuel. Nous avons juste des désirs. Et je doute fort que les vôtres soit à l'image des miens.
Un homosexuel, ça n'est ni toi, ni moi. C'est une abstraction


Prendre le temps pour trouver une façon positive d'être soi. Ensuite "homo" n'est plus qu'une composante, plus ou moins superficielle de la personnalité - ce qui est profond, ici, c'est le désir, pas la catégorie dans laquelle nos sociétés nous demandent de le classer.
Donc : les homos [g]ça n'existe pas ![/g] - je veux dire, pas en soi. Ne pas s'essayer à coller à une image externe, mais intérioriser plutôt les modèles des gens que l'on rencontre. Il n'y a que cela, dans ce domaine, qui nourrisse vraiment.
Bon courage à tous. Cela met du temps, de se désentrelacer des mots des mots des mots qu'on nous verse au sac-à-dos.