surement...
Je l'immaginais pas comme ça --'
il m'a pas sms aujourd'hui, on dirait qu'il a laché le coup quelques temps... je vais attendre et voir... peut-être que j'aurai pas besoin de le lacher s'il se calme =X
Homophobie ordinaire : histoires vécues (2)
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Ex-Membre M
Seul contre ... tous
Bonjour à toutes et à tous,
Il y a maintenant quelques temps (environ février dernier) je me suis rendu compte que j'étais tombé amoureux de mon meilleur ami, hétéro à 100%, bien sûr (grand classique).
Je m'étais toujours senti attiré par lui, mais je mettais cela sur le compte de l'amitié.
S'en suivie une période de déprime, non pas à cause de mon homosexualité, j'ai toujours été très ouvert et je me suis vite accepté tel que j'étais, mais tout simplement à cause de la fustration de devoir en rester à la simple amitié avec lui.
Un jour, lors d'une conversation msn, il me demanda si j'étais amoureux, et je lui répondis oui (je ne peux pas lui mentir), mais je refusai de lui en dire plus.
Et là, ce fut le début de la fin de notre amitié. Je m'explique :
Il ne comprenait pas que je refuse de me confier à lui, de son point de vue, cela remettait en cause notre amitié.
Il devint plus distant, il se mit à me parler de moins en moins... je déprimais encore plus
Ces "pertubations" ne s'avérèrent que passagères, et tout redevint "normal" au bout de quelques mois : je ne l'aimais plus, et nous étions redevenus très proches.
Quelques semaines avant la fin de l'année scolaire, il remit le sujet sur la table, me demandant si je comptais un jour lui en parler, ce à quoi je répondais à chaque fois : Je ne sais pas.
J'étais partagé entre l'envie de tout lui raconter, maintenant que je ne l'aimais plus, et la peur de le perdre, s'il réagissait mal...
Je pense qu'il eut des soupçons concernant mon homosexualité car il commença à me demander s'il s'agissait d'un garçon, et à me dire
" Même si t'es gay, ça ne change rien pour moi".
Et tout recommença : il me laissa tomber, recommença à m'ignorer...
Le dernier jour de l'année scolaire je pris mon courage à deux mains, et lui racontai toute mon histoire lors d'une conversation msn.
Il le pris très mal.
Vraiment très mal.
Il me dit que je ne serai plus jamais son ami, et il me demanda de ne plus lui adresser la parole... Il m'outa auprès quelques personnes...
Le jour de la rentrée, au moment de saluer mes "amis", je vis que certains étaient très distants, mais je n'y fis pas attention.
Le lendemain, lors de la pause entre midi et deux, je fus pris à partis par une dizaine d'élèves, encerlé, je ne cèdai pas aux provocations, je gardai mon calme et j'utilisai mon sens de la répartie (très développé chez moi, il faut bien le dire
).
Voyant que leur manège était sans effet sur moi, ils prirent chaque garçon de la classe à part, m'outèrent auprès d'eux, pour tenter de les "rallier" à leur cause. Tous, à quelques exceptions près, le firent.
Le lendemain, je fus assailli d'insultes. Elles ne m'attaignaient pas.
Le soir en rentrant chez moi, j'eu un coup de blues, et je me mis à pleurer, et ma mère me demanda ce qu'il m'arrivait. Je lui expliquai que ma classe et mes amis m'en voulaient, et que je n'avais plus envie de retourner au collège. Elle voulait des explications, mais, voyant que je ne lui en donnerai pas, elle commença à s'énerver et à me dire que si je lui disais rien, elle prendrai rendez-vous avec mon professeur principal... Nouveau coup dur.
Malgré tout cela, je me sens super bien dans mes baskettes, je m'assume et je reste optimiste mais je ne sais plus vraiment quoi faire, j'avoue être un peu perdu, je ne pensais pas que la réaction de ma classe serait telle, j'espérais que l'homosexualité était acceptée... Je ne vais pas pouvoir tenir une année entière... 
Ps : Excusez-moi d'avance pour les fautes éventuelles...
Il y a maintenant quelques temps (environ février dernier) je me suis rendu compte que j'étais tombé amoureux de mon meilleur ami, hétéro à 100%, bien sûr (grand classique).
Je m'étais toujours senti attiré par lui, mais je mettais cela sur le compte de l'amitié.
S'en suivie une période de déprime, non pas à cause de mon homosexualité, j'ai toujours été très ouvert et je me suis vite accepté tel que j'étais, mais tout simplement à cause de la fustration de devoir en rester à la simple amitié avec lui.
Un jour, lors d'une conversation msn, il me demanda si j'étais amoureux, et je lui répondis oui (je ne peux pas lui mentir), mais je refusai de lui en dire plus.
Et là, ce fut le début de la fin de notre amitié. Je m'explique :
Il ne comprenait pas que je refuse de me confier à lui, de son point de vue, cela remettait en cause notre amitié.
Il devint plus distant, il se mit à me parler de moins en moins... je déprimais encore plus
Ces "pertubations" ne s'avérèrent que passagères, et tout redevint "normal" au bout de quelques mois : je ne l'aimais plus, et nous étions redevenus très proches.
Quelques semaines avant la fin de l'année scolaire, il remit le sujet sur la table, me demandant si je comptais un jour lui en parler, ce à quoi je répondais à chaque fois : Je ne sais pas.
J'étais partagé entre l'envie de tout lui raconter, maintenant que je ne l'aimais plus, et la peur de le perdre, s'il réagissait mal...
Je pense qu'il eut des soupçons concernant mon homosexualité car il commença à me demander s'il s'agissait d'un garçon, et à me dire
" Même si t'es gay, ça ne change rien pour moi".
Et tout recommença : il me laissa tomber, recommença à m'ignorer...
Le dernier jour de l'année scolaire je pris mon courage à deux mains, et lui racontai toute mon histoire lors d'une conversation msn.
Il le pris très mal.
Vraiment très mal.
Il me dit que je ne serai plus jamais son ami, et il me demanda de ne plus lui adresser la parole... Il m'outa auprès quelques personnes...
Le jour de la rentrée, au moment de saluer mes "amis", je vis que certains étaient très distants, mais je n'y fis pas attention.
Le lendemain, lors de la pause entre midi et deux, je fus pris à partis par une dizaine d'élèves, encerlé, je ne cèdai pas aux provocations, je gardai mon calme et j'utilisai mon sens de la répartie (très développé chez moi, il faut bien le dire
). Voyant que leur manège était sans effet sur moi, ils prirent chaque garçon de la classe à part, m'outèrent auprès d'eux, pour tenter de les "rallier" à leur cause. Tous, à quelques exceptions près, le firent.
Le lendemain, je fus assailli d'insultes. Elles ne m'attaignaient pas.
Le soir en rentrant chez moi, j'eu un coup de blues, et je me mis à pleurer, et ma mère me demanda ce qu'il m'arrivait. Je lui expliquai que ma classe et mes amis m'en voulaient, et que je n'avais plus envie de retourner au collège. Elle voulait des explications, mais, voyant que je ne lui en donnerai pas, elle commença à s'énerver et à me dire que si je lui disais rien, elle prendrai rendez-vous avec mon professeur principal... Nouveau coup dur.
Malgré tout cela, je me sens super bien dans mes baskettes, je m'assume et je reste optimiste
mais je ne sais plus vraiment quoi faire, j'avoue être un peu perdu, je ne pensais pas que la réaction de ma classe serait telle, j'espérais que l'homosexualité était acceptée... Je ne vais pas pouvoir tenir une année entière... Ps : Excusez-moi d'avance pour les fautes éventuelles...
Dernière modification par Ex-Membre M le mer. sept. 09, 2009 7:25 pm, modifié 2 fois.
Si tu te sens de t'outer auprès de ta mère, fais le. Si tu penses que tu ne risques rien à le faire bien sûr. Si au contraire tu risques d'être rejeté chez toi aussi, ne le fais pas, garde toi un lieu sûr dans lequel tu te sens à l'abri de l'homophobie.
Pour le bahut, CPE, infirmière, assistante sociale, psy scolaire, un prof en qui tu as confiance, principal même, hop, tu fonces. L'homphobie est un délit, comme n'importe quelle discrimination, et passible de poursuite. Ils sont en devoir de te protéger. L'infirmière et le/la psy se doivent de garder le silence, ce sont de bons atouts si tu ne veux pas que ta famille soit au courant. Si tu as le soutien de ta famille c'est mieux, parce que les autres auront moins les mains liées pour te venir en aide. En tout cas, tu ne restes pas comme ça, sous ton air jovial tu m'as tout l'air d'être profondément blessé, et c'est normal de l'être, surtout quand on pense qu'on vient juste à l'instant de reprendre les cours et que tu vas sans doute te taper une année bien pourrie. Ta répartie et tes frêles épaules risquent de ne pas tenir le choc jusqu'en juin, il faut que tu agisses, vite et fermement.
Un coup de fil à SOS homophobie aussi peut t'aider à trouver des solutions. N'hésite pas à les solliciter, ils sont là pour ça.
Bises et courage.
Pour le bahut, CPE, infirmière, assistante sociale, psy scolaire, un prof en qui tu as confiance, principal même, hop, tu fonces. L'homphobie est un délit, comme n'importe quelle discrimination, et passible de poursuite. Ils sont en devoir de te protéger. L'infirmière et le/la psy se doivent de garder le silence, ce sont de bons atouts si tu ne veux pas que ta famille soit au courant. Si tu as le soutien de ta famille c'est mieux, parce que les autres auront moins les mains liées pour te venir en aide. En tout cas, tu ne restes pas comme ça, sous ton air jovial tu m'as tout l'air d'être profondément blessé, et c'est normal de l'être, surtout quand on pense qu'on vient juste à l'instant de reprendre les cours et que tu vas sans doute te taper une année bien pourrie. Ta répartie et tes frêles épaules risquent de ne pas tenir le choc jusqu'en juin, il faut que tu agisses, vite et fermement.
Un coup de fil à SOS homophobie aussi peut t'aider à trouver des solutions. N'hésite pas à les solliciter, ils sont là pour ça.
Bises et courage.
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Ex-Membre M
Merci infiniment pour ta réponse moniiique
Bon déjà, je pense que j'aurai dit à mon ami le nom d'un autre garçon, il n'aurait absolument pas réagis commr cela... sur le coup il l'a très mal pris, mais il s'est un peu calmé avec le temps....
Ensuite, ce qui me consterne, c'est que les gens, séparément, me parlent sans problèmes, rigolent même pour certains avec moi, mais dès qu'il y a plusieurs personnes, un phénomène de groupe se produit...
Pour ce qui est de mon air jovial, comme tu le dis, je t'assure que j'arrive à garder espoir, mes quelques amis extérieurs au collège me soutiennent à 100%, et me remontent le moral, j'ai une petite équipe autour de moi (mais je te concède qu'une année comme ça, ça va pas être possible)
Si la situation continue, je pense en parler à mon prof principal.
M'outer auprès de ma mère : Je ne connais pas très bien les opinions de mes parents au sujet de l'homosexualité, je pense qu'ils sont du genre tolérants, mais tant que ce n'est pas chez eu... et si je perd le soutien de mes parents, je sais que là, ça va vraiment être un coup dur.
Bon déjà, je pense que j'aurai dit à mon ami le nom d'un autre garçon, il n'aurait absolument pas réagis commr cela... sur le coup il l'a très mal pris, mais il s'est un peu calmé avec le temps....
Ensuite, ce qui me consterne, c'est que les gens, séparément, me parlent sans problèmes, rigolent même pour certains avec moi, mais dès qu'il y a plusieurs personnes, un phénomène de groupe se produit...
Pour ce qui est de mon air jovial, comme tu le dis, je t'assure que j'arrive à garder espoir, mes quelques amis extérieurs au collège me soutiennent à 100%, et me remontent le moral, j'ai une petite équipe autour de moi
(mais je te concède qu'une année comme ça, ça va pas être possible)Si la situation continue, je pense en parler à mon prof principal.
M'outer auprès de ma mère : Je ne connais pas très bien les opinions de mes parents au sujet de l'homosexualité, je pense qu'ils sont du genre tolérants, mais tant que ce n'est pas chez eu... et si je perd le soutien de mes parents, je sais que là, ça va vraiment être un coup dur.
Bon déjà ton "ami" on va arrêter de l'appeler comme ça, je pense qu'il t'a bien montré ce que valait pour lui votre amitié...
Ensuite les gens qui sont sympas quand ils sont seuls, mais qui te pourrissent en bande... bah perso j'arrêterais de leur parler, si tu te sens de t'isoler dans ta classe. C'est pas forcément évident, mais en même temps tu sais aussi qu'ils se foutent de toi, donc rien ne t'attache à eux. Et s'ils te demandent pkoi tu réagis comme ça, tu leur expliques calmement le problème.
Ensuite effectivement ça peut être utile d'en parler à un prof en qui tu as confiance, et aussi éventuellement à l'infirmière ou au psy. L'infirmière (ou le psy) saura t'écouter si tu as besoin de te confier, et n'en parlera pas à tes parents. Et elle est plus à même de t'aider à gérer tout ça. Le prof par contre ne sera pas forcément dans un rôle d'écoute, mais plus dans un rôle de médiateur/protecteur. En gros il devrait se charger de remettre tes camarades homophobes à leur place, et s'il est vraiment bien il arrivera même à organiser des réunions d'information sur l'homophobie, l'homosexualité etc... durant l'année (c'est pas à lui de l'organiser, mais il peut faire en sorte de convaincre l'administration...).
Enfin en ce qui concerne tes parents : il n'y a rien d'obligatoire. Si tu penses qu'ils peuvent l'accepter sans problème, et si tu as envie de leur dire, eh bien vas-y. Si tu crains leur réaction, alors attends encore quelques temps, tu as suffisamment à faire avec ta classe pour ne pas en plus devoir affronter tes parents. Mais pê qu'une personne de ta famille serait plus à même de comprendre et de t'aider, non ?
Ensuite les gens qui sont sympas quand ils sont seuls, mais qui te pourrissent en bande... bah perso j'arrêterais de leur parler, si tu te sens de t'isoler dans ta classe. C'est pas forcément évident, mais en même temps tu sais aussi qu'ils se foutent de toi, donc rien ne t'attache à eux. Et s'ils te demandent pkoi tu réagis comme ça, tu leur expliques calmement le problème.
Ensuite effectivement ça peut être utile d'en parler à un prof en qui tu as confiance, et aussi éventuellement à l'infirmière ou au psy. L'infirmière (ou le psy) saura t'écouter si tu as besoin de te confier, et n'en parlera pas à tes parents. Et elle est plus à même de t'aider à gérer tout ça. Le prof par contre ne sera pas forcément dans un rôle d'écoute, mais plus dans un rôle de médiateur/protecteur. En gros il devrait se charger de remettre tes camarades homophobes à leur place, et s'il est vraiment bien il arrivera même à organiser des réunions d'information sur l'homophobie, l'homosexualité etc... durant l'année (c'est pas à lui de l'organiser, mais il peut faire en sorte de convaincre l'administration...).
Enfin en ce qui concerne tes parents : il n'y a rien d'obligatoire. Si tu penses qu'ils peuvent l'accepter sans problème, et si tu as envie de leur dire, eh bien vas-y. Si tu crains leur réaction, alors attends encore quelques temps, tu as suffisamment à faire avec ta classe pour ne pas en plus devoir affronter tes parents. Mais pê qu'une personne de ta famille serait plus à même de comprendre et de t'aider, non ?
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Ex-Membre M
Darkel : Bien évidemment, je ne le considère plus comme un ami, c'est juste que j'ai un peu de mal à tourner la page...
Ensuite, quand je dis être seul contre la classe, ce n'est pas tout à fait exact, j'ai un ami (d'une tolérance icroyable
) qui a décidé de prendre clairement parti pour moi, ce qui lui a coûté comme pour moi, une brusque chute de popularité au sein de la classe (il a vraiment fait un choix très courageux).
En ce qui concerne mes parents, comme je l'ai dit, je ne connais absolument pas leur opinion, et je pense que si je commence à les tester maintenant il vont très vite comprendre Donc je ne pense pas leur faire mon CO, ce serait foncer tête baissée vers l'inconnu...
En tout cas, un grand merci pour ton message
Ensuite, quand je dis être seul contre la classe, ce n'est pas tout à fait exact, j'ai un ami (d'une tolérance icroyable
) qui a décidé de prendre clairement parti pour moi, ce qui lui a coûté comme pour moi, une brusque chute de popularité au sein de la classe (il a vraiment fait un choix très courageux).En ce qui concerne mes parents, comme je l'ai dit, je ne connais absolument pas leur opinion, et je pense que si je commence à les tester maintenant il vont très vite comprendre
Donc je ne pense pas leur faire mon CO, ce serait foncer tête baissée vers l'inconnu...En tout cas, un grand merci pour ton message
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amélie-sens
- Messages : 3378
- Inscription : mer. août 26, 2009 10:29 am