En contrepartie, la "laïcité" à la française pose des limites certaines à la liberté d'expression.
Il est probable que la laïcité telle que nous l'entendons soit inintelligible par un Américain. C'est sans doute que les Eglises sont liées à la
community dans l'histoire même du peuplement des USA. Il y a un ciment qui semble se faire entre la croyance en (un) dieu, le fonctionnement même dans et entre les communities et la sensation, lente à se mettre en place, d'appartenir à une même Nation. In God we trust, tout de même.
Tout ça (et des tas d'autres trucs que je connais moins, je ne suis ni historien ni politologue) crée une sociologie politique que nous avons du mal à suivre. Nous sommes bien plus formatés pour obéir à et nous récolter contre une autorité régalienne, de façon éminemment latine - système de clientélisme, en gros : relations entre clans où les relations de dépendances sont fortes. Je ne suis pas un spécialiste de ça et ne m'avancerai pas plus.
Mais je suis bien d'accord : les arguments religieux ne devraient pas avoir droit de cité en politique. Cela dit, rien n'empêchera les valeurs portées par telle ou telle religion d'être promues par ailleurs. L'important étant qu'elles trouvent à le faire sur une base commune, n'impliquant pas de croyance spécifique en un arrière-monde.
(sinon, moi, ce sont les histoires des gens qui m'ont intéressé : comment on se dépatouille de ce système quand on se trouve pris sans l'avoir vu venir dans l'une des marges qu'il crée. Americans are good story tellers même s'ils manquent parfois de style - ou s'ils en ont, on les accuse d'européanisme

)