Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre père.

Un de vos proches est homo, bi,trans ? Vous êtes homo, bi, trans, et les relations avec votre famille vous posent questions ? Cette section vous est dédiée.
Nomade
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Message par Nomade »

Je ne me doutais pas que le manque de communication avec les pères était aussi répandu…

Mon père, c’est quelqu’un de bien. Il n’a jamais fait d’études mais il a toujours su se débrouiller dans la vie : il a exercé plus d’une dizaine d’emploi totalement différents dans sa vie, de manutentionnaire à cadre supérieur en passant par patron de sa propre boîte de cordonnerie. L’adaptabilité est une qualité qui caractérise mes deux parents.

Mon père est tombé amoureux de ma mère dès qu’il la rencontrée et il a dû ramer comme un fou pour qu’elle succombe à son tour. Ils étaient tous les deux en instance de divorce, ils avaient tous les deux des enfants et plein de problèmes dans leur vie. Mon père a finalement réussi à sortir avec ma mère, après moultes péripéties qui nous ont laissés scotchés, mon frère et moi, quand on les a apprises. Ils étaient tous les deux fous, et pas forcément dans le bon sens du terme. Mais enfin l’amour surmonte tout, apparemment : la pauvreté, les ex, le mal-être, la distance, la belle-famille…

Peu après qu’ils se soient mis ensemble, mes parents ont quitté Paris : mutation. Dans mes jeunes années, je voyais peu mon père, il partait tôt et revenait tard. Il avait donc le rôle du méchant : ma mère lui racontait nos conneries et il nous criait dessus (donc en gros on se faisait engueuler une fois par ma mère et une fois par mon père pour la même bêtise :lol: ). Mais bon cet aspect-là concerne surtout mon frère, j’étais sage.

Le week end, quand on n’allait pas en famille dans les éternels vide-grenier, mon père bricolait. Et il avait souvent besoin de nous. Le problème, c’est que mon père est un vrai tyran quand il bricole : il hurle, il lance ses outils, il insulte le monde entier, bref, c’est assez impressionnant mais on s’y fait vite. Mon frère, petit branleur de son état, prenait un malin plaisir à le provoquer encore plus dans ces cas-là, ce qui n’était pas la chose à faire. :D Moi je me contentais de subir, et quand c’était fini je rentrais à la maison avec un tel masque de rage que ma mère prenait mon parti. Il s’excusait à peine et recommençait la semaine suivante. Quand j’y repense, c’est amusant, mais sur le coup, j’aurais préféré qu’il soit du genre à lire son journal.
D’un autre côté, cet aspect manuel lui permettait de nous prouver son amour à sa façon : il fabriquait des choses pour nous, il nous apprenait à réparer nos vélos. Je crois que le temps qu’il passait avec nous dans ces moments-là était très important pour lui, ça lui permettait de déculpabiliser de ne pas être très présent le reste du temps. On ne parlait de rien d’important (« Passe-moi la clé à pipe de 12. J’ai dit clé à pipe, tu sais pas ce que c’est qu’une clé à pipe ? »), mais au moins on était ensemble. Et ça m’a permis d’apprendre à me servir de mes mains pour autre chose que… euh, écrire. :mrgreen:

Autre moment pendant lequel nous étions ensemble : quand on allait aux escargots ou aux champignons. Là encore on ne discutait pas, mais on profitait de la présence de l’autre, mon frère et moi étions fiers de lui montrer nos trouvailles, il nous disait de faire du bruit pour effrayer les vipères et nous parlait de celles qu’il avait attrapées quand il avait notre âge.

Une fois, alors qu’on vivait en Normandie, il dut aller à L’Isle-Adam, en région parisienne, pour le travail. C’était ma ville natale, mais j’y avais vécu à peine un mois, donc évidemment je n’en avais pas le moindre souvenir. Il m’avait proposé en blaguant de venir avec lui (sachant qu’il partait à 4h ou 5h du matin). A sa grande surprise, j’avais accepté. Il était venu me réveiller avant l’aube, hilare quand il avait remarqué que j’avais dormi tout habillé pour ne pas le retarder. On avait passé la journée sur la route, tous les deux, il m’avait montré « ma » ville (où il n’y avait rien à voir mais bon), nous avions mangé au restaurant où il emmenait ma mère, puis sur le chemin du retour il était passé par Chartres, sa ville natale. J’étais complètement crevé au retour, mais content.

Mon père et moi n’avions que peu de point commun : je lisais, il bricolait. Je donnais quelques cours à domicile à un âge où il charriait déjà des gravats. Notre principal trait commun était notre incapacité à parler de sentiments. Evidemment c’est tout de suite moins pratique… Mais je savais qu’il m’aimait.

Puis est venu l’adolescence. Je n’ai pas vraiment fait de crise, contrairement à mon frère. Je me suis simplement éloigné un peu plus de ma famille, jusqu’à lui devenir quasiment étrangère. Mes parents en souffraient, mais je ne le voyais pas. Et par un jour assez terrible mais salvateur, ça a craqué. J’ai reçu la menace de me faire jeter dehors, parce que j’étais devenu un étranger ingrat, froid et méprisant (ce qui n’a JAMAIS été le cas), ma mère est partie jardiner en larmes, prête à enterrer son fils, et mon père m’a ordonné d’aller lui demander pardon. Je me suis exécuté. C’était la première fois que je pleurais vraiment depuis des années, et je n’arrivais même plus à le faire correctement. Après cette tornade, toute la frustration, toute la déception, tous les sentiments négatifs qu’il y avait de part et d’autres se sont envolés.
C’était il y a trois ans, aux vacances de Noël. Depuis, même si on ne s’est toujours pas dit « je t’aime » (enfin, plus exactement, eux me le disent, moi j’ai du mal), je sais que mes parents sont fiers de moi et ils savent que je leur suis reconnaissant de tout ce qu’ils ont fait pour moi.

Mes relations n’ont donc pas toujours été faciles avec mon père, et encore aujourd’hui elles pourraient être bien plus développées. Mais je ne voudrais pas avoir un autre père, parce que je sais que celui que j’ai fait de son mieux et qu'il se débrouille assez bien, en fin de compte. :D
Moilux
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Message par Moilux »

Didon, c'est trop :D et :snif: à la fois, vos 'tites histoires.

C’est un beauf, pur représentant de la caste populaire. Il est le vrai magouilleur (il a sa ‘tite entreprise) qui se méfie de tout ce qui ressemble à un banquier ou à un représentant d’une institution (ma mère bosse au ministère des finances :mrgreen:). Il est sanguin, exubérant, il hurle, il met le son de la télé très fort, il connaît toutes les expressions populaires à deux balles, c’est une pipelette en recherche constante de vie, de bruit et de monde autour de lui. Fatigant. Et moi, j’aime bien ce personnage.

Il m’a toujours fait honte, il m’a toujours fait de rire. Il aura toujours quatorze ans et demi. Il buvait beaucoup, mais c’est son problème, enfin c’était son problème. Je ne m’ennuie jamais quand je vais le voir. Il a sans cesse une lubie marrante en cours. Il n’est pas très délicat mais fait un peu folle parfois. C’est un rustre bricolo mais un doux rêveur (à sa façon), un bohème naïf qui a du mal avec certaines considérations d’ordre pragmatique.

C’est lui qui m’a élevée (maman-boulot-pas-là), enfin qui m’a laissée sauvageonner. Il était très présent mais dans son univers. Il était très gentil, on rigolait bien et on sauvageonnait ensemble. Après la gloire de mon prédécesseur, il n’attendait pas grand-chose de moi, j’étais comme un petit pokémon débile pour lui, jusque récemment. J’ai eu du mal à m’affirmer.

Il vit « loin » mais je passe du temps avec lui et j’apprends à le connaître. Il commence un peu à me parler de sa vie hallucinante et de ce qui l’intéresse… nous communiquons. Il m’a déjà demandé si j’avais un copain ou une copine (plus de fois qu’il n’est raisonnable) et ne cesse de me rassurer sur ce genre de sujets ; je ne suis pas prête pour de telles révélations, je mens allègrement. Je suis finalement plus proche de lui que de ma mère.

Il est le strict opposé de ma mère (femme d’affaire solitaire et un peu rigide) et il est comme un ado amoureux fou quand ils se voient (ils ne vivent pas ensemble en ce moment). Ca me donne de l’espoir de les voir.

Bioubiou Poupou. :amour: (j’ai tendance à ne retenir que les aspects positifs de mes parents)
puck
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Message par puck »

Moilux a écrit : (femme d’affaire solitaire et un peu rigide)
(j’ai tendance à ne retenir que les aspects positifs de mes parents)
Et ce sont ses bons côtés ! :lol:
olive83
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Message par olive83 »

C'est fou comme les témoignages se ressemblent dans le fond :shock:
A croire que peu de monde réussi à communiquer vraiment avec son père...et à dire vrai je ne déroge pas à la règle

Mon père, hum mon père......ben mon père n'est jamais là, même quand il est la (SURTOUT quand il est la)
Pour planter le décor, je suis le plus jeune d'une fratrie de 4 garçons. Mes parents ont toujours été pauvres, mon père étant ouvrier et ma mère c'est plus compliqué même si elle travaille (c'est tout une histoire elle aussi ^^)
en fait je pense qu'il avait des projets plein la tête, mais du peu que j'ai compris de sa vie, il a été obligé d'abandonner les études pour une raison qui m'échappe encore, et ca le mine bien des années après. Pasqu'il est loin d'être bête mon père.
Donc c'est le parfait exemple du paternel qui par tôt le matin et qui rentre tard le soir pour gagner un salaire de misère mais de quoi faire vivre sa p’tite famille. Et si y a bien un truc pour lequel je l'admire c'est bien ca, avoir réussi à nous élever décemment dans ces conditions, quitte à se tuer à la tache, à enchainer les heures sup pour qu'on ait un semblant de vie normale.
Mais forcement je le voyais que rarement, le soir pendant le repas avant qu'il ne s'écroule de fatigue sur son lit, ou bien le dimanche qu'on on allait tous promener dans la forêt du coin (je détestais ca, mais avec le recul c'est bien les seuls moments ou on était tous ensemble).

Mon père c'est un grand inconnu, il s'exprime très peu, il dit jamais ce qu'il pense, et pourtant il en aurait des trucs à dire. Il supporte les affres de ma mère qui lui en fait voir de toutes les couleurs, il vit de privations de puis des années, et ses fils sont des sales cons ingrats incapables (tout comme lui) de la moindre marque d'affection envers lui.

Il est malheureux, et c'est un peu ma faute, je me dis que je devrais lui parler, lui montrer que je l'aime et que je suis fier de lui, mais tout ce qu'il entend de moi c'est "salut" "bonne nuit" ou bien "arrête de râler on dirait ton père".


Enfin tout n'est pas si noir, il aime éperdument ma mère (qui le lui rend très mal) et je sens qu'il est fier de moi, de tout ses fils en fait, même s'il ne nous l'a jamais dit.


Bon je vais m'arrêter la, j'éditerais peut être mon post si j'ai quelque chose de plus joyeux à raconter sur lui.
nouuu

Message par nouuu »

au vu des témoignages (très bien pensés, très bien écrits, touchants, quoique un chouilla trop triste pour un samedi aprem!)
que je viens d'éplucher, c'est presque officiel : les gens en général et les gens d'une même famille en particulier, ne communiquent pas beaucoup ..

Ah ils ont bon dos MSN et Facebook !!

Me concernant à l'ouest rien de nouveau, un père qui parle peu, une mère qui parle plus mais pas forcément des choses importantes
le petit "plus" de mon histoire c'est la secte, ah non pardon, l'appellation correcte c'est "association à dérive sectaire"

Bref la conséquence c'est que ma mère ne pense plus par elle-même depuis près de 20 ans, elle a adopté et nous a enseigné un mode de vie, disons spécial, mon père a décidé que ça ne le gênait pas (du moins il me semble). Tout va bien. Il n'y a rien à dire.
Je crois que je lui en veux pour ça. Je le crois incapable de faire face à ses manquements en tant que père depuis toutes ces années, donc je ne lui parle que de choses futiles maintenant que je suis partie. Comme si je collais en permanence au schéma familial. Tout va bien. Il n'y a rien à dire.
Si je changeais d'avis je n'ai pas le sentiment qu'il saurait réagir comme il faut.
A côté de ça c'est amour, admiration même, pour sa carrière, ses idées. Sentiments partagés en permanence. Tant que je peux vivre avec dirait l'autre ...

Aujourd'hui cette situation fait qu'un Coming out auprès de ma famille n'est pas vraiment envisageable :
d'un côté ma mère et ses "amis" tellement tolérants dont je n'ose pas imaginer la réaction lorsqu'elle apprendra que je ne collerais définitivement pas à son modèle de l'enfant parfait
de l'autre côté mon père, qui, je crois, ne dirais rien. Éternellement fidèle à ce mutisme qui lui est cher. Et moi je me sentirais gênée d'avoir chercher à perturber son long fleuve tranquille.
Restent mes frères et soeurs ... ah ? je suis pas dans la bonne rubrique ? .. bon tant pis ..
Will Truman
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Message par Will Truman »

Mon "père", par où commencer?

Quand j'étais petit, c'était mon Héros, comme beaucoup de petit garçon je crois... Un gros bosseur, et pour ça j'avoue l'admirer, il en avait du courage!!! Il s'en est usé la santé, aussi bien morale que physique!

Mais mon "père" avait ce gros défaut, un défaut qu'on appelle "alcoolémie", et en grandissant je comprenais un peu plus, et donc par la suite logique je m'éloignais de lui, c'est con mais je devenais un homme, et donc deux hommes sous le même toit qui n'ont plus vraiment d'affinité ça clash!

En fait je pense que ce qui nous a vraiment détruit, c'était sa drogue, l'alcool, j'avoue que ça n'a pas été facile, je l'entendais partir le matin et ma seule crainte était qu'il rentre avant ma mère, devoir affronter seul son état d'ébriété... Je cherchais les bouteilles qu'il cachait dans la maison, les remettais à leur place après les avoir vidées (pour qu'il sache que je savais, lui donner "honte")Ça nous a tellement éloigné que sur la fin je ne l'appelais même plus "papa", je ne l'appelais plus tout court!

Une impression (pour ne pas dire une conviction) qu'il n'était pas fier de moi, tout ça parce que mes capacités étaient beaucoup plus intellectuelles que manuelles, à son grand désespoir... (D'ailleurs il me l'avait déjà dit clairement)!
Il n'était pas violent, il criait seulement, il répétait toujours les mêmes choses, puis l'alcool aidant, les clash aidant, la tension grandissante, il a eu le malheur un jour de bousculer ma mère pour sortir de la maison, mais juste la bousculer, et là je n'ai pas supporter, je ne m'étais jamais battu avec qui que ce soit jusqu'à l'âge de mes 16ans, la seule personne avec qui je me suis battu jusqu'à maintenant c'est mon propre père!
Je ne regrette rien, car je l'avais fait pour ma mère, et là il a compris que j'étais l'homme de la maison, que l'alcool l'avait amoindri, je me souviendrais toujours de son regard quand il était au sol...

Ma mère a pris la décision de le quitter, (j'avoue lui avoir un peu "imposer", je lui ai dit; tu fais ce que tu veux, mais moi je m'en vais.) on est parti avec une valise, et on a refait notre vie, sans lui, elle est désormais heureuse et je le suis autant qu'elle même si les débuts ont été durs... Et c'est con mais voir ma Maman avec les yeux pleins d'amour pour un autre homme c'est ma plus belle récompense!

Donc mon père ne sait pas que je suis gay, et j'avoue que même si parfois les bons souvenirs reviennent, je n'oublie pas les mauvais, et rien que pour le faire CHIER je serais prêt à aller toquer à sa porte pour lui dire "tu sais quoi? ton fils fait des études de droit, et en plus c'est un pédé", juste pour me venger car je sais qu'il ne l'aurait pas accepté (enfin qui sait...) Je ne l'ai pas revu depuis 5ans, enfin si, je l'ai aperçu une fois au supermarché près de chez moi, parce que le comble c'est qu'il vit à 5-6 rues de là ou nous vivons...

Je n'ai jamais cherché à renouer de liens avec lui, et lui non plus d'ailleurs, je pense qu'être le géniteur d'un enfant ne donne pas forcément le droit à cette personne d'être son parent...

Oula ça fait un peu dépressif cette "explication" mais ça ne l'est pas, la preuve en la terminant, je souris...
Mazzika
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Message par Mazzika »

On aurait dû appeler ce topic "le plus fort c'est mon père" (chansons de Lynda Lemay pour ceux qui ne connaissent pas). :lol:

Trêve de plaisanterie.

Je constate que beaucoup d'entre vous ont ou avaient l'impression que leur père n'est/n'était pas fiers d'eux.

Moi je ne communique pas avec mon père. Ou très peu.
Tout ce que je sais sur son passé, je le tiens de ma mère ou de mes soeurs.
Je sais qu'il m'aime et qu'il est même plutôt fier de moi, ce qui me fait d'autant plus mal au coeur, sachant qu'il ignore qui je suis réellement, ou du moins il ne sait pas des choses essentielles de ma personnalité.

C'est un type triste, un peu dégouté par la vie (tiendrais-je de lui ?).

Je sais qu'il est malheureux en France, parce qu'il se sent dépaysé mais au fond, il le dit lui-même dans ses élans de sincérité, il préfère de loin ce pays que celui dans lequel il est né (Maroc).

Bien que musulman très pratiquant, il est loin d'être un conservateur. Toutefois, je sais que je ne pourrais jamais lui parler de mon homosexualité.
Je pense d'ailleurs ne pas vraiment en avoir besoin, mais tant que je ne le ferais pas, je ne pourrais pas en être sûr.

Oh, mais c'est un piège ce topic, j'commence à m'emballer...
Et voilà, que j'raconte ma vie...

:oops:
nouuu

Message par nouuu »

Will Truman a écrit : Il n'était pas violent, il criait seulement, il répétait toujours les mêmes choses, puis l'alcool aidant, les clash aidant, la tension grandissante, il a eu le malheur un jour de bousculer ma mère pour sortir de la maison, mais juste la bousculer, et là je n'ai pas supporter, je ne m'étais jamais battu avec qui que ce soit jusqu'à l'âge de mes 16ans, la seule personne avec qui je me suis battu jusqu'à maintenant c'est mon propre père!
Je ne regrette rien, car je l'avais fait pour ma mère, et là il a compris que j'étais l'homme de la maison, que l'alcool l'avait amoindri, je me souviendrais toujours de son regard quand il était au sol...
pour avoir vu hier un reportage sur les femmes battues qui ne s'en sortent jamais, chapeau bas will truman, tu as effectivement dû rendre un fier service à ta mère :)
ange déchu
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Message par ange déchu »

Papa,

Homme de 53 ans, rongé par la vie et par le démon alcool... N'a pas fini avec sa bouteille que la suivante est déjà là...

Outé, après avoir vu brockback mountain avec lui... ben oui moi sa me plaisait de voir deux garcons s'embrasser et se faire des choses moins catholiques dans les bois de lcountry américaine.

Regrets,

Aucun, peut être que si il arretait la bouteille qu'il vénère... aurions nous plus d'échanges, mais que voulez vous c'est mon papa ... on ne peux pas le changer...
Will Truman
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Message par Will Truman »

nouuu a écrit :
Will Truman a écrit : Il n'était pas violent, il criait seulement, il répétait toujours les mêmes choses, puis l'alcool aidant, les clash aidant, la tension grandissante, il a eu le malheur un jour de bousculer ma mère pour sortir de la maison, mais juste la bousculer, et là je n'ai pas supporter, je ne m'étais jamais battu avec qui que ce soit jusqu'à l'âge de mes 16ans, la seule personne avec qui je me suis battu jusqu'à maintenant c'est mon propre père!
Je ne regrette rien, car je l'avais fait pour ma mère, et là il a compris que j'étais l'homme de la maison, que l'alcool l'avait amoindri, je me souviendrais toujours de son regard quand il était au sol...
pour avoir vu hier un reportage sur les femmes battues qui ne s'en sortent jamais, chapeau bas will truman, tu as effectivement dû rendre un fier service à ta mère :)

C'est gentil ce que tu dis là Nouuu, mais même si à mes yeux il ne le mérite pas, je tiens à dire pour sa défense qu'il ne battait pas ma mère, il l'a juste bousculé une fois pour l'écarter de son chemin, la fois de trop? Bien évidemment... Juste le début si nous étions resté? la question ne se pose pas, nous sommes parti... :)
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