Moi je serais plutôt dans le genre d'Abdefo, et pourtant je vis encore chez mes parents. En fait j'me suis souvent demandé comment ça se faisait que je n'ai absolument aucune tendance à montrer mon affection à mes parents. Mais genre rien, pourtant je suis celui qui s'entend le mieux avec eux, et je ne m'imagine même pas faire un calin, ni même la bise hors contexte, alors de là à dire "Je t'aime". Déjà mon ex y a eu droit mais j'me suis demandé ce qui me passait par la tête avant, pendant et après l'avoir dit, ça m'a paru être complètement quelqu'un d'autre.Nomade a écrit :A mon avis, dire "je t'aime" à ses parents c'est d'abord une question d'éducation : toute mon enfance a été bercée de "je t'aime", de "t'as pas oublié de me dire un truc ?", de "Hop hop, droit de passage !" (=parent qui réclame un bisou pour nous laisser passer, sous peine de chatouilles), de câlins du dimanche dans leur lit, etc. L'adolescence a fait disparaître tout ça, mais il reste quelques traces, des câlins et des bisous encore possibles. Les mots, c'est toujours plus dur.
Alors p'têt que c'est mes parents qui m'ont mal "enseigné" l'affection, faut dire que jusqu'à un certain âge je savais limite pas comment me comporter avec la gente féminine parce que j'avais peur qu'il y a des codes d'affections particuliers ... mais en tout cas je me souviens clairement de ma grand mère ayant essayé. Elle m'a plusieurs fois arraché les "je t'aime", et si elle avait voulu me rendre encore plus froid elle aurait pas fait mieux.
Du coup j'me chope une réput' particulièrement sympa au près de mes potes, je suis le type qui n'a pas d'expressions (= émotions visibles sur le visage). Çà aide pas beaucoup à se sentir mieux quand on est en questionnement sur son orientation sexuelle, et qu'on se demande pour qui on ressent des choses. J'en était arrivé à me demander si je ressentais quoi que ce soit au final, pas glop.
Donc j'm'entends super bien avec ma mère, j'ai esquivé la crise d'adolescence relativement proprement et j'me suis jamais engueulé avec elle, contrairement à tout le reste de ma famille avec qui elle est en "guerre surprise" perpétuelle. Et je continue à correspondre à ce qu'elle attend de moi (en tout cas ce que je vois qu'elle attend de moi).