Bon, je ne suis ni dans la situation de ton mari, ni dans la tienne. L'histoire que tu racontes est presque celle de mes parents. Mon père a fait la connaissance en juin 2010 d'un homme qu'il a rencontré, non par hasard, sur une plage. Mon père a la cinquantaine et refoule son homosexualité (ou bisexualité) depuis un bon moment. Il m'a raconté, après coup, qu'il avait toujours eu des relations extra-conjuguales avec des hommes mais de manière très très très ponctuelle : le temps de passer "du bon temps", pas de prénom, pas de numéro, "on ne se revoit plus jamais". En juin 2010, il a rencontré (appelons le) Marc. Et ce Marc a ouvert les yeux de mon père sur son orientation sexuelle. Très rapidement, il l'a dit à ma mère. Elle a eu exactement la même réaction que toi : j'essaye de comprendre, je réagis intelligemment, je le laisse vivre ce dont il a besoin. Sauf que petit à petit, ce Marc a pris une place considérable dans la vie de couple de mes parents, son "spectre" planait sans cesse, mon père ne vivait que pour lui, il s'évadait avec lui dès qu'il le pouvait, passait son temps à converser par sms ou même appels avec lui.
C'était initialement une amourette de vacances, Marc est rentré chez lui en région parisienne (avec son épouse!) puis a même quitté la France pour des raisons professionnelles pendant 9 mois. Ces 9 mois n'ont pas été de tout repos : SMS, appels, Facebook, Mails, Skype (tout y est passé).
A son retour en France, ma mère a même rencontré Marc, ils ont beaucoup discuté. Mon père était ravi de présenter son fol amour à ma mère, ma mère de son côté avait BESOIN de voir cette personne.
Pour des raisons X et Y, ils ont mis fin à cette relation passionnelle (mais pas sûr que ça ne se poursuive pas sur un mode plus "posé"). Bref, on s'en fout.
Je sais aussi que Marc n'est pas "le premier et le dernier" de mon père. Il lui a servi de tremplin pour sa nouvelle vie.
Après un an et demi de souffrance partagée : mon père a vécu l'amour passion qui l'a "détruit" et ma mère a du supporter tout ça; mes parents se séparent. Sans colère, à l'amiable, sans vase cassé ni insultes.
C'est toi qui vois le temps que tu mettras à faire le chemin. La séparation n'est pas une fatalité mais je ne suis pas sûre que l'on puisse supporter ce genre de choses très longtemps.
Prends le temps qu'il te faut, voire même qu'il vous faut à tous les deux mais dans cette histoire, tu as ton mot à dire, en top priorité. Tu as le droit de t'épanouir et si cette situation te ronge (insomnies, angoisses...), il faut prendre les choses en mains.
Je te souhaite beaucoup de courage. Pour ça et pour la préparation de ton examen.