Bonjour bonjour...
Il y avait longtemps que j'avais posté sur ce topic, et, d'ailleurs, je vous remercie tous pour vos réponses.
Quand je regarde la date, je vois mai 2008.
Eh bien ça a changé en peu de temps...
Comme j'avais du le dire, ma mère et son copain avaient le projet d'acheter une maison ensemble, donc évidemment j'aurais été vivre avec eux, il y aurait eu mon frère et la fille de S. à temps partiel, etc.
Seulement, S. et sa fille sont venus avec nous les trois semaines (deux pour moi cette année) que nous passons annuellement en Auvergne et en famille...
Le premier ou deuxième soir, mini-dispute entre ma mère et S. à propos d'une histoire idiote sur des couteaux. Nous avons tous pu démontrer à S. qu'il avait tort, sans pour autant le faire passer pour un idiot. Mais lui n'a apparemment pas digeré l'histoire.
Bref, le temps passe, et, chaque jour, il me fait des réflexions sur mon alimentation qui est pourtant normale. Au début je prenais ça comme une petite blague, mais à force j'ai compris qu'il se permettait de juger. Chaque jour, il fait des leçons à mon frère qui, certes, à des côtés agaçants, mais qui n'est pas non plus un monstre. Chaque jour, il remet en question ma mère et sa façon de nous éduquer. Et tout ça sous les yeux de mes grands-parents et de mon oncle qui seraient de notre côté, évidemment. En même tant, M., la fille de S., fait des tas de crasses à mon frère dans le dos des adultes, surtout celui de son père, mais fait sa petite malheureuse devant son père comme quoi mon frère lui aurait fait des trucs impardonnables. (Je précise qu'elle a 10 ans et mon frère 11). S. a tendance à voir sa fille comme une merveille de la nature, une fille parfaite en somme, et ne peut pas concevoir qu'elle fasse quelque chose de travers. Combien de fois me suis-je retenue de la dénoncer à son père pour faire la gentille "grande soeur". J'aurais du, ça lui aurait fait les pieds. Parce que je vois rentrer ma mère et mon frère de vacances, et à peine une heure plus tard je retrouve ma mère en train de pleurer tout ce qu'elle a. Elle m'a raconté qu'ils s'étaient disputés parce que M. et mon frère s'étaient eux-même disputés, S. défendant sa parfaite de fille. Visiblement c'était une énorme dispute, puisqu'en quittant l'Auvergne (lui partait chez sa mère dans l'Aveyron et ma famille rentrait en Normandie), alors qu'elle s'approchait pour lui dire au revoir, son premier réflexe a été celui de reculer et de partir sans lui dire au revoir, alors qu'ils ne vont pas se voir pendant un moment. Ma mère me dit que c'est probablement fini...
Je sais, je m'étale, mais je me sens terriblement mal.
D'abord, parce que je ne peux rien faire quand je vois ma mère pleurer à cause de cet imbécile auquel j'aimerai envoyer un mail dans lequel je lui déballerai tout, seulement ma mère m'en empêche.
Ensuite, parce que je pensais que ma mère avait enfin trouvé le bonheur, et qu'on pourrait aussi sortir de notre petit appartement, bien moche, au dessus de cette école maternelle, parce que je n'en peux plus, vraiment plus de cet endroit, ça fait 5 ou 6 ans que j'y vis, je ne connais qu'une personne dans le quartier, j'ai peur parce que je me fais exploser ma fenêtre tous les trois mois, parce que c'est un quartier "chaud" dit-on. Et je sais qu'on ne pourra jamais avoir de maison, faute de moyens.
Peut-être que vous trouverez tout ça stupide...peut-être que j'en fais trop.
Mais je ne comprends pas pourquoi, quand je vois tous mes amis qui ont un milieu de vie stable, qui n'ont aucun problème de beau-parents puisque leurs parents sont encore mariés, qui n'ont aucun problème d'argent et qui vivent dans les quartiers les plus friqués de la ville, je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas le droit, moi aussi, à un bonheur familial autre qu'une mère célibataire et un frère qui passe la moitié du temps chez son crétin de père, dans un appartement d'instit'...
Je suis parfaitement consciente du fait qu'il y a bien pire comme situation, que ma mère gagne un peu plus de 1500 par mois ce qui est mieux que rien...
Mais je commence à désespérer, sérieusement. Et évidemment il m'est impossible de trouver de réponses à toutes mes questions.
Et je ne sais même pas si je suis triste ou en colère, peut-être le deux...
Vous n'êtes pas forcés de répondre à mes plaintes d'enfant gâtée. Je comprendrai parfaitement d'ailleurs. J'ai besoin de faire le vide dans ma tête. Un jour j'arriverai à faire que tout me passe au dessus de la tête, ce qui commence à déjà être le cas, peut-être même que j'arriverai à ne plus rien éprouver et ça sera tant mieux. Au moins je ne souffrirai plus pour des malheurs si stupides...
Excusez-moi, encore une fois.
