Famille, j'aimerai ne pas avoir à vous haïr

[Cactus moribond]

Moi j'dis : BRAVO !
Tu es allée au bout de ta démarche, avec acharnement, patience, intelligence, compréhension et pédagogie, tu as le droit d'être libérée de ces poids.

Et

[Rusalka]

Comme Cactus, je te félicite.
Tu as mené un combat assez dur, puisque c'est aussi un combat avec toi-même et l'affection familiale qui aurait pu te faire t'aliéner à ses idées.

Pour Noël, il reste encore 3 mois, pour qu'elle digère l'idée, réfléchisse encore, et qu'il y ait peut-être un miracle ! Je pense que le conseil est inutile, mais ne te mets pas la pression pour des événements que tu ne maîtrises pas.

Allez, un peu de rab' de !

[inconnu n]

+ 1 à Rusalka.

Il est possible qu'elle ait une illumination. Peut-être le choc de ne plus te voir et que tu la jettes, pourrait lui faire du bien et l'amener à réfléchir un peu. Ceci dit il faut pas vivre dans cet espoir là.

Par contre, tu serais prête à la revoir dans les occasions familiales (Noël, mariages, etc), quitte à éviter absolument tout sujet "profond" (autre que la météo, les chaussures, passe-moi-le-sel, les voitures...) pouvant porter à polémique ? Quitte à ne plus la revoir elle en particulier.

[zphyr]

Ce que je note, c'est le bien que ça te fait malgré la dureté de la chose.
Tu as bien fait.

[Euterpe]

Merci à vous tous!!

zphir, je te remercie pour ta retenue. Je sens bien qu'il y a qqpart une dégradation, que je suis sortie expressément de la posture de dialogue que j'avais mais bon, sans être fière de ma nouvelle posture, je vois bien à quel point ça me fait du bien...
Et j'ai maintenant une posture très neutre concernant la frangine. Elle fait ce qu'elle veut,je m'en contre-fiche. C'est comme si elle n'était plus dans ma vie. Elle n'a plus de prise, plus de moyen de commenter ce que je fais. Je n'ai plus de raison de lui parler, de partager des trucs avec elle puisqu'elle n'est plus rien pour moi.

C'est certainement insensé mais le détachement vient tout seul! Après en avoir tellement bavé, à prendre sur moi, à expliquer, à essuyer les insultes avec patience et en reprenant, une ou deux semaines plus tard, en allant la voir, le fil de ses débordements pour lui montrer à quel point elle pouvait être dans le faux...

Bref, c'est fini! Tralala tsoin tsoin, vais pouvoir faire ma vie, vivre mon amour sans cette espère de peur sous-jacente de savoir qu'un jour ou l'autre, il faudra ENCORE que je justifie telle ou telle virgule!

Et, N.S, pour reprendre tes questions.... ben, je m'en fous! Non pas de tes questions, hein!! Mais je me dis que Noël, c'est loin, qu'elle n'aura pas changé non plus mais que bon, j'ai plein de choses à vivre d'ici là. Que j'ira peut-être et l'ignorerais superbement tout en parlant à tue-tête de mon couple, ou je n'irais pas,... En fait, je n'en sais rien! Donc, je ne vais pas y réfléchir maintenant!

Mon père m'a envoyé un texto adorable ce matin.... Bon, il semblerait qu'il me reproche un certain enfermement (il se sert d'une citation lu ce matin) mais il ajoute "je t'aime. Tu m'aimes. Ne nous séparons pas".
Je lui ai répondu tout à l'heure comme quoi, certains avaient de curieuses façons d'aimer. Et que c'est justement parce que je ne suis ni dure ni endurcie que je prends de telle mesure qui aurait dû être prise il y a des années. Mais que je n'ai pas de raison de couper les ponts avec lui. J'ai rajouté que j'étais désolée pour lui, en tant que père, qui voit ses deux filles (restantes, rappelons qu'il y en a une qui est morte) s'entre déchirer... Il m'a répondu dans la foulée qu'il espérait en effet que ça ne durerait pas trop longtemps.

Je viens de lui répondre comme quoi ça ne m'intéressait plus d'avoir des justifications,que je ne lui faisais plus confiance et que je la laissais se débrouiller.
Et comme mon père n'est pas couché (My God, les gens, quel feuilleton! Vous vivez ça en direct!), il me répond que c'est bizarre vu que c'est elle qui m'a toujours défendu!

Bon....

C'est vrai que c'est dommage, ce pauvre petit canard, toujours en grand écart entre les deux méchants extrémistes, les parents cathos déçus qui ont pris 20 ans dans la tronche, et la sale lezbienne sans cœur, militante et trash, qui dévaste tout bon sentiment judéo-chrétien sur son passage.
Sauf que si elle faisait la pacificatrice au sein de la famille (comme si je lui avais demandé.... Même si elle a dû avoir qqs propos intéressants, ne serait ce que parce que je n'étais pas "écoutable" par moment), elle a quand même choisi son camp pour le reste du monde, et le fait savoir publiquement!
Chacun a ses torts, ses raisons, toussa toussa....

Mais, une fois n'est pas coutume, je vais laisser faire toute seule. Elle prendra le chemin qu'elle veut, elle se débrouille. Et si elle décide de "s'extrémiser" encore, et bien je n'aurai pas à commenter sa descente aux enfers (tiens, je crois que j'ai bien trouvé ma métaphore!).

Pour le reste, alea jecta est! J'ai Dieu merci ma vie bien pleine, mon boulot super prenant, ma petite femme qui m'aime et qui a des genoux qui se paient de sa tête, son fiston qui m'adore et que je ne vois jamais assez, nos projets ensemble et nos aller-retours sur le Bon Coin, ma reprise d'étude pour valider qqs savoir-faire/être et pouvoir la rejoindre plus facilement, mes entrainements de rugby et ce connard de président de club qui est un macho fini, ma bande de potes entre Lille et Paris, vous.... Bref, ça va, ma vie est remplie de bonnes choses et de quelques mauvaises qui me suffisent!!

Merci encore pour votre soutien

[Lolo]

Euterpe,

à te lire on sent (enfin, j'ai le sentiment en tout cas), que ta décision te coûte, que tu te donnes beaucoup de mal à te convaincre que tu as pris la bonne décision.

Face à l'incompréhension, au manque de respect, à la violence que tu subits de la part de ta sœur, tu ne pouvais pas faire autrement. Tu te protèges, et c'est normal. Ta sœur finira par accepter les choses, elle n'a pas le choix si elle souhaite te revoir en bons termes. Même si elle n'accepte jamais tout à fait cela, elle finira par comprendre qu'elle n'a pas à te juger ni à s’immiscer dans ta vie privée sans ton consentement, qu'il s'agit de toi, de ta vérité, et qu'elle n'a pas à avoir prise là-dessus. Il semble bien que c'est désormais ton père qui l'aidera à évoluer dans ce sens.

Le temps. Toujours lui. Le temps fera évoluer les choses. Il faut juste trouver la force d'être patient encore et encore. Ta sœur finira par comprendre que tu n'avais pas d'autre choix que de couper les ponts face à l'enfer qu'elle te faisait vivre.

Plein de

[Viridis]

Lorsqu'il n'y a plus rien à faire, vaut mieux prendre le large. Tu as raison de te préserver, tu as une vie bien remplie et ce n'est pas ce grain de sable qui viendrait à bloquer ce que tu es en train de bâtir ou plutôt ce que tu as construit au fil d'autres combats, parce qu'évidemment ta soeur derrière ses oeillères n'a même pas idée de ce que tu as du faire pour en arriver jusque là.

Maintenant concernant ton projet initial, la préservation de la famille ou du moins celle qui a été idéalisée durant des années, je dirais qu'il est en voie de mutation, de nouveaux réglages sont à effectuer et qu'il sait avec le temps, beaucoup de temps (hélas), les choses changeront d'elles-mêmes (même le côté catho ne te facilite pas la tâche).

[Mizc]

Euterpe, je n'ai pas beaucoup de conseils ou de choses utiles à dire que les deux messieurs qui me précèdent n'aient pas déjà dit, mais j'avais envie de t'envoyer des smileys , parce que voilà, parce que ça fait mal à lire, des œillères pareilles de la part de ta soeur, alors que tu t'es donnée tant de mal, tant de patience et de pédagogie pour bien faire les choses ...

Ta réaction n'est pas égoïste loin de là, non, c'est simplement ce qu'on appelle l'instinct de survie. Fais lui confiance, à cet instinct de survie. Il sait ce qui est bon pour toi ... Et pour le reste, le temps fera son ouvrage, et il sera toujours le moment un peu plus tard, dans X mois ou plus, de revenir tâter le terrain aviser si les mentalités ont changé ou non.

Te préserver tout en gardant la porte ouverte au cas où, mais surtout te préserver, surtout dans ce premier temps, celui de l'auto-protection.

again.

[zphyr]

Je ne serais pas si triste que les autres : je trouve une certaine jubilation, certes amère, mais salvatrice dans les mots que tu utilises pour décrire... ta liberté ! Liberté qui coûte chère, qui fait souffrir, mais bon sang, liberté d'être toi et ça, ça n'a pas de prix ! Au delà de tous ces problèmes, je te sens éclore tout à fait et je suis sûr que dorénavant, tu vivras ta vie sans te polluer avec des boulets familiaux mais qui ne sont pas les tiens. Je te sens respirer enfin à plein poumon et attaquer avec gourmandise une tranche de vie en te foutant que pleins de gens bien comme-y-faut te l'aient interdit sous prétexte que ça salit les doigts.

Je suis très heureux pour toi et je suis sûr qu'après toutes ces catastrophes, l'amour et la paix seront les deux axes de ta vie.

[Maïzena]

Au passage la soeur d'Euterpe vient de couper les ponts avec moi pour pas que je donne de nouvelles de sa famille à Euterpe.

"J'espère que tu comprendras". :s