Merci à tous
Pour ce que tu as dit Iorini
"tu souffres, et tu l'exprimes comme tu le peux, l'aspect matériel (l'exiguité de votre appart, dont tu te plains) renvoie sans doute à quelque chose en toi qui est important, qui te fait souffrir, soit que tu saches pourquoi, ou que tu n'en aies pas conscience, mais ce ne sont pas des plaintes d'enfant gâtée", c'est vrai que ça renvoie à quelque chose. Je crois avoir peur d'être enchaînée malgré moi, parce que je l'ai été souvent

J'imagine que ça a commencé quand mon père a emménagé chez ma belle-mère et que j'étais plus ou moins forcée d'y aller, et de me taper son sale caractère (oui, dès le début, si j'oubliais par mégarde de lui dire bonne nuit, je me prenais 50 lignes "je n'oublierai plus de dire bonne nuit...", après on se demande pourquoi j'ai horreur des trucs à répétitions. parce que les 50 lignes c'est soft par rapport au maximum que j'ai eu pour avoir oublié un livre (800 lignes)... bref je vais pas discuter là-dessus). Je crois que...j'ai peur de ne pas être libre. Parce que ma liberté est la chose la plus importante pour moi, que se soit par rapport à mes parents ou pas. Le problème c'est qu'à mon âge on a rarement le choix de l'endroit dans lequel on vit, de l'environnement, etc. Donc quelque part, cet appartement signifie mon incapacité à faire mes propres choix de vie, et en plus témoigne du fait que ma mère seule ne peut pas offrir la vie qu'elle voudrait nous offrir. =/
"Tout ce que je peux te dire, c'est que rien n'est définitif. T'a vie n'est pas condamné dans cette appartement. Un jour tu t'envolera et ira faire ta propre vie. "
Heureusement, comme tu l'as dit Willou, un jour je quitterai cet appartement. Le problème, c'est qu'il me reste une année en tant que mineure, donc à vivre là où je suis obligée de vivre, et puis, à 18 ans, sauf si je suis admise à sciences-po, je n'aurais probablement pas d'appart' à moi, puisque mon second plan, fac de droit, se trouve à une demie heure de bus de chez moi. Donc j'en ai pour....'fiou! Durée fortement indeterminée. Voilà aussi pourquoi je comptais enfin sur quelqu'un comme S. non seulement pour rendre ma mère heureuse, mais aussi pour nous sortir de là. Bien que ça ne soit pas non plus une prison.
Même s'ils décident de continuer, ma mère et S. ne pourront sûrement pas habiter ensemble de suite, vu comment trois semaines de vacances les a rendus. A moins qu'ils ne fassent des compromis. Je ne perds pas espoir.
Je suis sûre que M. veut garder son père, je la comprends un peu, j'ai vécu la même chose. Sauf que c'est moi qui me suis fait plus ou moins éradiquer. En somme, je perds toujours tout.
Heureusement, j'ai ma mère, mon frère, mes grands-parents maternels, ma grand-mère paternelle à ses heures, mon oncle...qui sont des gens plus que géniaux et que j'aime infiniment. On peut pas dire que ma famille paternelle (excepté mon père) soit très présente. Mais je ne cherche pas à avoir un contact particulier avec eux, parce que c'est tout à fait le genre de personnes qui pourraient avoir du dédain pour le genre de famille que l'on forme avec ma mère. Oui, ils sont tous riches, aucun d'eux ne donne de l'argent à un membre de la famille dans le besoin, ils ont tous cinq enfants et ce sur plusieurs générations, je n'en connais pas les trois quart, et le peu que j'en connais ne me motive pas... oui je sais c'est stupide, mais ils sont spéciaux.
Merci encore, énormément. Vos conseils m'aident déjà, et me font réfléchir. Merci
