Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre père.

Un de vos proches est homo, bi,trans ? Vous êtes homo, bi, trans, et les relations avec votre famille vous posent questions ? Cette section vous est dédiée.
Blinded
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Blinded »

Ah bah en effet... Charmant homme... Bon bah, hein, ça compense rien, mais :copain:

Et, si j'ose dire, choppe le par les couilles et ne lâche rien ! :twisted:
Flash:B[L]ack
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Flash:B[L]ack »

Les gens... Vous avez des pères horribles...
.___."
Chatodo
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Chatodo »

Merci pour ton câlin Blinded. =) :copain:
Et t'inquiète, avec le dossier que j'ai fait, c'est ma façon à moi de le tenir par les couilles, et en serrant bien fort, en plus! Niark! :twisted:

Enfin bref, Flash:B[L]ackn jsuis d'accord avec toi, il y a peu de gens qui ont l'air d'avoir un père en or... Mais en échange on à une force de vie et un caractère qui nous permet d'entreprendre de grandes choses. =)
Maïzena
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Maïzena »

Ouh compassion... ça faisait un bail que je n'étais venue ici...

Marquise, tu mérites un :copain: . Mais putain ouais le porto hop direct dans le sac, tu n'es pas une enfant, encore moins une élève. Et ne plains pas ta mère, elle l'a choisit, et elle choisit de rester donc bon.

Chatodo, ben dis donc y'a du lourd là aussi dans un autre genre.


JE l'ai sûrement déjà posté mais je n'ai pas de père non plus. Mes parents étaient mariés qd je suis née (yay, un point normalité) puis tout est parti en sucette vu l'échaffaudage névrotique de la situation de départ. Séparation, lâcheté, interventions de mes grands parents maternels, bref je n'ai plus revu mon père entre mes 2 ans environ (aucun souvenir) et mes 17 ans.
à 19 ans il m'a mise dehors de sa vie par un courrier d'insultes. J'ai mis des années à m'en remettre SEULE (puisque ma famille maternelle se contrefout du fait que j'aie un père ou pas et que j'en souffre ou pas).

Pdt les 2 années de contacts et visites je me suis forgé une bien piètre opinion de lui (violent, raciste, inculte, en un mot pas sortable) mais ça m'a fait du bien personnellement de savoir d'où je venais.
J'ai récemment terminé de couper les ponts avec ses autres filles avec qui je m'entendais plutôt pas trop mal mais c'était une équation émotionnellement impossible à résoudre pour moi.
zphyr
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par zphyr »

Flash:B[L]ack a écrit :Les gens... Vous avez des pères horribles...
.___."
Ben non le mien est plutôt pas mal...

Chatodo, quel courage ! Après ça, tu dois pouvoir passer partout, dans la vie ! :copain:
Flash:B[L]ack
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Flash:B[L]ack »

Il n'empêche que, ne pas avoir eu de père, ça me manque un peu par moments quand j'y pense ~ C'est pas genre "Oh j'aurais aimé qu'il me traîne dans un garage pour bricoler avec lui !" ou quoi mais... Je sais pas ~ Je me dis qu'une deuxième oreille attentive autre que celle de ma mère m'aurait probablement fait du bien ~

Plus jeune j'étais très proche de ma mère ~ (Genre "Bonjour Œdipe !") Petit enfant idéal, poli envers tout le monde, qui aide tout le monde, élève parfait, petite tête blonde et accessoirement poupée qui servait à ma mère de "se vanter" devant les gens, la famille. Puis pendant mon adolescence je m'en suis trèèèèès fortement éloigné pour pleins de raisons : mon oncle ayant été envoyé en prison, ma mère a hébergé son fils pendant près de deux ans. Cette période coïncide avec mon "coming out forcé" et donc... Je n'existais plus et mon cousin était son "nouveau fils" (et c'était clair comme de l'eau de roche). Puis c'est elle qui s'est rapprochée de moi quand j'ai décidé que ma vie sans ma famille était bien mieux et que j'ai coupé les ponts avec tout le monde ~ (Quand elle s'est rendu compte que je vivais bien sans elle, malgré ses "Tu pourras jamais vraiment me laisser t'es trop accroché à moi" elle a un peu déchanté ~) Et aujourd'hui c'est une relation vraiment étrange que j'ai avec elle ~

Depuis que j'ai quitté la maison et que j'ai abandonné toute ma famille, je réussis ce que j'entreprends et avance plutôt bien ~ Du coup, elle est passée de "T'es plus un garçon pour moi vu que t'es pédé" / "Un homo, c'est la honte sur toute une famille" à "Je t'aime mon fils je suis si fier de toi" / "T'es bien le fils de ta mère" ... Et aujourd'hui dès qu'elle a des problèmes (d'argent ou autres), c'est vers moi qu'elle se tourne.

Désolé, parler de ma mère est un peu hors-sujet, mais c'est justement pour dire que des fois j'aurais préféré avoir un père présent. Avoir quelqu'un d'autre vers qui avoir l'opportunité de se tourner. Je me dis qu'un père aurait peut-être fait la différence dans certains moments très très difficiles pour moi durant mon adolescence. Je n'arrive pas à m'empêcher de reprocher à ma mère de m'avoir "abandonné" au moment où j'avais le plus besoin d'elle. J'ai beaucoup de choses à lui reprocher et malgré tout je culpabilise énormément ne serait-ce que de penser ces choses. Quand elle m'a laissé de côté parce que je ne représentais plus l'enfant idéal qu'elle avait créé, je me dis qu'un père présent m'aurait peut-être donné l'occasion de me tourner vers quelqu'un d'autre et ne pas me retrouver seul dans ma chambre ou ailleurs.

Aujourd'hui encore, je pense parfois à mon père que je ne connais pas. Et je ne peux pas m'empêcher d'envier les personnes que je rencontre qui ont un papa en or. Je sais bien que c'est pas le cas pour tout le monde (comme pour les témoignages au dessus) mais depuis un moment maintenant je me dis que j'aurais pu moi aussi en avoir un avec qui je me serais très bien entendu.

(Désolé si mon post fait HS vu que j'ai pas de père, ça m'a juste pris soudainement d'écrire.)
Yuka
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Yuka »

Ça aura au moins eu un côté positif de lire tout ça, je me rends compte que mon père est un type formidable ou presque .
Si on prend pas en compte les nombreux voyages professionnels qui l'ont amené à passer plus de temps à l'étranger qu'en famille durant certaines périodes.
Il avait beau être absent il a quand même réussit à beaucoup influencer ma façon de penser lorsque j'étais enfant et encore aujourd'hui, quand j'étais gosse on communiquait rarement, ma mère se chargeait de lui faire un compte rendu chaque jour sur la vie qu'on menait mes frères et moi même. Le problème quand on a un père absent et une mère qui a du mal à tenir des discussions sans tourner autour du pot à chaque sujet, c'est galère de parler en toute franchise avec l'un ou l'autre.
Et puis le jour ou il a appris que j'avais des doutes sur mon orientation sexuelle je remercierais jamais assez ma fouine de mère erf: il a du penser que tout lui échappait, nous avons eu une discussion qu'on aurait jamais du avoir qui m'a fais comprendre que mon père ne me connais pas aussi bien qu'il le prétend, résultats ils ne m'ont pas crus et à présent j'ai le droit chaque semaine à: "tu es sûre que tout va bien aujourd'hui?" "et ce garçon avec lequel tu traînes ça se passe comment?"
A côté de ça, lorsqu'on était tous rassemblé l'ambiance familiale était extra et elle l'est encore aujourd'hui même si on est au moins 2 à mentir à la famille

Donc ouai en faite j'ai un père extra, c'est toujours bien de s'en rendre compte.
Levitz
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Levitz »

Elle est bien lourde cette page :s , où l'on voit nos différences dans le moment où l'on s'affranchit de nos parents, que l'on cesse de les regarder avec des yeux d'enfants, où l'on s'affirme.

Courage à vous, d'avoir à porter des histoires aussi difficiles :copain: .
inconnu n

Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par inconnu n »

Mon père m'a influencé politiquement. Enfin en partie. Ma mère, comme lui, ont toujours été de gauche, mais il est plus politisé qu'elle, il lit des livres, regarde des émissions... très régulièrement sur le sujet. Il est très sensible aux droits sociaux, aux problèmes des classes populaires... peut-être parce qu'il est fils d'ouvrier, et que son père était syndicaliste. Ceci dit, ce n'est pas un extrémiste, loin de là. En tout cas, sur ce sujet on partage pas mal.

Pour le reste, il a pas assuré le quotidien et l'autorité avec moi, vu que dès la séparation (à 7 ans) j'ai vécu chez ma mère. Enfin il a assuré avant mais j'en ai que de vagues souvenirs (et j'ai gardé que les bons de cette époque). Du coup, c'est ma mère qui a assuré le côté "fais tes devoirs".

Et c'est mon père que j'allais voir pour me faire faire un mot d'absence au lycée dans le dos de ma mère. Même encore aujourd'hui, c'est à lui que j'annonce en premier avant elle les nouvelles "difficiles" (genre : ma réorientation ça va être lui d'abord).

Question défauts, il est un peu (pas mal en fait) près de ses sous. Pas forcément radin, il hésite pas à acheter un cadeau ou aller au resto. Mais il vérifie constamment son compte bancaire des fois qu'on aurait détourné de l'argent, et pleure dès qu'il faut mettre des sous dans un parcmètre. Il roule pas sur l'or mais il est pas dans la misère non plus.

Ce qui nous amène à sa voiture :ninja: . Il est très souvent en train de râler et stresser pour sa bagnole (que quelqu'un s'assoie dessus, l'érafle, et puis les bouchons, "il y a pas de place"...). Avant de monter en voiture, il fait le tour de l'engin pour vérifier qu'il y a eu aucune éraflure, et râle quand je claque la porte trop fort (ce qui nous amuse beaucoup avec ma mère :mrgreen: ).

Et puis, plein de détails deviennent compliqués avec lui. Par exemple, au lieu de me prévenir qu'il va voir son frère et à un concert (pour que je voie si je peux venir) il va se dire que je suis pas dispo et ne pas m'en parler.

Aussi, quand ça touche à sa famille (ses frères et soeurs, et leurs enfants du coup -soit mes cousins), il ne veut jamais les inviter dans son appart parce qu'il est trop petit, et refuse catégoriquement l'idée qu'on se puisse se serrer un peu, et que des gens dorment par terre, par ailleurs il dit que "de toute façon ils refuseraient". De leur côté, ils nous invitent, peu et de manière très espacée (une fois tous les trois ans c'est heureux) mais c'est toujours eux qui invitent. Régulièrement j'essaye de lui faire voir que si il invitait, on serait aussi invités en retour et qu'on se verrait bien plus. Mais rien à faire.

Enfin, il a souvent des problèmes de santé, réels, mais aussi un petit côté hypocondriaque.

Globalement, il a une petite tendance à la timidité et à la "peur de tout". Mais malgré tous ces petits défauts, ça reste quelqu'un de gentil, soucieux des autres, respectueux, tolérant (même si il a quelques préjugés sur les roms, ou sur les féministes, les LGBT "revendicatifs" -pas les gays en tant que tels mais ceux qui manifestent-, la gauche bien pensante et ce genre de trucs). Il m'a toujours aimé, relativement protégé, et en même temps fait confiance. Donc partant de là, ses petits défauts, même si ils sont parfois énervants, je lui en tiens pas rigueur. Ça fait partie de sa personne donc je le prends comme ça.

Et en voyant les réponses de certains au topic, je me rends compte que j'ai une chance de ouf.
Chatodo
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Re: Prenez le divan vert à paillettes, parlez-moi de votre p

Message par Chatodo »

(Petit passage ici pour finir de vider mon sac, désolée, je prends de la place.)

Comme certains le savent déjà, ce matin j'étais au tribunal, contre mon père.
J'ai mis moi-même mon géniteur au tribunal afin qu'il me paye cette pension alimentaire qu'il me doit et, surtout, dont j'ai besoin.
vous imaginez surement l'effet que ça lui à fait, au géniteur, d'être mit au tribunal par sa propre fille (qu'il déteste et qu'il refuse d'assumer). Et l'effet que ça à du lui faire de me voir arriver aux côtés de mon avocat (alors que lui n'en à pas) avec un dossier de l'épaisseur d'un dico (le vrai, le pur dico, Robert et toute sa famille, hein). Personnellement, en le voyant, j'ai eu peur. J'ai vu cette expression qu'il a quand il boit ou qu'il est violent, cette expression de haine pure et de pulsions de violence contenues.
Lorsque l'entretien avec le juge à commencé, mon géniteur s'est emporté. Il s'est levé de sa chaise, à parlé tellement fort qu'il en à postillonné sur les dossiers du juge et a même été jusqu'à taper du poing sur la table. D'après ce que j'ai vu, il s'est calmé juste à temps pour éviter l'outrage à magistrat. L'audience en elle-même s'est relativement bien passé, j'ai obtenu quasiment ce que je voulait (à savoir, ma pension alimentaire réévaluée plus mes frais de scolarité, manque juste le remboursement des 6 ans de non paiement de ladite pension, mais bon) et le juge à même exigé que "le père embrasse sa fille avant de partir". Ce qui aurait été magnifique s'il n'en avait pas profiter pour me cracher des insultes à l'oreille... et traiter ma mère de sorcière une fois sortit du tribunal. M'enfin passons.

Le problème, maintenant, c'est que je dois aller chez lui une fois par mois. Aller chez lui, signifie pour moi, remettre les pieds dans l'ambiance de haine, de violence et de dédain...et je suis pas prête à revivre ça...Sauf que c'est une décision du juge et que je dois m'y tenir si je veux pas pension. (Puis je dois aussi prouvé qu'il à triché sur ses revenus au tribunal, mais c'est une autre histoire. ^^)

Encore désolée de ces posts répétés, mais j'en avais besoin.
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